Inside E3 2018 – J1 : Tomb Raider, AC, Division 2
- Publiée le 13.06.2018, à 11:22
- Par Patrick C.

11h, devant le Convention Center de Los Angeles. Il est temps de rentrer dans le Hall Sud. Au même titre que les salons français (anciennement Paris Game Week ou Micromania Game Show ou actuellement Festival du Jeu vidéo), il y a du monde, beaucoup de monde. Tous sont normalement des « professionnels » (c’est-à-dire accès Média, Business, Industrie, etc.). Direction les bornes de jeu pour un essai de titres qui ne sortiront pas avant quelques mois dans le commerce.
L’E3, du monde il y a, seulement deux stands, tu feras
Force est de constater que l’E3 est un véritable phénomène, même avec l’absence d’acteurs importants comme Electronic Arts, Microsoft ou encore Rockstar (absence habituelle toutefois). Le salon est réellement immense (sans compter les conférences à l’extérieur et les événements en parallèle). Les stands sont très rapidement pris d’assaut. A peine le temps de démarrer qu’il y a déjà 30 à 45 min d’attente afin d’essayer le premier titre. Ce sera comme ça toute la journée : un monde incroyable et une attente de parfois plusieurs heures pour quelques poignées de minutes d’essai. Mais le jeu en vaut la chandelle, les titres étant parfois prévus pour l’année prochaine. En environ 6h de salon votre humble serviteur n’aura pu faire que deux stands et pas en entier, tant ces derniers ont été pris d’assaut et disposent de nombreux titres AAA à l’intérêt évident : Square Enix et Ubisoft.
Comme vous pouvez le voir sur certaines photos, les éditeurs ont mis les bouchées doubles afin de rendre attirant leur stand, les décorations et, dans certains cas, des acteurs ayant servi à mettre dans l’ambiance. La partie dédiée à Tomb Raider (pour le troisième opus de la dernière trilogie de Lara Croft) est très réussie tandis que les éléments de décoration du stand Ubisoft sont aussi là pour faire patienter et sortir de la monotonie des écrans, que ce soit avec une « reconstitution » du bureau du président (pour The Division 2), une moto trials pour le prochain Trials Rising ou des combattants pour le prochain opus de la saga Assassin’s Creed. Bref, l’ambiance est là, les sourires sont présents, les photos fusent. Dommage qu’il faille cependant attendre plusieurs heures pour tester le moindre titre… et l’effet s’intensifie lorsque les portes s’ouvrent au public (à partir de 14h la première journée).
Et trois gros titres, tu essaieras
Ne boudons pas notre plaisir, nous avons pu tester trois titres très attendus lors de cette première journée. Sur le stand Square Enix, Shadow of the Tomb Raider s’est laissé approcher, tandis que Just Cause 4 n’était approchable qu’avec rendez-vous (complet pour le moment…) et que les stands de Final Fantasy et Kingdom Hearts III ont été aussi pris d’assaut. Côté Ubisoft, c’est Assassin’s Creed Odyssey puis The Division 2 que nous avons pu approcher, non sans difficulté et sans une attente au bord de l’acceptable (rappelons tout de même que certains travaillent lors de ce salon, afin de rendre des articles ou de tester les titres, ce n’est pas le cas de votre serviteur qui souffre par pur « plaisir ». Et attendre presque 3h pour jouer à un nouveau titre peut sembler exagéré...
Court avis sur Shadow of the Tomb Raider
La démo complète de l’E3 était disponible (environ 20 minutes). Ici, pas de réelle(s) surprise(s), l’ambiance est pesante, plutôt réussie, Lara prend encore et toujours un peu son tarif, notamment lors des gunfights, les animations sont bien rendues et les cinématiques vraiment agréables à regarder, les doublages ayant été travaillés. Les séquences de grimpette coulent de source, il est très simple (trop ?) de progresser, d’utiliser le grappin, d’avancer grâce à un chariot, de pousser des éléments du décor. La liberté n’est pas forcément de mise mais ça ne gâche pas l’action et le plaisir de jeu.
Reste que comme indiqué au début de cet avis, la prise de risque semble minime sur ce troisième opus et l’absence de réelle difficulté ne contredit malheureusement pas ce point (les deux premiers opus n’ayant pas vraiment brillé par leur difficulté). La progression reste en effet plutôt simple, que ce soit lors des gunfights, des phases d’escalade, des « mini-énigmes » afin de débloquer la situation, ou lors de l’utilisation des gadgets afin d’avancer (et notamment le grappin). Nous ressortons malgré tout plutôt positifs après cet essai et il faudra surtout bien plus de 15 à 20 minutes au calme, assis sur son canapé, afin de se faire un avis vraiment constructif.
