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Ace Combat : Assault Horizon



Développeur
Project Aces
Genre
Action
Statut
Disponible
Date de sortie
  14.10.2011
  11.10.2011
  13.10.2011
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
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Franchise à succès parmi les jeux de dogfights, Ace Combat faisait un peu de vol stationnaire depuis des années, les épisodes n’apportant rien de vraiment neuf. Avec

Ace Combat : Assault Horizon

, Namco Bandai Games tente de dépoussiérer un peu sa série avec une mise en scène hollywoodienne et un gameplay simplifié. Mais le titre fait-il mouche ?

Des changements…




En changeant une recette qui marche mais qui n’évolue pas, Namco a pris de très gros risques. De ce côté-là, il faut le reconnaître, la tentative est plutôt appréciable. L’ennui, c’est que l’éditeur se met également à dos tous les fans de la série qui ne reconnaîtront pas grand-chose dans cet Assault Horizon, qui n’a plus que les combats aériens en commun avec les précédents volets. Oubliez donc le côté réaliste un peu exigeant mais pas totalement simu des anciens opus et épousez ce jeu à grand spectacle. Dès les premières minutes, on se rend compte qu’un très gros travail a été accompli du côté de la mise en scène et du dynamisme. Très proche d’un Call of Duty ou d’un Battlefield de ce côté-ci, Assault Horizon accorde beaucoup d’importante à la mise en scène de son scénario et aux cinématiques, réalisées avec le moteur du jeu, qui se mêlent parfaitement à l’action. L’histoire prend place en 2015 en Afrique orientale. On incarne différentes unités sur un gigantesque champ de bataille, unités qui se croisent et se toisent, l’ensemble du scénario représentant un vaste diaporama. Petit à petit, on se rend compte que Project Aces a très bien travaillé sa copie pour la rendre aussi intéressante que palpitante. Les scènes d’action sont bien rendues, les dialogues réussis et le soft ne manque pas de cinématiques et de retournements de situation.

Certes, on peut lui reprocher d’être assez prévisible et de ne pas proposer un scénario à la hauteur de celui des ténors du genre mais, dans l’ensemble, il joue plutôt bien son rôle de divertissement à gros budget, allant même jusqu’à proposer des phases au sol en vue à la première personne pour nous faire rencontrer les différents personnages. Bien sûr, pas de jeu de tir à la première personne ici, mais des séquences qui aident à l’immersion. Une fois plongé dans le jeu, on se rend compte qu’il a tout de même pas mal changé. Fini le mixe simulation/arcade puisqu’on plonge ici en pleine guerre sans trop se poser de question. Le jeu est ultra assisté et simplifié à l’extrême et, si cela fera sans doute le bonheur des nostalgiques, les autres devront obligatoirement passer par le mode Difficile pour avoir un niveau de difficulté acceptable. Les décollages sont par exemple une véritable blague dans la mesure où il suffit d’accélérer pour que l’avion décolle tout seul. Difficile de faire plus assisté. Une fois en vol, on tourne aisément, on zigzague, on accélère et on ‘freine’, on apprend à utiliser la mitrailleuse et le tir de missiles, et on découvre les grandes nouveautés qui consistent en une simplification extrême des commandes lors des combats. Plutôt que de vous obliger à tout gérer par vous-même, Assault Horizon vous propose d’appuyer simultanément sur les deux gâchettes pour lancer la poursuite automatique de l’ennemi.

Pas toujours positifs




A vous dès lors de bien gérer la vitesse pour le suivre à distance raisonnable et l’arroser. Ce dernier zigzaguera, frôlera le sol et larguera des leurres pour tromper vos missiles, mais cela n’empêche rien au fait qu’une fois entré dans ce mode, gérer la direction est totalement optionnel. Dès lors, il est difficile de ne pas être déçu car, si la caméra façon « course-poursuite » nous plonge plutôt bien dans l’action, la sur-assistance des combats les rend malheureusement bateaux. Il y a toujours moyen de détruire certains jets en mode normal de vision mais, dans l’ensemble, le soft s’est ultra casualisé avec ce type de commandes. C’est sans parler du tir spécial qui envoie une vague de missiles détruire plusieurs jets à la fois… Ajoutez à cela quelques petites QTE, des séquences « rail-shooting » en hélico dans lesquelles il faut massacrer toutes les unités au sol, et vous obtenez un CoD-like sans les phases au sol. Ceci étant dit, les nouvelles séquences de jeu, faute d’être difficiles, sont relativement agréables à parcourir. Ainsi, le rail-shooting en hélico est beau, efficace et bien fichu, avec de nombreuses unités en mouvement au sol et une mise en scène toujours au top. Ce qui s’avère déjà plus intéressant, c’est l’apparition des séquences de combat en hélicoptère, avec cette fois-ci du pilotage.

