Avis - Drake Hollow
- Publiée le 28.12.2020, à 01:09
- Par Patrick C.

Drake Hollow est disponible depuis le 28 août dernier, directement intégré au Game Pass. Il est de ces jeux qui mélangent les genres. Développé par The Molasses Flood, responsable du sympathique The Flame in The Flood, le titre mélange de la survie et de l’aventure avec une très grosse pincée de gestion/construction, saupoudrée de stratégie. Plutôt que de vous proposer un test complet, nous vous proposons un gros avis après environ 10 heures de jeu pour vous dire en cette fin d'année si nous pensons que vous devez ou non vous y intéresser puisqu'il est accessible dans le Xbox Game Pass, donc disponible dans son intégralité pour tous les abonnés.
Pikmin Hollow ?
Tout commence quand notre héros se retrouve propulsé dans un monde en danger, le Hollow, rempli de créatures et de monstres, et atteint d’un mal (matérialisé par des éléments « corrompus », appelé l’Ether). Un corbeau nous servira de guide lors d’une partie de l’aventure, qui prendra parfois la forme d’un chat « Madame Féline ». C’est l’un de ces personnages qui nous servira de tutoriel au début de l’aventure et même au fur et à mesure que nous avancerons dans le jeu. Il nous expliquera les rudiments et mécaniques de gameplay. Premier point intéressant, c’est la présence forte de la partie gestion. Vous avez en effet à charge de gérer votre village et notamment d’y gérer des sortes de Pikmin, appelés Dragores, qu’il convient de récupérer sur la map, de protéger et de soigner. Ces créatures ont besoin d’eau, de nourriture, d’un endroit pour dormir ou encore de quoi s’amuser. Et ce sont elles qui pourront améliorer votre camp et construire les différents éléments afin d’améliorer ce dernier. Il reste assez dommageable qu’il soit si difficile de gérer correctement son camp : les ressources viennent rapidement à manquer (eau, nourriture ou même amusement - une jauge en haut à droite de l’écran est présente et vous montre leur niveau de satisfaction sur les trois domaines) sans savoir vraiment comment y remédier. Une fois cette jauge à 0, ils meurent (de faim ou de soif par exemple).
Dans une de nos parties, nous avons perdu tous nos Dragores en quelques instants, par manque de temps et sûrement à cause d’une mauvaise gestion. Nous avons trouvé cette gestion plutôt compliquée et peut-être qu’il nous aurait fallu d’autres heures de jeu afin de bien la comprendre, mais en l’état, nous ne pensions plus qu’à ces ressources, et plus vraiment à l’exploration et à la survie dans ce monde plutôt dangereux. Les dragores nous aident donc à construire l’ensemble des ressources de notre camp, à construire à l’aide des ressources récupérées dans le monde via le mode construction – qui s’active via Y (bois, débris métalliques, circuits électriques et des talismans récupérés uniquement via les Dragores). La mort de vos Dragores est par ailleurs permanente et plutôt punitive, même si vous pourrez en récupérer d’autres. Ces petites bestioles apparentées à des Pikmin ne sont pas forcément plus intelligentes et ne vous aideront pas plus que ça lors des combats, à l’inverse des Pikmin qui vous aidaient en combat. Dommage, d’autant qu’il est possible de les faire évoluer en les passant de l’âge enfant à l’âge adolescent puis adulte, et de récupérer pour le coup des bonus (ressources, efficacité, etc.).
Des combats Zeldesques ?
