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Tonton Panzer raconte... Fahrenheit

- Publiée le 30.05.2016, à 13:30
- Par Vincent P.
Depuis que Quantic Dream a été fondé, en 1997, les jeux de David Cage ont divisé les joueurs. Aujourd'hui, quand on pense à David Cage, c'est le mot QTE qui vient à l'esprit, "à cause" notamment du bon Heavy Rain et du moyen Beyond Two Souls. Mais avant ça, le père Cage avait frappé fort, avec le sublime The Nomad Soul, puis Fahrenheit, le jeu sur lequel je vais revenir aujourd'hui.
Comme disait ma maman : après avoir tué quelqu'un, lave-toi les mains
Je reviens rapidement sur The Nomad Soul, jeu qui m'a absolument bluffé à l'époque de sa sortie sur PC et Dreamcast. Mélange d'aventure, d'exploration en open-world, de phases en FPS et de combats, ce jeu est encore aujourd'hui à mes yeux une tuerie, d’autant qu’il est sublimé par la soundtrack de David Bowie. Avec Fahrenheit, Quantic Dream commençait sa mutation vers le "jeu narratif", avec un melon gros comme ça, les mecs déclarant que leur jeu allait mettre une claque à l'industrie du jeu vidéo et du cinéma. Je n'irai pas jusque là, mais je dois dire que j'avais beaucoup apprécié le jeu à l'époque, qui apportait quelque chose de nouveau, sans tomber dans un enchaînement de QTE et une passivité du joueur qui est présente dans leurs dernières productions. Fahrenheit tentait des choses, il en réussissait certaines. Le début du jeu met clairement dans l'ambiance, car le personnage que l'on incarne, Lucas Kane, se tape un bon gros bad des familles dans les toilettes d'un diner (ces fameux petits restos américains) et se met à poignarder le pauvre lascar venu pisser un coup.

Le mec revient à ses esprits et, la première séquence de jeu commence : il faut se barrer de là en vitesse, sans se faire griller, tout en faisant le ménage derrière soi. On planque le corps, on nettoie, on se lave les mains, mais fissa, parce que le flic venu bouffer son beignet a comme une envie d'aller pisser lui aussi. L'écran se divise, montre au joueur qu'il a le feu aux fesses et la tension est carrément palpable. Ce qui est cool avec Fahrenheit, c'est que contrairement aux jeux récents de Cage, on peut échouer. Votre personnage peut se faire choper durant le jeu ou encore mourir, ce qui instaure une tension et de l'enjeu. On incarne trois personnages, dont un duo de policiers, ce qui permet d'avoir accès aux différents points de vue de l'enquête. Les QTE sont bien présents également et il est possible d'effectuer quelques actions du quotidien (se laver, jouer de la guitare) pour maintenir la santé mentale de son perso à un niveau lui empêchant de sombrer dans la folie. Le titre est franchement bien écrit et l'histoire se suit avec plaisir... jusqu'à un certain point.

Le champagne doit couler à flots durant le développement et cela se ressent à partir de la moitié du jeu, qui part dans le fantastique et dans l'action à la Matrix. C'est bien foutu, plutôt stylé, mais beaucoup trop wtf, et ça m'a personnellement cassé un peu le délire. Graphiquement, le jeu est resté plutôt chouette (New-York en hiver possède un sacré cachet) et l'ambiance est au top, notamment grâce à la musique d'Angelo Badalamenti (qui a bossé avec Lynch sur Twin Peaks pour ceux qui ne connaissent pas) et aux doublages français (doubleurs français de Keanu Reeves ou encore de Will Smith). Fahrenheit reste aujourd'hui un jeu plutôt sympa, proposant une chouette ambiance, de bons moments de stress, une mise en scène qui claque et une soundtrack géniale. Dommage que Cage parte en vrille et que le titre sombre dans le fantastique too much un peu débile par moments. Il reste cependant pour moi un des meilleurs Quantic Dream, ne tombant pas dans le vulgaire film interactif à base de QTE. En plus, il est rétrocompatible sur Xbox 360 et coûte dans les 10 euros.




Le verdict de Tonton Panzer // J'aime le champagne, j'adore même... et les développeurs aussi apparemment
Je me souviendrai toujours de cette première scène dans les toilettes, pleine de tension, où il faut vite se barrer en prenant soin de planquer le corps du pauvre type que l'on vient de tuer. Des scènes comme ça, il y en a quelques unes dans Fahrenheit, notamment une dans laquelle un flic vient sonner chez vous, à votre porte, et que vous n'avez que quelques minutes pour planquer vos fringues tâchées de sang et vous nettoyer la tronche. Sans être le jeu du siècle, surtout à cause de sa fin qui part vraiment en vrille, c'est un très bon moment à passer, et surtout un des derniers jeux de David Cage à encore proposer un "vrai gameplay". Et puis pour seulement 10 euros, ça peut se tenter !

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Editeur
Atari
Développeur
Quantic Dream
Genre
Action Aventure
Statut
Disponible
Date de sortie
  16.09.2005
  26.09.2005
Classification PEGI

Son
5.1

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Fahrenheit, est évalué par la communauté à :

15/20
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