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Le Seigneur des Anneaux : La Guerre du Nord



Développeur
Snowblind Studios
Genre
Jeu de rôle (RPG)
Statut
Disponible
Date de sortie
  09.11.2011
  01.11.2011
Nombre de joueurs
1
Online
- Jeu en ligne
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La licence du Seigneur des Anneaux a déjà été exploitée de multiples façons, mais les fans en redemandent toujours. Cela a donné des idées à Warner Bros. Interactive Entertainment qui a confié un nouveau projet à Snowblind Studios, nommé

Le Seigneur des Anneaux : La Guerre du Nord

. En se démarquant du contexte des films et des jeux déjà réalisés, les développeurs avaient une belle marge de manœuvre devant eux. Reste donc à voir ce qu’ils ont finalement produit, s’ils ont bien respecté l’univers de la licence, etc.

Un peu de fraîcheur




Au lieu de nous plonger une fois de plus dans la peau des héros les plus connus de la Communauté de l’Anneau, Snowblind Studios a opté pour une aventure qui sort des sentiers battus. On incarne ainsi trois personnages inédits : Eradan (un rôdeur), Andriel (un elfe) et Farin (un nain). Le bon côté, c’est que ceux-ci sont assez malléables, permettant ainsi aux développeurs d’intégrer un soupçon de personnalisation, notamment avec les armures à récupérer. Le mauvais côté, c’est que les trois personnages proposés ne sont au final que de pâles copies de leurs modèles dénuées de charisme. L’idée reste en tout cas appréciable puisque ça permet aux développeurs de nous faire partir dans le Nord pour affronter Agandaûr, l’un des lieutenants de Sauron. Pour assurer le fan-service, les scénaristes n’ont pas hésité à rajouter des personnages connus de la licence, comme Aragorn pour ne citer que lui, modélisés plus ou moins bien à partir des acteurs des films. Les voix officielles sont aussi de la partie et les doublages s’avèrent convaincants en V.O. En revanche, la version française varie pas mal entre le médiocre et le correct, sans compter que certains doubleurs n’ont pas rempilé pour l’occasion. Petit à petit, l’histoire se met en place et les nombreux dialogues permettent de glaner une multitude d’informations sur l’univers de la licence, pour peu que l’on cherche à chaque fois à en savoir plus et que l’on ne néglige pas les PNJ.

D’un côté, malgré les enjeux importants de l’aventure, on arrive au bout du chemin en se disant qu’il manque ce petit quelque chose qui fait la différence entre un scénario sympathique et une histoire inoubliable. D’un autre côté, il faut bien avouer que les développeurs ont fait de l’excellent travail pour soigner tout le background. L’univers de la licence est plutôt respecté, les musiques sont totalement en accord avec le tout et on a plaisir à (re)découvrir certains lieux connus des plus grands fans. Mais tout n’est pas parfait et on regrette que les personnages secondaires, dont les « guest stars », soient si sous-exploités, se pointant à un moment donné et disparaissant par la suite comme si de rien n’était. Autre petit détail, certes moins gênant, mais relativement important, quelques soucis de transcription subsistent, comme notre cher Frodon qui est appelé Frodo tout au long du jeu. Si on apprécie fortement les nombreux dialogues, on est déçu de voir que les divers choix qui s’offrent à nous lors des discussions n’ont pas de réelle conséquence sur la suite. Ne soyons pas trop médisants, le studio de développement a quand même bien bossé sur sa copie et il a réussi à instaurer une ambiance prenante qui donne envie de se plonger encore et encore dans l’aventure, certainement l’attrait du Nord. Côté gameplay, Snowblind Studios est allé au plus simple en optant pour un hack’n slash archi classique.

Une attaque rapide, une attaque puissante, une attaque lointaine, une poignée de capacités spéciales, un système d’esquive et de contre, voilà les bases dudit gameplay. Plutôt fun et dynamique, il s’avère être assez violent, notamment avec les coups critiques, à déclencher avec une attaque lourde une fois un ennemi physiquement diminué. Cela donne lieu à quelques beaux moments de boucherie. Bien entendu, quelques subtilités viennent agrémenter le tout, comme la possibilité de faire appel à Belaram (l’aigle) pour nettoyer rapidement une zone, ou encore utiliser des armes de jet afin d’enchaîner les ennemis. Malgré tout, on passe le plus clair de son temps à combattre au corps à corps, matraquant les boutons d’attaque jusqu’à éliminer le ennemis, nombreux et de plus en plus robustes. Les combos étant archi basiques, on en vient rapidement à développer un sentiment de répétitivité qui pourrait bien venir à bout de certains. On a beau avoir la possibilité d’alterner entre les personnages pour varier un peu les plaisirs, rien n’y fait. La faute à une prise en main semblable pour les trois, à l’exception de la capacité spéciale (le cri pour le nain, l’invisibilité pour le rôdeur ou le dôme de protection/régénération pour l’elfe). Fort heureusement, on peut compter sur un système d’XP afin de monter en niveau, d’améliorer les caractéristiques de son personnage ainsi que ces compétences via trois arbres assez basiques.

Optez pour la coop !




