Shadowrun : nos impressions
- Publiée le 24.05.2006, à 17:55
- Par 19
Mais qu’est ce donc que ce
Shadowrun ? Injustement passé inaperçu du dernier E3, le jeu de Fasa Studio (MechCommander, Crimson Skies) est pourtant le porteur d’étendard de la future convergence PC-Xbox 360, l’adaptation d’un jeu de rôle papier mondialement connu… et l’un des gameplay les plus séduisants du salon ! Graphiquement encore à la peine face à un
Gears of War - mais néanmoins plus beau que les quelques images diffusées -,
Shadowrun ne joue de toutes façons pas dans la même catégorie puisque l’accent est ici mis sur le multijoueurs (pas de véritable mode solo prévu), mélangeant ce que l’on connaît des First Person Shooter avec quelques idées bien choisies en provenance d’autres genres.
Prenons ainsi le cas d’une partie où l’objectif est de capturer le drapeau de l’équipe adverse. Jusque là, on connaît la chanson. Mais
Shadowrun pioche dès le départ dans ses origines de JdR papier puisqu’il faut choisir sa race. Humain, Nain, Elf ou encore Troll, on peut vite se demander s’il s’agit bien d’un FPS et non d’un RPG. Chaque race impose au joueur des caractéristiques de base : le Troll, plus résistant, fera un meilleur défenseur de drapeau qu’un Elf, plus rapide. Chaque race est également plus ou moins capable d’utiliser un nombre important d’armes, de technologies ou de magies. Ces trois points ayant été repris de l’univers de
Shadowrun.
Point central du jeu, l’enchaînement des matchs et des performances (qu’elles soient personnelles ou au niveau de l’équipe) donne lieu à une personnalisation de plus en plus poussée des protagonistes, grâce à l’argent amassé. Il faut ainsi faire des choix qui déterminent aussi bien la façon dont on souhaite jouer (acheter un monocle pour voir à travers les murs ou apprendre la capacité de passer au travers de ceux-ci ?) que son rôle au sein de l’équipe (apprendre un sort pour ressusciter ses coéquipiers par exemple). Les possibilités sont nombreuses et les joueurs limités dans leurs choix. Il faudra donc tout faire pour que les membres d’une même équipe soient complémentaires.
Au niveau de la prise en main cette version Xbox 360 était déjà bien avancée et l’on passait sans accroc d’une technologie à une autre ou d’une magie à une autre. L’utilisation d’un sort tel que celui pour passer à travers les murs se faisait étonnamment facilement en combinant le stick droit et la gâchette attribuée au sort ; le passage des murs, sols et plafonds se faisant en un éclair.
Reste enfin la question du respect de l’univers. Comme les connaisseurs l’ont de suite fait remarquer, cette adaptation se fait beaucoup moins sombre et glauque que le JdR originel. Un choix prémédité des développeurs semble-t-il, dans le but d’être un peu plus grand public que ce dernier, au grand regret des fans. Cela ne sera donc pas du vrai
Shadowrun (un nom qui semble d’ailleurs là uniquement à titre marketing) mais le sang coulait à flot dans la version que nous avons essayée, preuve que tout n’est pas parti à l’essorage.
Shadowrun est personnellement la meilleure surprise de cet E3 2006, avec un gameplay qui promet (sorte de mélange entre Brute Force, Counter-Srike et Perfect Dark avec un peu de RPG), à défaut de donner une claque par sa réalisation ou d’enthousiasmer les fans de la première heure de la licence. Sortie prévue en même temps que Windows Vista puisque les gamers Vista et 360 pourront s’affronter.
×
Shadowrun : nos impressions
Partager :
|
|
|
Soyez le premier à réagir sur cet article