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Operation Flashpoint : Dragon Rising



Editeur
Codemasters
Développeur
Codemasters
Genre
FPS Tactique
Statut
Disponible
Date de sortie
  08.10.2009
  06.10.2009
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
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Véritable référence du jeu de guerre tactique aux côtés de Ghost Recon 1 et Arma, Operation Flashpoint a marqué une génération de joueurs entière. Il faut dire que ce FPS était le premier à proposer une aire de jeu aussi vaste et des affrontements à grande échelle sur une île entière. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et Codemasters a récupéré la licence pour développer par ses propres moyens une suite destinée aux PC et aux consoles de salon.

Operation Flashpoint 2 : Dragon Rising

a désormais pour lourd objectif de nous faire oublier les prédictions de tous les fans du premier opus qui y voyaient déjà un titre volontairement plus grand public défigurant à tout jamais la série…

Un côté tactique pointu et réussi




Il est difficile de succéder à un monument comme Operation Flashpoint. Pourtant, Codemasters a eu le courage de le faire en développant une suite volontairement axée grand public. Cela dit, que les fans se rassurent : le gameplay tactique du jeu d’origine n’a pas été massacré au profit d’un bête shooter grand public, au contraire même. Le grand public a désormais accès à un mode de jeu facile où l’aventure se transforme en véritable tir au pigeon bête et méchant, d’autant plus que les alliés réapparaissent à chaque checkpoint s’ils sont tués et que les aides tactiques sont nombreuses. Cependant, pour peu que l’on augmente la difficulté, on se rend très vite compte qu’il devient insuffisant de tirer sur tout ce qui bouge en avançant. Flashpoint 2 offre donc de nombreuses possibilités, allant bien sûr des diverses positions de tir (debout, accroupi, couché), à la course pour rejoindre une position, en passant par un système d’ordres très simple pour les quelques soldats qui vous accompagnent ou encore un support tactique avec par exemple un tir d’artillerie. La seule option qui manque réellement, c’est la possibilité de se pencher sur le côté. Cela dit, même si tout cela s’avère assez complet, on est très loin de la richesse d’un Arma 2.

La nouvelle aire de jeu qui est proposée est bien entendu une île, comme dans le premier volet. Cependant, vous incarnez cette fois les soldats américains aux prises avec les soldats chinois ayant envahi une île russe. Si le scénario n’est pas très attrayant, c’est principalement parce qu’il est raconté à travers des écrans fixes entre chaque mission. Tout cela nuit considérablement à la narration, et ce n’est malheureusement pas la mise en scène qui rattrape le coup, Dragon Rising n’en offrant tout simplement pas. En fait, pour expliquer de manière simple, on a l’impression que les développeurs ont créé une grande île, ont disposé des objectifs dessus, des ennemis, un point de départ et quelques checkpoints et se sont ensuite contentés de nous laisser nous amuser. Du coup, aucun script ou presque n’entre en compte. Ainsi, on n’est jamais surpris par l’arrivée d’une escouade ennemie qui n’était pas repérée sur la carte. Tout cela rend l’expérience de jeu assez pénible et vite ennuyeuse. Pire encore, ces missions très ouvertes renseignent relativement mal les objectifs à accomplir. Résultat, on se balade tant bien que mal sur la carte en direction des objectifs, on détruit deux ou trois antennes, on escorte un char, on massacre des ennemis au sniper et on finit par tourner en rond à la recherche de l’endroit qui nous permettra de quitter la zone. Cette liberté totale a également des effets indésirables, comme le non déclenchement de scripts à certaines occasions, ce qui rend l’accomplissement d’une mission impossible. Hallucinant !

Certes, il est plutôt agréable de pouvoir parcourir de vastes aires de jeu, que ce soit à pied ou en véhicule, mais on aurait aimé que cela soit un peu moins austère. C’est d’autant plus regrettable que le gameplay du jeu est archi complet, avec l’utilisation de tous les boutons de la manette. Assez jouissif pour peu qu’on ait mis un mode de difficulté suffisamment élevé, Flashpoint 2 présente tout de même de nombreuses petites qualités qui raviront les amateurs de FPS tactiques. Tout d’abord, la précision des armes est exemplaire et on a vraiment l’impression de tenir entre ses mains des armes authentiques qui disposent toutes de leurs propres caractéristiques. Ensuite, il est plutôt agréable de devoir compter sur soi-même durant les missions, que ce soit en utilisant des packs qui permettent de se soigner ou des lunettes pour identifier les unités ennemies à l’horizon. Contrairement à un Call of Duty par exemple, OF2 est un titre dans lequel les affrontements se font à distance. Il est assez rare de pouvoir discerner clairement un ennemi puisque la plupart du temps on tire soit à l’aveuglette vers des fourrés, soit en tir groupé vers une position ennemie. L’utilisation de divers véhicules s’avère également une bonne idée, d’autant que ces derniers sont nombreux et variés. Malheureusement, leur conduite ne procure strictement aucune sensation. Enfin, on apprécie également le souci du détail des développeurs en ce qui concerne les bruitages et la modélisation des armes et véhicules.

