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Nier



Editeur
Square Enix
Développeur
Cavia
Genre
Beat'em All
Statut
Disponible
Date de sortie
  23.04.2010
  23.04.2010
  22.04.2010
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
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Développé initialement comme un jeu low-cost par Cavia et annoncé comme un titre « secondaire » du catalogue de Square Enix,

NieR

faisait sans doute partie des titres les moins attendus cette année. Pourtant, force est de constater que le jeu a surpris tout le monde dès son lancement au Japon puisque les stocks ont été immédiatement épuisés et le soft a reçu un accueil très favorable des joueurs. Certains éléments semaient pourtant le trouble dans les esprits : d’une part, le Japon recevait deux versions différentes, une pour chaque console (Gestalt sur 360 et Replicant sur PS3) se différenciant au niveau du scénario, du héros et d’autres points, et d’autre part, l’Europe avait droit à une version identique (Gestalt). Une stratégie pour le moins surprenante et bien mystérieuse… Il n’en fallait pas plus pour attirer notre curiosité sur ce soft (version Gestalt donc) qui a pour le moins tendance à sortir des sentiers battus…

Un RPG Underground




NieR

suit un peu la tendance actuelle du RPG nippon qui, las des super productions ultra classiques, tente désormais de se diversifier en « osant ». Développé par le petit studio de Cavia, qui a touché un peu à tout avec des productions comme Resident Evil : Dead Aim, Bullet Witch, Drakengard ou encore Beat Down,

NieR

se veut être la suite spirituelle de Drakengard, qui avait déjà connu deux déclinaisons. L’histoire se déroule 1300 ans après notre ère. Le monde s’est effondré, l’économie a disparu, l’espèce humaine a été presque entièrement annihilée de la surface de la planète par une mystérieuse épidémie et des monstres nommés « Ombres » ont commencé à pourchasser les derniers survivants. Regroupés en petites communautés, les humains tentent tant bien que mal de survivre dans leurs places fortes. Dans ce contexte très sombre, le joueur incarne Nier, un guerrier aguerri proche de la cinquantaine qui entretient tant bien que mal sa fille souffrant de la mystérieuse maladie. Après avoir découvert un livre, il apprend de ce dernier qu’il peut sauver sa fille de ce mal qu’il pensait incurable. Il se lance alors dans une longue et difficile quête qui le mène aux quatre coins du royaume pour découvrir les pouvoirs perdus du livre et se lie d’amitié avec certains compagnons qui lui apportent tout le soutien dont il a besoin.

La première chose qui nous frappe dans tout cela, c’est la maturité de l’histoire. Le thème principal est la mort. Ici, point de princesse en détresse, point de jeune fermier qui devient le sauveur du monde, point d’apocalypse, juste un père qui tente de sauver sa fille qui représente son seul espoir. On sent tout le désespoir de ce pauvre homme qui lutte désespérément et embrasse cette destinée malgré lui. A ses côtés, on trouve d’ailleurs une charmante jeune femme qui n’a finalement pas grand-chose de très féminin en elle puisqu’elle passe son temps à insulter ses ennemis… Le ton est donné : ce n’est pas un action-RPG classique. Le soft sort même complètement des sentiers battus. Le plus intéressant dans tout cela, c’est qu’en plus d’être intelligent, le scénario est soutenu par une bande sonore exceptionnelle avec des musiques alliant poésie, extravagance et puissance, créées par le bonhomme qui avait déjà signé la B.O. de Drakengard, mais également un design globalement très réussi, avec des créatures originales qui rappellent les meilleures productions de Kaze. Seul le héros, au look ténébreux et au visage ravagé, risque de ne pas plaire à tous, même si ce choix artistique a avant tout été fait pour coller à ce côté très sombre de l’intrigue.

