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Forza Horizon 2



Développeur
Sumo Digital Ltd
Genre
Course
Statut
Disponible
Date de sortie
  30.09.2014
Nombre de joueurs
1 à 8
Résolutions gérées
720p
Prix de lancement
39,99 €
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Il y a environ deux ans, PlayGround Games a surpris son monde avec un dérivé de la série Forza Motorsport sobrement baptisé

Forza Horizon

. Cette année, le studio de développement a voulu remettre le couvert en portant cette fois le concept sur Xbox One. Pour autant, Microsoft Studios ne tenait pas à oublier les joueurs Xbox 360 qui ont également eu le droit à leur version de

Forza Horizon 2

. La précision est importante puisqu’il avait été annoncé, bien avant la sortie, que les deux versions représenteraient deux softs différents ayant un même terrain de jeu. Le développement de la version 360 a d’ailleurs été confié à Sumo Digital Ltd à qui l’on doit entre autres les Sonic & SEGA All-Stars. Reste à voir ce que vaut cet opus qui tourne sur notre console vieillissante…

Une course à l’essentiel



Une cinématique qui met dans l’ambiance, un petit voyage jusqu’au Festival Horizon, et le joueur est immédiatement plongé dans le solo de ce

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, constatant au passage que les cinématiques profitent de sous-titres dans la langue de Molière. Rapidement, un élément perturbe, les voix anglaises continuent en plein jeu, tandis qu’aucun sous-titre n’est de la partie. Tous les textes sont bien localisés, mais les doublages ont été oubliés (du moins sur notre version UK). Cela dit, on constate avec plaisir que la carte, composée de six régions (celles de Sisteron, Nice, Saint-Martin, San Giovanni, Castelletto et Montellino), est relativement grande. Offrant une certaine liberté, avec plusieurs endroits où l’on peut couper à travers champs, ladite carte se montre tout de même assez frustrante par moments, la faute à un bon paquet de murs, grillages et autres barrières qui laissent des étendues assez grandes (et assez vides) inexploitées. Quelques murs invisibles sont également de la partie pour couronner le tout. Visuellement, l’ensemble est assez inégal. Du côté des voitures, il y en a environ 200 dont les modèles ont été récupérés de Forza Motorsport 4 ou directement du précédent Forza Horizon. Les modélisations sont plutôt réussies et les développeurs ont même pensé à retravailler les intérieurs, plus détaillés et mieux réussis que dans le précédent volet. Les personnages modélisés ne sont quant à eux pas terribles. En ce qui concerne les environnements, on constate des parties plutôt appréciables, comme certaines textures qui ressortent bien, des arbres correctement modélisés, etc.

En contre partie, d’autres textures sont tout bonnement immondes, certaines bavent, l’aspect des villes est à retravailler, on voit des camions du festival avec des roues carrées, plusieurs écritures du décor ne sont pas propres et certains effets sont cheap. Il ne faut toutefois pas oublier qu’il s’agit d’un jeu en monde ouvert et force est de reconnaître que si on ne s’attarde pas sur les détails, le rendu général est tout à fait convaincant pour le support, d’autant que les jeux de lumière, principalement avec le soleil sont réussis, contrairement à ceux induits par les phares des véhicules. Techniquement, le constat est également en dents de scie. D’un côté, nous avons un aliasing (le fameux effet escalier) assez présent et un clipping (apparition en retard des éléments) bien plus prononcé que par le passé. Il peut même parfois s’avérer gênant quand c’est un mur ou une barrière qui apparaît à la dernière minute lorsqu’on prend un virage. L’élément le plus soumis à cet effet reste l’ombrage, qui apparaît toujours en retard, tout comme les lumières des maisons au loin qui « s’allument » à la dernière seconde ou presque. Cela surprend au début, on s’y fait plus ou moins selon sa sensibilité. D’un autre côté, le frame rate ne bronche pas, même lorsqu’on dépasse les 400Km/h avec la Bugatti Veyron. On regrette cependant que le trafic soit si peu dense, encore moins que dans le précédent opus ou que les chargements soient nombreux et longuets. Niveau bande-son, la musique des trois stations disponibles est très appréciable, même si elle finit forcément par tourner en boucle. En ce qui concerne les bruitages des moteurs, ils se font plus discrets que dans le précédent opus, alors que les bruitages sont quant à eux assez prononcés et typés arcade.

