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XG Film Club - Transcendance

- Publiée le 10.08.2014, à 16:41
- Par Vincent P.
XG Film Club - Transcendance

Transcendance est un film dont la bande-annonce a su attirer l’attention, pour deux raisons principales. La première, le casting est plutôt prestigieux, avec Johnny Depp et Rebecca Hall en têtes d’affiche, suivis par des acteurs comme Cillian Murphy, Paul Bettany ou encore Morgan Freeman. La deuxième, c’est que l’histoire, du moins sur le papier, peut laisser entrevoir un bon film de science-fiction sur le sujet de la conscience humaine informatisée. Mais les apparences sont parfois trompeuses…

Perdu dans ses ramifications




Autant rentrer dans le vif du sujet, pour son premier film (malgré une certaine expérience dans le milieu, notamment en tant que directeur de la photographie pour les derniers films de Nolan), Wally Pfister s’attaque à un film à gros budget mettant en scène le classique combat de l’homme contre la machine. Pourtant, il tente d’aborder le sujet avec un angle d’attaque peu commun, celui du transfert de la conscience humaine. Concrètement, une fois la fin du film révélée dès le début, c’est par le biais d’un flashback que l’on découvre Will (Johnny Depp) et Evelyn Caster (Rebecca Hall), un couple de scientifiques qui travaille déjà sur un super ordinateur ayant une conscience suffisamment développée pour être autonome. Le début plausible, mais très poussif, mêle à cela des terroristes anti-technologie (le sujet du terrorisme était totalement évitable dans ce film) qui tuent (à petit feu) le pauvre Will. Il n’y a aucun spoiler ici, c’est le synopsis décrit dans la bande-annonce pour introduire le principe de la transcendance. Sous ce nom, se cache en fait l’action d’Evelyn qui a consisté à transférer l’esprit de son conjoint dans le premier super ordinateur de l’histoire.

Ceci dit, on part sur une base intéressante qui amène plusieurs questions, comme l’évolution de l’amour au sein du couple lorsque le mari est dématérialisé ou lorsqu’il est vécu à travers un vecteur… Sans parler du fameux sujet de l’altération de la conscience humaine lorsque celle-ci est réduite à une simple mécanique à base d’interactions électriques. D’autres points peuvent porter à réflexion, comme les bénéfices de la technologie sur l’homme, ceux des limites imposées par la célèbre question « qui contrôle qui ? », ou encore celle du pouvoir donné à un seul homme qui peut être tenté de se prendre pour un dieu… Bref, le sujet de base est vraiment intéressant et Wally Pfister a parfaitement su le massacrer avec la participation de Jack Paglen (le scénariste – enfin, à dire vite et en toussant pour le coup). Ils ont multiplié les ramifications de l’histoire, ils ont voulu explorer toutes les pistes possibles et au final, ils ont simplement égratigné les sujets. En somme, on se retrouve avec une histoire d’amour qui n’intéresse que peu tant elle est mal traitée, des personnages secondaires totalement oubliables, un traitement de l’utilisation des nano-robots qui va dans un délire tellement absurde que ça en devient ridicule ou encore des illogismes dans les dialogues qui font de la peine.

Pire, en voulant la jouer pseudo-intello avec des discours écolo et un semblant de réflexion sur la menace de la technologie, le réalisateur plombe le rythme du film. Les longueurs s’accumulent, l’action est quasi absente et aucun rebondissement ne vient sortir le spectateur d’un ennui abyssal. Même l’analogie de fin fait plus pitié qu’autre chose… Le souci, c’est que ce n’est pas fini. Les acteurs semblent bien peu investis dans le film, tous livrant une prestation en mode minimum syndical, même s’il faut reconnaître que Rebecca Hall s’investit un peu plus que les autres. Pour le reste, certains plans sont plutôt agréables à l’œil, les zooms à répétition sur les effets spéciaux sont parfois juste pénibles, même si ceux-ci ne sont pas forcément ratés, certains étant assez cheaps et d’autres bien plus corrects, voire même appréciables. Dommage par contre que la photographie soit dans l’ensemble moyenne, surtout lorsqu’on connaît le passif du réalisateur. Quant à la musique, elle n’a rien de transcendant (attention jeu de mots), et s’oublie très rapidement. En somme, il n’y a malheureusement pas grand-chose pour sauver le film, si ce n’est le fantasme de ce qu’il aurait pu être si le sujet avait été correctement traité.



Rien ne transcende le film
Le premier film de Wally Pfister en tant que réalisateur ne restera pas dans les mémoires. Avec un sujet des plus intéressants et un angle d’attaque peu commun, sans parler d’un casting plutôt prestigieux, il avait tous les atouts pour faire un bon film de science-fiction, voire même une référence dans le genre… Mais ça, c’est sur le papier. En effet, la réalité est bien plus brutale. Les acteurs font le minimum syndical, même si Rebecca Hall s’investit un peu plus que les autres, le scénario prend diverses ramifications pour finalement ne faire qu’effleurer les sujets traités, les longueurs s’accumulent, le manque d’action et de rebondissements plombe le rythme, bref le spectateur s’ennuie. Ni la musique, ni la photographie, loin d’être exceptionnelle, ni même quelques passages plutôt agréables à l’œil ne viennent sauver le tout.

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