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Cabela's Survival : Shadows of Katmai



Editeur
Activision
Genre
Sport
Statut
Disponible aux Etats-Unis
Date de sortie
  01.11.2011
Nombre de joueurs
1
Thème
Chasse / Pêche

Quand une saga est lucrative, on l’exploite jusqu’à épuisement. Cette phrase lourde de sens pourrait convenir à bon nombre de médias, le cinéma par exemple, mais touche principalement le domaine du jeu vidéo. A ce titre, plusieurs éditeurs sont spécialisés dans les suites et autres reboots. Mais c’est d’Activision dont nous allons parler aujourd’hui et de sa saga des Cabela's, plus particulièrement de l’opus orienté survie, à savoir le bien nommé

Cabela's Survival : Shadows of Katmai

.

Achevez-le !




La série des Cabela's, qui cartonne aux Etats-Unis, est, comme beaucoup d’entre vous le savent, basée sur la chasse et/ou la pêche. Bien que nous soyons très loin d’être fans de chasse à la rédaction, certains de ces jeux ont parfois su attirer notre curiosité, et même dans le bon sens du terme. Tantôt simulation, avec crapahutage dans la forêt à la recherche d’un castor bien planqué, ou tantôt arcade, à dégommer de la biche à la sulfateuse (on exagère à peine), la série s’est diversifiée avec les années. Les derniers opus en date tendaient plutôt vers un solo scénarisé, à base de scripts et de combats contre des boss (en l’occurrence des ours, crocodiles ou rhinocéros). Ce

Cabela's Survival : Shadows of Katmai

semblait plutôt prometteur et original au regard des médias diffusés. Laissant de côté l’action pure et dure, le côté survie était mis en avant, avec la possibilité de faire du feu, de chasser pour se nourrir et de lutter contre les forces de la nature, le tout à la troisième personne. On est malheureusement bien loin du compte, même s’il est possible d’effectuer tout ce que nous venons de citer. Le mode solo nous permet d’incarner Logan James, dont l’avion s’écrase en Alaska, près du Mont Katmai. Nous ne nous attarderons pas plus sur le scénario haletant du jeu, afin de ne pas vous spoiler… ou plutôt parce qu’il est inintéressant, que les personnages rencontrés sont débiles (il y n’y en a que deux de toute façon, sans compter les quelques cadavres congelés dans la glace), et que les dialogues sont à se faire dans la culotte. Exemple : Logan rencontre rapidement le vieux fou de service, qui le sauve de la mort par congélation et l’emmène dans sa cabane au fond du jardin… des bois plutôt.

Cet homme est évidemment totalement cinglé et nous parle de revenants et de monstres sauvages assoiffés de sang. On apprendra plus tard dans le jeu qu’il a simplement une forte grippe et qu’une petite piquouse au coin du feu le guérira. Bref, cet homme nous confie son chien, qui nous accompagne durant quasiment tout le jeu. A savoir d’ailleurs que vous allez galérer à franchir une immense montagne et, qu’arrivé de l’autre côté, le chien vous attendra sagement… Peut être aurait-il été plus judicieux de le suivre directement ? Pour en revenir à ces fameux dialogues, étant donné que trois personnages se courent après dans tout le jeu, Logan doit trouver une oreille à laquelle se confier. Après avoir effectué un saut en parachute totalement improbable en portant le chien, il passe la dernière moitié du jeu à s’excuser auprès du toutou, avec des répliques géniales du genre « oh ça va, ne me regarde pas comme ça, on n’avait pas le choix » ou encore « t’avais une meilleure idée peut-être ? ». Rire ou pleurer, à vous de choisir. Parler du côté survie du jeu ne prendra finalement que peu de temps. Il faut chasser pour se nourrir, certes, mais une seule fois, et quand on vous le demande. Faire du feu, c’est fun et ça sert simplement à sauvegarder. Quoi d’autre ? C’est tout finalement. Le jeu se contente de vous faire aller d’un point A à un point B, en grimpant, escaladant et vous accrochant de partout, et en passant même plusieurs fois aux mêmes endroits. Cette partie escalade ne laisse aucune place à l’improvisation, tant tout est scripté et balisé.

Non vraiment, achevez-le !




