Après avoir marqué les esprits avec la licence Rock of Ages ou encore The Eternal Cylinder, le studio Chilien Ace Team revient avec Clash Artifacts of Chaos. C’est la suite indirecte mais aussi inattendue de la saga Zeno Clash dont le dernier opus remonte à dix ans. Il est donc temps de reprendre les armes et de partir à la découverte de cet avis réalisé à partir d'une version presse fournie par l'éditeur.
Tout comme ses aînés, Clash : Artifacts of Chaos vous emmène dans la région de Zenozoïk : il s’agit d’une contrée à la faune et à la flore assez luxuriante qui est dominée par le tyrannique Gemini. Le joueuse ou le joueur se glisse dans la peau de Pseudo, un grand gaillard au faciès peu flatteur afin de partir à la découverte de ce monde qui prend la forme d’un environnement semi-ouvert. Rapidement, il va rencontrer l’enfant, une créature étrange victime d'une malédiction (qui a coûté la vie à son grand-père) dont le pouvoir de guérison est le fruit de bien des convoitises. Pseudo ne réfléchira pas beaucoup et décidera d’utiliser ses poings pour le protéger des dangers qui rôdent.
Oubliez la vue à la première personne des deux premiers opus, ce Clash intègre une vue à la troisième personne qui permet d’admirer à quel point les déplacements de Pseudo sont rigides. Il en va de même pour les autres personnages, notamment lors des combats. De fait, les premières heures de jeu s'avèrent difficiles en termes de prise en main, ce qui pourra en rebuter certain(e)s. Oubliez les aides conventionnelles, il n’y a ni boussole, ni marqueur de quêtes, seulement des zones à explorer. Vous allez passer quelques heures à errer, à explorer des chemins, à tomber sur des impasses, le tout pour de maigres récompenses ou pour croiser un ennemi bien énervé qui ne souhaite que vous faire passer un sale quart d’heure. Vous l’aurez compris, l’intérêt d’explorer ce monde est assez limité malgré un début qui laissait penser l’inverse.
Quant aux combats, pensez à bien vous préparer car vous allez croiser bon nombre d’adversaires qui vous briseront les dents au premier coup envoyé, vous surclassant en termes de force, et ce de jour. De nuit, la difficulté monte d’un cran. Afin de vous aider ou non d’ailleurs, vous pouvez participer à un rituel qui prend la forme d’un jet de dés. Ce dernier vous oblige à jeter quatre dés puis à utiliser trois pouvoirs afin de battre votre adversaire ou de détruire les siens. Si votre score est inférieur, cela veut dire que la mort est proche. Le cas échéant, vous bénéficierez de quelques avantages vous permettant par exemple envoyer un essaim d'abeilles dans la tronche de votre adversaire ou de lancer une sorte de brume permettant de leur coller quelques coups stratégiques plutôt que d'opter pour un multi-frappes qui reste négligeable si les ennemis sont en supériorité numérique.
En cas de défaite (ce qui arrive assez souvent), Pseudo revient sous une forme constituée uniquement de bois et de clous. L'occasion ici d'avoir une seconde chance de coller une raclée aux ennemis. Réussir là où vous aviez échoué auparavant vous permettra de revenir en pleine forme tandis qu'un nouvel échec cuisant sera synonyme de game over vous faisant revenir à votre dernier point de sauvegarde. Une mécanique qui n’est pas sans rappeler la difficulté des souls-like mais qui, après un bon entraînement et quelques améliorations, ne sera qu'un lointain souvenir.
Afin de ne pas vous laisser errer dans le dédale des premières heures du jeu, les développeurs ont eu la bonne idée d'incorporer une petite touche de RPG. Grâce au loot que vous aurez réussi à glaner au fil de votre exploration, vous aurez, en vous rendant chez le marchand, la possibilité d'échanger votre butin contre quelques améliorations. Vous pourrez par exemple augmenter votre endurance, votre résistance au froid, mais aussi apprendre de nouvelles compétences comme le lancer de projectiles qui sera un atout très utile pour progresser dans l'aventure. Ces possibilités permettent de mieux appréhender la difficulté, sans pour autant la gommer. Si vous accrochez à l’expérience, sachez qu’il faut une quinzaine d’heures pour voir le bout de la quête principale.
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