Age of Mythology est resté bien longtemps dans le cœur de nombreux fans comme un épisode à part dans la saga des Age of. Déjà parce que c’était le seul qui sortait du carcan historique classique de la saga, mais aussi grâce à ses mécaniques, son aspect spectaculaire ou encore ses quelques ajustements de gameplay qui permettaient de changer un peu des autres titres. Passons de 2022 à 2024 avec ce remaster nommé Age of Mythology : Retold, revu et corrigé pour coller avec les standards d’aujourd’hui.

Nom de Zeus !

Conservant ce qui a fait la renommée des Age of Empire, cet opus mythologique garde les éléments de base de ces RTS : la gestion de ressources, la construction de bâtiments, le développement d’unités, les améliorations à but actif ou passif des unités ou technologies, et la gestion de vos hommes, qui obéiront au clic et à l’œil. Avec évidemment un aspect de gestion martiale, pour aller guerroyer et bouter les ennemis qui en voudraient à la bonne tenue de votre camp et de ses habitants. La différence se situe ici dans l’utilisation de l’aspect divin, vous permettant d’activer des pouvoirs ou d’avoir accès à un bestiaire varié, comprenant par exemple des héros et créatures mythiques qui changeront selon la divinité choisie, qui peut être en vrac égyptienne, atlante, nordique ou grecque.

On va commencer par la question qui habite chaque joueur de jeu de stratégie sur console : le gameplay. Après plusieurs titres sortis sur Xbox, la saga n’est plus à son coup d’essai et on retrouve ici une recette qui a plutôt bien fonctionné avec Age of Empires IV : des icônes accessibles, une interface claire et des possibilités d’actions rapides, avec un tuto qui vous expliquera en détails les possibilités en passant par le pad. Facile à appréhender certes, mais la maîtrise est plus compliquée, notamment pour le côté combat, qui reste assez simple pour la gestion de grosses troupes, mais devient plus compliquée pour gérer de petits groupes dans des situations délicates. Par contre au niveau de la collecte des ressources, de la construction ou de la gestion simple des unités non-combattantes, ça passe tout seul. Et oui, vous pourrez brancher clavier et souris sur votre console et jouer comme sur PC, ce que l’on vous recommande d’ailleurs ardemment. Notez d’ailleurs pour les joueurs PC que le jeu est compatible à la manette également, qu’on se le dise.

Sur le plan technique, le titre a été entièrement retravaillé : tous les modèles des unités et bâtiments ont été recréés, l’environnement est également plus détaillé et mis en avant : effets de lumières, d’ombres, les textures qui permettent de bien distinguer les unités du décor et surtout, comme indiqué précédemment, l’interface qui a su à la fois conserver une certaine simplicité mais surtout une efficacité qui fait la réputation de la saga, que ce soit au pad ou à la souris.

Malgré toutes les unités à l’écran et la charcuterie monumentale de combats titanesques, le framerate ne bronche pas, même chose dans une partie chargée avec plein de joueurs et de bâtiments, le tout reste fluide, c’est du bon boulot.

La campagne, ça vous gagne

Age of Mythology : Retold propose de découvrir une campagne mettant en avant chacune des civilisations, ainsi qu’une campagne originale dans laquelle vous suivez un atlante nommé Arkantos, dont l’histoire vous mènera dans diverses contrées qui sont l’occasion de vous faire la main sur les diverses unités et divinités du titre. Il faudra ainsi prouver votre valeur auprès de plusieurs divinités et découvrir ainsi le destin d’Arkantos, que nous vous laissons le plaisir de découvrir ! Par contre aucune trace du DLC dédié à la Chine, Tale of the Dragon, qui arrivera lui plus tard, c’est quand même dommage, espérons que ce contenu n’arrive pas tout seul en DLC sans de petits ajouts dignes de ce nom…

Si elles restent assez intéressantes, elles font surtout office de hors-d’œuvre face au contenu le plus intéressant du titre : les escarmouches en partie personnalisée, face à une ou plusieurs IA ou joueurs. Choisissez la difficulté, la vitesse, la quantité de ressources initiales et le type de carte et partez pour des heures et des heures de jeu, chaque partie pouvant apporter son lot de surprises, entre coopérations, trahisons, combats, attaques éclairs, défenses en béton… A vous de vous adapter et d’imposer votre stratégie, sachant que si le cœur du jeu est resté majoritairement le même que le titre d’origine, des ajustements ont été faits pour cette nouvelle version

Divinité 2.0

Malgré la version revue et corrigée de 2014, cette version Retold n’est pas restée dans son jus et des nouveautés ou modifications sont au programme. Tout d’abord, l’interface, modifiée pour être plus moderne, se révèle plutôt agréable, et couplée aux améliorations techniques permet un rendu moins kitsch que les versions précédentes au niveau des petites cut scenes par exemple.

Petite nouveauté assez pratique dans la gestion des unités, permettant d’engager le combat face à n’importe quel agresseur pendant vos phases d’exploration, souvent source de rencontres inopinées. En effet, parfois vous envoyez vos unités à un point de la carte, vous repartez faire autre chose et paf, vos hommes se sont fait défoncer entre temps quand vous n’aviez pas les yeux dessus. Maintenant vous pourrez les mettre en veille offensive pour bourriner quiconque les croisera, pratique et efficace ! Enfin, si toutefois vous faites le poids en puissance et/ou quantité !

On note également un rééquilibrage au niveau des pouvoirs divins, désormais utilisables plus d’une fois par match avec un temps de recharge entre chaque utilisation, permettant des parties plus sympas que précédemment plutôt que d’être à poil après avoir utilisé un cataclysme par exemple, ou de pouvoir réutiliser certains pouvoirs permettant de récupérer davantage de ressources ou de transformer les ennemis en porcs.

Pour le reste, on retrouve un bel équilibre entre le micromanagement économique avec les ressources, leur utilisation pour débloquer des améliorations, acquérir des unités ou construire des bâtiments, le titre gardant un rythme malgré tout assez lent par rapport à d’autres RTS plus modernes, mais on ne critiquera pas ce point car il faut partie intégrante de Age of Mythology et cela aurait dénaturé le jeu si cet aspect avait été modifié.

Point complet

On a adoré : Une prise en main impeccable Accessible pour les nouveaux venus La rejouabilité en béton La campagne atlante sympa Le gameplay à la manette pas vilain

On n'a pas aimé : Plus agréable et efficace au combat avec clavier/souris Le contenu du Panthéon chinois prévu en DLC

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