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Dungeon Siege III



Editeur
Square Enix
Genre
Action Jeu de rôle (RPG)
Statut
Disponible
Date de sortie
  17.06.2011
  21.06.2011
Nombre de joueurs
1
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Originaire du petit monde des PC, la franchise Dungeon Siege avait connu deux itérations il y a de cela plusieurs années, avant d’être portée sur le grand écran par sieur Uwe Boll. Le bonhomme semblait avoir tellement enterré la franchise sous un amas de gravats qu’on n’espérait pas la voir revenir un jour. Pourtant, Square Enix a confié à Obsidian la lourde tâche de la relancer, en privilégiant les consoles de salon. Ce reboot de Dungeon Siege est-il à la hauteur de ses ancêtres ?

Un reboot modérément réussi




La première chose qui surprend au contact de ce

Dungeon Siege III

, c’est le soin qui a été apporté à la narration du jeu. Certes, le scénario n’est pas exceptionnel en soi, mais le titre propose une trame bien conçue et agrémentée par des artworks commentés qui s’avèrent fort agréables à suivre. Egalement, les dialogues entre les personnages et le système de choix sont, comme à l’habitude d’Obsidian, deux valeurs sûres du jeu. Tout cela aide forcément à s’immerger dans l’intrigue, qui nous place dans la peau de l’un des rares survivants d’un ordre censé mettre fin au fléau de Jeyne Kassynder, une terrible guerrière qui a conquis le monde et asservi votre cité. C’est dans ce contexte que débute l’aventure, qui offre une plongée lente et sereine dans l’univers du jeu. Au fil des dialogues, on apprend à connaître les personnages et on se met à s’attacher à tout ce beau monde. En outre, Obsidian utilise un système de mémoire bien conçu puisque vos choix passés dans les dialogues auront une petite incidence sur les suivants. Certes, ça n’apporte pas énormément au gameplay, mais ça rend le jeu encore plus vivant et réaliste. En commençant la partie, il faut pourtant faire un choix plutôt cornélien avec la sélection du personnage. Le joueur a le choix entre quatre guerriers, deux hommes, deux femmes. Le premier est une brute épaisse, le second un mage averti. Quant aux dames, on retrouve un arquebusier et une sorte de magicienne qui peut se transformer en démon. Il va de soi que leurs techniques de combat sont très différentes. En choisissant le guerrier, vous devez vous attendre à des affrontements plus bruts qu’avec les deux demoiselles.

Cependant, ce qui est commun, c’est la difficulté et le besoin d’être stratège. L’esquive est essentielle, non seulement pour éviter les coups mais aussi parce que votre héros n’est pas très coriace et que les ennemis sont plus ou moins à votre niveau. Ce côté réaliste rend le titre très vivant et finalement très humain. On se surprend à contourner des ennemis, à faire des retraites et à imaginer tout un tas de stratagèmes pour échapper aux quelques gardes à notre poursuite. Cependant, il faut un petit temps d’adaptation car le soft est assez exigeant et difficile. Cela dit, un acolyte viendra régulièrement vous prêter main forte et rien ne vous empêche de jouer en coopération à deux sur un écran ou à quatre en ligne. Le jeu en lui-même ressemble plus à un hack & slash pur qu’à un RPG. Certes, il y a la gestion de l’équipement, on peut améliorer nos facultés, mais il n’y a par exemple pas de « niveau ». Le joueur évolue en fonction des objets qu’il porte et non de l’expérience. On regrette par ailleurs que les compétences à améliorer ne s’avèrent pas aussi intéressantes que chez la concurrence et soient également aussi peu nombreuses. N’espérez pas pouvoir personnaliser à l’extrême votre personnage, on ne vous donne pas cette liberté. Quand bien même les pouvoirs maîtrisés peuvent encore s’améliorer au fur et à mesure que vous les utilisiez, cela reste trop peu. Malgré ces impairs surprenants,

Dungeon Siege III

s’adresse bien à un public de chevronnés. Le jeu est beaucoup plus difficile qu’il n’y parait et repose sur des combats techniques. Pourtant, on progresse assez rapidement grâce aux nombreux points de sauvegarde et on se surprend à toucher le bout de l’aventure après une douzaine d’heures.

Pour un hack & slash, c’est plutôt pas mal. Pour un RPG, disons qu’on est un peu en dessous de la moyenne… Ceci étant dit, il faut bien garder à l’esprit que c’est 12 heures de couloir, ce qui est pas mal du tout. Mais cela nous amène également au prochain défaut du jeu : son level design assez bancal qui nous oblige à avancer en ligne droite sans jamais se prendre la tête. Le point positif dans tout ça, c’est que le jeu ne souffre d’aucun temps de chargement in-game. Passer d’un extérieur à un intérieur n’a aucun effet si ce n’est vous émerveiller et vous surprendre. Une caractéristique bien rare qu’on aimerait voir dans plus de jeux. De plus, les décors sont travaillés, variés et très jolis dans l’ensemble, de même que les ennemis, qui sont variés et disposent de techniques de combat très différentes les unes des autres. Ne soyez pas surpris par le nombre de boss que vous croiserez durant l’aventure… D’un point de vue purement technique enfin, le soft s’avère relativement réussi, avec des graphismes soignés (malgré quelques textures ratées), des modélisations stylées et un character design au poil. Seule la rigidité des personnages lors des déplacements semble sensiblement ratée. Puis, il faut dire que l’absence de chargements in-game ajoute également au charme visuel du jeu. A contrario, la bande sonore est plutôt décevante, avec des musiques qu’on aurait aimé plus épiques et plus rocambolesques. Aussitôt écoutées, aussitôt oubliées… Il en va de même pour les doublages français, franchement moyens pour ce qui est des hommes et avec d’horribles accents pour ce qui est des dames. Certains seront charmés par l’un ou l’autre personnage peut-être, mais impossible de les trouver tous dans le bon ton.

Point complet
Avec Dungeon Siege III, Obsidian signe un bon titre qui redonne un peu de fraîcheur à une franchise laissée de côté pendant des années. Le soft, plutôt exigeant, s’impose comme un bon hack & slash, relativement joli techniquement, avec des décors variés et une narration soignée. La présence d’un mode coopératif off et online apporte également beaucoup au jeu, de même que l’absence de temps de chargement. A contrario, on regrette qu’il soit si difficile à maîtriser, linéaire et rigide. Un peu bâclé, Dungeon Siege III demeure néanmoins un bon jeu en dépit de nombreux petits défauts.

On a adoré :
+ De jolis graphismes
+ Décors variés
+ La narration
+ Coopération off et online
+ Le character design
+ Pas de chargement in-game
+ Gameplay exigeant
On n'a pas aimé :
- Difficile à maîtriser
- Très linéaire
- Bande sonore très moyenne
- Un peu rigide


Consulter les commentaires Article publié le 08/10/2011 par Etienne F.


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