Inutile de nier les défauts




Une fois dans le jeu, on se rend compte qu’il n’est finalement pas un véritable RPG. Le soft se rapproche en fait plus d’un Zelda-like que d’un Final Fantasy. Tout d’abord, tout se joue entièrement en temps réel. Le maniement du jeu est très proche de celui de Zelda : on évolue en environnement ouvert, on court, on saute, on utilise des armes et même des sorts et on évolue souvent dans des donjons. Mieux encore, il est possible de faire diverses activités (pêche, culture…) et de chevaucher un sanglier géant ! Cependant, n’allez pas croire qu’il est une bête copie de ce mythe du jeu vidéo, bien au contraire même. Du côté de son design et de son histoire, il n’a rien en commun avec le jeu de Nintendo et il ose aller beaucoup plus loin dans le style en optant pour un gameplay parfois très surprenant. C’est ainsi que lors des phases de combat on se rend compte que le jeu est très proche d’un beat them all. Le joueur peut parer, effectuer des roulades, bondir, enchaîner les combos, puis achever ses ennemis. Les combats de boss sont même encore plus impressionnants, ces derniers mesurant souvent plusieurs dizaines de mètres. Globalement, le jeu est très bien conçu, surtout qu’il introduit un système d’inventaire très simple d’utilisation, un système d’évolution intéressant et des sorts à utiliser qui le rapprochent parfois d’un shoot them up. Lors de certains affrontements, vous passerez en effet en vue supérieure et devrez éviter les boulettes des ennemis en utilisant vous-mêmes vos propres tirs pour en venir à bout. Bien sûr, les pouvoirs de Nier ne s’arrêtent pas là et s’avèrent globalement très variés avec pas mal d’attaques puissantes allant du tir d’énergie noire à l’empalement d’ennemis en passant par des concentrations d’énergie à cibler sur les ennemis, etc. Autrement dit, il y a largement de quoi s’amuser et le tout est assez varié pour tenir en haleine.

Cependant, on lui reproche de ne pas aller assez en profondeur et de se contenter de ses acquis. Ainsi, si le soft tente de se diversifier, il s’avère également simpliste dans son gameplay puisqu’il ne tient pas la comparaison avec de bons hack‘n slash/beat them all ou Dungeon RPG. Les idées sont là, mais ne sont pas assez exploitées. En outre, il faut bien reconnaître que les ennemis demeurent relativement peu variés et s’avèrent assez pénibles à éliminer. Résultat certains passages, surtout au début, s’avèrent ennuyeux et longuets. Toutefois, même si elle est incomplète, l’expérience de jeu est agréable. Vous pouvez tout de même compter sur une vingtaine d’heures pour la quête principale et sur une trentaine d’heures facilement si vous tentez les quêtes annexes, variées et toujours intéressantes. L’autre gros défaut de

NieR

, c’est bien entendu sa réalisation graphique désastreuse. Si le design n’est pas affecté, on regrette que le moteur graphique soit aussi âgé. Techniquement, il ressemble à un jeu Xbox première du nom passé à la sauce HD. En d’autres termes, cela reste jouable mais on peine à y trouver de la saveur tant certains environnement sont vides et manquent de vie. Les modélisations sont globalement réussies, mais les décors sont clairement trop dépouillés et manquent carrément de classe. Dommage que tout cela soit si bon marché, car avec un vrai budget et un soutien de Square, il aurait pu être la surprise de l’année. En l’état, il reste un sympathique action-RPG qui pourrait lancer une excellente franchise.

Point complet
NieR s’impose sans aucun doute comme une bonne surprise. Les amateurs d’action-RPG et de Zelda-like se délecteront sans doute de ce soft aussi fun qu’intéressant qui offre une solide durée de vie, une expérience de jeu mature et un scénario extrêmement sérieux. Dommage que le tout soit entaché par une réalisation graphique d’un autre âge, par quelques séquences ennuyeuses et surtout par un manque global de difficulté dans le gameplay qui a tendance à parfois trop s’éparpiller. On aurait préféré que tout cela soit un peu plus approfondi, quitte à être un poil moins varié… En l’état, il reste tout de même un titre très agréable à parcourir !

On a adoré :
+ Les boss
+ D’excellentes idées
+ Une bonne durée de vie
+ Excellente bande sonore
+ Le design
+ Le scénario
On n'a pas aimé :
- Graphiquement largué
- Gameplay simpliste
- Parfois longuet
- Des ennemis de base peu variés


Consulter les commentaires Article publié le 28/06/2010 par Etienne F.


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