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Medal of Honor : Airborne



Développeur
EA Games
Genre
FPS
Statut
Disponible
Date de sortie
  13.09.2007
  04.09.2007
  22.11.2007
Nombre de joueurs
1 à 12
Online
- Jeu en ligne
- Classements
Classification PEGI
Thème
Guerre
Mémoire
400 Ko
Résolutions gérées
720p, 1080i, 1080p
Son
5.1
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Qui dit nouvelle génération de console, dit généralement nouveau Medal of Honor. Electronic Arts a en effet fait de sa célèbre licence de jeux de guerre l’un de ses fers de lance avec ses jeux de sport et de course. Au programme de ce premier épisode sur consoles nouvelle génération : un tout nouveau moteur graphique très performant, une expérience de jeu à chaque fois différente et des sauts en parachute qui vous permettent de commencer le niveau où vous le désirez. Autant de petites nouveautés qui apporteront peut-être un vent de fraîcheur dans le petit monde très fermé des softs parlant de la Seconde Guerre mondiale…

J’ai glissé chef…




Medal of Honor : Airborne nous propose d’incarner un soldat parachutiste américain pendant la Seconde Guerre mondiale. L’occasion pour Electronic Arts de nous proposer un concept extrêmement novateur pour un jeu de tir à la première personne connu pour son approche ultra classique du genre. Sur le papier, Airborne promettait une liberté d’action immense puisque vous pouvez choisir votre lieu de départ sur chaque carte. En pratique, la déception est de rigueur vu que l’expérience de jeu ne varie jamais. Seul l’ordre des objectifs à accomplir peut changer… Inutile de dire que les « excellentes idées » de base passent immédiatement à la trappe.

Pour le reste, Airborne reprend les ficelles traditionnelles de la série, c'est-à-dire des niveaux relativement linéaires, des ennemis plutôt stupides, un manque flagrant de réalisme au niveau des armes (comme le shotgun permettant de tuer un soldat à 20 mètres) et des combats en escouades de… 3 hommes !

Vous l’aurez compris, le maître mot de ce nouvel épisode est déception. Non seulement les nouveautés sont réduites à leur plus simple expression mais en outre le titre n’a pas évolué d’un iota au niveau du gameplay. Pour peu, on aurait presque l’impression de rejouer à Medal of Honor : En première ligne d’une manière plus arcade. Un comble pour un nouveau volet qui se veut réaliste ! Signalons d’ailleurs que le scénario est juste un prétexte pour nous envoyer vers six destinations différentes et que l’histoire nous présentera quelques faits un brin surréalistes, notamment au niveau de l’armement, composé d’armes très classiques mais aussi de quelques nouveautés du côté des nazis, comme une gatling portable. Aie.

Avant de passer à la durée de vie et au mode multijoueurs, nous allons tout d’abord faire un dernier détour par l’intelligence artificielle particulièrement catastrophique des alliés et des ennemis. Ces derniers se révèlent tout bonnement incapables d’user de tactiques d’équipe. Certes, ils appellent du soutien, mais le plus généralement en vain. En plus d’être tous ultra personnels dans leurs agissements, ceux-ci sont tout bonnement incapables de réagir à vos actions. Par exemple, si vous vous présentez en face d’un soldat nazi et que vous contournez la caisse qui est à côté de lui, le pauvre bougre ne trouvera rien de mieux à faire que d’attendre que vous vous représentiez devant lui, alors que vous serez déjà occupé à viser calmement la nuque de cette stupide bidasse. En revanche, quand il s’agit de prendre par surprise, les nazis sont toujours les premiers à réagir. Assez étrangement, ces derniers sont en effet capables de prédire le chemin que vous emprunterez lors de votre progression, ce qui a pour effet de donner l’impression d’être attendu à chaque coin de rue. De la même manière que le support de vos alliés ne vous sera pas d’une grande utilité étant donné que les nazis ne tireront que sur vous, quoi qu’il arrive. Une mécanique de jeu vieillotte qui témoigne du manque d’ambition des développeurs. Enfin, en ce qui concerne vos alliés, il faut savoir que ceux-ci ne sont guère plus doués que ceux d’en face. Le moindre objet en travers de leur chemin sera fatal à leur progression. Stoppés net par une caisse voire parfois un autre soldat, vos coéquipiers vous laisseront souvent tomber au profit d’autres occupations plus intéressantes, comme le fait de rester bêtement immobiles à attendre qu’une balle les frappe en plein front… A vrai dire, on ne s’en plaindra pas car ce ne sera assurément pas une grande perte !

