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Hitman : Absolution



Développeur
Io Interactive
Distributeur
Square Enix
Genre
Action
Statut
Disponible
Date de sortie
  20.11.2012
  20.11.2012
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
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Après une longue absence, l’agent 47 est de retour. Io Interactive enfile une fois de plus les gants pour nous pondre un

Hitman Absolution

qui débarque plus de six ans après l’opus Blood Money sorti à la fois sur la première Xbox et sur la Xbox 360. Pour les fans de la série, c’est une excellente nouvelle qui s’accompagne de bien des attentes. La question qui brûle donc toutes les lèvres, c’est de savoir si les développeurs ont réussi à créer un nouveau volet qui respecte la saga, tout en réussissant à toucher un public plus large. Passage au scan du code barre !

Une histoire quelque peu décevante…




Six ans plus tard, on reprend l’histoire après les événements du précédent opus. Nous n’en dirons pas plus pour éviter tout spoil, mais on peut faire une remarque : il n’y a pas vraiment de personnage charismatique… On a une palanquée de caricatures, allant du flic véreux au méchant mafieux en costard. Les personnages sont trop caricaturaux pour pleinement convaincre et le scénario reste très convenu. C’est dommage parce qu’on sent que les développeurs ont fait des efforts sur la mise en scène, plutôt soignée, ou encore sur les cinématiques (avec des animations faciales de qualité) de très bonne facture qui entament et concluent chaque niveau. Malgré cette déception, le scénario reste un bon prétexte pour voir des paysages assez variés, allant du désert à la ville en passant par les égouts, un club de strip-tease, le quartier de Chinatown, un building ou encore un bar rempli de joyeux lurons. On découvre donc un titre découpé en dix-huit niveaux, eux-mêmes découpés en plusieurs cartes comprenant leur lot de checkpoints. Pour mener à bien notre mission, nous avons de nombreuses façons de progresser. Les moins discrets auront recours aux armes à feu, à moins qu’ils optent pour une arme avec un silencieux, tandis que les plus discrets opteront pour les armes blanches ou pour des armes moins usuelles comme de nombreux objets.

Bien entendu, l’agent 47 peut s’approcher discrètement de ses ennemis, en étant accroupi pour limiter le bruit, afin de déclencher une élimination, létale (briser la nuque, tuer de diverses manières selon l’arme en main, pousser dans le vide, etc.) ou non (faire perdre connaissance à la victime en la maîtrisant). Discrétion oblige, si vous optez pour la violence, il faudra faire attention à ne pas laisser de témoin, sans quoi vous risquez d’avoir les forces de l’ordre à vos baskets. A ce sujet, divers niveaux d’alerte sont de mise, de l’absence d’alerte à l’hostilité totale, en passant pas la suspicion et la chasse. Pour agir prudemment, il est même possible de provoquer des accidents. Elimination ni vue, ni connue… Cela dit, pour profiter de ces « accidents », il faut être attentif, surveiller tous les gestes de sa cible, jusqu’à remarquer qu’il y a toujours un chemin ultra scripté. Certes, cela demande un peu plus de temps niveau observation, mais ça peut s’avérer payant en évitant de déclencher l’alerte générale. Tant que vous êtes incognito, quelques éléments visuels matérialisent le danger, notamment celui d’être identifié par un ennemi. Si vous venez à être repéré, vous pouvez toujours feinter le fait de vous rendre et, automatiquement, récupérer l’arme de l’ennemi dès qu’il est proche de vous en vous servant de son corps comme d’un bouclier humain. Des combats au corps à corps façon QTE sont aussi de la partie si besoin est. Ce n’est pas des plus discrets, pas des plus intéressants, mais ça a le mérite d’être bien rendu au niveau des animations.

