Si comme moi vous aimez balancer des bourre-pifs et placer des clés de bras menant à une fracture ouverte en écoutant du gros son rap us, vous le savez : ce n’est pas un loisir simple. On prend des coups, on salope nos fringues et quand le mec d’en face n’est pas suffisamment amoché, il se peut qu’il sorte de son coma et porte plainte chez les flics. C’est fâcheux. Cependant ne désespérez pas car j’ai la solution ! On arrête les bastons bien sales dans des parkings souterrains, finis les trajets en forêt pour enterrer des corps inertes... Cette solution, de 2004, ne demande que quelques euros et une bonne vieille Xbox 1ère du nom. Cette solution s’appelle Def Jam : Fight for New York. Au menu ? Un contenu de malade : des dizaines de rappeurs US à choisir pour se fritter (Method Man, Redman, Ice-T, Sticky Fingaz, Ludacris, etc.), plein de modes de jeu différents, un mode histoire scénarisé super bien foutu, la possibilité de créer son combattant, des graphismes magnifiques et une bande-son qui t’arrache le calbar dès le premier morceau. Def Jam FFNY c’est un peu comme les jeux de catch mais en mode ghetto. Tu appelles 3 potes, vous choisissez chacun un rappeur, une arène et hop, il n’y a plus qu’à laisser libre cours à sa sauvagerie. Mandale, coup de latte, prise de soumission, coup spécial dévastateur pour finir l’adversaire et j’en passe. En mode 4 joueurs en même temps, chacun pour sa gueule, ça devient du caviar. Qui va attaquer qui ? Qui va lancer les hostilités ? Qui va faire le premier sale coup en traître ?

Tiens, je me suis allié temporairement avec lui pour dérouiller un mec mais maintenant qu’il ne fait plus attention à moi je vais le fumer par derrière bien salement… Bref Def Jam FFNY, ce sont des heures et des heures de baston ultra fun avec un gameplay très bien pensé, autant d’alliances que de trahisons, des retournements de situation à foison et du gros son. Sûrement l’un des jeux les plus fun jamais sortis sur Xbox. On pouvait interagir avec les décors pour savater encore plus méchamment l’adversaire, créer son combattant en personnalisant son aspect physique et son style de combat, faire des matchs où l’on pouvait jeter les adversaires par les fenêtres ou les faire passer sous le métro. Et puis ce mode solo scénarisé, cliché certes, mais tellement réussi et efficace. Il faut bien avouer que coller des pains par dizaines dans la tronche de Snoop Dogg, qui faisait office de boss final, avait quelque chose de défoulant.

Def Jam : Fight for New York c’est un jeu comme n’en fait plus. Y a déjà tout le contenu sur la galette, pas de perso en DLC, pas de costume à acheter, pas de Season Pass de l’arnaque… et ça venait d’EA ! Il était beau, indécemment fun, doté d’un gameplay accessible, tout en étant un minimum technique et en incluant une dose de stratégie, et proposait du lourd niveau contenu aussi bien en solo qu’en multijoueur. Cerise sur le ghetto, la bande-son était énorme, que des gros morceaux de rap us qui rajoutaient encore plus d’énergie au jeu et en faisait un titre à l’ambiance aussi unique qu’accrocheuse. LA solution idéale pour se mettre sur la tronche joyeusement entre potes. À mi-chemin entre le jeu de baston et le jeu de catch, la formule fonctionnait à la perfection… dommage que la licence soit morte…

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