Focus - DLC L'Ecrivain d'Alan Wake

Alan Wake a été critiqué pour le classicisme de son gameplay, se contentant d’user des mécanismes basiques du survival horror jusqu’à la moelle. Le premier DLC a introduit quelques nouveautés agréables et celui-ci apporte de nouvelles phases de jeu. L’écrivain lorgne vers la plate-forme et diversifie ainsi l’expérience. Alan doit par exemple faire apparaître des éléments flottant dans le vide et tournant autour d’un point central pour pouvoir ensuite sauter dessus et atteindre l’endroit désiré. De même, un passage plus étrange que jamais vous propulse dans un décor intégré dans une grande roue de parc d’attractions, ce dernier tournant donc sur lui-même à 360°. Il faut alors observer l’environnement pour franchir les portes au bon moment car une porte peut mener à une chute mortelle dans le vide ou bien à une autre pièce, suivant son orientation dictée par l’inclinaison de la roue. Ce passage apporte un peu de vent frais et s’avère intéressant mais également un peu confus.

La précision des sauts n’est pas le point fort d’Alan Wake et la vue de la caméra est beaucoup trop rapprochée dans les endroits étroits, ce qui empêche de bien se repérer dans cette structure en perpétuel mouvement. Autre nouveauté, là encore très plaisante, l’interaction avec l’environnement est plus poussée. Il est désormais possible de créer des éboulements de terrain pour se débarrasser des possédés plus facilement. De même, créer un éboulement de roches peut permettre à une source lumineuse, auparavant masquée par les rochers, de vous illuminer et d’éradiquer les possédés aux alentours. Pour le reste, on se retrouve en terrain plus connu avec des combats à main armée, des mots à éclairer pour faire apparaître des objets ou une explosion de lumière, le tout entrecoupé de quelques passages plus calmes où Alan n’a de cesse de se parler à lui-même. Attendu au tournant sur son aspect scénaristique, L’écrivain remplit correctement son office sans pour autant apporter de réponses aux questions existentielles que les joueurs se posent.

Ceci dit, c’est un épisode bonus donc rien de plus normal ! L’épisode précédent (Le Signal) nous avait laissés avec un Alan perdu dans son propre esprit, prisonnier de l’antre noir et guidé par un Tomas Zane plus mystérieux que jamais. Cette fois, Alan suit toujours les conseils de Zane et essaie par tous les moyens de se retrouver lui-même dans son rêve pour enfin se réveiller. Pour se faire, il doit lutter contre ses propres inventions, ses propres amis, offrant quelques clins d’œil bienvenus aux six épisodes du jeu initial. On en apprend ici un peu plus sur la situation d’Alan et sur celle de Zane tout en continuant à douter fortement de ce qui est vrai et de ce qui ne l’est pas, Alan retrouvant ça et là des souvenirs probablement montés de toutes pièces eux aussi. Blindé de bonnes intentions, ce second et dernier épisode additionnel s’avère aussi relativement court puisqu’il faut 1h15 à 1h30 pour en voir le bout. A 560 MS Points, on a déjà vu des DLC plus longs... Moins porté sur l’action que le précédent, il est également plus simple mais surtout rythmé et prenant.