Se connecter  -  S'inscrire 
 
discord2 twitter2 instagram youtube2
 

Test - Minecraft Legends

- Publiée le 14.04.2023, à 09:02
- Par Damien B.
Test - Minecraft Legends

On ne vous fera pas l’affront de vous présenter Minecraft, qui a conquis des centaines de millions de joueurs, toutes plateformes confondues. La licence touche toutes les générations, et son aura a su étendre son monde de blocs dans des titres variés, des spin-offs inspirés de l’aspect de l’original, mais dans des genres différents. Entre l’aventure avec Minecraft : Story Mode, l’interaction sociale sur mobiles avec Minecraft Earth ou le dungeon RPG dans Minecraft Dungeons, les tentatives sont nombreuses pour attirer les joueurs vers la franchise. Avec Minecraft Legends, Mojang et Microsoft s’attaquent à un genre assez clivant : le RTS. Les jeux de stratégie sont souvent l’apanage du PC, même si quelques jeux ont su se faire une place sur console avec par exemple Halo Wars ou plus récemment Age of Empires 2. Et si vous êtes réticents au genre, lisez tout de même la suite (réalisée grâce à une version numérique du jeu fournie par l'éditeur), car vous pourriez avoir quelques surprises…

La campagne, ça vous gagne

Minecraft Legends est composé de trois modes de jeu principaux : le mode campagne, le mode VS et les Légendes perdues et Mythes. Le premier vous permettra non seulement de vous familiariser avec l’environnement du jeu et son gameplay mais de pouvoir également vivre ces aventures en coopération avec vos amis. Nous nous attarderons sur le gameplay peu après. Le mode VS vous permet d’affronter en ligne jusqu’à quatre adversaires, en match public ou privé, ou encore de vous entraîner contre une base d’IA pour vous faire la main. Enfin, le mode Légendes perdues et Mythes représente un ensemble de missions annexes qui sont jouables en solo ou coop, permettant de réunir les joueurs pour des événements et gagner des récompenses uniques. Ces missions sont trouvables dans le magasin et sont renouvelées de façon saisonnière. A ce propos, le magasin vous permet également d’acquérir de nouvelles skins, afin de personnaliser votre héros ou vos compagnons, contre des Minecoins.

L’histoire de Minecraft Legends vous plonge dans un monde en proie à la guerre, après l’invasion de l’overworld par les Piglins. Ces cochons venus du Nether veulent mettre à sac le monde de la surface et ouvrent des portails un peu partout pour souiller les terres jadis luxuriantes. Si on devait résumer le gameplay de Minecraft Legends, on serait à la croisée entre un jeu d’action/plateformes, de Tower Defense et, évidemment, de construction. Mais ici, pas question de passer son temps à assembler des cubes : vous pourrez récolter, créer des bâtiments, invoquer et contrôler des unités, et vous battre contre les hordes porcines qui en veulent à votre terre.

Après une courte introduction, qui vous permet de découvrir quelques personnages et de mettre la trame en place, vous allez choisir l’apparence de votre héros et de votre monture, parmi un choix prédéterminé. Evidemment, selon l’édition et les achats faits en magasin, vous pourrez ensuite changer ces apparences. Certains ajoutent de petits effets cosmétiques qui n’influenceront pas vos caractéristiques. Notez qu’il est possible de choisir également un mode de difficulté parmi quatre, allant du plus facile pour profiter de l’histoire, au Légendaire qui vous forgera comme il se doit pour le mode VS.

Et vous voilà dans l’action. Si le monde est évidemment composé de cubes, ils sont plus petits qu’à l’accoutumée, ce qui permet un rendu plus fin des décors et de l’environnement. On note également un rendu un peu semblable à du cel-shading, avec des bords parfois un peu plus marqués au niveau de l’arête des divers éléments du décor. Mais on n’est pas dans un rendu cartoon tout simple : les textures sont bien celles qu’on a l’habitude de voir dans Minecraft. On constate cependant une différence agréable pour le rendu de l’eau, des effets de lumière et des reflets, qui donnent à certains paysages un rendu flamboyant, avec des jolis dégradés et des couleurs chatoyantes. Si des variants du jeu d’origine permettent ce genre d’effets sur PC, via les mods ou des versions alternatives, ce n’est pas une habitude sur consoles. Voxel oblige, lors du chargement de la map (initial, ou après une téléportation rapide) on voit le paysage se former, faisant penser à une sorte de clipping. Cela peut paraître étonnant au premier regard, mais ce n’est pas dérangeant. C’est même plus agréable qu’un écran de chargement sans transition au final. Et en parlant de transition...