En plus de tous les éléments plus typés « attaques », notre cher agent peut se servir de l’environnement pour échapper à la vigilance de ses adversaires. Système de couverture, cachettes en tous genres (casiers, bennes à ordure, etc.), rebords auxquels se suspendre, conduits de ventilation dans lesquels se faufiler, sans compter les escapades par les fenêtres, il y a de quoi varier les situations. Vient alors une petite subtilité longuement présentée durant la campagne promotionnelle du jeu : la jauge d’instinct. Celle-ci permet de réaliser trois actions qui la font diminuer : se cacher le visage en passant près de nos adversaires (c’est clairement ridicule sur le papier mais plutôt pratique dans le jeu), voir à travers les murs (avec système de surbrillance) pour anticiper tous les déplacements des PNJ, et actionner le tir réflexe (le temps est ralenti et vous avez quelques secondes pour marquer les ennemis à l’aide du joystick). Avec cette dernière possibilité, une fois les ennemis marqués, l’action reprend son cours et notre héros balance une sérénade de balles selon les points d’impacts indiqués. Libre à vous après d’utiliser ou non cet instinct, voire de jouer directement en difficulté Puriste, qui supprime toutes les aides, même le HUD, sauf la possibilité de faire un tir réflexe. Tout dépend donc de votre style de jeu !

Chacun son style !




Les développeurs ont fait de gros efforts pour permettre à tout le monde de trouver son style. Cela passe notamment par cinq niveaux de difficulté (facile, normal, difficile, expert et puriste) et trois types d’approche (action, infiltration, mixe des deux). Ainsi, vous pouvez nettoyer une zone en tuant tout le monde ou faire en sorte d’accomplir chaque objectif sans vous faire repérer. C’est bien cette dernière approche qui est la plus complexe à maîtriser, surtout si on fait le choix de ne tuer personne hormis les cibles et/ou que l’on prend le temps de cacher les éventuels corps. Bien entendu, plus la difficulté augmente, plus la furtivité est de mise. Le mode Puriste est un vrai régal pour les fans d’infiltration, tandis que les modes facile et normal permettent d’adopter un côté bourrin. A vous de choisir, en sachant que les compétences « surnaturelles » de l’agent 47 diminuent quand la difficulté augmente. Chaque niveau de difficulté diminue les assistances, jusqu’à les faire totalement disparaître comme nous avons déjà pu le dire. En sus, tout au long de l’aventure, vous pouvez profiter de nombreux déguisements pour tenter de passer inaperçu. Attention alors à ne pas attirer l’attention sur vous, ou vous risquez d’être démasqué. Au final, c’est un peu à chacun son Hitman, le tout étant comme taillé sur mesure pour tous les profils. Cependant, même si le gameplay est très complet, on regrette quelques points. Les cartes ou les zones de chaque niveau sont indépendantes entre elles. Du coup, si vous êtes un bourrin dans la première zone et que vous réussissez à entrer dans la seconde, tout est « oublié ».

Vous pouvez repartir de plus belle ou tenter la furtivité. Quant aux déguisements, déjà évoqués, ils représentent une idée intéressante maladroitement intégrée. Non seulement notre héros se change en un éclair de seconde, sans animation particulière (et on oublie la cohérence de la tenue entre le in-game et les cut-scenes), mais en plus le système est parfois étrange. En effet, si vous êtes quasiment sûr de ne pas être identifié par ceux qui n’ont pas le même costume que vous, il en est tout autre avec ceux qui sont habillés pareil. Ils sont capables de vous reconnaître entre mille, même à trente mètres. Assez facile à comprendre et à détourner, cette mécanique de jeu s’éloigne un peu de l’esprit originel de la licence. Il y avait certainement mieux à faire, même si l’idée de griller son déguisement dès que l’on est repéré est bien implantée que les déguisements ne permettent pas de rester discret dans les zones non autorisées. Autre point gênant, il n’y a généralement qu’un ou deux chemins à suivre par niveau et l’ensemble est assez scripté. Le level design et l’intérêt des missions est donc très variable et, finalement, les possibilités offertes par Io Interactive, bien qu’intéressantes, ne laissent pas forcément libre cours à notre imagination. A l’inverse du précédent opus où la préparation était primordiale et où il n’y avait pas de chemin précis, cet opus est soumis à des mécaniques de jeu moins complexes. Paradoxalement, leur application n’est pas simpliste puisqu’elles dépendent des scripts, de l’I.A. des ennemis et/ou d’événements particuliers que l’on ne contrôle pas forcément. En résumé, la liberté est assez contrôlée et limitée par certains scripts.