On suit un chemin, point barre, la caméra s’orientant le plus souvent dans la direction à suivre. Si vous tentez, dans un élan de liberté, d’aller voir ailleurs dans le décor, la caméra s’emballe, tourne autour de vous jusqu’à votre évanouissement. Aucune place à l’initiative. Et que dire des « missions » qui vous sont proposées… Aucun intérêt ! Elles ne sont pas crédibles pour un sou. Un rocher vous empêche d’entrer dans la grotte ? Il faut escalader les parois pour trouver en hauteur de la dynamite. Et ce à quatre endroits différents… Histoire d’étirer la durée de vie, qui reste bien courte. Il nous a fallu environ quatre heures pour terminer le mode Histoire. A noter qu’entre ces phases d’exploration, les phases de shoot à la Cabela’s sont bien présentes. On voit d’ailleurs arriver ces phases à l’avance, tant on a l’impression d’entrer dans des arènes de shoot, fermées et balisées. Ces passages orientés action sont eux aussi décevants. Si certains précédents opus avaient une certaine patate, celui-ci est bien mou du genou. A chaque escalade, il faut shooter quelques oiseaux sortis d’un film d’Hitchcock. Marrant la première fois… Même pas, tant la visée est imprécise et trop vive. Le viseur passe son temps à partir en sucette dans les coins de l‘écran. Il y a aussi quelques loups à dégommer, deux ou trois ours, des pumas, et une bête féroce énorme (le fameux monstre qui terrorise notre ami aliéné). Ce dernier et ultime combat, bouclé en 25 secondes est cultissime ! Un mode Bullet-Time, utile lorsque la caméra s’emballe et vous cache les ennemis, est présent. Hélas, il n’est guère impressionnant.

Et dans le genre peu impressionnant, voici venir les graphismes. Outre les cinématiques des plus pixellisées, la montagne s’avère être plutôt jolie, bien que répétitive, tandis que les animaux sont nettement moins bien modélisés, surtout en comparaison avec ceux d’anciens Cabela’s, où c’était souvent un atout. Leurs animations sont assez saccadées et donnent un effet peu naturel. Le chien qui suit Logan est mal proportionné et carrément énorme à côté de notre personnage. Logan, quant à lui, semble avoir survécu à un restaurant chinois avarié tant sa démarche est boiteuse. Même si les jeux sont difficilement comparables, l’animation d’un certain Max Payne est à des années lumières de celle de Logan. Les mouvements de ce dernier vous rappelleront la bonne époque de la PlayStation première du nom, et encore. La partie sonore est elle aussi bien faible, avec peu de thèmes musicaux et des dialogues qui résonnent… Entendez par là qu’on a l’impression que les personnages parlent à travers un entonnoir. Des freezes sont également à signaler, principalement lorsque vous souhaitez manier vous-même la caméra. Notre console a également subi deux plantages, avec obligation de la redémarrer. Le mode galerie, pour finir, vous permet de revenir aux bonnes vieilles phases de shoot sur rail. Celle-ci s’avère amusante pendant quelques minutes, histoire de battre le High Score et de tester éventuellement le gun en plastique blanc et orange vendu avec le jeu. Demandant un calibrage et minimum trois mètres de recul, il s’avère être sympathique à utiliser, mais il manque de précision.

Critique rédigée par Lionel B.


Point complet
Graphismes limités, piètre durée de vie, phases d‘action molles et peu fun, rien ne sauve cet opus. Si les Cabela’s ont été inégaux ces dernières années, celui-ci touche presque le fond, tant son intérêt est limité. Dommage, car l’idée était plutôt bonne. Finalement, revenir au bon vieux FPS de chasse, ce n’est pas plus original, mais c’est sans doute un peu plus fun.

On a adoré :
+ Un Cabela’s sortant de l’ordinaire
+ Pas que du shoot
+ Dialogues à mourir de rire
+ La montagne, ça vous gagne
+ Il y avait de l’idée finalement…
On n'a pas aimé :
- Mais aucune n’est aboutie
- Super mou
- Aucun fun
- Durée de vie ridicule
- L’animation du personnage
- Cinématiques qui pixellisent
- Peu d’intérêt finalement


Consulter les commentaires Article publié le 30/09/2012 par Vincent P.


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