Se connecter  -  S'inscrire 
 
discord2 twitter2 instagram youtube2
 

Test - Fantasian Neo Dimension : Une nouvelle fantaisie ?

- Publiée le 21.01.2025, à 10:58
- Par Julie G.
Test - Fantasian Neo Dimension : Une nouvelle fantaisie ?

Les amateurs de RPG ne peuvent que remarquer les noms derrière le développement de Fantasian Neo Dimension, puisqu’il sort de chez Mistwalker, le studio fondé par Hironobu Sakaguchi (créateur de Final Fantasy, excusez du peu…), et pour boucler la boucle, Nobuo Uematsu en signe les musiques ! Un casting qui fait forcément vibrer nos petits cœurs de vieux amateurs de jeu de rôle… À noter que le titre était initialement sorti sur le marché de la marque à la pomme en 2021, et qu’il fait donc son arrivée dans une version améliorée sur nos consoles. Le titre est-il à la hauteur de nos espérances ? C’est ce que nous allons voir dans ce test réalisé à partir d’un code fourni par l’éditeur.

Fantasian Neo Dimension

Tout commence avec un jeune garçon amnésique…

L’aventure démarre dans la peau de Léo, poursuivi par un robot géant dans une sorte d’usine futuriste, puis nous le retrouvons dans un village au cœur d’un désert, entouré par des habitants qui semblent le connaître. C’est le point de départ d’un jeu de piste pour remonter le fil des souvenirs qui lui reviennent peu à peu. Voici pour la petite histoire, dans laquelle notre héros rencontrera divers personnages qui lui prêteront main forte successivement dans la première partie du jeu, puis tous ensemble dans la seconde partie. Pour ce qui est de la Grande Histoire, le monde est dévoré par une étrange maladie, la Mechteria, sorte de plantes robotiques invasives toxiques. L’histoire, si elle paraît assez légère et classique au premier abord en reprenant des classiques du genre, sait se renouveler et évoluer en s’enrichissant au fil des heures. Ajoutons quelques divinités, diverses dimensions, une reine excellente combattante, un vaisseau et son capitaine, et nous retrouvons des éléments fondateurs du style, mais qui fonctionnent toujours et entraînent le joueur à la recherche du passé des différents héros, tout en tentant de sauver le monde de l’Ordre total et du Chaos.

Côté narration, c’est une réussite : tous les textes bénéficient d’un doublage de qualité, au choix avec les voix originales japonaises, ou avec le doublage anglais. Des arcs narratifs sont amenés comme des récits (faisant penser à Lost Odyssey, du même studio), avec des illustrations en arrière-plan. Le jeu joue énormément sur les souvenirs des différents personnages, de façon intéressante. Côté musique, que dire, si ce n’est qu’elles sont très réussies, (instrumentales et vocales). Mais on n’en attendait pas moins du fameux Nobuo Uematsu ! À noter la possibilité de remplacer les musiques originales du titre par celle de différents opus de Final Fantasy. Personnellement, nous ne voyons pas trop l’intérêt d’une telle proposition, vu la qualité de l’OST.

Fantasian Neo Dimension

Une Direction Artistique belle et originale

Coté style visuel, le titre se démarque par des couleurs très froides collant parfaitement à cet univers. Mais le gros point d’attrait du titre réside dans son procédé de création. En effet, les développeurs ont choisi de réaliser tous les décors sous forme de diorama, c'est-à-dire plus de 150 maquettes, parfois assez importantes ! Ces décors ont ensuite été filmés pour être numérisés et utilisés comme terrain de jeu pour nos personnages. Cette approche particulière donne tout son charme visuel au titre, avec un grain particulier très agréable et des décors réalistes (on a l’impression de se promener au milieu d’une reconstitution) et variés. On regrette juste que l’intégration d’éléments virtuels soit parfois inégale, dégageant un côté dérangeant les premières fois que nous y sommes confrontés. Les plans de chaque zone reprennent la numérisation des dioramas et permettent un repérage facile. En parlant de repérage, les développeurs ont intégré un artefact permettant au joueur de se téléporter, les points sont bien répartis et suffisamment nombreux, et petit détail agréable, depuis la liste des quêtes, il est possible de se téléporter directement à l’endroit adéquat, évitant des navigations superflues dans les menus, épurés et fluides.

Le plus gros point noir du jeu est, en quelque sorte, lié à ce choix de décor, puisque le personnage se déplace dans un plan fixe et, arrivé à une limite, déclenche un changement de perspective. C’est idéal pour pousser à l’exploration et cacher des coffres dans ces recoins. Mais ça l’est nettement moins lorsque le déplacement ne suit pas. En effet, lorsque l’on change de zone, on se déplace par exemple à gauche, mais il n’y a pas d’adaptation prévue, et notre personnage se dirige tout ailleurs dès la nouvelle zone affichée. C’est tellement dérangeant que l’on prend vite le pli de relâcher le joystick à chaque changement pour réinitialiser la direction, mais cela reste une contrainte que l’on ne devrait pas trouver dans un titre de ce niveau. Puisqu’on en est au chapitre des points négatifs, on ne peut que souligner l’absence de sous-titrage français, ce qui est décevant de la part d’un éditeur de l’envergure de Square Enix. C’est vraiment dommage, car cela va priver ce très bon titre d’une partie de son public potentiel. Même si le niveau d’anglais reste accessible, la quantité de texte inhérente au genre risque de rebuter les joueurs peu anglophones.

Fantasian Neo Dimension

Un donjon dans la poche et beaucoup de stratégie.