La guerre ne meurt jamais

Dès le début du jeu, vous allez pouvoir vous familiariser avec les contrôles. Si le jeu est tout à fait jouable à la manette, vous pouvez également brancher un combo clavier/souris. Mais ici il sera question du contrôle avec le pad, afin de tester le jeu comme prévu initialement. Le jeu fait la part belle à l’exploration, avec une map relativement grande, comportant différents biomes : jungle, neige, montagnes, forêts… Une variété agréable, qu’il est plaisant de traverser à dos de monture. Petit inconvénient des endroits très boisés : la visibilité est pas forcément optimale. Rasez donc tous ces arbres, ça fera des ressources ! Attention aussi quand vous vous promenez en courant partout ! Vous pouvez tomber sur des ronces qui vous infligent des dommages et vous ralentissent… Gardez l’œil ouvert !

Vous voyez votre personnage à la troisième personne et vous pouvez le déplacer avec le stick gauche. Le stick droit permet de déplacer la caméra et de viser afin d’envoyer vos troupes ou de voir où vous allez placer un bâtiment par exemple. Sauter avec A, attaquer à l’épée avec B… De base, on est presque sur du hack n’ slash. Mais très vite, vous allez découvrir le premier élément important du jeu : les Allays. Ces petites créatures jaunes ou bleues ont chacune une utilité. Les jaunes récolteront les divers matériaux nécessaires à la construction, qui sera effectuée par les Allays bleus. Vous disposez en début de partie de cinq de chaque sorte, il faudra donc récolter et construire avec parcimonie !

Pour récolter des matériaux, vous devrez sélectionner le type que vous souhaitez récolter (bois, pierre, redstone, diamants…), presser LT pour activer le coffre de l’Allay à placer près de la ressource de votre choix avec RT. Ensuite la récolte se fait toute seule, vous pouvez repartir sans problème. Une fois le nombre de matériaux requis, vous pourrez construire diverses choses : bâtiments, portail d’invocation pour vos unités, ou des bâtiments pour améliorer pas mal de choses, on y reviendra. La croix directionnelle vous permet simplement de choisir l’action à réaliser : construire un bâtiment, récolter, poser un portail d’invocation ou encore une amélioration pour votre QG.

Le tuto vous permet d’appréhender les contrôles de façon ludique et claire, et la maniabilité reste toujours assez simple pour ne pas vous y perdre. Un excellent point pour un jeu du genre, qui nécessite réactivité et efficacité. Les murs sont parfois un peu plus retors à construire, surtout dans l’urgence : vous posez un premier piquet, puis vous pouvez étirer le mur jusqu’à un certain point. En cas d’urgence, cela reste un exercice pas toujours évident, mais c’est un cas assez isolé. Pensez par contre à poser votre portail avant de construire le mur, notamment pour les habitués d’Age of Empires ou de RTS qui ont pris cette habitude.

Cube Wars

Si l’aspect récolte et construction sont plutôt simples, qu’en est-il de la gestion des unités ? Comme indiqué précédemment, une pression sur la croix directionnelle vous permettra de choisir les générateurs d’unités. Il faut les placer, comme un bâtiment, et vous pourrez y invoquer ou ressusciter vos frères d’armes (ou chair à canon, c’est selon). Une fois invoqués, vous devrez leur donner des ordres simples : suivre, attaquer mais aussi quelques petits détails plus fins. Minecraft Legends est construit de sorte à ce que la manette soit divisée en trois parties virtuelles : les croix directionnelles pour le type d’action, les gâchettes supérieures pour sélectionner et valider les bâtiments et les touches ABXY pour tout ce qui a trait aux personnages.

On avait parlé de la touche B qui permet de faire attaquer votre héros avec son épée et de A pour sauter. Restent X et Y qui sont utiles pour vos larbins, euh, vos unités. X crée une zone autour de votre héros et leur demande de vous suivre, et Y les envoie sur un objectif, selon là où vous visez. Là c’est pour la baston de bourrin, simple et efficace.

Petite pause en parlant des créatures : vous pouvez en effet les invoquer, mais vous pourrez également rencontrer des factions amies sur votre chemin. Il suffira d’appuyer sur X près d’elles pour les ajouter dans votre meute, à vous de les dégoter sur voter chemin ou dans leur base (qu’il faudra défendre aussi par moments) ! Pour la jouer fine, une pression sur RT vous permettra de passer en mode commandement. Là vous pourrez choisir qui fait quoi : un type d’unités pour aller détruire un bâtiment, un autre type pour se focaliser sur les ennemis à distance, c’est le côté gestion plus complexe. Mais pas non plus difficile, même si en effet sous la pression de gros combats vous aurez au départ plutôt envie de matraquer X et Y. Cela dit, le mode campagne vous prend par la main pour vous expliquer tout ça pas à pas. Si vous voulez la jouer brutale, lancez le jeu direct en VS pour un apprentissage à la dure !

