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Kane & Lynch : Dead Men



Développeur
Io Interactive
Genre
Action
Statut
Disponible
Date de sortie
  23.11.2007
  13.11.2007
Nombre de joueurs
1 à 8
Online
- Jeu en ligne
- Classements
Classification PEGI
Mémoire
60 Ko
Résolutions gérées
720p, 1080i, 1080p
Son
5.1
Prix de lancement
60,00 €
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Lors de sa présentation en version jouable au Micromania Game Show 2007, Kane & Lynch : Dead Men ne nous avait pas particulièrement convaincus. Cependant, Eidos annonçait une histoire prenante digne des plus grands films du cinéma hollywoodien. Quelques mois de développement plus tard, l’équipe en charge du jeu rend une copie que l’on espère dénuée de défaut. Mais quelques mois ont-ils vraiment suffi pour transcender le titre afin d’offrir une expérience de jeu digne de ce nom ?

Un raté et un psychopathe, ça promet !




Dès le démarrage de Kane & Lynch : Dead Men, une vidéo d’accueil donne tout de suite le ton. On y voit Kane, un mercenaire raté, qui écrit une lettre à sa fille Jenny. Dans quelques heures, il va devoir rendre compte de ses erreurs dans le couloir de la mort. «Si je ne t’écris pas aujourd’hui» dit-il, «je ne le ferai jamais ». Bourré de remords, il ne regrette pourtant qu’une seule chose, ne pas avoir connu sa fille. Après quoi la vidéo laisse place à un menu principal ne proposant guère plus de trois choix : un mode Campagne, le mode multijoueur et un accès aux options. Le premier de la liste nous plonge directement dans l’aventure en nous offrant trois niveaux de difficulté différents : Aspirine (facile), Codéine (moyen) et Morphine (difficile). Notons que toutes les missions de ce mode sont jouables en Co-op mais uniquement sur une même console avec un écran scindé en deux. Malgré tout, le mode Campagne est très court puisque les seize chapitres se terminent en moins de cinq heures au niveau Codéine. Court mais intense ? L’histoire débute aux commandes de Kane. Ce dernier somnole en rêvant de sa fille dans le véhicule de police qui le transporte vers le lieu de son exécution. Quand soudain son voisin de gauche, qui est en fait Lynch, le réveille et hurle « protège ta tête Kane ! ». Puis c’est le trou noir. A son réveil quelques minutes plus tard, notre héros est complètement secoué et perdu. Il est au beau milieu d’une fusillade entre les forces de l’ordre et les fugitifs. Il est grand temps pour lui de sauver sa peau...

Lors de la première mission intitulée Impact, de mystérieux combattants du gang des 7, un groupe de mercenaires d'élite qui autrefois comptait Kane dans ses rangs, attaquent le convoi qui transporte nos deux « héros » vers leur destin. Mais cet acte n’est pas anodin puisqu’ils souhaitent soutirer quelques informations essentielles à leur ancien collègue... On remarquera dès les premières minutes de jeu que Lynch est un personnage très violent et sans scrupule. Quelque peu schizophrène, il tue sans limite et surtout sans morale. Il tire sur tout ce qui bouge sans jamais réfléchir. Il a également été condamné à mort pour le meurtre de sa femme, même ci celui-ci était dans un état de "torpeur". Si Lynch sert surtout de chien de garde à Kane, il n’en reste pas moins un personnage jouable pour quelques parties en coopératif.

Dans le feu de l’action




Passé ces quelques cinématiques d'introduction, le joueur est lâché au beau milieu de l'action et est épaulé par les mercenaires du gang des 7. Il doit dès lors tenter de fuir avec son camarade d'infortune, Lynch, qui n'hésite pas à prendre de très gros risques dans l'aventure solo pour soutenir son équipier. Après quelques minutes de jeu, Kane trouve enfin une arme. C’est à ce moment là que l’on se rend compte que la jouabilité souffre d'entrée de jeu de très gros défauts et manque cruellement d'intérêt... Peu précis, mou et incroyablement fade, Kane & Lynch est un jeu d'action qui n'est pas sans rappeler Reservoir Dogs au niveau de la jouabilité, la conduite des voitures en moins.

Pour le reste, le soft partage une ambition énorme au niveau de la jouabilité avec un manque flagrant de finition. Outre de longues balades dans des rues bondées de monde, le titre propose également quelques escapades en prison, dans la jungle, en boîte de nuit, dans une banque et même dans un gigantesque bâtiment. Si certaines missions se révèlent relativement bien conçues avec un déroulement extrêmement classique sur un chemin ultra linéaire, d’autres sont tout bonnement exécrables. A commencer par celles se déroulant dans la jungle, tout juste dignes d’un Soldier of Fortune 2 techniquement et souffrant d’une mise en scène déplorable. Quant au fameux niveau de la discothèque, nul besoin d’en parler sans remettre en question les compétences des développeurs. Pourtant, l’idée de se balader un otage dans les bras dans une discothèque pleine d’innocents paraissait sympa sur le papier, mais une fois pad en main, le joueur ne tarde pas à se rendre contre des faiblesses de l’I.A. adverse et du manque de réalisme dans le mouvement de la foule, celle-ci avançant par à-coups.

