Test - Far Cry 2 - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Far Cry 2



Editeur
Ubisoft
Développeur
Ubisoft Montréal
Genre
FPS
Statut
Disponible
Date de sortie
  24.10.2008
  23.10.2008
Nombre de joueurs
1 à 16
Online
- Jeu en ligne
- Classements
Classification PEGI
Prix de lancement
69,00 €
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En 2004, les amateurs de FPS ont pu découvrir Far Cry, un jeu signé Crytek qui a fait l’effet d’une petite bombe, et ce n’est que peu dire. Mais après coup, pendant quatre ans, la licence a été exploitée tant bien que mal par Ubisoft mais, sans les développeurs qui ont entre temps rejoint Electronic Arts pour concocter l’excellent Crysis, la tâche était bien difficile et le blason de la série ternissait au fil des ans qui passaient. La firme française, via sa branche canadienne, a donc souhaité réagir en conséquence pour nous offrir un volet sobrement intitulé Far Cry 2 et destiné non seulement au PC mais aussi aux consoles de nouvelle génération. Reste à voir si celui-ci arrive au moins à approcher, égaler, voire surpasser, le premier épisode qui, en plus embellit par les souvenirs, reste une référence en la matière.

Une tranche de Savane ou il fait un malheur !




Plongé au cœur de l’Afrique, notre mercenaire sans scrupule que l’on a préalablement choisi prend en chasse le « Chacal », un trafiquant d’armes qui nourrit la guerre ravageant deux factions ennemies (l’APR et l’UFFL) en leur fournissant, sans distinction, des armes. Mais il faut bien survivre et la traque passe rapidement au second plan, surtout lorsqu’on est affecté par la malaria et qu’il faut coûte que coûte trouver quelques cachets pour estomper les effets. Du coup, on fricote avec une faction puis avec l’autre pour enchaîner les missions et récupérer de précieux diamants ainsi que quelques pilules aidant à lutter contre le mal qui nous ronge. Comme il ne faut pas se faire repérer, toutes les missions relèvent du secret, ce qui insinue que même les alliés du camp que l’on soutien, du moins le temps d’une mission, ne sont pas au courant de nos activités. Le problème, c’est que fort de cette absence d’information, ils nous prennent forcément pour un intrus qu’il faut éliminer. En poussant un poil plus loin la logique, on constate au final que notre personnage devient la cible numéro une de tout le monde ou presque. Il suffit donc de passer dans n’importe quelle zone qui n’est pas soumise à un cessez-le-feu pour se faire joyeusement canarder.

C’est d’autant plus dommage que les zones à risques, majoritairement des postes de garde, sont fort nombreuses sur les 50 km² que l’on peut parcourir sans aucun temps de chargement. On se retrouve donc à faire le ménage à chaque passage, surtout que les ennemis « respawnent » (reviennent à la vie) très rapidement, trop même. Ceci devient vite lassant, voire même embêtant lorsqu’on sait que l’histoire nous pousse à faire bien des allers-retours sur la carte pour accomplir différentes missions. A cela, il faut ajouter une intelligence artificielle qui est capable du pire comme du meilleur. Autant les guerriers adverses vont se soutenir lorsque l’un d’eux est blessé, prendre un véhicule pour nous poursuivre ou tenter de nous contourner pour nous avoir à revers, autant parfois ils vont tirer au mauvais endroit, tenter de se cacher en laissant leur tête à découvert ou simplement essayer de se mouvoir sans trop savoir quoi faire. L’intelligence artificielle n’est donc pas foncièrement mauvaise, mais elle reste peu satisfaisante tant certains comportements sont aberrants.

Teinte de couleur à une Afrique morose




Maintenant que nous avons touché du doigt les plus grosses faiblesses de ce Far Cry 2, il nous reste à voir tout ce qui fait son charme. Si durant les premières heures de jeu on se détache vite du scénario (pour y revenir plus tard) pour finalement engranger des diamants et remplir des objectifs, il faut bien reconnaître que l’univers est prenant, que l’ambiance est saisissante et que l’on se sent bien seul au milieu de tout le monde, et ce même si certains PNJ rencontrés viennent à notre secours lors de situations difficiles, notamment lorsqu’on se rapproche de la mort. Avouons aussi que les moteurs physique et graphique, les effets visuels et sonores et la carte en total accès libre n’y sont pas pour rien. Le jeu est très beau, la carte est immense et tout est géré de manière dynamique. Certes, les plus médisants remarqueront que certaines textures s’affichent avec un peu de retard ou que quelques bugs viennent noircir le tableau, mais globalement la prouesse des développeurs est à féliciter. Bien qu’un cran en dessous de la version PC, cet opus destiné à la nouvelle génération de consoles met une claque visuelle.

