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Crash Time IV - The Syndicate



Développeur
Synetic
Distributeur
Tradewest Games
Genre
Course
Statut
Disponible
Date de sortie
  02.12.2010
Nombre de joueurs
1 à 8
Online
- Jeu en ligne
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Pas forcément très populaire, la licence des

Crash Time

représente une licence de jeux budgets censés être les adaptations vidéoludiques de la célèbre série télévisée allemande Alerte Cobra. Si celle-ci a fait ses débuts sur Xbox 360 en mai 2008 (en mars 2007 sur PC avec un opus exclusif au support nommé Alerte Cobra Nitro), elle s’est rapidement enrichie puisque, deux ans et demi plus tard, nous découvrons déjà le quatrième volet sur la console de Microsoft (le cinquième au total). Mais la qualité n’étant pas vraiment la marque de fabrique de la série, nous ne pouvions qu’espérer que Synetic parvienne à nous surprendre. Mission réussie ?

C’est l’heure du Crash Test




Une fois de plus, si

Crash Time 4

est l’adaptation de la série Alerte Cobra, cela ne se ressent pas vraiment au long du jeu puisque les concordances se limitent au contexte, à l’unité que l’on contrôle qui est Cobra 11, au nom des personnages et au fait que l’on fasse partie de la police autoroutière allemande. Pas de générique de la série, de musique, de cinématique ou autres, les développeurs sont une fois de plus allés à l’essentiel. C’est bien dommage puisque l’immersion en prend un coup faute d’enrobage. Le fil conducteur du mode carrière n’est autre qu’un scénario des plus plats qui mélange des répliques creuses à d’autres passables mais sans plus. Ce n’est en tout cas pas l’histoire, axée sur les méchants d’une organisation (Le Syndicat) à traquer, qui nous scotche au pad. Celle-ci n’est qu’un prétexte pour progresser et enchaîner les missions. D’ailleurs, les non anglophones, qui apprécieront le fait que le titre soit sous-titré en français, regretteront souvent de devoir à la fois conduire et lire la traduction de certains dialogues en même temps. Malgré tout, la progression est loin d’être désagréable. En effet, dans un premier temps on enchaîne quelques objectifs demandant principalement de pourchasser un suspect et de l’arrêter ou d’arriver dans les temps à un point donné, en passant ou non par quelques checkpoints.

Un peu plus tard, les possibilités s’élargissent un peu puisque, pour installer un réseau de surveillance, il faut aller placer soi-même des caméras dans plus d’une centaine de lieux, en sachant que la voiture en embarque cinq et qu’il faut refaire le plein en passant par certains lieux clés comme le commissariat ou une station service (ou par le menu). Dans le fond, l’idée n’est pas mauvaise même si dans la pratique elle ne séduira pas tout le monde. Toutefois, à force d’en poser, on découvre les planques de certains méchants, tout en alternant avec des missions. Bien que le tout soit relativement répétitif, on apprécie de pouvoir alterner les phases de courses avec ou sans checkpoints sur circuits, en villes, sur autoroutes, celles de courses-poursuites, d’escortes, de filatures et les phases de recherches. Comme dans le trois, on peut aussi compter sur certains passages placés sous le signe du shooting mais leur intérêt reste limité. A ceci, il faut rajouter le fait de pouvoir patrouiller, ce qui se traduit par la possibilité de repasser par le menu pour se « téléporter » à un autre endroit de Cologne ou de ses alentours pour peu qu’on l’ait débloqué. On en compte une cinquantaine au total. Dommage que de nombreux chargements, plus ou moins longs selon la situation, viennent entacher le rythme de la partie.

L’intérêt du mode carrière variera beaucoup selon les joueurs, mais ceux qui passeront outre l’absence totale de mise en scène (les personnages discutent toujours dans un lieu ou dans la voiture et tout se passe comme par enchantement), la platitude du scénario et diverses incohérences, réussiront tout de même à apprécier la balade, surtout que la ville est en total accès libre, qu’elle est relativement bien modélisée avec quelques détails et qu’elle offre de nombreux raccourcis. Il est d’ailleurs étonnant de voir que l’esthétique du soft a été plutôt soignée, du moins pour un jeu budget (vendu à une quarantaine d’euros). En effet, les jeux de lumière sont assez réussis, les modélisations, bien que sommaires, font illusion, les détails ne manquent pas (clignotants des voitures, cônes, panneaux, etc.) et le tout est loin d’être désagréable à regarder. Certes, on est loin des productions actuelles et on remarque bien vite le clipping, les textures dépassées, l’absence de piétons, les bugs, l’aliasing sur les ombres ou les éléments au loin, un certain flou, etc. Mais il faut avouer que c’est un poil mieux que le précédent volet et que, par rapport aux moyens du studio, c’est plutôt honnête. De même, à l’image du 3, les dégâts sont plutôt appréciables même s’ils sont loin d’être réalistes, sans compter que certains seront surpris de voir une voiture qui se répare toute seule ou de pouvoir repartir comme si de rien n’était ou presque après un accident à plus de 300 km/h.

