Tonton Vegakiller raconte... TimeSplitters 2
- Publiée le 18.04.2016, à 16:42
- Par Vincent P.
Il était une fois une époque merveilleuse, bénie par les gamers du monde entier : le début du 21ème siècle. En ces temps qui paraissent désormais lointains, on pouvait trouver des jeux de snowboard, des jeux de rallye à la pelle, des jeux de plateforme qui n’étaient pas en scrolling horizontal… Le multi signifiait splitscreen à 4, au pire en local avec plusieurs consoles, mais assez peu en ligne. Pas de DLC, pas de softs finis à l’arrache et patchés à grands coups de giga-octets en Day One, pas de longues heures d’installation sur disque dur. Cette ère merveilleuse durant laquelle les jeux étaient graphiquement beaux et travaillés, tandis que les gros éditeurs n’avaient pas encore gangrené la filière à grands coups de plans marketing foireux et de jeux annualisés. Call of Duty était encore en pleine Seconde Guerre mondiale, Assassin’s Creed n’était qu’un fantasme d’Ubisoft. Certes, tous les jeux n’y étaient pas forcément exceptionnels, mais c’est à ce moment qu’on a vu naître des perles, massacrées par la suite dans des tentatives de reboot nauséabondes et/ou finalement rangées dans des cartons au fond d’une cave humide. Burnout et TimeSplitters, entre autres, au-dessus de la pile.
Un passé décomposé, un futur imparfait et un gros flingue dans ta tronche !
Le 18 octobre 2002 sort
TimeSplitters 2, de
Free Radical Design, racheté par
Crytek depuis. Ce jeu est donc, comme son nom l’indique, une suite. Ceci dit, le premier opus était passé un peu inaperçu malgré de grandes qualités, mais aussi sûrement du fait de son exclusivité PlayStation 2. Vous incarnez dans ce nouvel opus le sergent Cortez qui, à la suite d’une attaque des méchants TimeSplitters, se retrouve catapulté aux quatre coins du temps pour récupérer des cristaux temporels et empêcher ses ennemis de s’en servir pour détruire l’humanité. Bon, je vous l’accorde, le scénario est loin d’être le point fort du jeu. Mais de toute façon, l’intérêt n’est pas là . Non, dans
TimeSplitters 2, ce qu’on adore, c’est le voyage temporel et la variété de l’action.
Dans quel autre jeu pouvez-vous vous la jouer infiltration en pleine Sibérie des années 90, aller foutre le bordel au Far-West du 19ème siècle avant de prendre un scientifique en filature dans une Néo-Tokyo 2019 tellement bien faite qu’on aurait pu voir débarquer un GTA-Like rien que sur son univers ? Et au retour, on se prend pour un mafieux dans le Chicago des années 30 ! Chaque niveau est plutôt très travaillé, avec sa propre ambiance et sa propre mécanique de gameplay, même si ce n’est pas ultra original. Peu importe, l’action, elle, est ultra dynamique et c’est un vrai plaisir de découvrir et de parcourir les niveaux. Alors oui, c’est un peu linéaire, mais vu qu’on change radicalement d’arsenal, de décors et d’ennemis d’un niveau à l’autre et qu’on a un petit lot d’objectifs secondaires à réaliser, on peut passer largement au-dessus.
Concernant les missions principales, rien d’exceptionnel certes, mais elles sont bien orchestrées, l’humour du jeu aidant. Petite mention spéciale aussi à la bande-son vraiment sympa, notamment tous les thèmes futuristes, l’ensemble ayant été mis à disposition gratuitement en 2006 sur le site de
Free Radical. Graphiquement, on n’est pas au niveau d’un Halo... D’accord... Mais on va tout ramener à Halo ? Non ! Le jeu est beau et fluide, c’est tout ce qu’on lui demande. D’ailleurs, niveau maniabilité, il fait partie de ce qu’on a vu de mieux niveau FPS sur console (à cette époque là … Enfin, ceci dit…). Peut-être que le fait que ce soit une partie de l’équipe ayant bossé sur Goldeneye ou Perfect Dark n’y est pas pour rien. En bonus, on a un mode mutlijoueur fun et solide, des défis loufoques (du curling avec des singes !!!!) et même un éditeur de cartes vraiment très complet.
Le verdict de Tonton Vegakiller // TimeSplitters, c’est plus fort que toi !
Du bon gros FPS, avec une maniabilité aux petits oignons et graphiquement solide, qui ne se prend pas au sérieux et qui mise tout sur le fun... Moi, je ne demande rien plus ! Si en plus on titille mon âme de gamer en me faisant voyager dans le temps pour faire copain-copain avec Quasimodo le temps d’un niveau, puis en faisant atterrir une voiture de police volante devant moi le niveau d’après, alors je n’ai plus qu’à m’incliner. Alors certes, on n’est pas dans le haut du panier au niveau de l’histoire, mais franchement, pour le coup, on s’en contre-fiche royalement ! |
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Tonton Vegakiller raconte... TimeSplitters 2
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