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Binary Domain



Editeur
Sega
Développeur
Yakuza Studio
Genre
Action
Statut
Disponible
Date de sortie
  24.02.2012
  14.02.2012
  16.02.2012
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
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De nos jours, il est parfois risqué pour les éditeurs de lancer de nouvelles franchises, ces derniers préférant souvent exploiter au maximum les filons qui rapportent. Toutefois, Sega a tenu à imposer une nouvelle IP répondant au doux nom de

Binary Domain

. Entre le nom et le fait qu’il s’agisse d’un TPS, il n’y a pas forcément de quoi accrocher plus que cela les joueurs. En revanche, lorsqu’on sait que le projet est entre les mains de Toshihiro Nagoshi et de l’équipe à l’origine des Yakuza, on se laisse vite tenter par cette nouvelle aventure qui nous propulse dans un futur proche. Reste quand même à voir si le jeu est réussi…

Classique mais efficace




Binary Domain

nous propulse en 2080 en plein Tokyo dans la peau de l’américain Dan Marshall pour faire la lumière sur le viol du nouveau traité de Genève. Concrètement, nous sommes à une époque où les robots sont devenus monnaie courante. Afin de permettre à tout un chacun de bien différencier un humain d’un tas de ferrailles, les grandes nations ont signé le traité mentionné ci-dessus afin d’interdire aux fabricants la constructions d’androïdes à apparence humaine, autrement appelés Simulacres. Comme on le constate rapidement, les interdits sont faits pour être outrepassés… Du coup, de forts soupçons se posent sur la société japonaise Amada. Une équipe de choc internationale est alors mise sur pied afin d’arrêter le dirigeant. Prenant ses sources dans des univers célèbres de films et d’animés, le scénario du jeu n’en reste pas moins intéressant. C’est d’ailleurs l’une des grandes forces de celui-ci, puisqu’il arrive à nous donner l’envie de progresser tout au long des huit à dix heures nécessaires pour boucler l’aventure. Il est vrai qu’il y a pas mal de clichés, que certaines ficelles se voient à des kilomètres, mais il arrive à rester intéressant, en offrant quelques retournements de situation ainsi que bon nombre de dialogues qui permettent de s’attacher un peu plus à l’univers. On regrette tout de même que les développeurs n’aient pas poussé le vice jusqu’à nous impliquer dans les choix moraux pour mieux approfondir la situation des Simulacres, qui sont tout de même des robots persuadés d’être humains.

Enfin, c’est déjà pas mal d’avoir un scénario un peu moins manichéen que ce que l’on a l’habitude de voir, servi en prime par une mise en scène efficace, à défaut de vraiment accentuer les enjeux qui se cachent derrière tout ceci. Soit, on peut toujours se rattraper avec des dialogues crus, qui font parfois sourire, qui permettent d’instaurer une ambiance décontractée assez prenante. Afin de démarquer leur bébé de la concurrence, les papas des Yakuza ont eu l’idée d’instaurer un système de communication entre le joueur et ses coéquipiers contrôlés par l’I.A. Bien qu’accessible avec la manette, ce système a principalement été pensé pour être utilisé avec un micro. On passe donc dans les paramètres pour régler tout ceci et pour voir les mots et expressions reconnus. Il y en a un bon paquet, avec notamment de belles insultes qui ne font pas dans la dentelle. Après quelques minutes à essayer d’améliorer la reconnaissance, on teste le tout en pleine partie. Et il faut bien le reconnaître, pour peu que l’on parle suffisamment fort en articulant bien, la reconnaissance vocale fonctionne plutôt bien. Il y a quelques ratés, ce n’est pas optimal, mais c’est convaincant. En revanche, si le système a tout pour plaire sur le papier, on remarque qu’il n’est pas suffisamment exploité. En effet, nos réponses et autres phrases lancées en cours de partie influencent le comportement de nos coéquipiers, augmentant ou diminuant leur confiance en leur chef d’escouade, ce qui a pour conséquence de suivre plus ou moins bien nos ordres. Sauf que, pour mettre à mal cette confiance, il faut balancer des tartines d’insultes et ne pas hésiter à leur tirer quelques fois dessus.