On note au passage un bug des samples et une répétition flagrante des commentaires à chaque fin de course. Microsoft avait prévenu, cette version Xbox 360 de

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a été développée sur les bases du précédent volet. Nous ne sommes donc pas étonnés de retrouver les mêmes options pour paramétrer la conduite, que ce soit la difficulté de l’I.A. (de facile à dément), la direction (assistée, semi-assistée ou non), le rembobinage (qui peut être désactivé), l’ABS, la surimpression pour la trajectoire (totale, freinage seulement ou rien) ou encore les dégâts physiques (activés ou non). Outre le regret de n’avoir aucune incidence des dégâts sur les performances du véhicule, on note surtout que la maniabilité est bien plus permissive que dans le précédent opus. Même avec toutes les aides désactivées, on ressent moins le poids du bolide et ce sentiment est encore plus prononcé lors des contacts. Il suffit de repasser sur FH premier du nom pour constater à quel point le changement est flagrant. Du coup, les virages se prennent avec plus de facilité, les erreurs sont moins punies et les changements de surface, toujours intégrés, ne restent néanmoins pas assez prononcés pour pleinement satisfaire. Malgré tout, la conduite reste plaisante, les sensations étant bien au rendez-vous et les différences entre les véhicules se faisant sentir. D’ailleurs, les drifts au frein à main s’exécutent bien plus facilement et deviennent une arme redoutablement efficace dans les tracés aux virages serrés. Avec les aides activées, la conduite est plus brusque et ce sentiment est renforcé lorsqu’on est en vue extérieure.

Beaucoup de contenu, peu d’enrobage



Même en vue cockpit, capot ou nez, mieux vaut modifier la direction en simulation pour avoir une conduite arcade plus fluide et satisfaisante (cela fait bizarre à la lecture, mais ça se comprend très bien une fois en jeu). Dommage tout de même que la conduite manque de finesse, surtout que les courses poussent clairement aux contacts, notamment lorsqu’il s’agit de « rebondir » sur un adversaire pour prendre efficacement un virage malgré une vitesse trop élevée. Les collisions sont clairement à revoir (par contre on apprécie certains détails visuels lors des dégâts, comme un rétro arraché), tout comme les sauts, le souci provenant du moteur physique, loin d’être satisfaisant, même s’il reste passable pour un jeu arcade. Pour le reste, on retrouve les forces du précédent volet, avec le paramétrage de l’ATH, le mode photo ou encore la présence du cycle jour/nuit. La météo est toujours aux abonnés absents. Au niveau du contenu, ce

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propose 480 championnats au total, qui représentent en fait 48 tracés (dont certains réutilisent les mêmes tronçons) qui peuvent être parcourus avec les dix catégories de véhicules (muscle cars, trois portes, citadines, voitures de courses, rallye, etc.). Or, pour maîtriser une étape, il faut en être le champion avec chaque catégorie. Le contenu intrinsèque est plutôt conséquent, surtout vu le nombre de véhicules disponibles, et promet une bonne soixantaine d’heures de jeu, surtout si on y ajoute les radars et zones de vitesse à trouver, les trésors de grange ou encore les défis collector et les panneaux à détruire (pour gagner des crédits ou pour avoir des remises sur le montant du voyage instantané).

Par contre, le mode Horizon principal se contente d’enchaîner les destinations et de participer aux quatre épreuves imposées à chaque fois, le tout pour un total de 12 championnats pour 48 épreuves. Cela se boucle assez rapidement, entre cinq et six heures en faisant quelques défis collector en prime. Et ce n’est pas la finale Horizon, composée de deux tours d’environ 4 minutes 30 chacun, qui rallonge vraiment la durée de vie pour celui qui veut juste aller à l’essentiel. En plus, on peut finir le jeu avec un seul véhicule, le titre ne poussant pas vraiment à varier la catégorie (ce n’est qu’une option, tout comme la possibilité d’utiliser un véhicule sponsorisé), et sans amélioration… En effet, l’I.A. a sacrément été rétrogradée si on peut dire par rapport au précédent volet. Le mode Difficile est vraiment facile, seul le mode Dément demande un peu plus de doigté sur la moitié des épreuves, toujours sans aucune aide et en vue cockpit. Il y a deux problèmes à cela. Le premier, c’est que les « championnats » ne comportent pas de classement. Il suffit simplement d’arriver dans les trois premiers à chaque fois pour être sacré Champion (une hérésie en soi). Le deuxième, c’est que l’I.A. est adaptative. Comprenez par là qu’elle s’adapte à votre conduite pour éviter de trop vous distancer ou, inversement, de bien trop vite vous rattraper. Cela donne d’ailleurs des situations improbables, comme le premier qui freine en ligne droite et vous laisse passer ou encore un adversaire que l’on a laissé sur place qui nous rattrape alors qu’on a un meilleur véhicule et qu’on est pied au plancher…