Vite fait, mal fait




Mais le plus gros défaut de ce mode solo, c’est sans nul doute sa durée de vie qui se limite à quatre à cinq heures. Typiquement le genre de jeu qu’on expédie en une après midi et qu’on revend le lendemain à moitié prix. Non seulement l’aventure est courte, mais en plus la replay value, qu’on annonçait comme énorme, est tout bonnement minable. Difficile d’accorder encore du crédit à la phrase choc d’Electronic Arts qui annonçait une expérience de jeu à chaque fois différente… Oui, on peut atterrir où bon nous semble sur la carte, mais la progression dans le niveau est toujours la même. En gros, on atterrit, on expédie les différents objectifs dans l’ordre, une courte cinématique s’affiche, puis on termine les derniers objectifs de la mission qui apparaissent en cours de jeu. Difficile de faire un soft plus scripté, même si le joueur peut choisir l’ordre de ses objectifs à accomplir. Difficile aussi de recommencer l’aventure une seconde fois après l’avoir bouclée tant les sensations sont limitées et les niveaux des plus ressemblants.

Passé ce cap, on se dit que la surprise viendra peut-être du mode multijoueurs en ligne. Mais nos espoirs disparaissent bien vite une fois la partie lancée. Enfin, si tout du moins elle se lance ! Il faut remarquer qu’il est assez difficile de tomber sur d’autres joueurs, voire même de se connecter à une partie, la faute à des erreurs de connexion extrêmement nombreuses qui susciteront le désespoir auprès des amateurs de boucheries en ligne.

Une fois que vous aurez miraculeusement accédé à une partie, vous découvrirez alors que le jeu n’en valait pas la chandelle. Trois malheureux modes de jeu, extrêmement classiques vous y attendent (Match à mort, Match à mort en équipe et capture des drapeaux), lesquelles vous proposeront d’affronter d’autres joueurs sur quelques cartes inspirées du mode solo. Globalement, l’intérêt n’est pas de la partie vu la jouabilité très pauvre du soft et le manque de profondeur du Level Design. Reste une communauté de fans assez solide et un concept de parachutage qui se peaufine dans ces modes de jeu et qui apporte un peu de variété au petit monde des jeux de tir. Mais c’est malheureusement trop peu pour parvenir à nous convaincre…

Medal of Beauty ?




Etant donné que la série opère son grand retour sur le devant de la scène, il était nécessaire pour Electronic Arts de revoir à la hausse son moteur graphique. Raison pour laquelle Medal of Honor Airborne affiche de jolis graphismes en haute définition franchement agréables au regard. Mais malheureusement, tout est loin d’être aussi positif. Le soft souffre en effet d’un affichage « à retardement ». Concrètement, vous avancez, vous voyez des textures affreuses, à la limite du passable pour une console ancienne génération, puis les textures et les détails s’affichent et offrent un meilleur rendu avec plusieurs secondes de retard… Un syndrome qui a tendance à irriter le joueur étant donné le prix de vente prohibitif du jeu.

Mais le soft d’Electronic Arts est loin de ne souffrir que de ce seul et unique défaut technique. Au programme des déceptions, on retrouve aussi des textures parfois peu folichonnes, des bugs d’affichage énormes, des décors qui se ressemblent tous et une mise en scène scriptée à l’extrême. Difficile dans de telles conditions d’applaudir à deux mains le nouveau moteur graphique de Medal of Honor qui offre des graphismes tout juste « jolis », mais en aucun cas magnifiques.

Au niveau de la bande sonore en revanche, Electronic Arts a comme d’habitude mis les bouchées doubles avec des voix françaises très crédibles, des bruitages extrêmement réalistes et des musiques qui permettent de s’immerger dans l’univers de la Seconde Guerre mondiale. Un soin remarquable qu’on aimerait voir appliqué plus souvent dans le domaine des jeux vidéo !

Point complet

Medal of Honor : Airborne est typiquement le genre de titre qu’on expédie en une après midi, seul, coincé dans sa chambre à cause des cordes qui tombent dehors. Extrêmement court et ne disposant d’aucune profondeur, le titre d’Electronic Arts ne parviendra à satisfaire que les moins exigeants qui sauront passer outre les trop nombreux défauts du soft. Difficile en effet de ne pas blâmer Electronic Arts qui nous avait promis une expérience de jeu différente à chaque partie et un réalisme à toute épreuve puisque dans les faits, il n’en est rien. Airborne est non seulement court, mais en plus il souffre d’une IA catastrophique et d’un manque flagrant de réalisme tout au long de l’aventure. A oublier vite fait, même si les graphismes sont plutôt jolis et si l’idée du saut en parachute s’avérait prometteuse.

On a adoré :
+ Assez joli
+ Simple à prendre en main
+ La bande sonore
+ L’idée du saut en parachute
On n'a pas aimé :
- Très court (4 heures)
- L’IA
- Le manque de réalisme
- Le multijoueurs « bateau »
- La Replay Value
- La mécanique de jeu


Consulter les commentaires Article publié le 25-09-07 par Etienne F.


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