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Escape Dead Island



Editeur
Deep Silver
Développeur
Fatshark
Statut
Disponible
Date de sortie
  20.11.2014
Nombre de joueurs
1
Prix de lancement
39,99 €
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Alors que

Dead Island 2

n'est prévu que pour l'année 2015 sur nos nouvelles consoles, le studio Fatshark propose un spin-off aux possesseurs de Xbox 360 et de PlayStation 3. Se situant chronologiquement entre

Dead Island : Riptide

et le prochain épisode, le jeu semblait prometteur : de l'action, des gunfights, de l'infiltration et de la recherche en monde ouvert. Retournons donc sur Banoï, en vue à la troisième personne cette fois-ci, voir si le résultat est à la hauteur des promesses…

Un brouillon avec des idées ?




Après un didacticiel sympathique posant les bases, le joueur se retrouve dans la peau de Cliff, fils à papa voulant prouver à son paternel qu'il en a lui aussi dans le pantalon et qu'il peut se débrouiller comme un grand en réalisant lui-même son reportage. Direction l'île de Banoï donc, en compagnie de ses amis Linda et Devon. Si le scénario, basculant vers la conspiration habituelle, n'est guère passionnant, on s'intéresse davantage à notre héros, victime d'hallucinations fréquentes. Bien mises en scène et intégrées à votre aventure (containers qui tombent du ciel, métro qui vous fonce dessus ou encore délires à la Max Payne), elles créent une certaine atmosphère plongeant votre personnage vers la folie. Et disons le tout de suite, c'est le seul point qui pourra nous faire accrocher un tant soit peu au jeu, tout le reste étant malheureusement à côté de la plaque. De notion de "monde ouvert",

Escape Dead Island

n'en a que le nom. En effet, si le jeu propose bien une map de taille correcte, cette dernière est divisée en zones, séparées par des couloirs (intérieurs, via des souterrains, ou extérieurs, entre des montagnes). Le level design est complètement raté et les allers-retours permanents sont épuisants, d'autant plus qu'il va faut se farcir les mêmes zombies à chaque passage. Les affrontements contre les morts-vivants et autres mutants (issus des opus précédents) crachant de l'acide ou équipés de lames tranchantes sont pénibles et ultra répétitifs.

Les armes sont peu nombreuses (pistolet, fusil à pompe) et la plupart du temps peu efficaces. On se concentre donc sur le corps à corps (à la hache ou à l'épée), dont les trois pauvres combos ont vite fait de vous gonfler, d'autant plus que le personnage est très lent dans ses mouvements. Il se voit de plus affublé d'une barre d'endurance, tout droit issue de Lords of the Fallen, qui se vide lorsqu'on esquive, court ou frappe. Si les deux premières heures du jeu sont potables et parfois marrantes, la suite va vous faire pleurer du sang, tellement la difficulté est variable. Globalement, malgré un système "à la Metal Gear Solid" (un point d'exclamation est présent au-dessus des monstres et passe du jaune au rouge en cas de détection), l'I.A. est complètement à la rue. Le pathfinding des zombies est totalement loufoque et ils se mettent parfois à courir n'importe où quand ils ne sont pas plantés face à un mur. Dans d'autres cas, un bruit malencontreux de votre part les alertera tous en même temps, et ils se rueront sur vous pour vous savater. Face à deux ou trois zombies basiques, l'affrontement est gérable, mais lorsqu’ils sont en plus grand nombre ou accompagnés de semi-boss (cracheurs, bouchers), c’est nettement plus compliqué. Votre personnage meurt en trois à quatre coups seulement et, si la vie se régénère toute seule, il faut être patient. Il est possible de dénicher quelques médikits, qui ajoutent un, voire deux points de vie… mais à quoi ?

Aucune barre de vie n'est présente à l'écran et nous ne sommes même pas certains que ces bonus aient un impact sur le joueur. De plus, certains monstres se jettent violemment sur vous et vous tuent en deux secondes, ce qui est très frustrant à la longue. A ce titre, la fin du jeu (les deux dernières heures) est à s'arracher les cheveux. Face à tant de difficulté et des checkpoints espacés, de nombreux joueurs vont péter les plombs. Les sauvegardes automatiques sont mal placées : l'une d'entre elles se trouve par exemple avant de prendre un ascenseur qui rejoint un boss. A chaque mort, on se retape la montée en ascenseur... Heureusement, en cas de mort, votre personnage réapparaît sans temps de chargement. Le joueur cherchera la plupart du temps à éviter les affrontements, et comme il est impossible de se sauver en sprintant (les zombies courent plus vite que vous...), il faudra faire avec les aléas des exécutions par derrière, qui se déclenchent quand elles veulent, mais qui restent assez jouissives (4 coups de tournevis dans l'oreille et c'est réglé). Il est également possible d'achever un ennemi au sol, entraînant des bugs de collisions dans 90% des cas. En plus de ces affrontements, le joueur doit suivre divers objectifs, l'obligeant à se rendre aux quatre coins de l'île. On reste dans du basique et sans aucune liberté. Il faut par exemple aller chercher trois cartes magnétiques, afin d'en débloquer une quatrième (chouette).

