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Port Royale 3 : Pirates and Merchants



Distributeur
KOCH Media
Genre
Gestion Stratégie
Statut
Disponible
Date de sortie
  2012
  2012
Nombre de joueurs
1
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Les jeux de gestion sont toujours assez peu représentés sur console. Il est donc intéressant de savoir ce que donne un nouvel arrivant dans le domaine. Enfin, « nouvel arrivant » sur console, puisque le premier opus de la série est sorti il y a dix ans sur PC, avec un résultat mitigé. Les amateurs de gestion peuvent donc s’interroger sur la qualité de ce troisième volet plongeant le joueur au cœur des Caraïbes, dans l’univers féroce de la piraterie.

Touché, coulé !




Comme fréquemment chez les pirates, tout commence par un naufrage, celui du héros de la campagne, qui va devoir gravir les échelons. Pour cela, deux choix s’offrent au joueur : la voie du commerce ou celle de l’aventure. Malgré différents paramètres proposés à l’écran, le joueur ne peut qu’influer sur le nom du personnage et choisir entre quelques drapeaux pas très folichons. Une fois ce choix fait, place à une scène d’introduction façon tableau, pas fantastique, et qui s’offre encore le luxe d’afficher ralentissements et tearing ! De plus, le scénario tourne au mélodrame et n’a rien à envier aux romans à l’eau de rose... Heureusement, les doublages sont réussis et relèvent un peu ce début laborieux. Les graphismes, sans être exceptionnels, sont colorés et mettent dans l’ambiance, en particulier sur la carte principale des Caraïbes, de taille correcte, avec un nombre conséquent de cités à découvrir. Malheureusement, les tutoriels n’ont pas bénéficié du même soin et ne remplissent pas vraiment leur fonction, employant différents termes pas forcément équivalents pour la même action, ce qui a pour effet de perdre le joueur à la recherche de certaines commandes qui n’existent pas... Sans parler des captures d’écran les illustrant, issues de la version anglaise du jeu, compliquant fortement la tâche aux non anglophones (tout comme d’autres soucis de localisation, comme les villes parfois non traduites : reste à trouver l’équivalent français sur la carte...) ! Quant aux batailles navales, le joueur se trouve livré à lui-même sans aucune explication, préférant rapidement opter pour la bataille automatique qui, si elle ne permet pas le pillage de la cargaison adverse, à au moins le mérite de se terminer plus rapidement et de se dispenser de ces joutes navales plutôt fastidieuses à la longue. Ce manque de finition se ressent tout au long du jeu, quand par exemple s’affichent des alertes indiquant qu’il se passe quelque chose dans la ville, alors qu’une fois arrivé sur place, rien à signaler...

Sans parler du visage du conseiller donnant les objectifs, à l’animation et synchronisation labiale consternantes. On peut aussi citer quelques bugs sympathiques comme la vitesse x10 qui reste bloquée, provoquant l’échec des missions ayant une date limite… Mais heureusement que cette accélération est disponible, puisqu’elle permet de raccourcir grandement les incessants trajets entre les ports ! Les deux voies (aventure et commerce) sont assez similaires malgré de légères variations du scénario, et on peut se permettre de piller même lorsque l’on choisit d’être un simple commerçant, pour peu que l’on ait un convoi suffisamment préparé. Les transactions commerciales reposent sur la loi de l’offre et de la demande, dans un principe intéressant, mais dont l’application est plutôt ratée. En effet, il faut se contenter de micro transactions, car les prix varient énormément à l’unité près, forçant le joueur à ne commercer que quelques items de chaque sorte, le réduisant à d’interminables allers-retours entre les cités pour les fournir en biens recherchés et les débarrasser de leur trop plein de production. Le but étant bien sûr d’acheter à bas prix et de revendre le plus cher possible, sauf que les caisses ne se remplissent que très lentement du fait de ce système raté condamnant quasiment à des ventes à l’unité. Heureusement, il est possible de paramétrer des routes commerciales pour chaque convoi, et on retrouve une politique d’achat (profit, matières premières...). Ainsi, au fil du temps, l’apprenti marin monte en grade. Les objectifs proposés sont souvent obscurs et, même accomplis, la mission ne se termine pas, ou au contraire, se termine sans que l’on ne sache trop pourquoi, montrant un gros manque de finition du jeu.

Il est aussi possible de bâtir dans les villes, s’assurant des revenus grâce aux diverses productions, mais le nombre de constructions disponibles reste assez limité, principalement des habitations et quelques usines et champs. Pour cela, il faut entrer dans la ville, en subissant un temps de chargement relativement long pour ce qu’il y a à afficher. Les aventuriers, quant à eux, devront plutôt compter sur les pillages de convoi et les sièges de villes pour bâtir leur renommée. Cependant, il faut être préparé, car une nation dont on pille les convois se lance à leur poursuite. En effet, comme dans tout bon jeu de gestion, il faut tenir compte des autres puissances : selon les actions (commerces, pillages, aide...), les cités et les nations dont elle dépendent changent d’opinion sur le héros, allant de l’hostilité à la coopération. Des missions sont proposées par ces pays, malheureusement, elles ne sont pas très palpitantes : il s’agit le plus souvent de transporter des marchandises d’une ville à une autre, ou de détruire tel ou tel pirate. Elles sont cependant le moyen le plus efficace pour gagner un peu d’argent grâce aux primes qu’elles rapportent. Il y a bien des morceaux de carte au trésor à la clé de temps en temps, mais rien d’extraordinaire. Globalement, les commandes ne sont pas des plus faciles à maîtriser, et on découvre souvent par hasard de nouvelles possibilités, au gré des allers-retours entre les différents menus de la carte et des villes. Il y a bien quelques événements comme des ouragans, supposés compliquer la tâche, mais au final, on ne s’en soucie que très peu, tout comme les attaques des pirates : il est moins onéreux de se faire piller sa cargaison de temps en temps que d’équiper correctement son convoi et de l’entretenir... A noter pour ceux n’ayant pas envie de se cantonner à la campagne, la présence d’un mode libre, afin de bâtir son empire sans contrainte.

Point complet
Les adeptes de jeux de gestion trouveront peut-être un certain plaisir à bâtir leur empire pierre par pierre et échange par échange, ou en pillant villes et convois, mais les autres n’y verront qu’un jeu relativement bâclé, long et ennuyeux. Certes, l’enrobage est assez attractif, l’ambiance est là, mais cela reste insuffisant lorsqu’on est condamné à refaire les mêmes actions encore et encore. Port Royale 3 aurait pu être sympathique s’il avait bénéficié d’un peu plus de soin dans le développement, car dans l’état, il laisse une grosse impression de titre mal fini, tant dans les mécanismes de jeu que dans le côté technique.

On a adoré :
+ Ambiance prenante réussie
+ Bâtir son empire
+ La carte générale, agréable à regarder
+ La musique
On n'a pas aimé :
- Tutoriels confus et fastidieux
- Les micro transactions
- Lourd et répétitif
- Gros manque de finition
- Combats brouillons
- Objectifs confus
- Interface peu aisée
- Variations de prix incompréhensibles


Consulter les commentaires Article publié le 03/12/2012 par Julie B.


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