Depuis son annonce, nous suivions avec attention The Plucky Squire de chez All Possible Futures, renommé entre temps Le Vaillant Petit Page. Cette impression positive avait été renforcée par l’aperçu que nous vous en avions proposé en septembre. Proposant une DA colorée et un concept original, nous vous en livrons aujourd’hui le test final (test réalisé grâce à un code fourni par l’éditeur), ayant parcouru le jeu dans ses moindres détails.
Le Vaillant Petit Page nous plonge tout de suite dans l’aventure, en ouvrant le livre de contes et en se laissant bercer par la voix du narrateur, par ailleurs très agréable, un peu comme un grand-père nous racontant une histoire. La narration sera ainsi tantôt orale, tantôt écrite, mais toujours très bien menée tant sur le fond que sur la forme. Elle rythme la progression au fil des 10 chapitres, nous régalant d’un humour bien dosé, émaillé de références artistiques et culturelles, et égayant notre périple. Nous y découvrons le royaume de Mojo, dans lequel vit un vrai héros, que dis-je, une véritable star : le célèbre Laïus, qui, en plus de protéger son royaume, dispose de sa propre série de livre, et est lui-même auteur à succès dans son royaume. Mais le méchant sorcier, j’ai nommé le terrible Ragecuite, développe une jalousie mordante et ourdit un terrible stratagème pour se débarrasser de Laïus.
Pour ne pas vous gâcher la surprise, nous ne vous en dirons pas plus sur cette histoire, que vous suivrez alternativement en 2D dans le livre et en 3D dans le monde réel sur le bureau, orné de décors réalisés par son propriétaire, un jeune garçon que les histoires héroïques de notre personnage inspirent. Ce monde réel est particulièrement réussi et utilise des objets du quotidien, accentuant ainsi la petite taille de notre héros, mais également des décors en carton, peints par le jeune auteur amateur. Le côté 2D est lui aussi splendide avec, des dessins très colorés et épurés, d’inspiration cartoon. Petit plus, les dessins fixes côtoient les animations très qualitatives, et le passage 2D/3D se fait instantanément et de façon extrêmement fluide. La direction artistique est tout simplement sublime, avec des lieux variés et intéressants et un level design soigné, et surtout...
Ce mécanisme de passage de la 2D à la 3D est vraiment bien exploité, avec des objets du monde réel à rapporter dans le livre, des dessins nous permettant temporairement de repasser en 2D hors du livre pour progresser dans le monde réel. Gros coup de cœur pour les possibilités de manipulation du livre par la version 3d de Laïus, indispensable pour progresser et résoudre des énigmes dans le livre en 2D, par exemple la possibilité d’incliner les pages pour déplacer certains objets dans le livre, ou encore les mots de certaines phrases à remplacer, transformant ainsi une grenouille énorme nous barrant le passage en une grenouille vide, tout de suite moins gênante ! Les énigmes et mécanismes se renouvellent tout au long de l’aventure et conservent le plaisir de la découverte du début à la fin de la dizaine d’heures nécessaires pour en voir la fin. Au cas où vous seriez bloqué (ce qui est quand même peu probable vu la quantité d’indices et d’information apportée par la narration), vous pouvez compter sur l’aide du fantasque et fantastique Barbelune, qui distillera quelques conseils supplémentaires afin que vous ne soyez jamais perdu. À noter que les énigmes ont souvent plusieurs solutions, qui permettent d’explorer sa créativité littéraire en changeant les mots de place, parfois juste pour le plaisir de voir le résultat sur l’environnement... Le joueur pourra aussi compter sur des améliorations de ses attaques, automatiques pour le premier niveau, puis à acheter à la boutique itinérante pour les deux niveaux suivants.
Pour ponctuer agréablement la progression, les développeurs ont intégré des « mini jeux » qui sont en fait des hommages à des classiques du jeu vidéo : on se retrouve ainsi dans un jeu de boxe, un shmup, de l’infiltration, du puzzle bobble et d’autres classiques, comme des clins d’œil à l’histoire du jeu vidéo. Certes leur réalisation reste basique, mais sur des courtes séquences, cela reste vraiment efficace et plaisant. Nous avons juste moins aimé les séquences d’infiltration, dont la prise en main était plus laborieuse, et 2 boss pour lesquels la maniabilité était un peu pénible, mais pour le reste, l’ergonomie est impeccable. Les développeurs ont même pensé à intégrer une option pour passer un mini jeu si l’un d’entre eux se révélait trop ardu, attention délicate pour les plus jeunes, qui pourront également bénéficier d’un mode histoire, avec des ennemis et des boss nettement plus faciles à battre , pendant que les adultes se régaleront du mode aventure. Mais attention, rien d’insurmontable dans la difficulté, que ce soit les ennemis, les énigmes ou les mini jeux, la difficulté reste modérée. Pour pinailler, on peut noter que lorsque Laïus attaque, il avance légèrement, ce qui peut le mettre en contact avec l’ennemi et lui faire perdre une portion de cœur, mais le coup de main est vite pris pour pallier ce comportement. Les perfectionnistes pourront également se régaler à rechercher les 50 artworks cachés au fil des pages et des niveaux. Ces œuvres nous montrent différentes étapes et projets de la création à la réalisation finale, avec des commentaires intéressants de la part des développeurs. Après avoir fini le jeu, il est possible de rejouer un chapitre pour récupérer ceux que vous auriez ratés.
On a adoré : La DA sublime Le concept original Interagir dans le livre et avec le livre L’humour et les références multiples Le level design intelligent Le passage 2D/3D instantané Les PNJ attachants et rigolos Les 2 difficultés pour toute la famille Les énigmes avec plusieurs solutions Les collectibles Les mini jeux variés, hommage aux jeux vidéo |
On n'a pas aimé : Un mini jeu un peu moins réussi (l’infiltration) Un peu trop guidé parfois 2 ou 3 passages à la maniabilité plus délicate |
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