Echappez-vous, vraiment !




Impossible pour le joueur de choisir l'ordre de recherche. On suit donc le chemin que le jeu souhaite nous faire prendre, sans broncher. Certaines zones restent néanmoins inaccessibles au début du jeu, nécessitant des objets spéciaux : grappin, masque à gaz ou arme pour défoncer une porte. Quoi qu'il arrive, le chemin défini par les développeurs vous fera quasi obligatoirement repasser par ces zones, oubliez donc toute notion d'exploration. Le jeu devient vite difficile et le gameplay n'aide pas le joueur. La configuration des boutons est tout, sauf intuitive, et votre personnage ne peut ni sauter, ni enjamber les éléments du décor. Rester bloqué à cause d'un petit tronc d'arbre, c'est marrant cinq minutes. De plus, de nombreux bugs viennent vous mettre des bâtons dans les roues. Par exemple, votre personnage refusera, lorsque vous êtes accroupi, de se remettre debout s'il est trop proche d'un rocher ou autre élément, alors qu'il y a largement la place. Du coup, en mode infiltration, il est impossible de dégommer le zombie qui glandouille devant vous, jusqu'à ce qu'il vous repère et s'acharne sur vous. Quelques objets sont à collecter dans la jungle, et vous disposez d'un appareil photo pour votre reportage (86 photos sont à prendre sur toute l'île). De quoi ajouter quelques heures à une durée de vie frôlant les dix heures, allers-retours compris…

A l'image du spin-off Yaiba Ninja Gaiden,

Escape Dead Island

opte lui aussi pour un cel-shading du pauvre. Les développeurs de Jet Set Radio doivent bien se marrer (ou pleurer), en voyant le rendu du jeu. Baveuses, les textures sont ultra simplistes (on est à des années-lumière de The Walking Dead) et l'aliasing pète le feu. Les effets sont ratés, à l'image des giclées de sang ridicules, des éclaboussures d'eau ou des onomatopées apparaissant à chaque action. On peut se dire que l'on se perd dans les méandres de l'esprit de son personnage qui plonge dans la folie, mais ça n'excuse pas tout. Mention spéciale aux papillons en 2D à mourir de rire, dessinés par un enfant de trois ans. Ajoutez à cela du clipping sur les éléments du décor (l'herbe pousse à deux mètres de vous) et des zombies mal modélisés, et vous obtenez un ratage complet. Si le jeu rend plutôt bien en photo, le constat est différent en mouvement. Certains zombies sont d'ailleurs tellement moches qu'on ne sait même pas s'ils sont de face ou de dos. Seule la modélisation de votre personnage est réussie et les effets de lumière de votre lampe torche en intérieur sont corrects. Certaines vues de l'île, du haut de la montagne, sont plutôt jolies, et le jeu est très coloré en extérieur, tout comme les cinématiques dans le plus pur style comics, magnifiques. Les musiques sont également intéressantes et parviennent à créer une ambiance réussie, complétée par les fameuses visions cauchemardesques du personnage.

Point complet
Escape Dead Island est à ranger aux côtés de Yaiba Ninja Gaiden, dans la catégorie spin-off en cel-shading au ratage quasi complet. Après toutes ces belles années passées sur nos Xbox 360, il est triste de voir que sa fin de vie est ponctuée de jeux bouche-trou réalisés avec les pieds. Bien qu'il change de style et opte pour une vue à la troisième personne, en tentant de varier les genres (action, infiltration, recherche), Escape Dead Island se plante sur à peu près tout ce qu'il entreprend. Drôle les deux premières heures, le jeu devient rapidement répétitif jusqu'à provoquer l'énervement chez le joueur, qui risque bien de fracasser sa manette durant la dernière heure de jeu. Moche, lourd à jouer et au level design complètement raté, le titre ne vaut que pour sa bande-son réussie et les hallucinations de votre personnage, qui poussent à découvrir le fin mot de l'histoire. C'est juste, trop juste, surtout pour un titre vendu une quarantaine d'euros et qui aurait plutôt eu sa place en jeu téléchargeable à petit prix, et encore... Espérons que Dead Island 2 relèvera le niveau.

On a adoré :
+ Ambiance sonore réussie
+ Hallucinations du héros travaillées
+ Jeu très coloré en extérieur
+ Cinématiques superbes
+ Rigolo les deux premières heures…
On n'a pas aimé :
- Puis ultra pénible
- Pics de difficulté à péter les plombs
- Bien trop d'allers-retours
- Level design raté
- L'infiltration, basique
- Comportement des zombies ridicule
- Armes à feu sans intérêt et peu nombreuses
- Aucun choix dans les objectifs
- Textures simplistes et baveuses
- Aliasing, clipping
- Un monde faussement ouvert


Consulter les commentaires Article publié le 06/12/2014 par Lionel B.


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