Après un premier épisode réussi, Sonic et sa clique reviennent se tirer la bourre sur les pistes, toujours sous la bannière de
Sumo Digital Ltd. Ne se reposant pas sur leurs lauriers, les développeurs ont décidé d’apporter une grosse nouveauté à leur titre : pouvoir piloter les véhicules terrestres de base également sur l’eau ou dans les airs, après une transformation en temps réel. Le jeu se voit donc affublé du sous-titre « Transformed », mais cela suffit-il à justifier une suite ?
Go, go, Transformation !
On prend les mêmes et on recommence ? Pas tout à fait… Cette suite reprend en effet les bases du précédent volet, en l’améliorant, mais en enlevant également quelques éléments qui avaient pourtant fait plaisir aux fans. Grosso modo, nous avons affaire à un Mario Kart-like, à la sauce Sega, rempli de fan service. La bande de Sonic et d’autres personnages tirés de jeux Sega s’affrontent dans des courses folles sur des circuits eux aussi tirés des jeux cultes de l’éditeur. Du côté des personnages, on retrouve donc Sonic et ses compères, allant d’Amy à Knuckles, Gum et Beat de Jet Set Radio, Ulala, Nights, Vyse de Skies of Arcadia, Gilius de Golden Axe, ou encore Ralph, tiré du dernier long-métrage de Disney. Nous vous laissons la surprise de découvrir les autres participants, mais une question se pose tout de même : où est donc passé Ryo Hazuki ? En effet, le héros de Shenmue ne fait plus partie du casting, au même titre que Banjo et Kazooie. Dommage et étonnant, lorsque l’on sait que la saga Shenmue fait encore beaucoup parler d’elle aujourd’hui. Côté piste maintenant, on retrouve des univers bien connus des joueurs Sega, avec des pistes adaptées de House of The Dead, Billy Hatcher, Skies of Arcadia, Jet Set Radio, Sonic The Hedgehog évidemment, Panzer Dragoon, Shinobi ou Super Monkey Ball.
On a une belle diversité avec des environnements que l’on découvre avec plaisir tout au long du jeu. Pour débloquer tout ce sympathique contenu, direction le mode Tour Mondial. Vous aurez ici plusieurs chapitres à débloquer, en enchaînant les courses ou autres défis. La diversité est également présente, et participer à un duel, une poursuite avec un tank ou un défi dérapage entre deux courses permettra de varier les plaisirs. Par contre, le tout reste très linéaire et on prend la plupart du temps les épreuves dans l’ordre présenté, malgré quelques embranchements. Trois modes de difficulté sont proposés, avec à la clé une à trois étoiles à récupérer à la fin de chaque épreuve. Ces étoiles servent à débloquer les épreuves suivantes, des personnages supplémentaires ou des packs d’améliorations. Il n’est plus question ici d’engranger de la monnaie virtuelle afin d’aller faire ses emplettes, le contenu se débloque au fil de la progression. Par contre, à chaque fin de course, le personnage sélectionné voit son niveau augmenter, permettant de débloquer des mods de jouabilité. A vous de privilégier le maniement, la vitesse, le turbo ou la puissance du coup All-Stars.
La jouabilité reste basée sur les dérapages. Concrètement, en maintenant la gâchette gauche enfoncée en même temps que l’accélération, le véhicule dérape, permettant de gagner du boost, qui se déclenche une fois la touche relâchée. En plus des flèches de boost placée ça et là sur les pistes, les courses gagnent en rapidité et en vivacité. Venons-en justement à la grosse nouveauté du titre, ces fameuses transformations de véhicule, permettant de continuer les courses sur la mer ou dans les airs. Celles-ci, scriptées, s’effectuent lorsque le joueur passe à travers un grand anneau bleu. Vous aurez souvent le choix de l’itinéraire, choisissant donc de vous transformer ou non. La piste basée sur le jeu culte After Burner en est le parfait exemple, car les trois modes de déplacement sont présents. On commence la course avec le véhicule terrestre, pour ensuite se transformer en bateau et naviguer entre les porte-avions, pour enfin s’envoler dans les airs et filer atterrir sur la piste. Les changements se font avec fluidité, mais peuvent parfois surprendre. Attention toutefois, car en mode « avion », des murs invisibles peuvent vous stopper net si vous vous écartez trop de la trajectoire prévue. Chaque type de jouabilité est bien différent et, s’il est également possible d’utiliser la technique de dérapage avec avions et bateaux, leur comportement est différent.