Le joueur est vraiment immergé dans l’univers et est complètement dans la peau de son personnage. En plus de proposer un environnement ouvert sans temps de chargement de toute beauté, le soft nous offre plein de détails qui renforcent le réalisme : les animaux qui vagabondent bien que leur comportement soit à revoir, un cycle jour/nuit modifiant en temps réel la perception de l’environnement, des conditions climatiques changeantes, son mercenaire qui prend les missions en temps réel, tend la main pour récupérer un dossier, pianote sur un clavier pour se servir d’un ordinateur, s’injecte une seringue pour recouvrer un peu de santé, prend des pilules pour lutter contre la malaria, s’extrait au besoin une balle avec son couteau, se remet en place un os, répare un véhicule avec une clé à molette… Le mieux étant l’affichage de la carte. Si dans les titres plus classiques il suffit d’appuyer sur un bouton pour consulter une carte en plein écran avant de revenir au jeu, dans Far Cry 2, en pressant un bouton, notre héros attrape une carte détaillée de la région dans une main et un GPS dans l’autre. En liant les deux, il peut rapidement faire le point sur une direction à prendre ou un lieu intéressant auquel se rendre, sans compter qu’une diode verte permet de localiser les diamants selon la rapidité de son clignotement. De même, les véhicules, qui sont au passage très variés, sont équipés de GPS afin de toujours garder le Nord. Malgré tout, même si le scénario permet de choisir son objectif sans forcément suivre une trame scénaristique prédéfinie, il faut bien reconnaître qu’il reste assez dirigiste, les missions demandant d’aller d’un point A à un point B. Les vingt heures qu’offre l’aventure en solitaire paraîtront donc bien longues et rébarbatives pour certains alors que d’autres ne verront pas le temps passer. Qu’est-ce qui peut expliquer des opinions si divergentes ?

L’imagination au service de la création




La manière de jouer et d’aborder les situations bien entendu ! Les plus bourrins fonceront dans le tas, arme au poing, pour descendre les ennemis un à un allant directement à l’objectif sans prendre de gants, ce qui leur vaudra, dans le niveau de difficulté le plus élevé du moins, quelques surprises, les ennemis ne se laissant pas faire et repérant vite les éléments étrangers, surtout lorsqu’il y a un tireur posté en hauteur. Avec une difficulté moindre, ceux-ci ou du moins les habitués du genre passeront comme dans du beurre ou presque malgré quelques résistances. L’expérience de jeu est alors peu satisfaisante puisque, bien que s’étant défoulé, on garde un goût amer de répétitivité en bouche. Les joueurs plus subtils dans leur approche des situations découvriront pour leur part un FPS simplement génial leur permettant de varier les plaisirs en attaquant les camps ennemis, voire des soldats isolés, de bien différentes manières. Se poster à un endroit reculé pour décimer les troupes avec son fusil sniper, mettre le feu à la végétation ou autres éléments inflammables pour le laisser se propager grâce à une gestion physique remarquable et ainsi leur tendre un piège, essayer de s’infiltrer pour économiser ses munitions et les exécuter avec sa machette… Voilà autant de situations qu’il est possible d'accomplir dans Far Cry 2.

Ce n’est bien entendu qu’en se donnant la peine de faire preuve d’ingéniosité que l’on réalise tout le potentiel du soft, surtout que pour varier les affrontements, on peut compter sur un arsenal classique mais varié et efficace. Comme il n’est pas possible de porter plus d’une arme principale, d’une secondaire et d’une spéciale, en sus de son arme blanche, il faut se débrouiller pour se procurer son arsenal. Pour cela deux solutions. La première consiste à se rendre dans une armurerie pour dépenser les diamants durement gagnés et ainsi s’offrir de nouvelles armes voire même des améliorations pour profiter d’un matériel de qualité. La deuxième, répondant plus à l’urgence ou aux manques de moyens, ne demande ni plus ni moins que de récupérer les instruments de mort des ennemis déchus quand on ne les trouve pas par-ci par-là dans un campement. L’ennui, c’est que le « Chacal » porte bien son nom puisqu’il refourgue de la marchandise de basse qualité aux soldats qu’il arme. Du coup, les armes ont tendance à s’enrayer, voire même à nous lâcher dans un moment bien entendu peu propice. Il faut donc constamment surveiller l’état des objets que l’on ramasse même si dans le feu de l’action c’est plus délicat. Revenons tout de même un petit peu sur l’histoire de la propagation du feu pour préciser que celui-ci peut être déclenché par un lance-flammes, un cocktail Molotov ou autres, mais qu’il suffit parfois d’incendier une brindille pour que quelques minutes plus tard, parfois moins, on assiste à un véritable feu d’artifice qui comble nos mirettes. La brindille ayant mis le feu à un arbre qui, aidé du vent, a enflammé une habitation qui contenait une bombonne de gaz qui en sautant a touché le décor alentour avec par exemple une voiture qui, par réactions en chaîne, explose peu après. Une sorte de festival sons et lumières si on peut dire, surtout que la bande sonore est d’excellente facture, les ennemis communiquent en plus entre eux pour renforcer la tension des situations et l’immersion, bien que cette dernière dépende fortement de la manière de jouer.

