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Damnation



Editeur
Codemasters
Genre
Action
Statut
Disponible
Date de sortie
  22.05.2009
  26.05.2009
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
Prix de lancement
69,00 €
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Annoncé en mars 2008 à grands renforts d’images retouchées, Damnation vient d’arriver dans nos contrées. S’il n’a jamais prétendu au statut de killer-ap incontestable, le titre de Codemasters semblait avoir les cartes en main pour s’imposer comme un bon jeu d’action offrant même un petit vent de fraîcheur par rapport aux autres productions du genre. Hélas, le résultat final est bien loin de nos espérances.

La guerre des nerfs




Le chaos le plus total règne aux Etats-Unis après une guerre civile sanglante et interminable qui n’a fait que provoquer la chute des deux camps. De cette anarchie émerge une plus grande menace : PSI (Prescott Standard Industries), une organisation militaire dirigée par William Dean Prescott. Assoiffé de pouvoir, ce dernier a bientôt le pays entier à sa botte mais un groupe de résistants s’est juré de le combattre, lui et sa société, jusqu’à la mort. Parmi eux, Hamilton Rourke (vous), ancien capitaine de l’armée aux capacités multiples. Il est épaulé par Yakecan, charmante demoiselle qui a survécu au massacre de sa tribu par PSI, par Charles Winslow, leader de la résistance et par Ramon Sepherius Zagato, toujours prêt à combattre même quand la cause semble perdue d’avance. La fine équipe va donc traverser du pays au fil des sept à huit heures nécessaires pour boucler l’aventure...

Du moins pour les plus courageux d’entre nous car, n’y allons pas par quatre chemins, Damnation porte son nom à merveille : c’est un véritable enfer pour le joueur ! Dès les premières minutes de la campagne, tous les défauts du titre de Blue Omega Entertainment sautent aux yeux. Graphiquement tout d’abord, on a affaire à l’un des titres les plus laids de cette nouvelle génération de consoles. Au mieux, les textures sont très sommaires, au pire elles sont carrément ridicules. Il n’est pas rare de voir une texture au sol floue et baveuse, nous rappelant carrément l’époque de la Nintendo 64, voire un support antérieur. Non seulement le chargement des textures est lent mais en plus, bien souvent, le résultat semble totalement inachevé, laissant un goût plus qu’amer en bouche. En plus, des bugs, Damnation en compte à foison et dans tous les domaines. Cela va de la disparition d’un ennemi juste en face de soi, à une caméra traversant les murs en passant par des personnages (alliés comme ennemis) bêtement bloqués contre un obstacle. Un florilège de bugs que l’on critiquerait ardemment sur la précédente génération de consoles. Ceux-ci sont donc tout simplement intolérables à notre époque.

D’une manière générale, l’I.A. du jeu est lamentable. Si les alliés comme les ennemis savent tirer précisément, ils restent en revanche bloqués contre tout et n’importe quoi. Certains adversaires ne remarquent même pas qu’ils essuient nos tirs et restent dans la même position, attendant la mort. Risible. Les expressions faciales frisent elles aussi le ridicule. Aucune émotion ne passe par le visage, pas plus que par les voix françaises absolument catastrophiques. D’une manière générale, la mise en scène est d’un autre âge, ne motivant pas le moins du monde le joueur à continuer. Il suffit de voir les visages de nos héros totalement figés et « plastifiés » à l’arrêt pour se demander où est l’immersion. Les animations des personnages sont de plus peu détaillées et assez rigides. La gestion des caméras est également honteuse. Il faut sans cesse la replacer manuellement pour espérer réussir à avancer. Souvent trop proche du personnage ou passant à travers celui-ci, elle est à l’origine de nombreuses prises de tête dues à des sauts ratés entraînant la mort ou à des ennemis à deux mètres que l’on n’a pas vu venir.

Vertical limit




Le gameplay de Damnation a le mérite de sortir un peu de l’ordinaire puisqu’il exploite la verticalité des niveaux. Autrement dit on commence le niveau à une certaine altitude et on le finit 100 mètres plus haut ou plus bas. En effet, nous n’avons pas affaire à un simple jeu de shoot puisque la plateforme a également une place prépondérante dans l’aventure. On peut d’ailleurs profiter de la hauteur pour prendre l’ascendant sur ses adversaires en supériorité numérique. Une idée intéressante mais malheureusement le gameplay du jeu est un désastre. La précision des armes est principalement mise en cause. A l’exception du classique fusil de précision, toutes les armes sont totalement imprécises et il faut bien souvent tirer cinq balles pour toucher l’adversaire une fois. Ceci corse quelque peu la difficulté du jeu et fait surtout péter les plombs au joueur. D’autant plus qu’un adversaire à bout portant vous alignera facilement alors que vous, au contraire, viderez bêtement un chargeur complet à côté de lui. Rageant. Les problèmes de caméra relatés ci-dessus n’arrangent en rien ce problème de visée. On se retrouve donc face à un jeu de tir à la troisième personne qui ne procure aucune dose de fun.

Les développeurs ont même jugé bon de ne pas inclure de système de couverture, pourtant devenu indispensable dans ce genre de jeux. Les phases de plateformes sont un peu plus réussies mais, là encore, la caméra nous joue des tours et provoque souvent une mort stupide. Bref, Damnation n’est absolument pas fun, il est totalement linéaire et le tout manque clairement de scripts pour dynamiser l’action. Et ce ne sont pas les phases en moto dans des canyons déserts qui viendront apporter la diversité nécessaire à l’aventure. Les développeurs ont toutefois prévu quelques modes multijoueurs pour ceux qui pourraient passer outre les innombrables défauts de leur titre. On note tout d’abord un mode coopération à deux joueurs classique mais fonctionnel. Il est possible de jouer toute la campagne ou bien des missions spécifiques, aussi bien en écran partagé qu’en ligne. Ensuite on retrouve les classiques Capture de Drapeau, Deathmatch, Deathmatch par équipe et Roi de la montagne. La verticalité des niveaux s’avère très intéressante lors de parties multijoueurs, notamment pour la Capture de drapeau où il devient véritablement stratégique pour l’équipe défensive de couvrir tous les accès au drapeau. Enfin, si le jeu n’était pas aussi déplaisant à jouer, le potentiel du jeu online aurait pu ressortir et faire quelques adeptes.

Point complet

Damnation est incontestablement l’un des plus mauvais jeux du genre sur Xbox 360. Il est totalement dépassé à tous les niveaux et semble donc arriver avec plusieurs années de retard. A son gameplay totalement imprécis et basique, s’ajoute une IA ridicule, une caméra à la rue, des graphismes indignes pour le support et des bugs innombrables. Le titre ne peut pas non plus compter sur sa mise en scène complètement ratée pour se rattraper. Le jeu online et les phases de plateformes avaient toutefois un bon potentiel du fait de la verticalité des niveaux, mais tous les défauts précédemment cités rendent le jeu quasiment injouable et en aucun cas fun. Damnation est donc un titre à éviter, quelque soit son prix.

On a adoré :
+ Un minimum d’originalité
+ Phases de plateformes à peu près correctes
+ Character design des principaux gentils…
On n'a pas aimé :
- Character design des autres
- Gameplay totalement imprécis
- Réalisation d’un autre âge
- VF ridicule
- Mise en scène catastrophique
- Bugs par dizaines
- IA complètement stupide
- Pas de système de couverture
- La caméra à la ramasse
- Visages incroyablement inexpressifs
- Animations rigides


Consulter les commentaires Article publié le 02-07-09 par Nicolas T.


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