Un zéro pointé en physique




Le moteur physique est toujours à la peine, ce qui donne lieu à des situations totalement irréalistes, voire même risibles. En revanche, l’IA se comporte à peu près correctement avec des véhicules qui nous laissent passer quand on enclenche les sirènes et des suspects qui font tout pour nous échapper, même si parfois ils tournent en rond ou que les autres automobilistes nous percutent (voitures sans conducteurs pour le coup d’ailleurs). Côté sonore, on doit faire avec des voix passe-partout et d’autres plus gênantes pour les tympans tandis que les musiques orientées rock, loin d’être inoubliables, assurent l’essentiel. Les réglages permettent au pire de les couper pour ceux qui ne les apprécieraient pas. Les bruitages sont quant à eux assez cheap avec des bruits de sirènes plaisants, des bruits de moteur allant de mauvais à moyens et celui des rapports de vitesse qui fait mal aux oreilles. A côté de cela, on apprécie de pouvoir piloter plus d’une quarantaine de véhicules différents, allant de la berline allemande au char d’assaut en passant par une voiture de rallye, des utilitaires, breaks, camions, etc., le comportement de chacun variant un peu même si le tout reste très arcade. A ce sujet, la prise en main est extrêmement rapide si on connaît la série, elle demande un petit tour de chauffe si on la découvre (surtout dans la gestion des virages).

Le gameplay reste assez simpliste dans le genre mais il n’en est pas moins efficace. Comme d’habitude, on retrouve aussi la nitro qui permet d’aller un peu plus vite et de profiter des sensations de vitesse passables. On se surprend même à éprouver du plaisir en zigzagant entre les voitures en ville ou sur l’autoroute, en poursuivant les suspects, en détruisant certains éléments du décor, voire sa voiture, et en arrêtant les chauffards après les avoir immobilisés. D’ailleurs, le principe a été revu. On peut ainsi dire adieu aux affreux emplacements virtuels sur lesquels ils fallaient se placer dans le précédent pour procéder à l’arrestation. Ici, il suffit d’immobiliser le véhicule et d’être proche de lui durant le décompte, sans plus. On regrette là encore le manque de mise en scène, les personnages restant dans la voiture, qui repart comme si de rien n’était une fois le décompte fini… En revanche, on apprécie les quelques options qui ont été implantées comme la possibilité de retirer certains indicateurs visuels ou de les modifier, celle de passer d’une maniabilité arcade à une maniabilité encore plus arcade (plus souple et incisive) ou encore l’amélioration du GPS qui se révèle être plus précis que dans les précédents opus, le calcul dynamique de trajectoire étant de la partie.

Enfin, en plus d’un mode multijoueur en écran splitté jouable jusqu’à quatre (un plus non négligeable à notre époque), nous avons enfin le droit à du multijoueur en ligne. Selon l’heure de la journée, il est plus ou moins facile/difficile de trouver une partie (la série compte tout de même une bonne petite communauté de fans, surtout allemands), mais ces dernières restent relativement amusantes et stables, à défaut d’être optimales, loin de là même. Les quelques modes de jeu présents sont plutôt classiques mais le tout reste correct pour prolonger un peu la durée de vie du soft, surtout que l’on peut jouer en équipe ou chacun pour sa peau. Les circuits et portions de cartes utilisés sont repris des modes courses et carrière, ce qui peut vite donner un côté déjà-vu lassant, mais une fois de temps à autre c’est loin d’être désagréable. Quelques réglages sont là aussi de la partie avec notamment la présence du trafic, quelques restrictions, le nombre de tours, etc. Il n’y a rien d’original là dedans, c’est assez limité au fond, mais ça a le mérite d’y être pour ceux qui se contentent de l’essentiel.

Point complet
Il est très facile de critiquer Crash Time 4 et de s’acharner sur ses défauts, à commencer par une réalisation globale assez cheap bien qu’elle soit loin d’être désagréable, par un moteur physique totalement à la rue, par l’absence de piétons, de mise en scène ou encore par la platitude du scénario et la répétitivité des actions. Toutefois, tout n’est pas à jeter, loin de là même puisque Synetic a pris en compte quelques retours en améliorant la précision du GPS ou encore en intégrant du multijoueur en ligne, plutôt classique mais appréciable le temps d’une partie ou deux. Orienté arcade, possédant une option encore plus arcade (maniabilité plus incisive), offrant des courses, courses-poursuites, des phases d’escorte et de filature, le titre devrait réussir à séduire quelques amateurs du genre peu regardants. Après tout, pour un jeu budget vendu à une quarantaine d’euros, il reste relativement honnête même si l’évolution entre celui-ci et le précédent n’est pas aussi marquée que celle entre le 2 et le 3 par exemple.

On a adoré :
+ Une cinquantaine de lieux
+ Cologne pas mal retranscrite
+ Plus de quarante véhicules
+ Vendu à moins de 40 euros
+ Pas désagréable à l’œil dans l’ensemble
+ Gameplay arcade efficace
+ Option gameplay encore plus arcade
+ Multijoueur off et online…
On n'a pas aimé :
- Quand même assez limité
- Bruitages
- Scénario plat
- Aucune mise en scène
- Moteur physique à la ramasse
- Nombreux chargements
- Assez répétitif
- Des bugs
- Très cheap dans l’ensemble


Consulter les commentaires Article publié le 09/01/2011 par Vincent P.


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