Une alliance fragile




Quant au scénario, il faut savoir que celui-ci nous propose de découvrir une histoire relativement sombre, digne des plus grands films de Tarantino, qui ne tarde malheureusement pas à retomber faute de détails et de nouveautés… Après quoi la trame redevient plus classique en s’apparentant la plupart du temps à un jeu d’action lambda développé en 3 mois. Le calvaire dure jusqu’à assister à une fin tout bonnement catastrophique qui permettra aux développeurs de nous concocter une suite que l’on espère nettement plus réussie que ce premier volet ! De là à dire que ce ne sera pas difficile, il n’y a qu’un pas que nous n’oserons pas franchir…

Enfin, il faut savoir que les développeurs ont manqué cruellement de bon goût tout au cours de leur développement. Nous citerons ainsi la présence d’une scène à bord d’un véhicule qui se déplace littéralement sur un rail et qui nous a fait penser à ces vieilles productions d’il y a quatre ou cinq ans… Vient ensuite le retour fracassant des boss qui nécessiteront six à sept fois plus de balles que les ennemis « normaux » pour passer l’arme à gauche, et qui se révèlent tous plus caricaturaux les uns que les autres. Autre grosse déception : la présence d’alliés dans de nombreuses missions. Ceux-ci se découpent le plus souvent en deux catégories. D’une part vos coéquipiers, capables d’encaisser quelques balles, peu nombreux et qui vous seconderont souvent, et « les autres », des soldats stupides, très nombreux et qui meurent en une balle. Ajoutez à cela des scripts à la pelle, deux héros sans le moindre charisme (puisqu’il s’agit d’ordures stupides), une I.A. souvent déplorable et des situations totalement surréalistes et vous comprendrez que Kane & Lynch est loin d’atteindre le niveau de qualité qu’on était en droit d’attendre de lui…

Après avoir rapidement fini le mode Campagne, vous pourrez découvrir un unique mode de jeu. Il s’agit du multijoueur qui vous permet de participer à un seul type de partie. Nommé Fragile Alliance, ce mode de jeu offre aux joueurs la possibilité de cambrioler certains endroits comme par exemple une banque. Les participants doivent donc pénétrer à l’intérieur du bâtiment et vaincre les policiers qui se sont déployés jusqu’au coffre fort. Les membres du groupe doivent se battre avec efficacité et stratégie pour atteindre la chambre forte. Une fois à l’intérieur, il peuvent enfin récolter leur butin, composé de différents montants répartis dans des sacs de sport. Une fois le magot ramassé, les joueurs peuvent décider de doubler leurs collègues en les refroidissant afin de profiter du « trésor » en égoïstes. Relativement bien pensé et assez original, Fragile Alliance représente à lui seul l'un des principaux intérêts du soft d'IO Interactive. On regrettera en revanche que le mode ne soit jouable qu'à 8 joueurs et que le gameplay demeure toujours aussi peu précis que dans le mode solo... A noter également que seulement quatre cartes différentes sont disponibles : Café Chaud, Ouvert Tard, Retrait et Dans Le Parc. Inutile de dire qu'on frôle plus la démo que le mode de jeu à part entière...

Une technique décevante




D'une part, Kane & Lynch se révèle relativement décevant techniquement, avec une réalisation technique tout juste passable qui témoigne d'un manque cruel d'ambition des développeurs, mais aussi d'un manque de temps. Seuls Kane & Lynch ont bénéficié d'une attention toute particulière, la plupart des personnages secondaires se ressemblant et souffrant de modélisations faciales parfois désastreuses. Reste que le constat général est sensiblement apaisé par la grandeur des décors et l'ambiance qui se dégage du soft. Mais dans l'ensemble, le soft aurait clairement mérité 6 à 8 mois de développement supplémentaires pour parvenir à nous convaincre. C'est d'autant plus dommage que le potentiel était énorme et que le concept s'avérait prometteur...

D’autre part, la bande son du jeu est vraiment remarquable. Les doublures françaises sont interprétées par des grands noms du cinéma et retranscrivent avec réalisme les sentiments et les voix des personnages. Les musiques sont quant à elles envoûtantes et accompagnent à merveille le joueur dans une histoire semée d’action, de vengeance et de tristesse. Une fois de plus, IO Interactive démontre qu'en matière de choix musicaux et de doublages, il figure sans nul doute parmi les meilleurs développeurs de ces dernières années. L'un des rares studios à prêter une réelle attention à ce type de détail... Reste que le constat demeure plus que décevant et que le directeur de projet aurait dû attacher plus d'importance au gameplay qu'aux petits détails...

Point complet

Si Eidos a souvent mis en avant son titre au travers de nombreuses publicités, il faut reconnaître que tout ce tapage médiatique n’en valait vraiment pas la peine. Si au fond Kane and Lynch : Dead Men fourmille de bonnes idées, il reste néanmoins un titre tout ce qu’il y a de plus moyen qui n’arrive à se démarquer du lot que par son ambiance sombre et ses deux personnages principaux, qui sont pour beaucoup détestables à tous les niveaux. Bien que défoulant quelques minutes, il n’arrivera qu’à combler une petite poignée de joueurs ne recherchant que le massacre d’innocents et d’agents des forces de l’ordre. Les autres n’y verront là qu’un jeu peu attrayant manquant de finition. Une bande son excellente et un univers prometteur ne suffisent pas pour faire d’un soft un grand (voire bon) jeu. La preuve avec ce Kane and Lynch !

On a adoré :
+ La bande son
+ Ambiance sombre et pesante
+ Défoulant
+ Le début du scénario…
On n'a pas aimé :
- La fin
- Les graphismes, tout juste passables
- Le gameplay moyen
- Une caméra molle et coincée
- Trop court


Consulter les commentaires Article publié le 18-12-07 par Etienne F.


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