Fan service, nous vous écoutons
Les phases aériennes sont très aisées à prendre en main, tandis que les bateaux sont plus lourds et plutôt délicats à maîtriser. Ces différents moyens de locomotion sont en tout cas très bien rendus et il est vraiment fun de les alterner, sachant que les pistes sont évolutives. Sans être du niveau d’un Split/Second ou d’un Motorstorm Apocalypse, les circuits changeants de Sonic Transformed renouvellent l’intérêt au sein d’une course. Si le premier tour se fera sur piste, le deuxième pourra vous emmener dans l’espace à piloter entre les astéroïdes. Autre exemple, la piste pourra être détruite et ouvrir un passage différent pour le tour suivant. Les courses sont donc plus intéressantes, car le suspense est souvent au rendez-vous, un peu moins évidemment après quelques heures de jeu. Les véhicules sont en tout cas hyper maniables et la conduite semble plus fluide que dans le premier Sonic Racing. Ajoutez à tout cela les armes habituelles, missiles ou drones à tête chercheuse (utilisables aussi bien en avant qu’en arrière), pour pimenter le tout, ainsi que le fameux coup All-Stars, qui permet de remonter quelques places en un rien de temps grâce à une ultime transformation. Petite déception par contre du côté des armes, peu originales et aux noms souvent ridicules. Balancer un poisson ou un essaim d’abeilles n’a rien de bien spécialement original.
Un adversaire en queue de peloton aura tendance à recevoir une arme plus puissante afin de pouvoir revenir un peu dans la course, mais l’attribution des armes et bonus est parfois curieuse, comme lorsque l’on se dégote un coup All-Stars alors que l’on est déjà en première position. Du coup, la course est grandement facilitée. Des armes défensives sont également présentes, pour se protéger d’attaques ou les renvoyer sur l’adversaire. Au passage, il est possible d’effectuer quelques figures en plein saut, histoire de grappiller un peu plus de boost, mais gare à ne pas les placer trop tardivement sous peine d’atterrissage difficile. En dégommant un concurrent, celui-ci lâchera une ou plusieurs pièces, qu’il vous faudra ramasser et cumuler. Utilisables au casino, elle permettront de gagner (si vous avez de la chance) des bonus pour les courses suivantes en jouant sur une machine à sous. C’est souvent utile dans le mode de difficulté le plus élevé, car cela permet de démarrer une course avec un léger avantage. Vous pourrez par exemple être moins sensible aux coups portés par les autres pilotes ou profiter du boost plus long. D’une durée d’environ 7 heures, le mode Tour Mondial est complété par un mode Tournoi, des courses contre-la-montre, des courses simples personnalisables et du multi aussi bien en ligne qu’en local. En écran splitté, le jeu est vraiment fun et la fluidité est au rendez-vous. En ligne, le jeu est très stable, sachant que les courses se déroulent dorénavant avec dix concurrents.
Fun et très jouable, le soft reprend la patte graphique du précédent volet, avec des couleurs chatoyantes et un respect total pour l’univers Sega, bien que le tout semble parfois légèrement moins fin. Le titre manque parfois de lisibilité et les virages ou pièges nous arrivent souvent en pleine poire au dernier moment, surtout en écran splitté. Les décors sont légèrement plus flous et les couleurs un peu plus baveuses. Rien de bien grave cependant, tant les circuits sont bien étudiés, évolutifs et agréables à parcourir. Du côté des véhicules, on reste sur du connu, avec la voiture de course de Sonic, la moto de Shadow ou le Taxi de B.D. Joe, ceux-ci étant joliment modélisés. Le frame rate faiblit parfois légèrement, mais rien qui ne pénalise trop le joueur. La partie sonore est plus contrastée, car si les musiques reprennent des thèmes connus et appréciés (Nights, After Burner, Sonic), la voix-off du commentateur est, encore une fois, très pénible. Elle est même pire encore que la fois précédente, dans les menus (à répéter encore et encore les choix proposés), mais surtout dans les courses. Et comme les noms des armes sont parfois assez nazes, le résultat est franchement moyen. Exemple, en lançant une boule de neige, qui n’est pas l’arme de l’année en passant, le commentateur hurlera « de la neige ! ». Saoulant à la longue.
Point completEn se basant sur les (bons) acquis du premier Sonic Racing, cette seconde mouture ajoute encore du peps et de la nouveauté aux affrontement entre pilotes. Proposant des circuits variés et évolutifs, les courses sont vraiment fun, offrent un bon challenge, et le fan service est au rendez-vous. Les transitions entre parties aériennes, maritimes ou terrestres se font avec aisance, proposant une jouabilité différente et intuitive au joueur, malgré la relative lourdeur des bateaux. Bien que les graphismes semblent légèrement moins fins que dans le précédent volet, le tout reste très coloré et agréable à l’œil. Se tirer la bourre avec Ulala dans un circuit inspiré de Skies of Arcadia, ça n’a pas de prix, et l’amour du développeur pour les jeux et l’univers de Sega se ressentira à chaque course. Proposé qui plus est à un prix très correct (moins d’une quarantaine d’euros), Sonic All Stars Racing Transformed est un jeu à ne pas manquer.
On a adoré :
+ Circuits évolutifs
+ Véhicules transformables
+ Jouabilité intuitive
+ Certains niveaux…
+ Et leur musique !
+ Le fan service à l’état pur
+ Un bon challenge
+ Multi vraiment fendard
+ Multi en local !
+ Prix attractif
+ Casting réussi et éclectique…
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On n'a pas aimé :
- Mais sans Ryo Hazuki
- Graphismes un peu flous
- Armes peu originales
- Voix-off insupportable
- Tour Mondial trop court
- Quelques baisses de frame rate
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