Autre point qui divisera fortement, le jeu demande de progresser par l’échec, du moins dans les niveaux de difficulté les plus élevés. Il n’est donc pas rare de devoir recommencer plusieurs fois une zone avant de trouver les bons ennemis à éliminer, le bon moment pour agir, etc. Profitons-en pour signaler que des checkpoints facultatifs (pas en Puriste) peuvent être activés. Attention toutefois, ils ne sauvegardent pas la totalité de la progression passée. Ils font simplement office de point de passage (la méfiance des ennemis retombe à zéro, et les adversaires éliminés reviennent parfois à leur place pour la zone concernée). On n’oubliera pas non plus de préciser que les portes et autres placards se referment tout seul… Ces temps-ci, la mode est aux jeux vidéo qui se finissent en cinq heures. Est-ce le cas pour celui-ci ? La réponse n’est pas simple. En optant pour le mode Assassin en professionnel, vous allez voir le bout de l’aventure en une quinzaine d’heures et des poussières. Ceci est à moduler à une poignée d’heures près selon vos compétences et les choix faits dans l’approche de la mission. En revanche, ceux qui opteront pour les difficultés les plus simples, en allant à l’essentiel sans prendre de gant, pourront en voir le bout en une demi-douzaine à une dizaine d’heures. Si on ajoute à cela une replay value importante, on obtient tout de même une durée de vie au moins correcte. En effet, les niveaux sont parsemés de preuves à récolter et de défis à réaliser. Si les preuves ne sont que des « collectibles » comme il en existe dans tous les jeux, les défis sont plutôt agréables à réaliser et très souvent liés à la ou les cible(s) du niveau.

Tout est variable




Ces derniers sont tantôt classiques (finir le niveau, trouver les preuves, trouver les déguisements), tantôt carrément originaux. Nous vous laissons le soin de découvrir ces défis par vous-même. En sus de ce contenu classique, on retrouve l’aspect scoring et communauté de plus en plus présent dans les grosses productions. Pour chaque mission de la campagne, vous obtenez un score qui vous fait monter dans le classement de chacun de ces niveaux. Celui-ci fait clairement la part belle à la furtivité car il vous récompense à l’aide de points lorsque vous n’êtes pas repéré, que vous ne tuez personne ou que vous simulez un accident. Cela dit, l’I.A. de cet opus est mi-figue, mi-raisin. Le fait qu’elle s’adapte en fonction du niveau de difficulté est une très bonne chose. Elle sera en effet bien plus facile à berner en facile qu’en puriste ou dans les niveaux intermédiaires. Néanmoins, on regrette qu’elle soit parfois trop suspicieuse alors qu’il n’y a pas forcément lieu d’être (tenue de policier, avancée lente, sans arme apparente) alors qu’elle est à l’inverse parfois totalement absente. Lorsque nous tuons deux ennemis à dix mètres l’un de l’autre, il arrive fréquemment que le second ne réagisse pas. A l’inverse, si nous sommes dans le champ de vision d’un adversaire, en train d’en assommer un autre, nous serons régulièrement découverts, même si nous sommes éloignés. Le pire reste malgré tout cette « super I.A. » qui réussit à nous percer à jour alors que nous avons un casque intégral, comme lors de l’une des dernières missions en tenue de SWAT. Concernant l’aspect technique, le jeu a plutôt été soigné.

Les niveaux bénéficient de nombreux détails, malgré la présence d’aliasing et de quelques textures indignes de cette génération de console. Par contre, le constat est des plus positifs lorsqu’on s’intéresse aux modélisations des faciès. La physique du jeu est correcte et les déplacements des corps restent crédibles. Les animations de notre personnage sont très nombreuses et réussies, ce dernier ayant gagné en souplesse. Les développeurs ont fait beaucoup d’efforts depuis le dernier Hitman, qui ne brillait pas forcément par ces aspects. Petit plus, la gestion de la foule est de bonne facture, que ce soit pour s’en servir pour se fondre dans la masse ou pour tenter de se frayer un chemin en bousculant les gens. Dommage que le studio n’ait pas poussé plus loin le concept, vu l’absence d’animation lorsqu’on enfile un déguisement en deux secondes. Autre point peu crédible, les armes portées disparaissent sous le costume de l’agent 47. Prenez un sniper imposant, opter pour le pistolet avec silencieux et le sniper est trimballé comme par magie. A côté de cela, la bande-son a vraiment été travaillée. Les doublages (VF comme VO) sont de bonne facture et les musiques sont fort bien choisies. La pression monte rapidement lorsque nous sommes démasqués et la musique nous le fait ressentir… Elle est bien plus calme lorsque le niveau démarre et que nous sommes encore furtifs. Les bruitages sont eux aussi bien rendus, que ce soit celui des armes ou ceux servant le gameplay (indice sonore précisant qu’un corps a été trouvé, les changements de statut du héros, etc.). En sus, on trouve plusieurs discussions dynamiques entre les PNJ.