Dans ce cas là, ils en viennent à ne pas suivre nos ordres, voire à nous laisser périr. Dans le fond, on arrive à s’en passer puisque dans tous les cas, l’I.A. alliée (on compose régulièrement son équipe) a tendance à être assez moyenne, son petit plaisir étant de toujours nous passer devant pendant que l’on mitraille l’ennemi. L’un dans l’autre, le système n’a pas suffisamment d’impact sur l’expérience, même si c’est très plaisant de sortir certaines expressions pour se défouler. Cela dit,

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arrive à nous surprendre dans un domaine sur lequel on ne l’attendait pas forcément : son aspect TPS. Les développeurs ont pioché chez la concurrence tout ce qui pouvait fonctionner afin de bricoler leur propre jeu de tir à la troisième personne. Le résultat est étonnamment bon ! Système de couverture efficace, course, roulade, visée à l’épaule, coup de crosse, sélection rapide de l’arsenal via la croix directionnelle, personnages souples, quelques QTE bien placés et peu nombreux, tout y est pour faire un excellent jeu du genre. La prise en main est rapide et le gameplay est des plus agréables, surtout que nous avons le droit à de l’action quasiment non-stop. A cela, il faut rajouter une excellente idée qui apporte un bon dynamisme à l’ensemble : la localisation des dégâts. Si cela peut paraître anodin à notre époque, il faut bien avouer qu’elle prend tout son sens ici. En effet, chaque tir sur les robots va venir endommager certaines pièces, jusqu’à dégrader leurs protections pour toucher les points sensibles.

De bons ingrédients




L’I.A. typée boîte de conserve ne fait pas de miracle, mais elle est loin d’être à jeter. Les robots tentent des contournements, certains jouent les kamikazes et d’autres exploitent au mieux leur puissance. Cela nous oblige ainsi à viser au mieux, puisque on peut les démembrer. Pour les exemples, un robot auquel on arrache le bras armé, va tenter d’utiliser l’autre pour récupérer son arme, un ennemi qui perd une jambe va continuer à cloche-pied et un robot cul-de-jatte va ramper jusqu’à nous accrocher la cheville. Mieux encore, il suffit de leur décrocher la tête pour qu’ils se retournent contre leurs semblables. C’est bien étudié et c’est franchement jouissif d’exterminer de la ferraille, surtout que les bruitages des armes sont convenables et que l’on profite d’un certain recul une fois l’AIM réduit ou, mieux encore, désactivé. En prime, pour varier les situations, les développeurs n’ont pas hésité à nous coller des courses-poursuites à dos de jet ski, un peu de natation ou encore des courses-poursuites à bord de véhicules, le but étant de tirer sur les ennemis en mouvements. C’est classique, déjà-vu, mais diablement efficace. Histoire de continuer sur des bonnes notes, les développeurs ont intégré plusieurs boss, aussi impressionnants qu’intéressants. Là, plus que jamais, la localisation des dégâts prend tout son sens, surtout que chaque boss est gigantesque et demande une technique particulière, même si au final il suffit de tirer à foison dans le(s) point(s) faible(s). Malgré tout,

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a beau être un TPS jouissif, il n’est pas exempt de défauts.

On souligne notamment certaines mécaniques de jeu assez désuètes, comme les ennemis qui se désintéressent de nous dès qu’on est à terre ou encore les points d’achats (armes, munitions, médikits et nanorobots pour augmenter les performances des membres du groupe) et d’amélioration (mieux viser, faire plus de dégâts, augmenter la capacité des chargeurs, etc.) situés dans des lieux totalement improbables. On peut aussi parler de la réalisation, qui a tout bonnement quelques années de retard sur la concurrence, mais pas forcément sur tous les points. En effet, les effets visuels, comme les explosions, sont assez cheap, les décors sont inégaux, certaines textures sont baveuses, on a un frame-rate instable, certaines animations sont ridicules et on trouve des modélisations finies à la hache. A côté de cela, on apprécie grandement le soin apporté à quelques détails, comme des reflets ci et là, et aux animations faciales. Celles-ci sont vraiment convaincantes, surtout pour un titre qui fleure bon le budget limité. Avec plus d’argent dans le projet et un peu plus de temps, nul doute que les développeurs auraient pu proposer un titre visuellement plus attrayant. En l’état, il faut se contenter de la direction artistique, qui plaira à pas mal d’amateurs du genre. Côté doublages, le constat est aussi mitigé, avec des doublages français parfois corrects et pas mal d’autres des plus ridicules. Si vous pouvez y préférer la VO, surtout n’hésitez pas. A côté de cela, dans la version française, les doublages nippons de la plupart des personnages japonais sont impliqués et franchement réussis. Au final, malgré bien des défauts, ce jeu estampillé Sega arrivera à séduire sans mal les amateurs de TPS avec son mode solo prenant.

