Sur Internet, la mémoire est souvent courte, très courte, les coups de gueule de la veille sont oubliés au profit des coups de gueule du lendemain. Début juillet 2020, Libération a mis en avant une culture du management toxique au sein d'Ubisoft (d'autres entreprises sont touchées), ce qui a conduit quelques créatifs à se mettre au vert notamment et Yves Guillemot à prononcer de bien jolis mots afin d'indiquer qu'il n'était pas au courant et qu'il veillerait à faire le nécessaire pour améliorer la situation.

L'été dernier, il y a 202 jours exactement à l'heure où sont écrites ces lignes, le collectif A Better Ubisoft (composé de plus de mille personnes, ex-employés et employés actuels) a signé une lettre ouverte contenant quatre demandes clés. Avant-hier, pendant que beaucoup célébraient avec plus ou moins de légèreté la Saint Valentin, le collectif publiait un thread sur Twitter pour indiquer que cela faisait 200 jours que la direction d'Ubisoft refusait de s'engager au niveau de ces demandes.

Pourtant depuis l'an dernier, la firme a communiqué au sein de l'entreprise. Yves Guillemot avait transmis un message aux employés, des réformes ont été mises en place, dont la nomination d'Anika Grant au poste de directrice des ressources humaines, la mise à jour de la charte de conduite ou encore la mise en place d'un système pour signaler anonymement des cas de harcèlements. Bien entendu, le collectif reconnaît ces efforts mais regrette que la situation n'évolue pas plus et surtout que la Direction continue à faire la sourde oreille à ses requêtes.

Partager :

Actualité précédente | Actualité suivante