Elles sont intéressantes à écouter pour récupérer des indices ou des éléments permettant d’envisager une autre approche. On n’atteint pas la qualité de la bande originale du précédent opus réalisée par Jesper Kyd mais celle-ci fait parfaitement son office. Enfin, notons que

Hitman Absolution

dispose d’un mode de jeu supplémentaire baptisé « Contrats ». En résumé, vous disposez d’un mode entièrement dédié qui vous permet de réaliser vous-même vos propres contrats. Vous démarrez ainsi en choisissant votre niveau (parmi ceux du mode histoire, tout comme les rondes des gardes ou des cibles), votre tenue pour 47, votre arme et vous paramétrez l’ensemble des options et des spécificités de votre contrat… en jouant. Choisissez avec une touche votre cible (jusqu’à 3 possibles), puis tuez-la avec n’importe quelle arme ou déguisement, et votre cible sera enregistrée avec cet état. Votre contrat se finit quand vous le décidez en vous dirigeant vers une porte spécifique (porte du van, porte de fin de zone, etc.). A l’image du mode Histoire, si vous êtes désireux de faire un contrat entièrement bourrin, il n’y a aucun problème, vous pouvez tenter ce type de contrat, à vos risques et périls. Vos contrats sont maintenant réalisés et mis à la disposition de vos amis et de la communauté. Vous avez aussi à disposition en un clin d’œil l’ensemble des contrats réalisés par vos amis, ainsi que les plus appréciés par la communauté. Vous avez enfin la possibilité de faire des compétitions avec vos amis en les challengeant sur vos contrats, les leurs ou sur certains trouvés parmi ceux de la communauté. Ce n’est pas révolutionnaire, mais c’est sympathique et ça permet de prolonger la durée de vie en jouant sur le désir de compétition du joueur. En plus, c’est facile d’accès et vraiment bien fichu.

Point complet
Après six années d’attente, les fans peuvent découvrir un jeu très complet qui bénéficie, à l’inverse des précédents opus, d’une mise en scène et d’une narration réussies. Les graphismes sont soignés à l’image des cinématiques et de la modélisation faciale, l’histoire est plutôt longue pour peu que vous vous preniez au jeu de l’infiltration et le gameplay est assez complet. Les développeurs ont réussi à adapter la licence à différents profils de joueurs avec de nombreux modes de difficulté et plusieurs styles de jeu. Le mode histoire est complété par un mode asynchrone réussi qui permet de rallonger un peu la durée de vie. Reste que l’I.A. est parfois capricieuse, que l’histoire est un peu décevante et que certaines fonctionnalités sont tout à fait dispensables pour un Hitman. Le soft est par ailleurs très court si vous jouez en facile ou normal et quelques petits détails au niveau du gameplay empêchent ce Hitman d’atteindre le statut de hit.

On a adoré :
+ Bande-son de qualité
+ Graphismes soignés
+ La modélisation faciale de 47
+ Mise en scène réussie
+ Les possibilités (létales ou non)
+ Action et/ou infiltration
+ Des difficultés pour tous
+ Le mode Puriste sans aide !
+ Différents styles de jeu
+ Mode contrat bien fichu
+ Côté social appréciable
+ La replay value (scoring)
+ Durée de vie modulable
+ I.A. adaptée à chaque difficulté…
On n'a pas aimé :
- Mais loin d’être optimale
- Chemin du sans faute scripté
- Des errances dans le gameplay
- L’instinct, pas très « humain »
- Pas de « lien » entre les cartes
- L’histoire un peu décevante
- Court en facile/normal


Consulter les commentaires Article publié le 06/12/2012 par Patrick C.


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