La difficulté est surtout arrangée dans la manière dont l’I.A. prend les virages, sans même parler de quelques bugs allant de l’hilarant (tous les véhicules adverses emplâtrés dans le même mur) au consternant (le véhicule qui se plante sans raison ou encore tous les bolides qui restent bloqués sur la grille de départ). Outre cela, l’I.A. adverse se montre plutôt agressive, n’hésitant pas à nous percuter, à fermer des portes, voire à nous pousser hors de la route simplement parce qu’on la devance de quelques centièmes de seconde. Et là, on ne parle pas de la triche repérée à certains moments lorsque l’I.A. passe à côté d’une porte (lors d’une course avec des étapes) et qu’elle n’est pas punie comme le joueur le serait dans le même cas (avec une téléportation juste avant ladite porte). Reste que le mode Dément est plutôt appréciable pour les amateurs de défis, surtout lorsque la grille est composée d’une moitié d’adversaires ayant un véhicule plus puissant (inutile d’améliorer le vôtre, l’I.A. aura toujours un véhicule plus puissant, la course n’étant pas limitée en fonction de la catégorie du véhicule). Ainsi, on se retrouve avec une Z4 de classe A contre une Golf boostée de classe S1. Pour en revenir aux championnats, on regrette clairement que le tout manque de scénarisation, si ce n’est l’obligation de retourner au Festival principal à chaque tiers du jeu pour changer de catégorie (amateur, pro, champion). Pour casser un peu la monotonie, les épreuves en solo manquant de folie, on retrouve quatre rassemblements (qui permettent au passage d’ajouter des bolides à son garage sans débourser ses crédits) demandant d’affronter un groupe d’avions ou encore un train.

Du bon, mais minimaliste



Enfin, pour en finir avec le contenu solo, précisons aussi que les véhicules achetés peuvent être personnalisés, soit visuellement avec plusieurs couleurs différentes, soit techniquement en changeant les pièces (la fonction automatique est d’ailleurs à éviter, tant le rendu est moyennement satisfaisant). Bien entendu, les crédits amassés permettent d’acheter tout cela, de s’offrir de nouveaux bolides ou encore de se payer des livrées réalisées par la communauté. Quant à ceux qui réalisent des cascades (frôlements, vitesse folle, aspiration, etc.), ils engrangent des points, qui permettent de monter en niveau, d’obtenir plus de crédits et même des points de prouesse. Ces derniers permettent de débloquer vingt-cinq avantages. Bien entendu, le multijoueur est également de la partie. Cette fois-ci, il est intégré au solo via le menu et non à sélectionner sur le menu de lancement du jeu comme dans le précédent. Outre les clubs que l’on peut former, on a des rivaux avec lesquels comparer ses statistiques et sa progression, mais aussi pour affronter les fantômes de la communauté. Ce dernier point permet de se surpasser sur une course, en essayant d’améliorer encore et toujours son temps, tout en récoltant des crédits supplémentaires. En plus de cela, il y a le Road Trip en ligne qui consiste simplement à choisir l’une des quatre catégories disponibles pour enchaîner les courses. Il y a l’Amateur (pour les séries D, C et B), la Pro (pour les séries A, S1 et S2), la Pure Skill (même voiture pour tous) ou encore l’Aire de jeu (les épreuves alternent entre les courses infectés et Roi).

C’est jouable jusqu’à huit, les parties sont stables et les points engrangés sont ajoutés à son compteur également utilisé pour le solo. Pour le coup, on se retrouve d’ailleurs avec des classements sur quatre courses. Malheureusement, le tout est assez minimaliste au final, d’autant qu’outre l’aire de jeux, on enchaîne uniquement des courses par étapes ou sur circuit. Les collisions sont également assez abracadabrantesques. Les amateurs apprécieront tout de même d’affronter les joueurs de la communauté, mais les développeurs pouvaient clairement faire mieux au niveau de la variété ou encore du paramétrage. Enfin, si tout la critique concerne uniquement la version Xbox 360 de ce

Forza Horizon 2

, en comparaison avec le précédent, il est tout de même bon de souligner les différences avec la version Xbox One. Il y a en une qui est plutôt compréhensible, c’est l’utilisation du Drivatar, le système qui permet de récupérer les données des profils des amis pour les transformer dans une sorte d’I.A. qui reprend justement les attitudes de ses amis. De même, il est inutile de dire que la vOne a une meilleure définition et un rendu visuellement bien plus appréciable, ou encore une liberté d’exploration plus prononcée. A la limite, on peut même comprendre l’absence de la météo, même si celle-ci a plus de mal à passer vu que d’autres jeux de cette génération l’intègrent. Bref, cela est évident vu l’écart de puissance entre les deux consoles.

