Test - Ninety-Nine Nights - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Ninety-Nine Nights



Genre
Beat'em All
Statut
Disponible
Date de sortie
  01.09.2006
  15.08.2006
  20.04.2006
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
Résolutions gérées
720p
Son
5.1
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Avec deux volets de Kingdom Under Fire à son actif et un troisième en préparation, nul doute que Phantagram s’est construit une place de choix dans l’estime des Gamers. L’occasion pour l’éditeur/développeur de tenter l’aventure du beat'em all avec ce Ninety-Nine Nights, N3 pour les intimes, longtemps considéré comme une arme de choix dans la conquête du marché nippon par Microsoft. Disponible depuis le début du mois sur notre bon vieux continent, comment accueillir ce soft très inspiré des jeux du genre et dont le créateur, Tetsuya Mizuguchi, n’est autre que le papa de Sega Rally ou encore Space Channel ? Réponse dans notre test.

Les sept mercenaires




Derrière ce titre peu recherché avouons-le, se cache une caractéristique séduisante du soft : la possibilité d’incarner sept personnages. Tout commence avec Inphyy, redoutable jeune demoiselle de 17 ans qui n’a en tête que de venger la mort de son père, et son demi-frère Aspharr, tout aussi courageux mais bien plus posé. A ses deux persos immédiatement jouables se rajoutent cinq autres à débloquer dont un mercenaire, Myifee, ou encore une charmante sorcière Tyurru. On aurait davantage apprécié cette possibilité d’incarner autant de persos si le scénario avait été différent mais il n’en est rien. Quelque soit le protagoniste choisi, seul le point de vue de l’histoire est différent mais pas son déroulement principal. Chacun nous fait ainsi part de sa personnalité avec des propos plus ou moins agressifs, réfléchis. Fort heureusement, comme nous le verrons par la suite, les techniques et autres coups sont propres à chacun des protagonistes et ainsi permettent d’apprécier leurs caractéristiques à part entière.

Le scénario est donc quasi-similaire à tous, quelque soit le personnage choisit, même si quelques surprises sont au rendez-vous... Mais qu’en est-il du déroulement du soft ? Tout commence par le choix d’une mission via la carte de Vannvargenn, qui vous fera visiter les collines du Wyandeek ou encore les montagnes d’Everr. Lors de vos premiers pas dans le jeu, la décision du lieu de bataille ne vous appartiendra pas puisque une évolution bien précise et chronologique sera de mise. Le tout se passe dans une cohérence scénaristique plaisante, ce dernier ne brillant cependant pas par son originalité qui se contente aux « gentils humains formant une famille plus ou moins proche et qui doivent combattre les méchants envahisseurs orcs ». Une fois la bataille sélectionnée, il vous est proposé d’être accompagné par deux armées aux caractéristiques à définir parmi les critères suivants : infanterie, infanterie lourde, archers et lanciers. Un choix plutôt secondaire, d’autant plus que certains de nos héros ne pourront disposer que de trois de ces types d’armées. Personnage, lieu et unités à vos cotés : la bataille peut commencer.

La meilleure défense, c’est l’attaque !




Aux antipodes d’un Kingdom Under Fire, N3 s’oriente principalement vers l’action. Comme indiqué précédemment, nous avons donc à nos cotés deux unités de combats. Mais là où l’option aurait pu paraître plaisante, elle ne s’avère que trop peu concluante pour réellement apporter un plus au jeu. Avancer ou reculer, tels sont les uniques choix proposés par les développeurs pour commander nos troupes. De plus, l’IA de nos alliés prêche par son manque d’intelligence, ce qui est un comble pour de l’IA ! S’ils obéissent au doigt et à l’œil à nos deux seuls ordres, on ne peut pas dire qu’en pleine bataille ils occupent une place décisive. En effet si une dizaine de vos soldats se retrouvent face à un unique gobelin, simple fantassin ennemi, en aucun cas ils ne seront capable d’en venir à bout tant ils sont lents, inefficaces et stupides. A tel point qu’ils se font très souvent laminés par les forces ennemies et vous laissent à votre triste destin pour finir une mission, seul face à un ou plusieurs boss et une centaine de soldats. Les ennemis justement, force est de constater qu’ils ne sont guères plus lumineux et qu’ils attendent bien sagement qu’on vienne à leur rencontre pour lancer une attaque. On aurait alors pu craindre que le rythme de nos combats s’en retrouvent bien amoindri mais là où l’on est rassuré, c’est quand on s’aperçoit que les gobelins vous défient avec un minimum de réflexion et vous donnent du fil à retordre, enfin presque… Car si venir à bout de certaines unités comme les sorciers, les trolls, les boss et autres caporaux ne sera pas chose aisée, que dire des simples unités ennemies qui elles relèvent du ridicule ? Preuve que Ninety-Nine Nights, en plus d’une IA exécrable par moment, se dote d’une difficulté bien trop aléatoire. D’autant plus qu’aucun checkpoint n’est disposé dans les missions, nous obligeant à recommencer l’intégralité d’une bataille en cas de défaite. Très rageant, surtout lorsque l’on échoue à plus de 40 minutes de combats sans interruptions.

