Test - James Bond 007: Blood Stone - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

Se connecter  -  S'inscrire 
 
 

James Bond 007 : Blood Stone



Editeur
Activision
Développeur
Bizarre Creations
Genre
Action
Statut
Disponible
Date de sortie
  05.11.2010
  02.11.2010
Nombre de joueurs
1 à 16
Classification PEGI
Acheter ce jeu sur
Eneba.com

Il y a quelques années de cela, 007 faisait partie des licences les plus juteuses du catalogue de Nintendo (Goldeneye 007), puis d’Electronic Arts (Quitte ou Double, Nightfire). Mais vu les échecs successifs de la suite de Goldeneye et de Bons Baisers de Russie, EA a décidé de lâcher la série, dont les droits ont ensuite été rachetés par son ennemi de longue date, Activision. Ce dernier comptait bien nous épater et a donc décidé de confier à sa société récemment acquise, Bizarre Creations, le développement d’un nouvel épisode nommé 007 Bloodstone. Pour la précision, le studio est connu pour des franchises cultes comme Project Gotham Racing ou Geometry Wars, mais également pour quelques titres en deçà comme Blur ou The Club. Basé uniquement sur l’univers de Bond, vu que le prochain film peine à voir le jour, Bloodstone avait tout intérêt à surprendre les fans de l’espion britannique avec une aventure qui sorte du lot... Pari réussi pour Activision ?

Ne m’appelez plus Bond…




Outre l’énorme échec commercial qu’il représente déjà pour Activision, qui a décidé de revendre Bizarre Creations suite au flop commercial monumental de 007 Bloodstone, le soft a également reçu un accueil glacial de la communauté de fans, bien plus inspirée par le remake sur Wii du mythique Goldeneye 007. Pourtant, Bizarre Creations n’avait plus rien à démontrer en termes de jeux de conduite et avait même prouvé un certain talent pour les TPS avec

The Club

. Comment le studio a-t-il donc pu décevoir à ce point ? Outre le fait que le soft a été développé en une petite année seulement, selon la politique guérilla d’Activision, on peut lui reprocher de sortir à l’arrache, sans aucun support marketing. Pas étonnant dès lors que le manque de finition soit la première caractéristique de ce soft. C’est bien simple, tout ou presque inspire le produit commercial. Le jeu est atrocement classique dans sa progression, court (comptez quatre heures environ), offre un mode multijoueur bateau dans lequel on peut s’affronter seuls ou en équipes dans des décors au level design paresseux et jouit d’un gameplay archi banal mélangeant à l’arrache séquences de TPS basiques, infiltration de bas étage, courses-poursuites énergiques mais diablement linéaires et même combats au corps à corps simplifiés à une touche d’attaque. Néanmoins, il faut reconnaître que le soft demeure extrêmement fidèle à l’univers de l’agent secret britannique.

D’entrée de jeu, le titre nous montre tout son potentiel : on assiste à une courte séquence vidéo avant de débarquer sur un bateau, d’éliminer une poignée de gardes à la vitesse grand V, de sauter dans un jet pour une course-poursuite dans un port, pour enfin terminer au volant d’une voiture sur terre. Difficile de faire plus diversifié ! Et c’est sans doute la plus grande force de cet opus, qui aurait paru bien fade s’il s’était limité à du TPS. Le problème, c’est que la plus grosse partie du jeu se limite malheureusement à des séquences de ce genre, avec quelques toutes petites variantes, allant de phases de plates-formes (avec usage de QTE), à des éliminations silencieuses et des combats de boss très moyens. Globalement, le soft peine à tirer son épingle du jeu et ne brille que par ses quelques courses-poursuites à bord de divers véhicules, généralement très impressionnantes techniquement, mais également bordéliques et très courtes. Tout cela a néanmoins le mérite d’être agréablement mis en scène et de bénéficier de jolis effets visuels. En outre, comme nous l’avons déjà dit, l’ambiance 007 est de la partie, avec de nombreuses cinématiques qui entrecoupent l’action, l’utilisation d’un smartphone pour scanner ou ouvrir des serrures et quelques appels en direct durant les missions qui rendent le soft un poil plus immersif. Les décors variés finissent également par convaincre le plus grincheux des joueurs que le dernier bébé de Bizarre demeure un soft sympathique à parcourir, plutôt varié, mais qu’on ne retouche plus une fois terminé.

