Test - Ravenlok : Une belle aventure !

- Publiée le 03.05.2023, à 17:53
- Par Fabien D.

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Après le succès de Riverbond et d'Echo Generation, c'est avec Ravenlock que revient cette année le studio Cococucumber afin de clôturer sa trilogie voxel initiée en 2019. Installez-vous confortablement, prenez une petite tasse de thé offerte par le chapelier et partons ensemble dans cet univers onirique que nous avons pu découvrir via une version presse fournie par l'éditeur.

De l'autre côté du miroir

Tout débute à la campagne pour notre héroïne Ravenlock, une jeune adolescente qui aide ses parents à ranger affaires et cartons suite à leur emménagement. En se rendant dans la grange, elle va découvrir un étrange miroir qui va la transporter dans le monde de Dunia. Accueillie par le lapin blanc, elle découvre rapidement que le temps s'est arrêté dans cette contrée aux allures enchanteresses maintenant dominée par les ténèbres et la tyrannique reine chenille. C'est donc armée de son épée et d'une bonne dose de courage qu’elle doit affronter les créatures tapies dans l'ombre afin de rétablir la paix dans le royaume...

A la lecture du scénario, comment ne pas penser à l'œuvre de Lewis Caroll adaptée ensuite par Disney en dessin animé puis plus récemment par Tim Burton : Alice au pays des merveilles ? Lapin blanc, reine de cœur et bien d'autres références font en effet partie intégrante du jeu mais les amateurs de fantasy penseront également au monde de Narnia lors du passage à travers le miroir. Nombreuses sont les références mais c'est manette dans les mains que vous aurez le plaisir de les découvrir.

Eat Me, Drink Me

Dès les premières minutes de jeu, on constate l'évolution du pixel art en 3D qui est clairement la marque de fabrique du studio. Le monde de Dunia, malgré les ténèbres qui y règnent, est assez coloré et on y distingue clairement les différentes zones à explorer comme le royaume champignon, la tour de l'horloge ou encore le château de la reine qui au fil du temps nous montrent la maturité acquise par les développeurs au fil de leurs productions. Mêlant avec brio action/aventure et RPG, vous y dirigez Ravenlock qui devra, afin d'aider ses compagnons, retrouver trois fragments de cristaux qui lui permettront d'accéder au château de la reine. Le gameplay s'avère être extrêmement fluide et diriger notre héroïne est assez aisé malgré la présence d'une caméra capricieuse qu'il faudra constamment recadrer avec le stick droit afin de progresser sereinement et ne pas passer à côté d'éléments importants. Au fil de votre périple, vous ferez la rencontre de personnages sympathiques ayant la majeure partie du temps une mission.

Il vous faudra par exemple sauver les esprits de la forêt en proie aux créatures de l'ombre, vous débarrasser d'un crabe un peu trop sûr de lui afin de récupérer le joyau protégé par un coq majestueux ou encore affronter un menaçant cerbère qui terrorise un mystérieux serpent dans ses rêves. Les différentes quêtes sont assez variées ce qui permet de savourer l'aventure sans ressentir la moindre lassitude. Le bestiaire est assez varié allant du champignon contaminé aux cartes de cœur bien connues sans oublier les nombreux boss qu'il vous faudra affronter. Certaines créatures sont inventées de toute part par les développeurs mais il y a également des remises au goût du jour comme les jumeaux Tweedle Dee et Tweedle Dum qui ne manqueront pas de vous donner du fil à retordre. Face à ces menaces, Ravenlock pourra utiliser son bouclier afin de parer les attaques ennemies mais aussi utiliser des bombes explosives, glacées ou encore empoisonnées, que vous pourrez acquérir auprès du chaudron et d'un autre marchand, tout comme les potions de soin qui vous seront utiles à certains moments. Pour l’information, le jeu ne dispose que d'un seul et unique mode de difficulté.

L’imagination est la seule arme dans la guerre contre la réalité

Au-delà des nombreuses références qu’on a pu découvrir au fil de l'aventure, on a également apprécié les thématiques abordées. En apprenant à connaître Ravenlock, on peut découvrir son rapport au lien familial étant en proie aux doutes, sa quête d'identité à travers son passage vers l'âge adulte ou encore la quête d'un foyer à travers le prisme du monde imaginaire dans lequel elle évolue. Seul point noir qui risque de laisser quelques personnes sur le bord de la route : l'absente totale de sous-titres FR. Un aspect du titre qui ne nous a pas pas gênés mais qui a contrario pourra rebuter les personnes n'étant pas ou peu à l'aise avec la langue de Shakespeare mais aussi les plus jeunes qui en l'absence de ce petit "défaut" auraient apprécié le jeu.

On a cependant apprécié la possibilité de continuer l'aventure une fois le générique de fin passé, ce qui a permis d'explorer à nouveau le monde de Dunia afin de récupérer les lapins blancs faisant office de collectibles (ce qui vous permettra de débloquer quelques récompenses), d'augmenter notre personnage jusqu'au level max pour améliorer ses stats et débloquer les différents chapeaux qui orneront à merveille la tête de notre héroïne. En termes de durée de vie, comptez environ six à huit heures pour voir le bout de l'aventure. Un temps de jeu tout à fait honorable pour cette petite production que vous pouvez prolonger par le biais des quelques activités annexes mentionnées ci-dessus.

Point complet

Avec Ravenlok, le studio Cococucumber nous offre ici son titre le plus abouti maîtrisant à merveille l’art du voxel qui en fait d'ailleurs sa marque de fabrique. Au-delà des nombreuses références à la littérature de l'imaginaire, principalement celles de Lewis Caroll, le jeu est une véritable invitation à l'évasion nous faisant vivre une aventure aussi prenante qu'émouvante. Bien loin des blockbusters de la génération actuelle, Ravenlok mérite pourtant bien autant d'attention que ces titres, ne serait-ce que pour ses nombreuses qualités qui en font un excellent jeu d’aventure.