En revanche, il y a d’autres éléments qui manquent à l’appel et qui sont difficilement explicables. Ainsi, on se retrouve avec un mode solo composé de 12 championnats et 4 rassemblements sur 360 au lieu de 16 championnats et 6 rassemblements sur One. Pire, les road trips, vraiment sympathiques et qui poussent à découvrir le paysage, sont absents de la version One. Le multijoueur est plus limité également et beaucoup de très bons tracés du mode solo de la vOne ne sont pas intégrés à la version 360. Déjà que l’on se plaignait de n’avoir qu’une course de type enduro sur One (celle de la finale qui fait parcourir la carte), on perd ce petit avantage sur 360. De même, pour des raisons inexpliquées, il manque des radios, dont Levante et sa musique classique, ou encore le Wheelspin, un outil formidable qui permet d’avoir la sensation de toujours gagner des éléments au fil de la progression. De même, on perd également la possibilité d’appliquer des créations de la communauté lors de l’achat d’un véhicule, sans parler de l’absence du réglage précis du bolide ou de celle des dégâts appliqués sur la mécanique. Certains passeront outre cela, mais les autres pesteront clairement contre ces choix moins compréhensibles…

Point complet
Il est évident que l’on ne peut pas comparer la version Xbox 360 de ce Forza Horizon 2 à la version Xbox One sur certains points. Néanmoins, on regrette fortement que certaines bonnes idées, pouvant facilement être ajoutées techniquement, comme les road trip, le wheel spin, l’enrobage du solo, les radios supplémentaires, etc., n’aient pas été intégrées à cette mouture. Le mode solo perd en convivialité et se révèle plus court pour arriver jusqu’à la finale Horizon, qui se résume à deux tours d’un tracé prévu pour environ neuf minutes de conduite… Au lieu d’une épreuve d’enduro. Cela dit, cette version Xbox 360 souffre de bon nombre de défauts, à commencer par une I.A. revue à la baisse par rapport à l’opus précédent ou encore une maniabilité beaucoup plus arcade (ce qui ne sera pas un défaut pour tous). On perd en finesse ce que l’on gagne en accessibilité, même lorsque toutes les aides sont enlevées et la direction définie en mode simulation (terme usurpé puisque c’est de l’arcade à 100%). Les développeurs ne se sont également pas foulés pour le multijoueur, même si ce dernier reste appréciable et surtout stable. Pour le reste, ceux qui n’ont pas de One peuvent tout de même profiter d’un jeu arcade en monde ouvert appréciable, offrant de bonnes sensations de conduite malgré tout. On s’amuse bien à enchaîner les épreuves et à essayer tous les véhicules du jeu, d’autant qu’ils sont tous abordables. Le contenu global est conséquent, avec pas mal d’à-côtés, même si les développeurs n’ont pas fait d’efforts sur l’enrobage du solo. Reste qu’avec un prix plus doux (une quarantaine d’euros, contre une cinquantaine pour la version new-gen), il pourra tout de même contenter les amateurs qui aimeraient découvrir Nice Masséna (entre autres) sans devoir immédiatement passer sur la nouvelle génération. En revanche, si vous avez déjà Forza Horizon premier du nom, mieux vaut attendre une baisse de prix…

On a adoré :
+ Des voitures bien modélisées…
+ Avec la vue cockpit
+ Les six régions
+ Bonnes sensations de vitesse
+ Le mode photo
+ Les musiques des trois radios
+ Le cycle jour/nuit
+ Pas mal d’à-côtés
+ Multijoueur stable
+ Le frame rate ne bronche pas
+ ATH paramétrable
+ Contenu conséquent
+ Conduite arcade plaisante
+ Très accessible
+ Certains éléments jolis
+ Une certaine liberté sur la carte…
On n'a pas aimé :
- Mais avec pas mal de limites
- Certains éléments loupés
- Enrobage solo minimaliste
- Ambiance moins festive qu’avant
- Plus facile que le précédent…
- L’I.A. à retravailler
- Clipping très présent
- Manque de finesse (conduite)
- Moteur physique peu satisfaisant
- Bruitages moteurs timides
- Soucis avec les doublages
- Multi assez minimaliste
- Plusieurs manques inexplicables


Consulter les commentaires Article publié le 30/11/2014 par Vincent P.


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