Test - Pro Evolution Soccer 2009 - Xbox Gamer - Toute l'actualité Xbox Series X|S et Xbox One

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Pro Evolution Soccer 2009



Editeur
Konami
Développeur
Konami
Genre
Sport
Statut
Disponible
Date de sortie
  17.10.2008
  11.11.2008
  27.11.2008
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
Thème
Football
Acheter ce jeu sur
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Il y a quelques années, lorsqu’on croisait un fan du ballon rond et qu’on lui demandait quelle était « LA simulation de football » sur consoles, neuf fois sur dix ou du moins la plupart du temps, celui-ci répondait Pro Evolution Soccer, ou plutôt PES comme aiment à l’appeler les intimes. Mais depuis l’an dernier la balle a changé de camp. Si Electronic Arts s’est totalement remis en question pour proposer un FIFA 08 convaincant bien que loin d’être parfait, Konami a rendu une copie qui faisait penser à une mauvaise blague. Même si les inconditionnels l’ont plutôt bien accueillie en se disant que de toute façon c’était bien un PES, beaucoup sont revenus sur leurs dires lorsque l’éditeur a reconnu lui-même que son produit était loin de la qualité souhaitée. Du coup, les développeurs nous ont promis une édition 2009 qui ferait oublier ce « léger » faux pas. Pari réussi ? FIFA 09 a-t-il du souci à se faire ? Il semblerait que non…

Une plaie ouverte et c’est le banc de touche




Après une introduction bien moins excentrique que celle de l’an dernier mais tout aussi plaisante, le joueur tombe sur un menu proposant quelques nouveautés alléchantes. La plus surprenante d’entre-elles étant, de prime abord, la présence de la Ligue des Champions. Une musique bien connue, une présentation des plus officielles, cette nouvelle cuvée étonne. Konami se serait-il enfin décidé à casser sa tirelire pour combler l’un des plus gros défauts récurrents à la série, à savoir son manque de licences officielles ? Apparemment oui ! Mais cela n’est qu’une façade et les amateurs de football se rendront vite compte de la supercherie… En effet, on se retrouve à participer à une coupe de l’UEFA amputée d’une bonne partie de ses effectifs. Du coup le mode perd toute sa saveur. Reste alors la Ligue des Masters qui en contentera certains et en lassera d’autres.

Le problème des licences n’est pas nouveau et généralement il faut attendre un peu pour voir débarquer quelques patchs permettant de combler un peu cette carence, surtout qu’avec le mode Modifier, qui cette année est très complet, il est possible de passer des heures à tout personnaliser. Avec un peu de temps et quelques connaissances, on arrive relativement facilement à tout arranger. Cela a beau faire partie du charme PES, il faut bien reconnaître que certains seront las de toutes ces manipulations, surtout quand la concurrence propose elle des licences à foison et des effectifs mis à jour, ce qui n’est pas forcément le cas du titre de Konami.

Malgré tout, un autre mode de jeu fait son apparition pour le plus grand plaisir des connaisseurs qui lorgnent de temps à autre sur les Winning Eleven, le penchant japonais de la série. Il s‘agit du mode Vers une Légende qui s’inspire du Fantasista nippon. Pour que les idées soient claires, disons que c’est l’équivalent du mode Deviens Pro de FIFA avec quelques différences notables. On prend ainsi le contrôle d’une graine de star qu’il faut faire germer à coups de matchs et d’entraînements. Si les efforts sont payants, des clubs, de plus en plus gros, s’intéresseront petit à petit à notre jeune prodige jusqu’à le faire intégrer les équipes les plus prestigieuses. On a donc un joueur à charge sur le terrain avec une caméra aérienne plongeante permettant d’avoir un aperçu de toute la zone de jeu. Ceux qui n’apprécient pas cette vue-là peuvent toujours en adopter une plus classique.

Le bon côté, c’est que l’on suit son poulain de ses débuts jusqu’à sa retraite pour couvrir une carrière complète. Les mauvais, c’est que les statistiques sont assez aléatoires, qu’il y a des incohérences, que le gameplay ne semble être qu’une esquisse de celui de la concurrence et que l’intelligence artificielle est tellement pitoyable que beaucoup seront rebutés après trois ou quatre parties. Ce qui est fort dommage puisque c’est justement lorsqu’on intègre des clubs de plus ou moins grande renommée que l’on s’amuse. Enfin, il est difficile d’éprouver un quelconque plaisir à jouer les potiches qui proposent des solutions et ne reçoivent que peu de ballons parce qu’il est impossible de véritablement faire de vrais appels de balles, de réclamer des centres ou autres. On joue donc d’une manière plus réaliste en essayant de véritablement se démarquer mais nos coéquipiers ont apparemment du mal à distinguer un joueur marqué d’un qui ne l’est pas, du moins dans le feu de l’action. Fort heureusement, ce mode-là est disponible en ligne et, à quatre joueurs humains, il faut bien reconnaître que les parties sont bien plus agréables. Il en est d’ailleurs de même pour tous les autres modes. Finalement, le contenu est plus que décevant malgré les tentatives d’innovations et seul le gameplay légendaire de la série peut faire toute la différence.