Drake Hollow fait parfois penser à un certain Zelda (sans vouloir offenser cette fabuleuse saga) dans ces mécaniques de jeu et l’inspiration semble plutôt flagrante quand on voit certains monstres. Le titre propose de pacifier toutes les petites îles de chaque zone que vous traverserez, en réduisant le niveau d’invasion de chaque endroit (il suffit pour cela de détruire les ronces corrompues à l’Ether). Une fois la zone pacifiée, vous avez un bonus (une caisse contenant des ressources). Le système de combat est classique mais plutôt efficace, vous attaquez avec une gâchette et disposez d’un bouclier. Vos armes se brisent au bout d’un certain moment, l’usure est d’ailleurs plutôt fréquente (trop ?), et vous devez trouver de nouvelles armes dans le monde qui ont une force particulière. L’arsenal est d’ailleurs plutôt varié avec de nombreuses armes de corps (tout ce que vous trouvez, de la branche jusqu’à une batte en aluminium ou un râteau) ou des armes à distance (arcs et catapultes). L’inventaire est aussi complet avec de nombreux objets (à fabriquer) permettant par exemple de se promener dans l’Ether (sorte de zone entre les îles qui vous tue si vous n’avez pas le bon objet activé - des curiosités, des cristaux, etc.).
Vous avez évidemment une barre d’endurance pour le bouclier afin de ne pas pouvoir bloquer sans cesse et devez avoir le bon timing lors de combats contre des dizaines d’ennemis. Certaines zones paraissent plutôt compliquées alors qu’elles ne devraient pas l’être, et il devient parfois difficile de progresser. La difficulté est parfois mal dosée mais gageons qu’avec plus de pratique, nous aurions pu nous sentir plus à l’aise. Même constat par exemple lors de certains combats de boss, nous pensons notamment au premier combat contre l’Exécuteur, qui nous a donné un peu de fil à retordre. A l’inverse, la mort propose un compromis intéressant : soit vous revenez à votre camp, mais vos armes sont moins efficaces (elles perdent un peu de durée de vie), soit vous devenez un fantôme et devez retourner à votre lieu de mort afin de reprendre le contrôle de votre corps et aucun malus. C’est ingénieux et cela force le joueur à se poser quelques questions sur son équipement, et surtout au trajet pour retourner sur son corps. C’est d’ailleurs pour cela que le jeu propose des points de passage, matérialisés sous la forme de camions, qu’il faut relier entre eux afin d’atteindre plus vite une destination. Surtout, les camions permettent de former une chaîne d’approvisionnement vers votre village ! Idée ingénieuse ! Le système nous paraît encore un peu flou et pas forcément expliqué mais c’est intéressant et il faudra donc bien retourner chaque île afin d’y trouver ce camion, de le relier aux autres, jusqu’à atteindre votre camp.
Côté technique et graphismes, l’ensemble est plutôt agréable et le framerate stable, même lorsqu’il y a des dizaines d’ennemis. Le style graphique est particulier, sorte de mélange de dessin animé avec un petit effet cel-shading. C’est réussi et ça donne une identité propre au titre qui se démarque de certains jeux d’aventure de ce côté. En bref, pour un premier aperçu, le titre est sympathique et il y aurait encore beaucoup à dire, notamment concernant les raids (des attaques de votre campement à intervalles réguliers), l’utilisation des cristaux, l’arbre des technologies ou encore la personnalisation de votre personnage, etc. Au rayon des griefs, on pourrait citer une histoire pas forcément passionnante ou encore une narration et une mise en scène en retrait.
L'Avis de Patrick / Lenuldepik
Après une dizaine d’heures de jeu, nous restons plutôt curieux face à ce Drake Hollow. Le titre fourmille de petites bonnes idées et l’ensemble reste propre techniquement et graphiquement. On aime le mélange de gestion saupoudrée d’action, de recherches et de stratégie, et les combats sont intéressants et dans certains cas plutôt difficiles. Mais l’IA est parfois trop efficace, le système de gestion des Dragores est trop contraignant pour vraiment procurer du plaisir et certains éléments ne fonctionnent pas forcément. Il reste un jeu sympathique à tester, qu’il nous faudra certainement terminer afin de proposer un avis plus complet, mais en l’état, le titre oscille entre le bon et le moins bon. Le bilan global après 10 heures de jeu reste toutefois plutôt positif mais sans réellement savoir pourquoi, nous n’y revenons pas forcément avec plaisir, pour l’instant. Nous lui avons laissé sa chance ? Peut-être pas et peut-être qu’il nous faudra de nouvelles sessions afin de nous laisser vraiment convaincre…
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