Développé par le studio Minimol, Chessarama se veut une façon ludique d'aborder les échecs à travers un puzzle-game, que vous soyez débutant ou que vous soyez déjà rompu aux stratégies sur échiquiers. Grâce à Chessarama, pourrez-vous devenir un pro des échecs et peaufiner vos stratégies, ou au moins maîtriser ces figurines blanches et noires aux déplacements particuliers ? Réponse avec cet avis basé sur une version numérique reçue de l'éditeur.
Le jeu propose un ensemble de mini-jeux basés sur les déplacements des pièces des échecs. A travers trois modes, les joueurs parcourent des univers bien marqués. Commençons par le mode Campagne et ses quatre mini-jeux. Le premier accessible, "Farm Life", focalise le joueur sur le déplacement du cavalier, à travers un thème agricole : le cavalier devra semer sur chaque parcelle, mais pour corser la situation, tout passage sur un carré déjà semé piétinera les récoltes, imposant un troisième passage pour y planter à nouveau. Bien que semblant contre productive, cette technique s'avèrera parfois nécessaire pour venir à bout du niveau. On peut aussi mentionner des cases clôturées n'admettant qu'un passage, ou même un déplacement couplé de deux pièces, qui complique beaucoup les choses ! Vous l'aurez compris, la difficulté est franchement bien dosée et progressive, offrant même la possibilité de sauter un niveau si sa logique nous échappe vraiment, ce qui est très appréciable et évite la frustration de se trouver totalement bloqué.
"Street Soccer", comme son nom l'indique, nous emmène sur un terrain de football. Les pièces se passent la balle, se déplacent et marquent des buts en fonction de leur zone d'action propre. Il va ainsi falloir anticiper et créer des séquences plus ou moins longues de passes/déplacements, avec des pièces prédéfinies et des obstacles qui viennent pimenter la difficulté. Toutes les pièces sont mises à l’œuvre.
"Lady Ronin", quant à elle, transforme nos pièces en samouraïs dans une ambiance asiatique. Centré sur la reine, ce mini-jeu nous propose de détruire les pièces adverses. Mais attention, les pièces peuvent se protéger mutuellement selon leur portée (leur déplacement classique), et nous attaquer à leur tour pour nous mettre des bâtons dans les roues. Le joueur doit aussi composer avec des cases de téléportations permettant une attaque aérienne à l’arrivée, assez pratique pour éliminer des pièces récalcitrantes !
Enfin "Dragons Slayers" nous transporte dans l'univers des dragons et des princesses. Vous devrez ainsi emmener la princesse (le pion) tuer le dragon au bout du chemin. Elle pourra compter sur l’appui des autres pièces, qui la protègeront des attaques du dragon à chacun de ses déplacements. Les pièces se portent appui mutuellement en protégeant leur zone d'action des flammes du dragon.
Les pièces ne figurent pas toutes immédiatement et sont introduites progressivement afin de permettre à tous de maîtriser le déplacement propre à chacune, et ce même si vous n'avez jamais approché un échiquier ! Mais que les habitués se rassurent, les défis et les différentes difficultés proposées leur permettront de rencontrer un certain challenge. Il faut également saluer l'excellent travail de modélisation des pièces, qui si elles deviennent des personnages quelques peu fantaisistes en accord avec le thème (fermiers, footballeurs, samouraïs, ou fantasy), restent toujours très reconnaissables : la tour est toujours massive, le fou garde sa forme effilée, etc, le tout grâce aux costumes et coiffures. Les temps de chargement sont meublés par des citations en lien avec les échecs, ce qui est toujours appréciable, même si elles se répètent rapidement. A noter également quelques traductions hasardeuses, calquées sur l'anglais : ainsi notre Fou se transforme en Évêque (fidèle au Bishop anglais...). C’est tout de même regrettable que la localisation des termes techniques pêche !
Bien que simplistes, les décors posent l'ambiance, tout comme les musiques, c'est propre, coloré et agréable. Il est possible d'activer une grille pour matérialiser les cases, tout comme de tourner autour du plateau afin d'ajuster au mieux son point de vue. Chaque mini jeu propose 24 niveaux (pour un total de presque 100 niveaux) et des défis, assurant une certaine rejouabilité car, en plus d'être parfois difficiles à obtenir, certains sont complètement opposés et impliquent une gestion différente de la partie, permettant ainsi d'explorer différentes stratégies à partir d'une même situation de départ. De plus, les défis sont très variés au sein d'un même jeu et entre eux. Ils sont clairement accessibles sur l'écran de jeu, mais on peut aussi facilement les cacher s'ils deviennent gênants, bref, un sans-faute côté ergonomie et affichage. Les menus sont également clairs et pratiques, on regrette juste dans certains mini-jeux la nécessité de revenir au menu principal pour revenir ensuite au choix des niveaux. On peut aussi saluer la présence d'options adaptant le jeu à différents types de daltonisme. Attention toutefois, il ne faut pas compter sur Chessarama pour apprendre des stratégies particulières, des ouvertures ou des techniques de pro, ici, on privilégie la réflexion alliée au ludique, avec un travail de l'anticipation et de prise en compte des multiples paramètres rentrant en jeu dans une partie d'échecs classique.
En plus de cette campagne, nous pouvons accéder au mode Bataille. Ce mode reprend les 4 grands univers de la Campagne, sous forme d'un échiquier thématisé. Et suite à un bref tutoriel, vous pourrez accéder à 5 difficultés, et à autant de défis à réaliser. Il ne s'agit toujours pas d'un jeu d'échecs classique, mais d'un genre d'arène reprenant les grandes lignes des mini jeux, appliqués de façon plus libre et à l'échelle d'un échiquier, là où la Campagne n'en proposait que de petites portions. Très plaisants à jouer, ils se débloquent au fur et à mesure de l'XP amassée en validant niveaux et défis. A noter cependant qu'en raison d'un bug dans le tutoriel, il nous a été impossible d'essayer la dernière Bataille : au moment de choisir en quelle pièce transformer notre pion arrivé en bout d’échiquier, impossible de sélectionner la pièce, nous restons bloqués sur le bandeau. Ce même bug nous a d'ailleurs couté une victoire en mode Partie d'échec avec exactement le même problème ( bloqué sur le choix de pièce alors que le chronomètre continue à tourner !), ce qui est assez rageant !
Ce mode partie d'échec est donc le dernier des trois compris dans le jeu. Il s'agit ni plus ni moins d'une partie en ligne contre un autre joueur, la seule fantaisie étant de pouvoir choisir son jeu de pièces en fonction de celles déjà débloquées dans sa collection (avec des critères à remplir). Attention, le temps de réflexion est limité : 5 minutes vous sont allouées, +5 secondes à chaque tour joué, cela passe très vite, gare à la défaite pour chronomètre expiré ! Côté durée de vie, c'est toujours difficile de l'estimer pour ce genre de titre en fonction des habiletés de chacun, quant à nous, il nous aura fallu environ 8h pour en faire un tour bien complet dans les différentes difficultés et modes, dont quelques parties en ligne, et il nous reste encore des défis à accomplir... Évidement, si vous appréciez les échecs, vous pourrez y revenir régulièrement pour une petite partie en ligne !
On a adoré : Les mini-jeux originaux et variés Difficulté progressive Le mode bataille Des défis à accomplir Le design des différentes pièces Les univers distincts Le système d'XP pour débloquer du contenu Le mode Partie d'échecs |
On n'a pas aimé : Le bug de l'échange du pion pénalisant Quelques traductions hasardeuses... Pas de stratégies techniques |
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