Mais Indiana Jones, dès ses premières heures, fait office de simple "extension" un peu modifiée. Si l'univers de science-fiction est remplacé par des scènes d'aventure en pleine jungle ou dans un temple des plus glauques, il n'empêche que la formule est toujours la même : frapper tout ce qui bouge pour collecter un maximum de pièces de Lego et résoudre des énigmes avec l'ordinateur ou en coopérant avec un ami. Même les défauts des précédents jeux sont de la partie, à savoir une caméra totalement capricieuse en coopération et une intelligence artificielle déplorable. Mais ce ne sont pas d'énormes défauts, le jeu est tellement fun et orienté arcade qu'une mort ridicule et non voulue n'est pas gênante. Là où LEGO Indiana Jones pêche vraiment, c'est dans son énorme et cruel manque de nouveauté. Pire encore, il manque quelques idées autrefois appréciables… Conduire les véhicules de cet opus est beaucoup moins fun que de prendre celui des vaisseaux de la Saga Star Wars. Aussi, on troque les pistolets lasers contre des pistolets qui possèdent beaucoup moins d'intensité et procurent moins de fun. Enfin, au lieu d’un sabre laser, on a un fouet offrant des sensations de jeu plus mitigées et du corps à corps sympathique, mais vite répétitif.
La formule est toutefois toujours aussi efficace, surtout à petite dose, avec un petit niveau par jour par exemple. Le premier scénario, Les Aventuriers de l'Arche Perdue, est aussi le plus réussi. Dépaysant, bien conçu, proposant des environnements originaux, de vrais défis et une progression sympathique, celui-ci fait malheureusement l'exception puisque les fans seront bien déçus de découvrir un insipide Temple Perdu, comme le film diront certains, qui ne fait qu'enchaîner les puzzles un peu lourds au dessus de précipices forcément mortels. Seule une séquence de course sur rails procurera bien du plaisir aux amateurs de vitesse. Du côté de la Dernière Croisade par contre, les développeurs se sont lâchés et nous proposent plusieurs niveaux complètement orientés action où tout explose et où les véhicules sont omniprésents. Sympathique, certes, mais trop rapidement terminé pour un film considéré (pour beaucoup du moins) comme le meilleur de la série !
On notera quand même quelques sympathiques efforts faits pour pallier le manque cruel de graphismes de haute qualité. Plusieurs animations soignées viennent diversifier les attaques au corps à corps et certaines énigmes sont tout de même très travaillées. Aussi, certains passages des films un peu trop "lents" pour être joués ont quelque peu été modifiés. On se souviendra par exemple de ce sympathique moment où, au tout début du Temple Maudit, un méchant yakuza empoisonne notre brave Indy. Dans le jeu, celui-ci est totalement groggy et il faut jongler entre les différents yakuza pour parvenir à attraper l'antidote. D'autres petites idées originales de ce genre ponctuent les différents niveaux du jeu. Indiana Jones ne peut par exemple pas traverser un fossé rempli de serpents, trop effrayé par sa phobie des reptiles. Bref, il serait tout de même un peu sévère de dire que LEGO Indiana Jones manque d'idées. Elles ne sont juste pas assez conséquentes pour surélever quelque peu ce titre et son intérêt.
Malgré de gros défauts, Indiana Jones en donne assez au joueur pour qu'il ne regrette pas ses quelques euros. On aurait juste voulu que Traveller's Tales ne se repose pas sur ses lauriers et nous offre un jeu plus original, moins "classique" et surtout plus rythmé et toujours aussi bon sur la longueur. En l'état, beaucoup décrocheront après une dizaine d'heures de jeu, voire moins. Ceci est d'autant plus dommage que ce LEGO Indiana Jones est loin d'être mauvais. Il aurait juste fallu que LEGO Star Wars, sa suite et la compilation qui a suivi ne soient pas passés par là auparavant…
Point complet
On a adoré : + L'univers des films + Amusant et long + La tonne de bonus + Facile d'accès |
On n'a pas aimé : - Un level design bancal - Extrêmement répétitif - L'effet de surprise ne fonctionne plus |
Consulter les commentaires | Article publié le 03-07-08 par William B. |