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Nail'd



Editeur
Deep Silver
Développeur
Techland
Genre
Course
Statut
Disponible
Date de sortie
  13.01.2011
  30.11.2010
  22.10.2010
Nombre de joueurs
1
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Les amateurs de jeux de motocross et de quads ne sont pas des plus gâtés sur la nouvelle génération de console. Parmi les choix, on retrouve principalement les MX vs ATV de THQ et le

Pure

de Black Rock Studio, qui avait apporté une bonne bouffée d’air frais. Fort de ce constat, Deep Silver s’est dit qu’il y avait une place à prendre dans le cœur des fans du genre. Les développeurs polonais de Techland se sont donc mis à plancher sur un nouveau projet du nom de

Nail'd

pour le compte de la firme. Vitesse, sauts vertigineux et fun à l’état brut, voilà ce qu’on nous promettait. Reste donc à voir si les promesses ont été tenues et si le soft s’avère être au final une bonne surprise…

Une fusée dans un magasin de porcelaines




Avant même de commencer à parler du jeu, il est bon de noter que celui-ci sera proposé (il n’est pas encore sorti en Europe à l’heure où nous écrivons ces lignes) à une cinquantaine d’euros, soit à une vingtaine d’euros de moins que le tarif des titres classiques. Le geste est plutôt appréciable même si on n’atteint pas le prix d’un jeu budget. Reste alors à voir si cela ne laisse pas augurer du pire... Rapidement, on remarque que Techland est allé à l’essentiel. En effet, niveau modes de jeu, les développeurs se sont contentés d’intégrer un mode solo à base de tournois, un autre pour des parties rapides (hors-piste) et un mode multijoueur. Le premier représente le gros de la galette en proposant d’enchaîner les courses pour remporter des coupes et autres ligues réparties sur quatre niveaux avant de disputer la grande finale. Bouclé en une demi-douzaine d’heures, celui-ci s’avère plutôt agréable à parcourir malgré un manque cruel d’enrobage ou de mise en scène. En gros, le joueur avance niveau par niveau, choisit le défi qu’il veut relever, débloque le suivant s’il arrive sur le podium et ainsi de suite.

Le bon côté, c’est que les développeurs ont eu la bonne idée de varier un minimum les types de course avec des courses classiques, des défis de cascade ou encore du contre-la-montre avec quelques paramètres variants comme le boost (infini ou à engranger) ou les collisions (avec ou sans). Le mode solo pour les parties rapides reprend les mêmes principes, sauf que pour le coup c’est à vous de régler vos paramètres. Quant au mode multijoueur, il faut bien reconnaître que celui-ci s’avère des plus minimalistes. Une option de création de partie avec quelques paramètres à régler, la possibilité de participer à un événement ou de rejoindre rapidement une partie, voilà à peu près le menu. D’ailleurs, notons que le jeu en ligne est plutôt désert. Si chaque course peut accueillir jusqu’à douze concurrents, on finit souvent à trois ou quatre, sans quoi l’attente devient longue. Toutefois, ceci n’est pas forcément amputable au jeu en lui-même et il faut reconnaître que le studio a fait des efforts, les parties étant stables. En revanche, on regrette qu’il n’y ait aucun mode en écran splitté. Reste les classements disponibles qui raviront les fans de scoring voulant pulvériser les meilleurs temps.

Bien entendu, comme tout jeu de course qui se respecte, le fait de remporter les tournois permet de débloquer des éléments. Dans

Nail'd

, on a « seulement » un quad et une moto à notre disposition. De ce fait, au lieu de remporter de nouveaux bolides, on déverrouille de nouvelles pièces pour personnaliser chacune de nos montures. Guidon, pneus, amortisseurs, moteur, etc., les pièces principales sont représentées et déclinées en cinq versions, sans compter les peintures prédéfinies et les jeux de coloris à appliquer. Les fans de course seront donc déçus de voir que les réglages se révèlent basiques puisqu’il suffit simplement d’appliquer telle ou telle pièce, ce qui a pour conséquence de modifier les caractéristiques du bolide. Les néophytes et autres amateurs seront quant à eux ravis de ne pas à avoir à mettre les mains dans le cambouis si l’on peut dire. A noter que chaque pièce modifie les caractéristiques de manière équilibrée. Ainsi, si l’une d’elle permet de gagner en accélération, elle réduira par la même occasion la tenue de route au sol. Du coup, pour avoir un véhicule qui nous convienne, il faut parfois essayer les différentes combinaisons selon que l’on préfère une meilleure maniabilité ou une vitesse accrue. Soulignons aussi qu’il est possible de choisir le sexe de son pilote et de le personnaliser un minimum (mais vraiment un minimum). Le design de ce dernier est d’ailleurs vraiment cheap.

