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Sacred 3



Editeur
Deep Silver
Développeur
Keen Games
Genre
Action Jeu de rôle (RPG)
Statut
Disponible
Date de sortie
  01.08.2014
Nombre de joueurs
1
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Célèbre pour incarner une sorte d’action-RPG en open world ultime, la série Sacred a su se créer une véritable communauté solide sur PC, avant de s’installer sur console avec un second opus de très bonne facture. Quasiment cinq longues années après l’annonce de ce troisième épisode, et après d’énormes difficultés lors de son développement, Deep Silver et Keen Games livrent enfin la suite des aventures du monde d’Ancaria.

Sacred-éception




La bonne nouvelle, c’est que comparé à son prédécesseur,

Sacred 3

est truffé d’améliorations techniques. Qu’il soit question des animations moins robotiques des personnages et de la caméra, bien mieux gérée, le travail des développeurs a de quoi rassurer les joueurs quant à leur faculté à répondre aux principales critiques émises lors de la sortie de Sacred 2. En somme, il y a de quoi se préparer plus sereinement aux nombreux combats qui attendent les aventuriers. Malheureusement, c’est que pour arriver à ce résultat, les développeurs ont totalement dépouillé cette licence de tout ce qui faisait sa force, avec en tête de liste, une aventure extrêmement linéaire. Si le scénario se contente une fois de plus de reprendre les standards du genre, avec une nouvelle menace qui plane sur les contrées d’Ancaria, il faut désormais compter sur une carte en écran fixe où l’on sélectionne les quinze missions disponibles, en suivant ou non le niveau recommandé pour chacune d’elles. Une première mauvaise surprise pour les fans qui laisse une grande frustration lorsque l’on s’aperçoit qu’il n’est nullement question d’explorer les villes portuaires, les terres glacées ou les jungles qui nous attendent. Au lieu de cela, il faut se contenter de successions de couloirs conduisant à des arènes, le tout aboutissant toujours à un boss de fin de niveau.

Histoire de bousculer la monotonie de la progression, les développeurs ont ajouté des missions secondaires, également accessibles via la carte, où il faut survivre à cinq vagues d’ennemis ou bien tuer tous les opposants présents dans le niveau. Très courtes, ces missions secondaires n’enrichissent en rien l’expérience de jeu et laissent de fait transparaître une sorte de désoeuvrement des développeurs qui semblent totalement dépassés par la densité du contenu des épisodes précédents. D’ailleurs, il faut aussi signaler que les quatre classes de personnages (Claire le Paladin, Alithéa le Lancier, Vajra l’Archer et Marak le Guerrier), contre sept dans l’opus précédent, se jouent quasiment toutes de la même manière, à la seule différence que certaines préfèrent le corps à corps et d’autres les joutes à distance. Le pire, c’est que vous n’avez à votre disposition qu’une attaque de base, une touche pour briser les boucliers des adversaires, un bouton de finish move et deux pouvoirs magiques attribués aux gâchettes supérieures. Ces derniers peuvent être améliorés au rythme de la progression, mais en témoignent les minuscules arbres de compétences, on fait face à un RPG largement dépourvu de profondeur. Une chose qui est à retenir également, c’est que le loot est inexistant dans

Sacred 3

! On a beau détruire des milliers de caisses et tuer des ennemis à tour de bras, nous avons récupéré seulement deux épées au cours des dix heures nécessaires pour terminer le jeu une première fois en mode normal. En sus, on débloque totalement au hasard des « esprits d’armes » qui livrent quelques bonus et malus, puis surtout, se contentent de lancer des blagues douteuses tout au long de la progression.

Très honnêtement, les combattants étant très rapidement puissants, nous n’avons que faire de ces bonus offerts et cela n’incite pas le moins du monde à découvrir les possibilités livrées par les autres esprits. Dommage car l’idée de débloquer aléatoirement des buffs est séduisante, mais l’impact de ces derniers sur le jeu est tellement minime qu’ils deviennent largement inintéressants. A des années lumière de son prédécesseur,

Sacred 3

peut être qualifié de beat’em all extrêmement ennuyeux en solo et tout juste passable le temps d’une soirée avec un ami… Car le principal intérêt du soft, c’est qu’un second joueur peut se joindre à notre partie à tout moment en local. A partir de là, le nombre d’ennemis s’accroît sensiblement et seule la présence de petits bonus coopératifs peut faire l’illusion d’un véritable travail coopératif… Tandis qu’à quatre joueurs en ligne, il faut bien reconnaître que l’on fait face à des combats colorés où l’action est cruellement illisible. Clairement, en lançant une partie, il faut être prêt à matraquer le bouton d’attaque et surtout à mettre son cerveau en veille… C’est franchement malheureux, d’autant que le soft est plutôt élégant avec des effets de transition réussis dans les environnements qui, d’ailleurs, sont agréablement variés. Il en va de même pour les animations des sorts, sans oublier le design franchement réussi de certains boss qui tranche résolument avec le soin apporté aux ennemis, qui se ressemblent pratiquement tous.

Point complet
En démantelant point par point la licence, Deep Silver et Keen Games rendent une aventure qui n’a de Sacred que le nom. Une progression à base d’embranchements de couloirs, une répétitivité omniprésente et un gameplay de beat’em all réduit à son plus simple appareil, ce titre n’a plus rien à voir avec ses illustres prédécesseurs. Il faut tout de même reconnaître que le design est agréable à l’oeil et que le choix de la caméra en 3D isométrique gomme les soucis de la gestion de la caméra du précédent opus. Or, il s’agit bien là des seules avancées de ce Sacred 3, tandis que le mode multijoueur à 2 en local ou à 4 en ligne ajoute un petit côté bestial amusant… pendant une poignée d’heures seulement.

On a adoré :
+ Visuellement sympathique
+ Environnements variés
+ Multijoueur défoulant...
On n'a pas aimé :
- Mais vite lassant
- Pas de loot
- Archi linéaire et répétitif
- Humour douteux
- Personnalisation inexistante
- Personnages sans âme
- Très court et sans challenge


Consulter les commentaires Article publié le 19/08/2014 par Kévin F.


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