Bons nombres d’œuvres au fil des années ont tenté de mélanger Western et Science-fiction. Ce fut le cas de l’anime "Cowboy Bebop", de la série TV "The Mandalorian" ou bien de Borderlands dans le domaine du jeu vidéo. Ce genre appelé "Space Western" n’a été que très peu exploité dans le jeu vidéo, et le jeu qui nous intéresse ici en est un très bon exemple. Alors, enfilez vos plus belles bottes, arborez votre chapeau de cowboy, armez-vous de votre carabine blaster et grimpez dans votre vaisseau spatial flambant neuf, car nous allons vous donner notre avis sur le jeu "Wild Bastards", développé par Blue Manchu qui ont notamment œuvré sur Void Bastards.
Nous sommes aux commandes de l’équipage de hors-la-loi extraterrestres du Drifter: Les Wild Bastards, donnant leur nom au jeu. Au nombre de 2 au début du jeu, cette bande doit réunir au moins 11 autres partenaires de crimes, ce qui fait en tout 13 hors-la-loi possédant chacun leurs propres équipements et compétences. Mais la chevauchée sera semée d’embuches puisque le gang est poursuivi par une bande rivale : celle du prince McNeil. Vous l’aurez compris à la vue des termes utilisés ici, mais le jeu se passe dans un univers de type "Space Western", et cela se reflète dans l’esthétique et les environnements divers et variés du jeu. Non seulement le style graphique rappelle fortement les FPS des années 90 avec ses sprites en 2D et les environnements en 3D tout en arborant un style de dessin animé du samedi matin, mais il y a aussi des décors rappelant fortement les Westerns, on passe de villes fantômes aux plaines enneigés en passant par les bayous. C’est un plaisir de voir ce style d’univers dans un jeu vidéo, car il est sous-exploité dans ce domaine.
Wild Bastards est un FPS de type rogue lite, ce qui signifie qu’en dehors des phases d’affrontement, vous devrez prendre bien soin de gérer vos équipements, vos atouts et de faire preuve de stratégie pour traverser les planètes et récupérer le butin sans encaisser trop de dégâts. De surcroît, chaque échec vous fera recommencer la phase tout en générant aléatoirement les emplacements de butin et les variations d’ennemis. Le gameplay se déroule de cette façon : avant d’atterrir sur une planète, vous pouvez choisir quel membre des Wild Bastards envoyer en mission, membres qui ont des capacités qui leur sont propres. Certaines sont utiles pour foncer dans le tas et d’autres vous serviront pour stunt les ennemis afin de mieux les abattre. Quand on arrive sur une planète, nous avons des informations qui nous seront primordiales dans notre stratégie. Le nombre de déplacements, le butin à récupérer, les marchands disponibles, les téléporteurs pour se projeter à un autre endroit de la map, les satellites dans le but de réduire à néant un barrage, les alliés à soudoyer, le nombre d’ennemis et leurs types pour les barrages et enfin, le nombre de jours restants avant l’arrivée d’un membre de la bande rivale. Vous pouvez affronter les ennemis au barrage, mais cela est facultatif puisque le plus important est de récupérer le butin mis à notre disposition que ce soit les crédits (appelés ici "cramms") pour acheter de l’équipement au marchand, des balises pour évacuer d’urgence la planète quand il n’y a pas de portail vers le drifter à proximité, des téléporteurs portatifs et les armures pour ne citer que quelques exemples. Parfois, le jeu nous demandera de récupérer des cercueils (appelés ici "hélices") pour ressusciter un hors-la-loi et le recruter dans notre équipe.
Pour ce qui est des affrontements, le ou les personnages que vous aurez choisis pour effectuer la mission devront affronter une dizaine d’ennemis divers et variés, que ce soit des tireurs classiques, des tireurs robotisés possédant une armure que vous devrez percer afin de l’achever, des animaux qui tirent des lasers, servent de kamikazes ou vous empoisonne pour vous faire baisser progressivement vos PV. Sur la map de l’affrontement, des perks vous seront proposés : des power ups, appelés ici "tords boyaux", vous permettra selon le perso de tromper l’ennemi, de faire des bonus de dégâts, de ralentir le temps ou bien de les immobiliser.
Quand tous vos Bastards assignés à une mission sont tombés au combat s’ajoute un nouvel élément de gameplay : la gestion de la relation entre les membres. Plus deux acolytes échoueront au combat, moins ils s’entendront et vous ne pourrez pas les faire atterrir ensemble sur une planète. À l’inverse, plus ils réussiront leurs coups ensembles, plus ils s’aideront au fil des missions en fournissant des bonus en fonction de leurs compétences. Pour remédier à la première issue, il faudra récupérer des haricots et les partager entre deux persos qui se querellent. Néanmoins, nous nous sommes retrouvés avec une difficulté de plus en plus, voire trop corsée, ce qui nous a freiné dans notre chevauchée.
On a adoré : La Direction Artistique charmante Le mélange boomer shooter/rogue lite L’univers Space Western Les éléments de gestion (relation, équipement etc. Les éléments de stratégie qui se mèle aux phases en FPS |
On n'a pas aimé : Une difficultée mal dosée |
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