A cela, il faut ajouter un nombre incroyable d’objets à ramasser, un inventaire dont la gestion demande un peu d’attention et un arsenal fourni et intéressant. On récupère diverses pièces pour améliorer son armure et un petit paquet d’armes. Petite subtilité, au fil des combats, armes et armures se dégradent. Il faut donc veiller à les modifier selon leurs statistiques ou à les faire réparer moyennant finances. Bien entendu, chaque changement est répercuté sur l’allure de notre héros. En solo, nos deux autres compagnons sont gérés par l’intelligence artificielle. Vu que celle-ci n’en fait qu’à sa tête et que l’aventure a spécialement été pensée pour la coopération, on en vient parfois à faire quasiment tout, tout seul, avec le risque de devoir repartir au précédent checkpoint, soit parce que les ennemis ont été trop féroces, soit parce qu’ils ont raison de nous grâce à leur supériorité numérique, soit parce que lorsqu’on tombe au combat et que l’I.A. est incapable de venir nous remettre sur pied… Celle-ci étant par exemple bloquée dans un endroit improbable. C’est donc bel et bien en coopération à deux ou à trois que l’on arrive à profiter pleinement de l’expérience. Malgré l’aspect assez bourrin, cela permet d’apporter un poil de stratégie dans certains situations, notamment lorsqu’il s’agit de protéger des alliés. En ligne ou en local, le plaisir est là et on en vient même à oublier la simplicité du gameplay pour simplement apprécier l’univers et le dynamisme du titre. Malgré tout, les mécaniques de jeu peuvent en rebuter certains avec leur côté désuet.

Progression en ligne droite, arènes plus ou moins grandes à nettoyer, murs invisibles, mécanismes à activer, cela nous ramène quelques bonnes années en arrière. Si on couple à cela un level design simpliste et peu inspiré, on se retrouve avec un hack’n slash, certes sympathique, mais qui n’arrive pas à offrir plus que ce que l’on avait il y a une bonne dizaine d’années. Fort heureusement, le bestiaire est suffisamment varié pour donner un semblant de renouveau et les environnements sont vraiment appréciables. De plus, outre l’aventure de base, on a le droit à un paquet de quêtes annexes pour prolonger la durée de vie, tournant entre une dizaine et une quinzaines d’heures, et à deux modes de difficulté supplémentaire qui nécessitent d’autant plus de coopérer (mode héroïque, puis mode légendaire à débloquer). Enfin, au niveau de la réalisation, le constat est assez mitigé. D’un côté nous avons des modélisations plutôt correctes, d’un autre côté, le rendu est parfois assez terne, les textures sont assez banales, les animations ne sont pas au top et on perçoit une dose d’aliasing. A la limite, le titre n’étant pas non plus désagréable à l’œil, on peut s’accommoder de cela. En revanche, on ne peut pas fermer les yeux sur les longs chargements, les soucis de synchronisation labiale, vraiment atroces, et sur les très nombreux bugs, allant des soucis énormes de collisions à d’autres plus gênants demandant de charger la dernière sauvegarde. A croire que le développement n’a pas été fini, ou du moins qu’il a été bâclé !

Point complet
Il y a véritablement deux façons de voir Le Seigneur des Anneaux : La Guerre du Nord de Snowblind Games. La première, c’est du point de vue du jeu à licence. De ce côté-là, tout n’est pas parfait, mais il faut bien avouer que les développeurs ont bien travaillé pour retranscrire une certaine ambiance. Le background a été approfondi, l’aventure est inédite, il y a du fan-service et, en prime, c’est facile à prendre en main, c’est dynamique, bien défoulant et on prend un véritable plaisir à parcourir le jeu en coopération, et ce aussi bien en local qu’en ligne. En plus, la rejouabilité est là avec les modes de difficulté supérieurs à débloquer. L’autre point de vue, c’est celui du hack’n slash. De ce côté-là, on se retrouve avec un gameplay archi basique, une progression linéaire, un level design peu inspiré et, pire encore, des mécanismes de jeu éculés depuis des années. Rajoutez à cela un côté répétitif qui s’instaure rapidement, et vous comprendrez que certains puissent être rebutés assez facilement. Ce sentiment sera encore plus fort pour ceux qui joueront en solo, devant s’accommoder des caprices de l’I.A. Dans tous les cas, il y a des défauts évidents que nul ne peut nier, à commencer par les bugs en pagaille, qui vont parfois jusqu’à plomber une partie. Au final, les fans absolus de la licence arriveront à lui pardonner toutes ses faiblesses pour profiter de cette aventure inédite, alors que les autres le laisseront tout simplement de côté, y préférant un hack’n slash mieux fignolé et au gameplay plus poussé.

On a adoré :
+ Univers prenant
+ Histoire inédite
+ Fan-service assez assuré
+ Background travaillé
+ Beaucoup de dialogues
+ Plusieurs quêtes annexes
+ Musiques soignées
+ Une certaine rejouabilité
+ Les coups critiques
+ La coopération off et online
+ Arsenal et bestiaire intéressants
+ Gameplay assez fun…
On n'a pas aimé :
- Mais vite répétitif et bourrin
- Mécanismes de jeu dépassés
- Linéaire au possible
- Des bugs, des bugs et des bugs
- VF et certaines voix manquantes
- Des choix sans conséquence
- Jouer en solo
- Guest stars sous-exploitées
- Chargements longs
- 3 héros anti-charismatiques
- Histoire peu palpitante


Consulter les commentaires Article publié le 05/03/2012 par Vincent P.


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