A 1000 à l’heure !




Au niveau de la conduite, la différence entre moto et quad reste assez légère à caractéristiques égales ou presque. De toute façon, cela importe peu puisque le titre est totalement axé arcade, encore plus que la concurrence. Les premières fois, le gameplay paraît même bien étrange à cause des comportements physiques totalement aberrants des bolides. Parfois on a l’impression qu’ils collent à la route comme s’ils pesaient plusieurs tonnes et d’autres fois qu’ils sont plus légers qu’une plume, le tout avec une maniabilité très brute faite d’accélérations et freinages secs ainsi que de changements de direction instantanés, sans ne jamais prendre en compte la vitesse, l’inertie ou même la surface du sol. Une fois habitué, on comprend que cette configuration n’est pas si mal pensée que cela puisque les courses vont à une vitesse folle, surtout lorsqu’on enclenche le boost. Résultat, on finit par avoir l’impression de diriger une fusée en essayant tant bien que mal d’éviter les obstacles qui se présentent à nous et de prendre les virages. A cela, il faut rajouter des portes et cercles virtuels permettant d’engranger du boost et surtout des sauts vertigineux de plusieurs dizaines de mètres, voire plus encore. A ce moment là, le gameplay apporte une touche aussi pratique qu’improbable : la possibilité de diriger son véhicule comme si on tenait le manche d’un hélicoptère.

Le résultat est totalement irréaliste mais adapté à la situation pour tenter d’atterrir sur une partie praticable du circuit, pour passer au-dessus ou au-dessous d’une grue, entre deux parois, pour éviter un dirigeable ou naviguer entre un trio de montgolfières, etc. Avec l’habitude, on passe outre l’irréalisme des situations et on se prend même à apprécier le titre. Pourtant le gameplay est des plus simplistes, il n’y a même pas de possibilité de faire de figures alors qu’il y a un mode cascade (demandant en fait de bien atterrir et de passer les éléments virtuels liés au boost), mais la vitesse donne une dose d’adrénaline des plus appréciables et arrive à prendre le pas sur le reste. Toutefois, elle risque de diviser les foules. En effet, ceux qui ont un minimum de réflexes tenteront d’aller le plus vite possible et, plus ils gagneront en vitesse, plus l’adrénaline augmentera et plus le fun les remplira de bonheur. En revanche, les autres pourront vite pester suite à la frustration de l’accumulation d’accidents. On serait tenté de dire qu’en parcourant plusieurs fois les circuits ils pourraient les connaître par cœur et réussir à compenser leur manque de réflexes, mais ce ne sera jamais vraiment le cas. D’ailleurs, l’IA est relativement accessoire dans le sens où le niveau de difficulté ne joue que sur le nombre d’erreurs qu’elle fait. En effet, chaque course offrant plusieurs tracés, on est plus souvent seul qu’à jouer des coudes avec des adversaires, et ce même s’il est possible de les écraser après un saut pour grappiller une place et du boost.