Court avis sur Asasssin’s Creed Odyssey
Tout juste un an après l’annonce d’Assassin’s Creed Origins, à la rédaction, on pensait que l’éditeur devenu mastodonte avait compris la leçon et qu’il laisserait plus de temps à ses titres pour sortir de terre, en évitant une sortie annualisée – ceci afin d’éviter le semi-échec Assassin’s Creed Syndicate – et pour surfer sur la réussite critique et commerciale d’Origins en prenant son temps. Que nenni ! Les leaks avaient vu juste : Assassin’s Creed Odyssey a été officialisé quelques jours avant la conférence E3 et présenté pendant celle-ci : c’est la Grèce antique qui a été choisie, lors d’une période précédant l’opus « Origins » (étonnant !), et pour une sortie début octobre 2018. L’annualisation de la licence de retour ? A priori, oui.
La démo E3 proposait trois situations différentes, une première en combat naval, une seconde en plein combat contre des dizaines d’autres ennemis et une troisième identique à la présentation de la conférence, sur une mission scénarisée. Le premier élément qui frappe, c’est la très forte « base » d’Origins présente pour cet « Odyssey ». Il était évident qu’Ubisoft ne repartirait pas de zéro à chaque fois, mais la ressemblance est frappante, et même si Ubisoft annonce trois ans de développement pour cet opus, nous espérons réellement que les nouveautés seront suffisamment nombreuses afin de justifier l’achat d’un nouvel Assassin’s Creed.
Ceci dit, votre serviteur a démarré cette démo sur le combat naval, ayant beaucoup apprécié ceux de Black Flag et les quelques sessions du précédent. Là encore, on reste en terrain connu, avec des bateaux à couler en utilisant les boulets, des tirs plus précis et enflammés, la possibilité de foncer (avec A) sur les bateaux ennemis ou d’éviter les flèches ennemies (avec la petite gâchette), et des jauges de chargement pour chaque arme et l’accélération. Tout reste plutôt intuitif et très simple à utiliser. Les bateaux ennemis coulent rapidement. Techniquement parlant, le moteur reste impeccable, mais ça n’a pas vraiment beaucoup évolué depuis Origins. Exception faite des cinématiques et des animations qui ont semblent-ils fait un petit bond. Deuxième démo, la possibilité de jouer une mission de « bataille » et de rejoindre ainsi le combat contre des ennemis très nombreux. Une jauge pour les alliés et une pour les ennemis permet de définir qui gagne (ou qui perd). Plus vous tuez d’ennemis, plus la jauge ennemie baisse, sachant que des ennemis puissants peuvent venir vous embêter. De nouveaux mouvements sont disponibles, dont le fameux « this is sparta », très simple à utiliser (via une gâchette et le bouton correspondant – A en l’occurrence). Pas le temps de finir, le temps de la démo est écoulé. Pour y revenir, il faudra (re)faire deux heures de queue. Nous attendrons donc début octobre.
Court avis sur The Division 2 :
Le stand Ubisoft ayant été pris d’assaut, l’attente fut longue afin de poser les mains sur la suite de The Division, qui avait fait grand bruit début 2016 et qui a d’ailleurs bénéficié d’un suivi exemplaire pendant de nombreux mois. Ubisoft proposait une prise de position à quatre joueurs, en coopération (trois joueurs + un membre de l’équipe de développement). Restons terre à terre : de prime abord, ce nouvel opus ressemble à s’y méprendre à son grand frère. Mais avec un peu plus de deux ans de développement, il semble que The Division 2 pourra proposer bien plus. L’accent est mis sur la spécialisation, s’obtenant au niveau 30 et permettant d’obtenir certaines habilités. De même, vous avez maintenant un bouclier (la partie blanche au-dessus de la vie), qu’il convient de toujours conserver car ce bouclier ne revient pas facilement. Des ennemis (généralement de même niveau que les joueurs – niveau 30 dans cet essai) qu’il convient d’éliminer résistent de manière plutôt agressive. S’il y a bien un point qui nous a semblé tout à fait agréable, c’est l’IA de ces derniers, capable de nous contourner, de nous éviter, de lancer des grenades de manière très précise et de nous mettre à terre en un rien de temps. Le teamplay semble là encore très important et la complémentarité de l’équipe est essentielle (un bourrin, un sniper, un équipé lourd, etc.). Des ennemis plus puissants (avec plusieurs jauges de vie et de boucliers) sont bien entendu de la partie et les mettre à terre n’est pas une mince affaire. C’est toujours aussi nerveux tout en étant précis (même au pad). En revanche, techniquement parlant, ce n’est pas fantastique mais c’est agréable, l’IA fait un super boulot, bref, on a clairement hâte de tester le jeu avec un essai supérieur à quinze minutes …Il faudra pour cela attendre mars 2019 !
Fin de la journée
Le temps d’aller à une conférence autour du titre VR Transference, produit par Ubisoft et la société SpectreVision d’Elijah Wood (Frodon dans la saga Lord of the Rings), au Coliseum de l’E3 (à deux pas du Convention Center) et la journée se termine. Il était temps de faire le bilan et de vérifier les photos (maison) que nous avons pu prendre.
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Inside E3 2018 – J1 : Tomb Raider, AC, Division 2
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