Le mode scénario est donc plutôt long et finalement très satisfaisant mais certains, bien gourmands, en demandent toujours plus et les développeurs ont aussi pensé à eux. Pour cela ils ont intégré un mode multijoueur tout ce qu’il y a de plus classique qui permet de faire quelques bonnes parties en ligne, surtout qu’il est là aussi possible d’améliorer son arsenal. Les modes de jeu ne sont en rien originaux, du deatmatch, du team deathmatch, un équivalent de captures de drapeaux et un autre un poil plus complexe, c’est bien maigre. A cela il faut ajouter quelques difficultés pour rejoindre les parties. Heureusement, avec des connexions tout à fait correctes, le jeu à plusieurs reste fluide. Ce n’est clairement pas le maillon fort du soft et même s’il a le mérite d’exister et que certains passeront assurément de bons moments, avouons que ce qui fascine le plus, c’est l’éditeur de cartes. Celui-ci est tout bonnement excellent. Même si la prise en main n’est pas toujours aisée au début, une fois que l’on maîtrise l’outil et que l’on se donne le temps de peaufiner chaque détail de sa création (environnements, textures, monts et creux, objets disséminés ci et là, conditions climatiques, réglage de l’heure, etc.), on réussit à faire des cartes immenses qui sont tout aussi diverses que variées. D’ailleurs les plus créatifs risquent bien de passer plusieurs heures, voire même plusieurs soirées à ajuster au cm² près leur carte. Ceci dans le but de la proposer à la communauté et de la partager aussi avec tous leurs amis. Ainsi, ceux qui sont à court d’imagination peuvent récupérer quelques créations pour se faire plaisir quelques dizaines de minutes de plus. Dans tous les cas, Far Cry 2 a les moyens ne vous scotcher à la manette des heures durant.

Point complet

Far Cry 2 n’égale pas le premier opus de Crytek en son temps, c’est un fait. Néanmoins, il est différent et il reste un très bon FPS qui souffre principalement d’une intelligence artificielle assez bancale capable du meilleur comme du pire. A cela il faut ajouter des allers-retours incessants sur une carte vaste et des ennemis qui reviennent à la vie trop rapidement, à tel point que l’on peut parfois avoir à nettoyer une zone plusieurs fois en une quinzaine de minutes. Malgré tout, même si les versions consoles sont techniquement un cran en dessous de celle destinée au PC, il faut bien reconnaître que les développeurs ont fait de l’excellent travail. C’est beau, ça fourmille de détails et c’est accompagné d’une bande-son d’excellente facture qui renforce l’ambiance du titre. De plus, si le mode multijoueur reste quelque peu décevant puisque bien trop classique, il permet de passer quelques bons moments. Reste alors un mode solo offrant une très bonne durée de vie, celle-ci s’élevant à une vingtaine d’heures entre la trame principale et les quêtes annexes. Si le début est un peu rebutant, il faut avouer que la deuxième partie de l’histoire est beaucoup plus intéressante et que la manière de jouer influe grandement sur l’immersion et la variété des situations et finalement le plaisir que le titre procure. Il suffit de faire preuve d’un peu de subtilités pour réellement profiter de l’expérience. Comble du bonheur, l’éditeur de cartes est tout ce qu’il y a de plus complet. Il permet de faire des créations extrêmement poussées lorsqu’on y consacre suffisamment de temps. La copie d’Ubisoft est loin d’être parfaite et tout le monde sera d’accord dessus, mais il faut reconnaître que ce Far Cry 2 a des qualités indéniables pour peu qu’on se donne le temps de les découvrir.

On a adoré :
+ L’éditeur de cartes
+ Durée de vie
+ Variété de l’arsenal et des véhicules
+ Plein de détails
+ 50 km² en accès libre sans chargement
+ L’ambiance
+ Diverses approches des situations
+ Fort joli…
On n'a pas aimé :
- Mais un cran en dessous de la version PC
- Seul contre tous
- Allers-retours incessants
- IA largement perfectible
- Multijoueur assez quelconque


Consulter les commentaires Article publié le 13-11-08 par Vincent P.


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