Pour ce qui est des combats, atout indispensable de tout bon JRPG, on peut dire que Mistwalker a fait du bon travail. Avec une base classique de tour par tour, dont l’enchaînement figure en bas de l’écran, les développeurs ont allégé le combat en utilisant les touches LT pour l’attaque de base, et RT pour l’action spéciale (la dernière utilisée reste assignée pour le tour suivant, évitant de renouveler le processus de choix inutilement) : le premier coup de joystick vers la droite ouvre la liste des attaques spéciales et magies diverses, un deuxième coup de joystick droit nous permet l’accès aux objets, un troisième au changement instantané de personnage (à partir de la 2e moitié du titre), et un dernier coup permet de fuir si l’on a trop présumé de nos forces. Cela allège fortement l’écran et reste un exemple d’ergonomie. Petite nouveauté, l’attaque est matérialisée par un trait de trajectoire, et selon les attaques et les personnages, il sera possible de la courber pour atteindre, par exemple, des ennemis cachés derrière d’autres. Certaines attaques vont « percer », c'est-à-dire qu’elles toucheront plusieurs ennemis dans l’alignement (sauf si ennemi en blocage). On voit clairement si un monstre est sur notre trajectoire grâce à un petit réticule qui apparaît dessus. Les combats sont dynamiques et restent intéressants grâce à ces possibilités. Les combats de boss (nombreux…) demandent pas mal de stratégie, rendant indispensable l’utilisation des éléments et des bonus / malus pour venir à bout de ces boss, souvent un peu coriaces.

LA nouveauté, à propos de laquelle on se dit « mais pourquoi cela n’a pas été fait avant ! » est le Dimengeon. Contraction entre Dimension et Dungeon, il s’agit d’un donjon de poche, relié à une dimension alternative, dans lequel les petits ennemis sont stockés au fil de l’exploration, permettant de se balader sans être dérangé tous les trois pas par un combat sans intérêt. Mais il a ses limites, il ne peut contenir que 30 ennemis (puis 40). L’outil est également à double tranchant, il est indispensable de le vider régulièrement, car, même si les ennemis n’apparaissent pas tous simultanément sur le champ de bataille, il peut être délicat de venir à bout de 40 ennemis, surtout dans certaines zones, car tous ne seront pas vulnérables aux mêmes éléments. L’avantage, outre le fait de ne pas subir une multitude de petits combats, réside dans l’apparition de bonus d’attaque et de vols de tour à ramasser pour faciliter les choses. Il est possible de le désactiver, mais il serait dommage de se priver de cette fonction ! Ainsi, au lieu d’avoir fait 5 combats contre 4 créatures, vous ne mènerez qu’une bataille contre 20 monstres, c’est tout de suite plus épique !

Dans la seconde partie du titre, les choses s’accélèrent et s’ouvrent, sortant d’une première partie assez linéaire malgré ses qualités et ses quelques quêtes annexes (très peu). Il est ainsi possible de cheminer dans l’ordre que l’on souhaite, que ce soit pour la quête principale ou pour les nombreuses quêtes annexes. Un niveau de quête indicatif est présent, permettant de guider le joueur dans la progression, mais rien n’empêche de se frotter aux difficultés plus importantes pour la gloire et le challenge… Si vous êtes amateur de challenge, vous pouvez également vous tourner vers le mode difficile, qui était le mode initialement prévu ; pour rendre le titre plus accessible, cette nouvelle version s’est vue dotée d’un mode normal, plus accessible. La seconde moitié du titre voit également l’arrivée d’un arbre de compétence pour chaque personnage, permettant de le développer en fonction de son style de jeu, améliorations toujours utiles pour venir à bout des ennemis plus avancés...



Point complet
On peut définir Fantasian Neo Dimension comme un JRPG old school avec une touche de modernité réussie. Il reprend des éléments traditionnels, tout en ajoutant des nouveautés, comme l’indispensable Dimengeon ! Même s’il n’est pas exempt de défauts, en particulier le déplacement lors des changements de perspective, il reste un hommage et une réinterprétation des anciens JRPG qui ont bercé nos adolescences, à la hauteur des grands noms y ayant participé. On y retrouve avec plaisir l’élan et les thèmes portés par les anciens Final Fantasy. Il est par contre incompréhensible qu’un éditeur de l’envergure de Square Enix ne se soit pas donné la peine de proposer un sous-titrage français, se privant d’une partie des joueurs… Si vous n’êtes pas allergiques à la langue de Shakespeare et amateur de JRPG, foncez, d’autant plus qu’une démo est disponible sur le Store.

On a adoré :
Le Dimengeon, un donjon dans la poche...
Les musiques (Uematsu !)
L’esthétique due aux dioramas
La narration autour des souvenirs
Le système de combat, un bon tour par tour, stratégique
Le doublage intégral japonais ou anglais
Le système de téléportation
On n'a pas aimé :
Pas de sous-titres fr, tout en anglais ( ou japonais...)!
Le bug de déplacement lors des changements de point de vue
Un rendu visuel parfois étrange et inégal



Partager :    


VOS REACTIONS
Posté le 22.01.25 @ 09:37

Excellent test j'ai bien envie d'essayer ce jeu après avoir lu votre test

Seuls les membres du site peuvent commenter les articles
Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous


Actuellement, les membres connectés sont :
Flux RSS | A propos | La rédaction, nous contacter
Xbox Gamer est un magazine online de jeux vidéo informant sur les consoles Xbox Series X|S, Xbox One, Xbox 360 et Xbox de Microsoft. Copyright XGN © 2002-2025