Ninenty-Nine Nights révèle tout de même de bonnes surprises à commencer par la présence de diverses potions et « trésors » le long de notre progression. Ces derniers prennent forment de potion de santé, armures, bonus temporaire spécifique au personnage, artefacts etc etc… et permettent à notre héros d’augmenter ses capacités. Ajouter à cela un nombre de combos et de victimes croissant, et vous pourrez ainsi faire évoluez votre personnage à un level supérieur. Qu’est ce que cela apporte concrètement ? Un panel de combos plus élargis et une efficacité bien meilleure dans les coups affligés. Seules deux touches, X et Y, sont monopolisées pour effectuer ces combos, rendant les choses certes plus faciles mais pas forcement plus intéressantes. Une autre touche, le A, est assignée au saut alors que le B permettra d’effectuer une technique spéciale et dévastatrice. Pour ce faire, il suffit simplement de récolter des orbes rouges en tuant vos ennemis, ou en trouvant une potion comme évoqué précédemment, et de remplir une jauge en bas à droite de votre écran. Toutes les victimes tuées avec ladite attaque spéciale vous permettront de remplir une deuxième jauge avec des orbes bleus qui, une fois remplie, lâchera tout simplement un pouvoir qui ravagera toutes vies ennemies à l’écran. Très pratique lors des situations critiques ! Et c’est là que l’on apprécie la possibilité de choisir son perso puisque chacun d’entre eux vous proposera u panel de coup différent, pour plus de variété dans le jeu.

Bref des combats sympathiques qui n’empêcheront pas certains d’entre vous d’éprouver un sentiment de répétitivité dans l’action, certes assez courant dans les beat’em all mais ici particulièrement présent lorsque l’on affronte les simples troupes ennemies. Et pourtant, comment expliquer le fait que le plaisir de jeu que l’on ressent est bel et bien réel ? Sans doute du fait des bons éléments cités précédemment qui nous offrent des combats où seule l’action tient sa place. Pas de prise de tête, si ce n’est la difficulté mal dosée, défoulant à souhait sur fond d’une histoire pas originale pour deux sous mais qui a la capacité, comme pour un Dynasty Warriors, d’être assez accrochante pour entraîner le Gamer jusqu’au bout du scénario et à le parcourir à nouveau avec un autre personnage. N’est-ce donc pas ce que l’on demande principalement à un soft de ce genre ?

Vannvargenn : un vaste et beau territoire ?




Si on omet le fait qu’on ne peut sauter sur une butte de cinq mètres de haut, les lieux de batailles de Ninety-Nine Nights sont particulièrement vastes et plaisants, à tel point que l’on se délecte d’admirer la profondeur de champs. Les décors sont tout simplement beaux, pas particulièrement riches en détails mais ils accueillent juste comme il faut les troupes alliées et ennemies. Les combos et autres techniques spéciales se dotent d’effets convaincants et prennent une bonne place au milieu des nombreux soldats affichés à l’écran. Nous touchons d’ailleurs ici à un point intéressant du soft puisque N3 se paye le luxe d’afficher un nombre conséquent d’éléments à l’écran, nombre qui ne fait qu’accroître au fur et à mesure des missions jusqu’à devenir relativement impressionnant. Seul ombre au tableau, quelques chutes de frame-rate interviennent notamment lorsque sorts magiques et centaine de soldats coopèrent à l‘écran. Désagréable certes mais non très réprimandable tant ce problème n’est pas récurent, comme cela est malheureusement le cas avec la caméra. Les vues proposées sont assez ridicules tant elles sont quasi-similaires et comme bien souvent dans un soft du genre, les combats peuvent devenir brouillons au point de ne plus remarquer son personnage. Profitons de cette annotation pour faire remarquer à nos amis développeurs qu’il aurait été assez sympathique de démarquer davantage le design des différentes troupes, tant on ne sait parfois plus qui sont les ennemis des alliés. Que cela ne tienne, N3 arrive sans trop de difficulté à nous convaincre de sa réalisation graphique qui, en passant, se dote de magnifiques cinématiques.

Finissons comme bien souvent sur une note musicale avec la bande sonore du soft. Si les voix anglaises sont stéréotypées à souhait, les sous-titres français eux ne tombent pas dans cette facilité et proposent des traductions justes, non exagérées et qui mettent assez bien l’accent sur les différentes personnalités de nos héros. Les musiques des batailles sont entraînantes, se fondent plutôt bien dans les combats et savent se taire pour laisser place à d’autres thèmes plus calmes lorsque le rythme du jeu n’est plus le même. Et enfin, notons la présence de quelques bonus à débloquer avec des points que l’on acquiert grâce aux batailles menées.

Point complet

Ninety-Nine Nights est techniquement impressionnant, c’est un fait. Capable d’afficher de très nombreux éléments à l’écran, il garantit des combats passionnants et un plaisir de jeu bien réel où l’action occupe une place prépondérante. Un très bon défouloir que, cependant, certains blâmeront à raison du fait de nombreux problèmes dans la réalisation que ce soit au niveau de l’IA ou d’une difficulté bien mal gérée. Il manque donc ce petit plus d’attention à Ninety-Nine Nights qui aurait permis à Phantagram de briller davantage pour ce premier essai sur 360. Une nouvelle raison pour attendre l’éditeur/développeur au tournant avec le très convoité Kingdom Under Fire.

On a adoré :
+ Réalisation graphique à la hauteur
+ De nombreux éléments à l’écran
+ Des batailles prenantes
+ Durée de vie honnête...
On n'a pas aimé :
- ...mais lassitude perçue par certains
- Difficulté mal dosée et IA des alliées laborieuse
- Apparition de quelques chutes de frame-rate
- Un seul mode de jeu


Consulter les commentaires Article publié le 25-09-06 par Jeremy F.


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