Test - Green Day : Rock Band - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

Une fois la licence

Rock Band

bien lancée, Harmonix Music Systems s’est mis à faire des spin-off dédiés à des groupes musicaux, ce que fait la concurrence d’ailleurs. Ainsi, en 2008 nous avons eu le droit à un opus dédié à AC/DC qui n’a pas réussi à convaincre les amateurs du genre, ni même ceux du groupe. L’année suivante, en revanche, les développeurs nous ont servi un volet dédié aux Beatles de qualité. Cette année, en attendant de pouvoir mettre la main sur

Rock Band 3

, nous pouvons découvrir

Green Day : Rock Band

, un spin-off dédié, comme son nom l’indique, au trio californien. Reste donc à voir s’il est capable de plaire aux fans du groupe…

Feu vert pour les fans !

En bon spin-off qu’il est

Green Day : Rock Band

s’adresse principalement aux fans du groupe puisqu’il ne propose que des chansons du trio composé de Billie Joe Armstrong (chanteur et guitariste), de Mike Dirnt (bassiste) et de Tré Cool (batteur). Si le groupe a été formé en 1987, le jeu ne prend en compte que les compositions à partir de leur premier album sorti en 1994 sous le label Reprise Records. Les fans pourraient donc être un poil déçus de ne pas pouvoir jouer sur les compositions de leurs débuts, lorsqu’ils étaient avec le label Lookout! Ceci dit, ils seront tout de même ravis de voir que les développeurs ont intégré l’intégralité des albums Dookie et American Idiot. L’album 21st Century Breakdown est quasiment complet puisque les six chansons qui lui ont été amputées sont proposées en DLC payant. C’est tout de même dommage de voir que les développeurs n’ont pas au moins fait l’effort de proposer un code permettant de les récupérer gratuitement pour tout achat du jeu, surtout que celui-ci est quasi proposé au prix fort (60 euros). Au total, nous pouvons donc retrouver une quarantaine de chansons (dont quelques unes issues des albums Insomniac, Nimrod et Warning), certaines étant plus connues que d’autres, plus commerciales, plus abouties, etc. Le bon côté, c’est que le mode Carrière implanté retrace l’évolution du groupe, aussi bien au niveau de son style que de sa musique.

La progression est simple, le joueur a trois périodes à disposition et chacune d’elles est composée de plusieurs chapitres. Il suffit d’en terminer un pour débloquer le suivant. En fonction des prestations, des images souvenirs sont déverrouillées et des crédits sont ajoutés à la cagnotte. Ces derniers, associés à quelques restrictions, permettent d’acheter des défis demandant d’enchaîner plusieurs chansons, comme si on faisait un mini concert. L’intérêt de tout ceci, c’est que cela permet de débloquer diverses vidéos allant de live à des interviews sous-titrées en français. Il s’agit bien entendu de fan service pur et dur, mais il faut reconnaître que c’est bien fait et surtout vraiment intéressant. En revanche, on peut allègrement pester contre la fainéantise des développeurs qui se sont contentés d’une mise en scène minimale avec une vidéo d’introduction très appréciable et une absence totale de cinématique ou d’anecdotes pour enchaîner les chapitres. Lorsqu’on voit le travail réalisé sur

The Beatles : Rock Band

, on ne peut que se dire que Harmonix a un peu bâclé le travail en ne proposant que des enchaînements de chansons via le menu, sans aucun enrobage ou presque. Dans le même ordre d’esprit, on note que seules trois salles de concert servent de décor, et ce même si l’ambiance change selon les chansons. En tout cas, cette dernière est vraiment excellente, tout comme les animations qui, bien que moins nombreuses que celles de l’opus des Beatles, sont de qualité. Les effets de caméra ne sont pas en reste et le tout reste bien appréciable à l’œil.

Les développeurs se sont relâchés…

Côté gameplay, il n’y a rien à redire, le titre profite de tout le savoir-faire du studio de développement et des bases fort excellentes des précédents opus. Si on s’intéresse au jeu en lui-même avec les instruments en main, on remarque tout de même que la guitare se révèle être l’instru’ le moins intéressant à pratiquer. Les enchaînements, bien que parfois rapides, sont assez redondants. Les habitués souffriront globalement d’un manque de challenge pouvant mener à un certain ennui alors que les néophytes et autres amateurs pourront se faire les doigts avant de passer en mode basse. Les partitions de ce dernier instrument sont en effet plus sympathiques et certaines permettent même de passer de très bons moments comme celles de Longview ou de Nice Guys Finish Last. Côté chant, ce n’est que du bonheur. Pour peu que l’on connaisse un minimum les chansons, on peut s’en donner à cœur joie, encore plus lors des harmonies vocales avec les amis. Les chansons sont bien souvent énergiques et, une fois les voisins prévenus, il est bien plaisant de les interpréter.

On regrette par contre que les développeurs aient pris la décision de censurer les paroles vulgaires, cela occasionnant des blancs peu agréables à l’oreille donnant l’impression que le disque a sursauté… Enfin, le quatrième instrument, qui n’autre que la batterie, se révèle être le plus intéressant de tous. Les partitions sont variées, funs et l’énergie de Tré Cool nous est bien communiquée. On frappe avec tout son cœur et on fait en sorte de tenir le rythme, quitte à devoir éponger son front à la fin de la chanson. Mieux encore, même si le challenge reste relativement bas (selon que l’on soit un mordu des instruments en plastique ou un simple amateur), la batterie arrivera tout de même à donner un peu de fil à retordre en Expert sur certains morceaux. Enfin, terminons en signalant qu’il est possible d’exporter les chansons de la galette vers

Rock Band

1, 2 (et même le 3 à venir) en utilisant le code fourni avec le titre (neuf). Sans ce code à usage unique, il est nécessaire de débourser 800 MS Points (une dizaine d’euros) pour faire la manipulation.

Point complet

On a adoré : + Très bonne ambiance + Des chansons énergiques + Les harmonies vocales + Très fun à la batterie + De nombreux bonus + 47 chansons pour les fans…

On n'a pas aimé : - Pas plus et 6 en DLC payants - Vendu au prix fort - La guitare en deçà - Censure grossière des paroles - Mode carrière minimaliste - Bien moins léché que le spin-off dédié aux Beatles

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Article publié le 17/08/2010 par Vincent P.