Les finitions maestro, les finitions…




Mais à côté de cela, le titre souffre également de défauts majeurs. Comme nous l’avons déjà dit, il est souvent difficile de s’y retrouver dans une mission et on a beaucoup de mal à accrocher au début en raison de la mise en scène ratée du titre. Tout cela témoigne d’un réel manque de finition qui est visible tout au long de l’aventure. Ainsi, on se rend vite compte que le système de sauvegardes est défectueux. Non seulement les checkpoints sont séparés par de longues distances, mais en outre ils enregistrent parfois notre passage au mauvais moment… Il nous est notamment arrivé de réapparaître juste avant l’explosion d’une grenade sur place, ce qui est plutôt gênant... En sus, il y a pas mal de bugs, comme son véhicule qui reste coincé entre deux rochers avec son équipage à bord incapable de bouger. Globalement, l’IA alliée est d’ailleurs assez médiocre comparée à celle des ennemis, qui sont eux capables de nous encercler à l’occasion. Nos hommes sont une véritable source d’ennuis : ils ne se planquent pratiquement jamais, ne fuient pas devant une grenade, restent comme des abrutis en face d’un tank, tirent vers des ennemis planqués derrière une maison et sont assez stupides pour se coincer régulièrement dans les décors. Pire encore, ces pauvres bougres sont incapables de conduire des véhicules !

Si cette aventure solo monotone et relativement courte (comptez entre 5 et 7 heures) n’est guère exceptionnelle, sachez heureusement qu’un mode coopératif à quatre permet de rectifier sensiblement le tir, à condition que les joueurs qui vous accompagnent aient la motivation de rester jusqu’au bout de la partie et que vos troupes ne s’éloignent pas de plus de 250 mètres de votre position. En effet, le mode coopératif est limité dans l’espace, ce qui réduit forcément les possibilités tactiques (dommage). Mais ce qui l’est encore plus, c’est l’absence de mode en split screen et la présence d’un mode multijoueur au rabais. Sur consoles, les joueurs ne peuvent en effet s’affronter qu’à 8, contre 32 sur PC. C’est une véritable honte même si chaque joueur peut avoir sa propre escouade de soldats dotés d’une IA. Cela ne suffit pas à compenser…

Enfin, en ce qui concerne la réalisation technique, cela va du bon au carrément mauvais, avec des modélisations des soldats et objets pointues, et des décors souvent assez laids et au clipping prononcé. Les bugs de collision sont monnaie courante, la gestion de la lumière est complètement ratée (en regardant simplement ailleurs dans le ciel, on a l’impression que la nuit est tombée) et, d’un point de vue sonore, les doublages français sont vraiment mauvais. Bref, Operation Flashpoint 2 est loin d’être une franche réussite, c‘est même pour les fans de la licence une cruelle déception. Pourtant, il aurait fallu de peu pour que le titre satisfasse bien plus puisque c’est le manque de finition qui lui fait le plus de mal. Avec quelques mois de développement supplémentaires, on aurait certainement eu le droit à un titre beaucoup plus alléchant, le gameplay étant déjà efficace et le soft complet.

Point complet
A des années lumières du génie du premier opus, Dragon Rising est en quelques sortes un beau gâchis. Si Codemasters a retenu les bases du premier volet, tout en le rendant plus accessible grâce à un mode facile et en l’enrichissant de multiples possibilités tactiques, cet Operation Flashpoint 2 ne parvient pas à remplir son contrat, la faute à une réalisation technique décevante, à une campagne solo ratée, à des manquements impardonnables et surtout à un mode multijoueur en ligne tout simplement honteux. Là où les joueurs PC peuvent s’entretuer à 32, les joueurs consoles sont en effet limités à des parties à 8 joueurs…

On a adoré :
+ Une vaste aire de jeu
+ Gameplay archi complet
+ Un arsenal complet
+ Jouable en coopération à 4
+ Les bruitages
+ La précision des armes
+ La modélisation des armes et soldats
+ Pas mal de bonnes idées
+ De nombreux véhicules à disposition
+ Enfin un jeu tactique !
On n'a pas aimé :
- La conduite des véhicules
- Pas bien long
- Missions solo ennuyeuses
- Mise en scène ratée
- Objectifs et missions pas clairs
- Système de sauvegardes défectueux
- Pas mal de bugs
- Graphismes très moyens
- Pas de split-screen
- Du clipping
- L’IA alliée
- Le doublage français
- Mode multi à 8 seulement
- La gestion de la lumière


Consulter les commentaires Article publié le 25/11/2009 par Etienne F.


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