Tonton Panzer raconte... Conker Live & Reloaded
- Publiée le 11.04.2016, à 13:12
- Par Vincent P.
À l'origine,
Conker's Bad Fur Day était un mignon petit jeu de plateforme comme
Rare en proposait à l'époque sur N64. Et puis une soirée trop arrosée et sans doute riche en substances illicites a tout changé… Le projet a pris un virage à 180°. Sorti en 2001 sur N64, le jeu a été remaké sur Xbox (après le rachat de
Rare par Microsoft) en 2005. C'est cette version qui nous intéresse aujourd'hui, nommée
Conker : Live & Reloaded.
Du sang, du sexe, de la sueur, du caca : la base !
Ramasser des champignons ou des petites pièces de puzzle, c'est rigolo, mais Conker, lui, il veut se lâcher, se bourrer la gueule et jouer avec du caca. Après avoir posé sa galette après une soirée bien arrosée, l'écureuil se réveille la tronche enfarinée et débute son aventure. On a ici affaire à un jeu de plateforme 3D comme il en existe une pelletée, mais Conker ne se limite pas à ça, et est un véritable vivier de références vidéoludiques et cinématographiques. Orange Mécanique, Alien, Matrix, Terminator, Reservoir Dogs, Il faut sauver le soldat Ryan, Killer Insinct, Sonic ou encore les films de zombies des années 80 font partie des références que le jeu propose tout au long de son aventure. Même les ours en peluche nazis sont de la partie. Encore aujourd'hui, le jeu est super beau, avec sa blinde d'effets spéciaux en tous genres, comme ces gouttes de sang qui giclent sur l'écran pendant la boucherie du débarquement. Les dialogues sont juste énormes, bourrés d'allusions sexuelles et de vulgarité comme on les aime.
Evidemment, quand le jeu était sorti sur la console de Nintendo, il avait choqué son petit monde et le boss représenté par un gros tas d'excréments sur lequel il faut balancer des rouleaux de PQ avait beaucoup fait parler. Le jeu est assez long et seul un petit manque d'indications me gonflait à l'époque. En effet, il m'arrivait souvent de tourner en rond sans savoir où aller. Mais c'était la bonne époque, durant laquelle le joueur n'était pas tenu par la main du début à la fin d'un jeu. En plus du solo, le jeu proposait un multi carrément excellent, en local ou sur le Live. Que d'heures passées à essayer de choper les braqueurs de banque et à les éclater à coups de batte. Avec Conker,
Rare s'est lâché, jusqu'à briser le quatrième mur, et balance des références par dizaines, mais sans lourdeur. Encore aujourd'hui, le jeu est une tuerie, aussi bien graphique que sonore, tout en restant super drôle. Le studio de développement a craqué son slip et on verse une larmichette en voyant ce que le studio est devenu. Le titre a une cote assez élevée sur Xbox (une quarantaine d'euros minimum) et est rétrocompatbile sur 360 (avec quelques bugs au passage). Si vous préférez jouer à l'opus original, optez pour la Rare Collection sur One trouvable à une vingtaine d'euros. Si vous êtes motivés et que vous souhaitez y jouer sur Nintendo 64, il faudra sortir le chéquier.
Le verdict de Tonton Panzer // Qui veut se prendre une bonne cuite ?
L'écureuil fait et fera toujours partie de mes personnages préférés. Il représente une époque où certains genres de jeux avaient atteint leur maturité. J'espère encore aujourd'hui le retrouver dans une toute nouvelle aventure, mais on doit se contenter d'apparitions merdiques (Project Spark) ou de designs immondes (le futur jeu HoloLens). Après plusieurs ascenseurs émotionnels ces derniers E3, je crains de ne plus jamais voir Conker dans un "vrai" jeu. Je me consolerai avec ce titre génial en attendant… |
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