Nostalgie quand tu nous tiens…




De ce côté-là, les vieux de la vieille seront ravis de retrouver les sensations d’antan. La physique de balle est excellente, même si quelques incohérences surviennent parfois et les réflexes reviennent vite. En même temps, après PES 2008, reconnaissons que cette cuvée 2009 a de quoi briller. Pourtant là encore, on a l’impression que la série n’a pas évolué ou plutôt qu’elle a fait un bond en arrière pour se remettre à niveau. Du coup, on a des défenses qui s’étirent, offrant de réels boulevards à n’importe quel attaquant ou milieu de terrain qui est un minimum rapide, des marquages bien plus laxistes qui permettent de marquer plus facilement sur des centres et un système de dribbles dont beaucoup ne se serviront que peu puisqu’il suffit d’un bon vieux changement de direction pour éliminer un vis-à-vis. Certes, les néophytes n’auront pas cette aisance de l’habitué qui a commencé avec ISS et trouveront les adversaires plutôt coriaces, mais les autres se riront bien d’eux et s’amuseront à les faire tourner en bourrique avec quelques magiciens du genre comme Christiano Ronaldo ou Lionel Messi pour ne citer qu’eux.

Pour en terminer avec l’intelligence artificielle, notons que les coéquipiers font rarement des appels de balles et, quand c’est le cas, il est généralement trop tard. C’est comme si chaque joueur évoluait indépendamment des autres dans le sens où aucun n’a la notion d’équipe. Dommage, surtout que le jeu a gagné en fluidité et en vivacité, que les actions s’enchaînent plus facilement et que le titre a un côté arcade (n’en déplaise aux puristes) qui permet de jouer vite et de rapidement prendre du plaisir. C'est encore plus flagrant avec des amis. Du coup le soft garde tout un aspect dépassé qui fait son charme diront les fans de la licence, atteints d’un peu de mauvaise foi. Enfin, c’est beaucoup mieux que l’an dernier, le ballon circule bien et on a bien le droit à des sensations dignes d’un PES. Reste qu’il faudrait peut-être penser un jour à évoluer...

D’un point de vue visuel, ce nouvel opus nous ravit. Même si les développeurs peuvent encore faire bien mieux (largement même), il faut avouer que les modélisations sont plus fines, que les visages sont d’excellente facture, les joueurs étant reconnaissables en un coup d’œil exercé, et que les textures sont plus agréables. Cela compense au moins quelques animations qui sont ridicules comme le déplacement des joueurs, ces derniers ressemblant à des robots lancés sur des rails. Pour en terminer avec la série des points noirs qui mine de rien s’accumulent, on signalera que pour réellement apprécier une partie, il n’y a rien de mieux que de couper le son et de se mettre de la musique. Pour faire simple, les commentaires sont tout bonnement mauvais, souvent inintéressants et à côté de la plaque. Difficile de croire que les développeurs ont travaillé sur leur intégration quand on entend en début de rencontre que toutes les conditions idéales, notamment au niveau de la météo, sont réunies lorsqu’il pleut averses.

Point complet

Après un PES 2008 tout ce qu’il y a de plus médiocre, Konami a réussi avec cet épisode 2009 à redresser la barre et à repartir dans la bonne direction. Néanmoins, les développeurs ont encore beaucoup de travail sur la planche s’ils souhaitent proposer un jeu de foot digne de ce nom sur les consoles de nouvelle génération. A l’heure actuelle, la physique de la balle est excellente et beaucoup retrouveront les sensations d’antan, sans compter que les véritables fans passeront des heures dans le mode Modifier pour terminer par jouer avec un, deux ou trois de leurs amis. Il y a de quoi s’amuser et prendre du plaisir mais honnêtement de nombreux défauts viennent ternir le tableau. A commencer par une intelligence artificielle exécrable, des animations dépassées et des commentaires qui sont totalement à revoir. A cela il faut encore rajouter un contenu plutôt décevant tant les nouveautés ont été peu travaillées et un problème de licence récurrent auquel les habitués sont rodés mais pas forcément tous les autres. Au final, PES 2009 est un jeu de foot sympathique procurant une bonne dose de fun et des sensations que l’on avait oubliées l’an dernier. Reste qu’il ne brille que par la comparaison avec l’opus précédent qui était vraiment mauvais. Difficile pour un véritable fan de payer plein pot quand il sait qu’il lui suffit de ressortir une PlayStation 2 et PES 6 pour profiter d’un jeu de meilleure qualité estampillé Konami. Inutile dès lors de ne serait-ce essayer de le confronter à la concurrence…

On a adoré :
+ La version multi du Vers une Légende
+ Le mode Modifier
+ La physique de la balle
+ Le plaisir de jeu d’antan
+ La modélisation des visages
On n'a pas aimé :
- Toujours le problème des licences
- Le contenu indubitablement
- Les animations
- L’intelligence artificielle
- Les commentaires


Consulter les commentaires Article publié le 30-10-08 par Vincent P.


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