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Clive Barker's Jericho



Editeur
Codemasters
Genre
Action
Statut
Disponible
Date de sortie
  25.10.2007
  23.10.2007
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
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Attendu par des milliers de joueurs comme le renouveau du jeu de tir à la première personne, Jericho faisait sans nul doute partie des titres les plus prometteurs de cette fin d’année. Il faut dire que Codemasters avait soigné son entrée dans le petit monde des FPS en introduisant de nombreuses petites nouveautés au niveau du gameplay mais aussi et surtout en créant un titre basé sur l’univers de Clive Barker. Avec de telles idées et une ambiance pesante, digne d’Hellraiser, Clive Barker’s Jericho allait assurément marquer les esprits. Mais de quelle manière ? C’est ce que vous découvrirez dans notre test complet !

Ambiance malsaine




Selon d’anciens textes, il y eut Adam et Eve, mais avant naquit le « premier né ». Cette créature fut le premier échec de Dieu qui voulait créer un être à son image. Bien décidé à se défaire de cette erreur, il décida de le condamner à errer dans les abysses pendant que ses « vrais » enfants régnaient en toute quiétude sur la surface de la planète. Malheureusement, le premier né avait laissé sa trace et même Dieu n’a pas pu empêcher son immense puissance de refaire surface un jour ou l’autre…Et c’est près du berceau de l’humanité, en plein Moyen-Orient, que la créature déposa son joug. La prophétie raconte que le premier né reviendra sept fois dans notre monde pour y semer le chaos, propager des maladies, exalter notre perversité et répandre la corruption. A l’heure actuelle, le premier né a déjà tenté six fois de refaire surface et tout porte à croire que son septième essai le conduira à sa perte… ou à notre rédemption. Tout se jouera donc à Al-Khali, une vaste et moderne métropole dans laquelle réside le plus grand ennemi de l’humanité qui cherche à se venger de Dieu depuis des millénaires…

C’est dans un tel contexte que s’inscrit l’histoire de Jericho, le premier FPS nouvelle génération de Codemasters qui a travaillé main dans la main avec le célèbre auteur Clive Barker sur ce projet d’envergure. Un scénario riche en idées qui promettait de nombreux rebondissements dans une ambiance à nous glacer le sang. Mais malheureusement, le titre est loin d’atteindre nos attentes.

Pourtant, Jericho part sur d’excellentes bases, avec un univers original et disposant d’une touche artistique unique, un gameplay rôdé et basé sur les ténors du genre et d’excellentes idées qui auraient pu apporter beaucoup au genre. Car Jericho est loin de se contenter de nous proposer une ballade au pays des monstres. Le dernier né de l’auteur anglais nous place en effet à la tête d’une escouade de soldats d’élite spécialisée dans le paranormal et répondant au nom de Jericho. Chacun des personnages dispose donc de ses propres caractéristiques et d’un armement tout particulier. Vous pourrez d’ailleurs switcher entre chacun d’eux (grâce au pouvoir de possession du héros) afin de choisir le personnage qui se prête le mieux à la situation, et ainsi utiliser ses armes spécifiques et ses pouvoirs pour venir plus facilement à bout des dizaines d’ennemis qui vous attendent dans chaque niveau. Mais il serait stupide de poursuivre ce test sans parler des pouvoirs des différents protagonistes puisqu’ils constituent à eux seuls le principal intérêt du soft. Vous pourrez donc, en vrac et selon le personnage sélectionné, utiliser toute une série de sorts comme la télékinésie, le ralentissement du temps, le cercle de feu, le contrôle des ennemis ou encore la direction des balles. Autant de possibilités qui offrent au titre de Codemasters une réelle profondeur de jeu, avec des tas d’alternatives qui s’ajoutent à un gameplay « classique », simple et bourrin.

Bienvenue en Enfer




Pour rendre l’aventure un tantinet plus agréable, il est également possible de diriger ses hommes et de leur donner quelques ordres basiques afin de planifier vos attaques. Autant de bonnes idées qui permettent d’apporter un peu de sang neuf dans le petit monde très fermé des FPS bourrins. Notons enfin que le titre propose, en plus des scènes de tir pures et dures, quelques Quick Time Events plutôt bien pensés qui permettent de varier un peu les plaisirs et de mettre un peu plus de pression sur les épaules du joueur.