Et il va falloir apprendre à être offensif et défensif : vous devrez envahir et détruire les camps des Piglins, mais aussi défendre les villages alentours, les camps de vos alliés ou encore votre base. Le jeu se base sur un cycle jour-nuit, et chaque jour passé va voir évoluer la bataille et nécessiter de votre part de faire des choix : vous allez reprendre des camps ou détruire des portails Piglins, mais parfois il faudra préparer la défense d’un village contre une invasion, alors qu’une base adversaire peut s’améliorer ou envahir un territoire… Ces suites de petits événements donnent un cachet intéressant au jeu et chaque action de votre part vous dévoilera petit à petit l’intrigue derrière l’invasion des Piglings, mais aussi sur le lore de cet univers, plus profond qu’il n’y paraît. Bon attention, ce n’est pas non plus super complexe mais c’est agréable à suivre, comptez en moyenne une vingtaine d’heures pour faire le tour du mode campagne. Mais le niveau de difficulté, votre skill, votre patience, les petits à-côtés et l’exploration font monter le compteur, selon ces divers éléments !

Evidemment, qui dit stratégie dit aussi bâtiments. Défensifs ou offensifs, il vous faudra choisir et utiliser vos ressources avec parcimonie. Les ressources de base sont disponibles dès le début, mais il faudra débloquer les autres, ainsi que diverses améliorations, via de petits bâtiments à construire près de votre QG. Ils vous permettront ainsi de débloquer la capacité à récolter de nouveaux éléments par exemple, ou encore avoir plus d’Allays à votre disposition. Pour construire ces améliorations, il faudra bien entendu des ressources, mais aussi des Prismarines, pierres rares glanées difficilement sur les Piglins. A utiliser donc avec parcimonie et intelligence ! A vous ensuite les joies de la Redstone, qui permet par exemple de construire des canons surpuissants ! Ou encore des bâtiments qui transforment les murs alentours en pierre pour leur offrir une plus grande résistance.

Un système plutôt bien conçu, qui vous évite de devoir péter ce que vous avez fait au préalable : ici tout s’adapte aux évolutions que vous choisirez de faire grâce aux améliorations. Après, au fil du temps, il faudra faire des choix car la barre de raccourcis est limitée. Heureusement, avec un simple appui sur le stick droit, vous aurez accès à l’ensemble de vos plans et autres raccourcis, à modifier à votre guise. C’est aussi sur cet écran que vous pourrez voir les détails de chaque objet, créature, amélioration ou toute information utile pour votre information. Et aussi vrai que vous devrez connaître vos forces, il faudra apprendre celles des adversaires afin d’optimiser vos constructions et stratégies. Y aller à la bourrin en rameutant un maximum d’unités ou en bombardant à foison, ça fonctionne en mode facile, pour le reste, il faudra la jouer plus fine !

Si le mode campagne vous permet de vous faire la main sur le jeu, c’est en mode VS que vous pourrez exploiter tout le potentiel stratégique de Minecraft Legends. Jouable en équipes de 4 contre 4, en public ou privé. C’est l’occasion de faire ressortir l’essence du jeu, avec des moments assez nerveux et, surtout, c’est là qu’on se rend compte que la maniabilité au pad est assez efficace. Quant au mode Légendes perdues et Mythes, ce sera l’occasion d’apporter un peu de sang neuf pour les joueurs qui aiment voir de nouvelles maps, des challenges qui changent et aussi qui souhaitent récupérer des récompenses uniques ! A voir si après la sortie, les contenus supplémentaires seront payants ou non.

Minecraft Legends a énormément d’atouts qui en font un titre à la fois simple à prendre en main, mais assez complexe pour garder de l’intérêt au-delà de sa campagne initiale. En plus d’être accrocheur graphiquement, le titre est intégralement traduit et doublé en français, avec des options diverses d’accessibilité telles que la synthèse vocale, l’adaptation visuelle pour le daltonisme ou la permutation des touches. La musique quant à elle reste sympathique, mention spéciale à celles qui se lancent près des camps de Piglins, particulièrement savoureuses !



Point complet
Nul besoin d’être fan de la saga pour accrocher à ce titre qui ne manque pas d’intérêt et qui sous son apparente simplicité a tous les atouts pour mettre à mal bien des stratèges en herbe. Plus qu’un simple jeu de stratégie, c’est aussi un plaisir d’explorer, de découvrir un lore sympathique et un univers adapté à tous les âges et tous les joueurs curieux de tenter l’aventure.

On a adoré :
La prise en main simple et efficace au pad
Compatibilité clavier/souris
Stratégiquement intéressant
Accessible mais complexe à maîtriser
La possibilité de jouer en coop
Le renouvellement avec le mode Légendes perdues et Mythes
Techniquement satisfaisant
L’aspect exploration pendant la campagne, plaisant
On n'a pas aimé :
Un peu de retard d’affichage de l’univers au chargement
Un peu fouillis dans les environnements boisés
Les ronces
A voir ce qui sera payant ou non niveau contenu après la sortie



Partager :    


VOS REACTIONS
Soyez le premier à réagir sur cet article

Seuls les membres du site peuvent commenter les articles
Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous


Actuellement, les membres connectés sont : BhZ Maiden,
Flux RSS | A propos | La rédaction, nous contacter
Xbox Gamer est un magazine online de jeux vidéo informant sur les consoles Xbox Series X|S, Xbox One, Xbox 360 et Xbox de Microsoft. Copyright XGN © 2002-2025