Test - FIFA Street 3 - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

Il y a environ trois ans, Electronic Arts a créé une nouvelle licence nommée FIFA Street. Après deux opus qui ont séduit tous les amateurs de jeux de football arcade, la saga revient avec un troisième volet destiné aux consoles de nouvelle génération qui promet quelques évolutions des plus intéressantes, du moins sur le papier. Mais cela suffira-t-il à convaincre les amateurs du ballon rond qui préfèrent pratiquer leur sport favori dans la rue ? Le changement de style graphique et le rajout d’un joueur dans chaque équipe ne déroutera-t-il pas les fans de la licence ? Voilà des questions qui doivent brûler les crampons de bien des joueurs.

Le foot : à un c’est moyen, à plusieurs c’est mieux

FIFA Street 3 fait dans la simplicité pour permettre au joueur de disputer un match sans avoir à naviguer pendant plusieurs minutes dans le menu. Ainsi, les néophytes qui ont peur de ne pas être à la hauteur peuvent toujours passer par le mode entraînement avant de pouvoir lancer une partie rapide ou affronter un ami en tête à tête, là où les habitués peuvent attaquer directement le mode solo qui demande de relever neuf défis ou le mode multijoueur en ligne qui permet de jouer avec sept autres apprentis footballeurs. Certains se demanderont certainement s’il n’y a pas là une erreur, mais ils découvriront que le nombre de joueurs présents sur le terrain a bel et bien été revu à la hausse puisque chaque équipe est maintenant composée de cinq footballeurs (gardien compris). Une nouveauté plus ou moins utile qui au final ne change pas vraiment la donne. Notons cependant que le mode FIFA Street Challenge, seul véritable mode de jeu en solitaire, se termine en une petite soirée et ne permet que de débloquer de nouvelles équipes. Insérer un mode carrière permettant de devenir la star de la rue aurait été plus judicieux. Autant l’avouer, il ne vaut mieux pas se procurer ce FIFA Street 3 si on n’a pas au moins un ami et une manette ou un accès à Internet pour jouer en ligne. Dommage que le mode solo soit si chiche et si peu intéressant puisque le jeu à plusieurs se révèle bien plus fun, voire même addictif. Ceci même si on y retrouve strictement les mêmes règles, à savoir marquer un certain nombre de buts de la tête ou en reprise de volée, mener le match avec un certain nombre de points de plus que son adversaire, remporter la victoire en mettant le plus de ballons possible au fond des filets dans le temps imparti, etc.

Can you FIFA?

Si le manque d’intérêt du mode solo va rebuter quelques joueurs, il ne faut pas non plus oublier le gameplay qui évincera une bonne partie des résistants. Electronic Arts a opté pour la simplicité en proposant une accessibilité sans faille pour un amusement immédiat. Sur ce point là il n’y a rien à redire, le pari est réussi. Cependant, à vouloir séduire le grand public, les développeurs ont oublié de satisfaire les habitués de la licence. Résultat, ces derniers se retrouvent à faire plusieurs séries de jongles afin de faire augmenter la barre de Gamebreaker. Le problème c’est que le jeu est très aérien et parfois il force même à l’anti-jeu. Il n’y a rien de plus énervant que de se retrouver face à un adversaire qui ne fait que jongler pour traverser le terrain assez sereinement afin de tirer à bout portant sur le gardien. On se demande bien où sont passées toutes les subtilités des contres et autres dribbles au sol qui faisaient toute la richesse du gameplay des précédents opus.

Quant au Gamebreaker, c’est une autre histoire. Pour le coup c’est plutôt une question de goût. Ou on aimait celui du deuxième épisode qui permettait de rajouter un but tout en en retranchant un à l’adversaire, ou on apprécie le nouveau qui permet pendant un certain laps de temps, que l’on peut prolonger en concrétisant des actions suivies de quelques jongles, de profiter d’un effet spécial augmentant sensiblement nos performances, du moins au niveau des frappes. Le premier rajoutait un peu de challenge alors que le deuxième sert plutôt le spectacle. C’est simple, parfois trop, fun et accessible mais beaucoup seront déçus de voir que le tout manque de technique et même de punch. Dommage puisqu’il y a quand même quelques gestes bien sympathiques et des mouvements qui sont toujours aussi spectaculaires.

Tu t’es vu quand t’as couru ?

S’il y a bien un point qui est difficile à juger, c’est bien celui des graphismes. Les développeurs ont désiré sortir un peu des sentiers battus en proposant un style cartoonesque tirant souvent sur la caricature. On retrouve donc 250 des meilleurs footballeurs au monde qui sont principalement reconnaissables grâce à l’exagération de certains traits qui font leur particularité, comme par exemple les dents de Ronaldinho. Même si le rendu graphique est tout ce qu’il y a de plus correct et de satisfaisant, il faut reconnaître que cet aspect, qui au fond ne fait que renforcer le côté arcade du soft, peut vraiment déplaire, surtout lorsqu’on était habitué à de bonnes modélisations des plus réalistes. Reste qu’après quelques dizaines de minutes de jeu, on finit par s’y habituer et c’est loin d’être si désagréable que cela. Notons pour terminer que les musiques ne sont en rien transcendantes et sont même bien souvent discrètes pendant les rencontres, l’ambiance sonore étant alors assurée par les bruitages. Un peu décevant pour un jeu signé Electronic Arts, ce dernier nous ayant plutôt habitués à des bandes-son de qualité.

Point complet

On a adoré : + Le multijoueur + Graphiquement propre + 250 joueurs + Style graphique original + Fun et Accessible

On n'a pas aimé : - Trop facile - Solo peu intéressant - Musiques bien discrètes - Manque de punch

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Article publié le 06-03-08 par Vincent P.