Certes, ce n’est pas du niveau d’Apache par exemple, mais cela tient vraiment bien la route avec le pilotage utilisant les deux sticks et des commandes pour monter ou descendre en altitude. Au final, ce mélange de séquences de jeu et de cinématiques s’avère très sympathique et assez bien rythmé, en dépit d’un gameplay simplifié à l’extrême et d’une difficulté au rabais, ce qui rend l’aventure solo « sympathique » mais scriptée à outrance et trop grand spectacle. L’impression d’être parfois dans un film façon Top Gun interactif est assez très grande. Du coup, on se retrouve avec un jeu très fun, rapide, avec de bonnes sensations et sans aucun temps mort, mais également un titre sans profondeur qui ravira avant tout les débutants et qui n’offrira qu’une très maigre résistance aux joueurs aguerris. La déception risque donc d’être grande pour les fans, bien qu’Ace Combat n’ait jamais été une série axée simulation. D’un côté, ils constateront bon nombre d’ajouts fort sympathiques et la présence d’une mise en scène travaillée. A contrario, ils seront dépités par l’assistance exagérée qui ne peut d’ailleurs même pas être contournée. Pour l’exemple, certains ennemis ne peuvent être descendus qu’en mode poursuite.

Seuls les modes multijoueurs, certes très classiques, puisqu’il s’agit toujours de Deathmatch et autres joyeusetés, seront capables d’accrocher les plus anciens fans. Pourquoi ? Tout simplement car jouer contre un humain, ce n’est pas pareil. Ici, les réactions sont beaucoup moins prévisibles, le jeu moins scripté et il devient forcément plus intéressant, d’autant plus que les cartes sont assez nombreuses et bien foutues. En sus, le soft intègre un système d’expérience qui permet de progresser au fil des parties pour débloquer capacités, etc. Bref, on nage en territoire connu, même si ce n’est pas original pour deux sous, c’est finalement très bien joué. Niveau réalisation, le constat est mi-figue mi-raisin, avec d’un côté une bande sonore au top mêlant doublages en français de qualité et musiques entraînantes, et de l’autre, des graphismes clairement pas au top pour une production AAA, qui vont même jusqu’à afficher des couleurs baveuses au sol et des buildings souvent hauts comme trois pommes à côté de simples textures affichées au sol pour « faire vrai vu de haut ». C’est justement ce genre de détails qu’on aimerait voir retravaillés et c’est ce qui choque le plus dans cette réalisation. Pour le reste, c’est plutôt pas mal, sans être exceptionnel, avec des décors vastes mais aucunement marquants, des affrontements dynamiques et fluides, des explosions très jolies et des jets correctement modélisés, sans plus. Bref, faute d’être exceptionnel visuellement, Assault Horizon se pare d’une réalisation correcte, ce qui est forcément décevant pour un titre annoncé comme le renouveau d’une franchise…

Point complet
Ace Combat : Assault Horizon n’est pas le renouveau tant attendu par les fans. A vrai dire, il s’adresse très clairement à un tout autre public qui serait susceptible de se laisser tenter par un Call of Duty aérien à grand spectacle. Un très gros travail a été réalisé au niveau de la mise en scène et de la diversité au niveau des missions. L’ennui, c’est que Project Aces a oublié l’essentiel et se contente d’un pilotage simplifié à l’extrême pour séduire un public plus large. Cela aurait pu passer si seulement le jeu n’était pas aussi facile et n’enchaînait pas les séquences de rail-shooting et les scripts à une vitesse effrayante. En outre, niveau réalisation graphique, le jeu ne casse pas trois pattes à un canard et s’avère même relativement décevant alors qu’il était annoncé comme une production AAA. Pour autant, Assault Horizon n’est pas un jeu raté. Disons juste que vu les ambitions de l’éditeur, on ne peut qu’être déçu mais, d’un autre côté, le multijoueur est très sympathique, la mise en scène travaillée et le soft dispose d’un mode solo solide et très agréable à parcourir. Un constat en demi-teinte donc, pour un titre qui aurait dû marquer davantage les esprits, surtout que la politique des DLC à outrance, dont certains hors de prix, ne l’aidera pas forcément à s’imposer.

On a adoré :
+ Multijoueur très sympathique
+ La mise en scène
+ La diversité des missions
+ La bande sonore
+ Combats dynamiques
+ La sensation de vitesse
On n'a pas aimé :
- Pilotage et jeu simplifié
- Du rail-shooting à la chaîne
- Techniquement très moyen
- Du script, du script, du script !
- L’interface, les menus


Consulter les commentaires Article publié le 11/11/2011 par Etienne F.


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