Il est difficile en effet de revenir sur un jeu ultra linéaire qui ne propose pratiquement jamais de chemin alternatif et nous limite à des couloirs de quelques mètres de large. C’est d’autant plus dommage que le jeu se boucle en seulement quatre heures. Certes, on a l’impression de se croire dans un film 007, principalement en raison du talent de Bizarre qui a cherché à créer une mise en scène travaillée, mais il n’empêche que payer le prix fort pour un solo rapidement bouclé et un multijoueur sur lequel on ne s’attarde pas plus de trente minutes, tant il s’avère simpliste et inintéressant comparé à la concurrence, laisse un goût amer en bouche. Qui plus est, le soft souffre également de nombreux petits défauts, allant du thème d’introduction complètement raté, avec une musique jazzy peu inspirée et des visuels bogués, à des doublages français souvent peu convaincants, en passant par un Daniel Craig très peu charismatique (avec une VF catastrophique et un sérieux presque déplacé). En plus, le scénario, sur base de grand méchant monsieur au pouvoir qui dispose d’armes biochimiques, a en outre le culot de ne pas se terminer et de se baser sur des personnages secondaires sans charisme. On mélange le tout et on obtient un titre plus que moyen. Enfin, la réalisation graphique, alliant effets visuels réussis, décors variés et relativement jolis ainsi que personnages pauvrement modélisés s’incrustant assez mal dans les décors, achèvera le moindre fan de l’univers de Bond. Bloodstone n’est indubitablement pas le Saint Graal qui parviendra à faire renaître la franchise. En revanche, pour une vingtaine d’euros tout au plus, il vous assurera une soirée agréable en face d’un TPS sans prise de tête, plutôt efficace dans le fond, mais bien trop simplifié et n’offrant aucune résistance, même en difficile.

Point complet
Avec Bloodstone 007, Bizarre Creations nous livre à la fois une reproduction fidèle de l’univers de Bond et un jeu d’action archi banal, court et techniquement à la traîne. Certes, le studio a effectué du bon boulot sur les séquences de courses-poursuites en véhicules, et on reconnaît bien là tout leur talent. Les décors sont également assez variés et la mise en scène générale est de qualité mais, le gros défaut du jeu, c’est sans aucun doute ses séquences de TPS ultra basiques qui ont bien du mal à convaincre par rapport à la concurrence. En outre, le jeu se boucle en quatre heures, n’offre qu’un mode multijoueur bateau et souffre de nombreux petits défauts qui le rendent très dispensable. Si vous manquez de TPS l’année prochaine, repensez-y, à moins de vingt euros de préférence.

On a adoré :
+ Quelques séquences fort sympa
+ Des décors variés…
+ Tout comme le gameplay
+ L’ambiance Bond respectée
+ Les séquences en véhicules
+ Bonne mise en scène générale
+ Quelques jolis effets visuels
On n'a pas aimé :
- C’est court (4 heures)
- Presque laid
- Mode multi bateau
- Scénario incomplet et moyen
- Certains doublages français
- Archi linéaire
- Le thème d’introduction


Consulter les commentaires Article publié le 27/11/2010 par Etienne F.


Actuellement, les membres connectés sont : katzumoto,
Flux RSS | A propos | La rédaction, nous contacter
Xbox Gamer est un magazine online de jeux vidéo informant sur les consoles Xbox Series X|S, Xbox One, Xbox 360 et Xbox de Microsoft. Copyright XGN © 2002-2024