Vu que l’on est quasiment tout le temps accompagné d’au moins un coéquipier, on aurait bien aimé avoir un mode de jeu permettant de (re)découvrir la Campagne en coopération avec un ami… Mais il n’en est rien. A la place, les développeurs ont opté pour une sorte de mode Hordes baptisé Invasion. Concrètement, il faut coopérer avec un, deux ou trois amis en ligne pour venir à bout de vagues d’ennemis. Pour prolonger l’expérience, ils ont aussi pensé à intégrer du multijoueur compétitif avec pas mal de modes de jeu. Du deathmatch en solo ou en équipe à l’équivalent de la capture de drapeau, en passant par un mode Opération (territoire à protéger ou bombe à poser selon le camp), il y a de quoi faire et passer de bonnes heures, surtout qu’ils ont bien intégré un système d’XP devenu incontournable. Tout est plutôt bien fait, les recherches de parties sont rapides, les créations assurent ce qu’il faut, bref ça aurait pu être un sans faute. Malheureusement, que ce soit en coopératif ou compétitif, il y a un gros point noir qui risque de vite freiner les ardeurs de certains : les maps. En effet, elles se comptent sur les doigts d’une main, sans compter qu’elles bénéficient d’un level design archi basique assez symétrique. Du coup, passé le cadre de quelques parties, on n’a qu’une envie : en avoir de nouvelles. Dur dans ces conditions d’accepter le fait d’avoir d’éventuels DLC ou de se résigner à atteindre le niveau 50 avec ces maps peu passionnantes et peu nombreuses.

Point complet
Malgré un mode Invasion sympathique et un multijoueur compétitif classique mais efficace, Binary Domain reste un jeu à faire principalement pour sa campagne solo, la faute à des cartes multijoueurs trop peu nombreuses et au level design basique. Considérez donc le multi comme un bonus pour prolonger l’expérience et prenez le mode solo pour le véritable atout du soft. Même si tout n’est pas parfait, le budget ayant dû être assez serré, il faut bien avouer que le bébé des papas des Yakuza s’avère être une excellente surprise. La trame scénaristique nous pousse à suivre l’aventure et le gameplay, reprenant certes les ingrédients de bien des titres du genre, est tout simplement réussi. Les développeurs ont réussi à reprendre tous les codes et à les mixer comme il faut pour offrir un TPS défoulant, souple et extrêmement agréable à parcourir. On regrette surtout que l’élément principal de la formule, à savoir la jauge de confiance liée au système d’ordres (avec commandes vocales optionnelles), soit sous-exploité même si on apprécie de pouvoir balancer quelques insultes ou autres petites douceurs à nos coéquipiers, qui répondent instantanément. Au final, il reste donc un très bon jeu qui aurait pu être bien meilleur avec un budget plus conséquent et plus de temps.

On a adoré :
+ Ambiance décontractée
+ Histoire intéressante
+ Gameplay aux petits oignons
+ Action soutenue
+ La localisation des dégâts
+ Animations faciales travaillées
+ Prise en main rapide
+ Améliorations et co
+ Boss réussis
+ Aventure variée
+ Mode Invasion sympathique
+ Code réseau assez stable
+ Pas mal de modes de jeu
+ Certains doublages réussis…
On n'a pas aimé :
- D’autres juste ridicules
- Visuellement dépassé
- Frame rate qui pêche parfois
- Quelques aspects du scénario
- Certaines mécaniques désuètes
- Pas de coop pour la campagne
- Trop peu de maps en multi…
- Et un level design basique
- Système de confiance sous-exploité
- Reconnaissance vocale pas optimale


Consulter les commentaires Article publié le 14/03/2012 par Vincent P.


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