Néanmoins, Jericho est loin d’être sans reproche. Le soft souffre en effet d’un gameplay beaucoup trop mou qui, couplé à un Level Design peu inspiré et à des phases de jeu extrêmement répétitives, poussera le joueur à tomber dans un profond ennui. Le comble, c’est qu’en plus d’être mou et barbant, Jericho n’a pas bénéficié d’une attention toute particulière au niveau de l’intelligence artificielle. Concrètement, vos hommes auront plus souvent tendance à mourir stupidement au combat qu’à chercher de vous épauler sérieusement. Une caractéristique qui fait vraiment tâche à l’heure où l’on prône les comportements ultra-réalistes et les situations variées dans les jeux vidéo. D’ailleurs, le titre a beaucoup de mal à se sortir de cette impasse avec ses ennemis qui se ressemblent tous et ses décors ultra linéaires. Jamais l’expression « L’enfer est pavé de bonnes intentions » n’aura aussi bien défini un jeu de tir démoniaque. Car Jericho est bel et bien bourré de bonnes idées qui, avec quelques mois supplémentaires de développement et un peu plus d’attention, auraient pu donner un excellent FPS.

D’une maigreur aigre

Malheureusement, le résultat est loin d’être de cet acabit. Bâclé, bancal et par-dessus tout ennuyant à souhait, le premier FPS de nouvelle génération de Codemasters est assurément une cruelle déception qui plaira tout au plus aux fans purs et durs de l’écrivain, ravis de pouvoir découvrir en images de synthèse son univers tordu. Les autres passeront sans doute leur chemin ou attendront de mettre la main dessus en occasion afin de jeter un rapide coup d’œil sur ce titre qui aurait assurément pu être un excellent film s’il avait été porté sur grand écran. L’univers, le scénario, le design des ennemis et l’ambiance s’y prêtent extrêmement bien.

Faute d’être passionnant, on aurait pu penser que Jericho rattraperait ses nombreux défauts par des modes de jeu en pagaille et une aventure longue de plusieurs dizaines d’heures… Mais ce n’est absolument pas le cas. Car non seulement le titre ne dispose pas de mode multijoueurs (coopératif inclus), mais en plus il se révèle relativement court à boucler. Comptez tout au plus neuf heures pour terminer l’aventure solo, après quoi vous ne vous relancerez sans doute pas dans un second passage, tant le jeu est linéaire, ennuyant et répétitif. Difficile dans de telles conditions de lui décerner la médaille du mérite. Le traitement final est beaucoup trop approximatif et les joueurs auront sans doute beaucoup de mal à apprécier dignement l’univers du célèbre écrivain.

L’horreur a un nouveau nom




Si le gameplay et le Level Design se révèlent finalement peu convaincants, Jericho dispose néanmoins d’une réalisation technique plutôt solide, supportée par une bande sonore de premier choix et des graphismes plutôt convenables. Il faut dire que sur le coup, Codemasters a mis le paquet en sélectionnant toute une série de musiques et de bruitages à vous glacer le sang. Bien sûr, cet opus n’est pas vraiment effrayant, mais on imagine à peine ce qu’on aurait pu ressentir avec une mécanique de jeu mieux huilée. Notons d’ailleurs que le doublage français est plutôt convaincant, même s’il est vrai que quelques répliques sont un peu trop stéréotypées et que le texte ne coule pas toujours de source.

Pour ce qui est des graphismes, le résultat est un tantinet moins appréciable. D’un côté, l’univers est plutôt bien retranscrit, avec une touche graphique unique et des designs efficaces, et d’un autre côté, on reconnaîtra quelques grosses faiblesses techniques, tant au niveau des modélisations que des textures qui ne sont pas vraiment dignes de cette nouvelle génération de consoles, du moins si on arrive à les apercevoir tant certains passages sont tellement sombres que l’on y voit strictement rien. Même la lampe torche n’y changera rien. Le seul point vraiment positif, c’est l’aspect gore qui est plutôt bien représenté à travers les giclées de sang qui s’échappent des cadavres de vos ennemis. Mais dans l’ensemble, Jericho donne clairement une impression de trop peu, tant au niveau du gameplay qu’en ce qui concerne son esthétique peu soignée qui aurait mérité deux à trois mois de travail supplémentaires.

Point complet

Jericho est finalement loin de combler nos attentes. Si l’univers créé par Clive Barker est plutôt convaincant et si le jeu se base sur d’excellentes idées, le titre donne malheureusement une impression d’œuvre inachevée avec des graphismes tout juste moyens, un gamelay qui a beaucoup de mal à se démarquer, une I.A. bâclée et l’absence pure et dure de mode multijoueurs. Un constat plutôt décevant qui laissera les amateurs de FPS gores sur le carreau. Dommage, car le potentiel était énorme. Au final, Jericho se contente d’être un jeu de tir moyen qui divertira des joueurs en manque durant quelques heures. Après quoi ils passeront sans doute à des softs plus consistants.

On a adoré :
+ Les pouvoirs
+ L’univers du jeu
+ L’ambiance pesante
+ Plein de bonnes idées
On n'a pas aimé :
- Trop sombre
- Mode multijoueurs absent…
- Et trop court en solo
- La linéarité
- Level Design
- L’I.A.


Consulter les commentaires Article publié le 08-11-07 par Etienne F.


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