Des courses folles




La difficulté dépend principalement de l’habileté du joueur qui est capable de battre les concurrents avec plus de vingt secondes d’avance pour peu qu’il ne se plante pas, et ce en difficile. C’est finalement ce qui est le plus délicat : réussir à parcourir tous les circuits sans ne jamais se crasher (ce qui donne lieu d’ailleurs à un effet totalement dépassé), surtout lorsqu’on profite du modificateur de boost infini. Pour comprendre cela, il faut savoir que Techland a véritablement travaillé les quatorze courses à disposition. Chacune d’elle offre plusieurs tracés, tous plus fous et abracadabrants les uns que les autres. On fonce à pleine vitesse dans des forêts, on roule au beau milieu de fleuves, on descend des pistes enneigées, on fait des sauts totalement fous grâce à la physique lunaire et on se retrouve l’instant d’après à dévaler une pente à 70° après avoir pris un virage à 90° en plein saut à plus de 150km/h. Les développeurs se sont clairement faits plaisir pour nous offrir des circuits regorgeant de pièges en tous genres, de sauts, de virages, de raccourcis, etc. Le track design est vraiment de qualité, surtout que les quatre environnements à disposition sont plutôt détaillés et variés. Mieux encore, on côtoie des dirigeables en plein vol, on passe entre les pales d’éoliennes, etc. Rajoutez-y la vitesse et vous avez des courses off-road extrêmement jouissives, ou frustrantes selon le profil, puisque certains y verront une dose de challenge et d’autres des parcours qui leur paraîtront surchargés en éléments.

Tout sera une question de profil de joueur... En tout cas, les circuits sont des plus réussis, les diverses portions de ceux-ci permettent de repousser le sentiment de répétitivité dû au gameplay des plus basiques. Graphiquement, le titre est loin d’impressionner et certains effets sont clairement à revoir, comme l’exagération de l’effet de vitesse alors que ce n’était pas nécessaire ou encore les espèces de taches de boues sur l’écran quand on roule dedans, mais il reste globalement agréable à l’œil et relativement fluide. On le sent quand même parfois haletant, mais il n’y a jamais rien qui puisse venir gêner la course. Par contre, il est dommage de n’avoir qu’une seule vue disponible… En sus, comme dit précédemment, la physique est totalement aberrante, ce qui entraîne une gestion des collisions plutôt hasardeuse laissant entrevoir quelques bugs, comme une moto qui traverse le sol ou tout un pan du décor, quand ce n’est pas un quad qui rebondit vers l’arrière après s’être heurté à un rocher à plus de cent à l’heure, alors que la fois suivante, avec les mêmes conditions, il s’explosera dessus… A côté de cela, la bande sonore est en demi-teinte avec des musiques connues de tous qui envoient du gros son (on aime ou on n’aime pas mais ça reste appréciable pour les amateurs) et des sonorités et autres bruits de moteur allant de potables à catastrophiques. Dans le fond, on a l’impression que le titre a finalement été bâclé ou qu’il n’a profité que d’un développement avec un faible budget alors qu’il assure l’essentiel : proposer des courses rapides, fun, assez ouvertes et totalement folles…

Point complet
Nail'd est un jeu de course qui peut être aussi fun que frustrant selon que l’on ait ou non des réflexes. Extrêmement rapide, il offre de très agréables sensations et de bonnes doses d’adrénaline pour peu que l’on s’accommode du gameplay, plutôt spécial (très brut) et archi simpliste. Bien qu’offrant une agréable expérience (notamment grâce au design des courses), le titre de Techland souffre de nombreux gros défauts et de manques qui trahissent un développement à budget réduit ou un développement vite expédié. Heureusement, le tarif appliqué est un peu plus bas que d’ordinaire, ce qui permet de compenser le contenu plutôt léger du soft. Dommage que les développeurs n’aient pas pris plus de temps pour travailler tous les aspects de leur bébé, puisque l’essentiel est assuré mais relativement plombé par de nombreux points négatifs qui auraient facilement pu être évités/gommés…

On a adoré :
+ Moto et quad
+ Quelques éléments de customisation
+ Des ajustements équilibrés
+ Mode online stable
+ Assez joli à l’oeil
+ D’excellentes sensations
+ Décors assez variés
+ Des courses totalement folles
+ Design des circuits réussi
+ Mode principal agréable à parcourir
+ Des sauts monstrueux
+ Du gros son
+ Prix réduit (50€ au lieu de 70)
+ Extrêmement fun pour certains
On n'a pas aimé :
- Extrêmement frustrant pour d’autres
- Gameplay archi simpliste
- Maniabilité très brute
- Mode multi minimaliste
- Aucun enrobage
- Contenu léger
- Des bugs
- Les sonorités et bruitages
- Des effets cheap
- I.A. accessoire
- Physique aberrante
- Des manques


Consulter les commentaires Article publié le 13/12/2010 par Vincent P.


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