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South Park : Le Bâton de la Vérité



Editeur
Ubisoft
Genre
Jeu de rôle (RPG)
Statut
Disponible
Date de sortie
  06.03.2014
  2013
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
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Au cas où vous sortiriez d’une grotte, il est bon de rappeler que South Park est une série animée créée par Trey Parker et Matt Stone qui est diffusée depuis près de dix-sept ans maintenant. Véritable satire de la société américaine, celle-ci met en scène de très nombreux personnages et autres guests qui croisent le chemin des quatre enfants principaux que sont Stan, Kyle, Kenny et l’incontournable Eric, plus souvent appelé par son nom de famille, à savoir Cartman. Quelques adaptations vidéoludiques ont vu le jour avant les années 2000, dont un jeu de course sorti en 1999 ou encore une première adaptation originale sous forme de FPS sortie sur Nintendo 64 en 1998 (aux Etats-Unis), qui a notamment été adaptée sur la PlayStation première du nom l’année suivante. Par la suite, la licence a fait parler d’elle au travers de deux jeux digitaux sortis sur le XLA. En ce début d’année, Obsidian Entertainment livre un projet encore plus ambitieux : un véritable RPG. Reste à voir si les multiples retards (dont un lié à la mort de THQ et au rachat des droits par Ubisoft) ont ou non affecté le projet…

Con**rd… Non, Monsieur Con**rd !




South Park - Le bâton de la vérité

est un RPG uniquement jouable en solo. On se jette donc dans l’aventure en commençant par créer son personnage. Quatre classes sont de la partie, dont ‘Juif’, et le joueur est en mesure de personnaliser son avatar (couleur de peau, tête, cheveux, signes distinctifs, lunettes, habits…). Quelques trouvailles vous feront d’ailleurs sourire. Petit nouveau dans la jolie ville de South Park, vous allez très rapidement rencontrer quelques jeunes gens avec lesquels vous amuser. Les premiers dialogues sentent bon l’humour de la série… Vous rencontrez entre autres Cartman et ses amis tandis que, sans trop en dire, le bâton de la vérité (un bout de bois) est dérobé par le clan ennemi. Vous partez alors pour une quête menant de surprise en surprise. Nous éviterons tout spoiler, mais sachez que le scénario, aussi barré soit-il, est extrêmement maîtrisé, avec en prime quelques décisions à prendre (sans grandes conséquences par contre). D’un bout à l’autre, on reste scotché à la manette avec l’envie de découvrir ce qui arrive ensuite. Il n’y a pas un seul temps mort, c’est bourré de blagues qui font mouche et les références fusent et s’enchaînent à une vitesse folle. Pas de doute, les créateurs de la série ont apporté leur contribution et cela se ressent. On rencontre les personnages de la série, tous fidèles à eux-mêmes, et on profite d’une tonne de passages aussi délirants qu’amusants.

Concrètement, le scénario est une vraie réussite, mélangeant habilement tout ce qui fait la force de la série, à savoir l’humour pipi/caca, les satires, l’autodérision, le burlesque, le comique de répétition… Les dialogues sont également une vraie réussite, à l’instar des doublages originaux et des musiques. Tout est en adéquation avec la série et, à vrai dire, c’est l’une des meilleures adaptations en jeu vidéo qui soit d’un produit issu du cinéma ou de la télé. Bien entendu, les joueurs francophones regretteront l’absence des doublages français, qui sont eux aussi très réussis au niveau de la série. Pour compenser, il y a bien des sous-titres français, mais ce n’est qu’une maigre consolation. Les développeurs d’Obsidian Entertainment ont en prime fait un travail remarquable sur les graphismes, sans aller sur la prouesse technique. Ils ont réussi à reproduire dans le jeu les visuels de la série. On a clairement l’impression de prendre le contrôle du personnage dans l’un des épisodes que l’on regarde. La ville de South Park est superbement modélisée, tout comme les personnages. Les textures sont propres, les contours sont nets et l’animation est ultra fidèle à celle des personnages de la série. Sur ce plan-là également, c’est un véritable tour de force. Petit bémol tout de même, si le jeu est fluide la grande majeure partie du temps, nous avons tout de même pu constater quelques baisses de frame-rate de temps en temps.

Il n’y a rien de bien méchant, mais c’est notable, tout comme quelques bugs de collisions. Pour le reste, le résultat est très propre et très fidèle à ce que l’on connaît, à tel point que les transitions entre les cinématiques et le « in-game » paraissent transparentes. Hélas, plusieurs petits chargements s’invitent à la fête, que ce soit entre deux séquences ou en quittant une pièce par exemple. Il est évident que l’on aurait préféré ne pas avoir un seul chargement, même si cela n’entache en rien le rythme soutenu de l’aventure. Nous en profitons au passage pour souligner la censure qui a frappé la version console européenne du jeu. Celle-ci est bien présente à sept reprises. A chaque fois, nous avons le droit au même écran bleu avec le drapeau européen et une petite statue qui porte la main à son visage, le tout accompagné d’un message très drôle, certes, mais qui rappelle tout de même que lesdites scènes censurées ne sont pas jouables/visibles. Le choix est d’ailleurs assez étrange, surtout vu la nature des autres événements qui ont été conservés. Pour proposer cette aventure inédite dans l’univers de South Park, les développeurs ont opté pour un RPG à l’ancienne avec des combats au tour par tour. En ce qui concerne les déplacements, la ville de South Park est accessible dans son entièreté et on peut s’y promener librement tant que l’on emprunte les trottoirs et les passages piétons. On peut également utiliser un système de voyage rapide (12 points dans la ville).

Oh mon dieu, ils ont tué Kenny !




En bonus, il y a la visite des égouts ou encore un petit tour dans une contrée lointaine (le Canada) qui offre un rendu extraordinaire (nous vous laissons le soin de découvrir cela par vous-même). En plus de la ville, on peut visiter la plupart des maisons, ouvrir des garages, aller au cinéma, etc. Il suffit de trouver une poignée dorée pour savoir que l’on peut interagir avec l’élément. Si vous fouillez tous les recoins, vous trouverez un paquet d’easter eggs et plusieurs objets à collectionner. Vous pouvez également jouir de votre don pour la méchanceté gratuite en frappant les gens, les bonhommes de neige, les boites aux lettres, les parcmètres, etc. ou en dégommant des nids d’oiseaux. Les ennemis à affronter en combat apparaissent directement dans le jeu et il suffit d’une attaque, d’eux ou de notre personnage, pour entrer dans un combat au tour par tour. Le système est assez simple de base, votre éventuel coéquipier (vous sélectionnez ses actions et pouvez switcher entre plusieurs coéquipiers selon ceux présents à vos côtés au moment du combat) et vous attaquez à la suite, avant que les ennemis (jusqu’à six simultanés) ne fassent la même chose, ou inversement.

On retrouve toutes les bases du RPG, avec les attaques au corps à corps, celles à distance, les consommables (regain de PD – les points de vie –, de PP – les points de magie –, de mana, de santé, potion de guérison, etc. jusqu’à la crotte), et les aptitudes recourant à la magie, sans parler des aptitudes spéciales de certains (toujours très drôles). Mieux encore, il y a même le système d’invocations qui offre quelques pépites visuelles et humoristiques à s’en taper le cul par terre. Pour complexifier l’affaire, les développeurs ont ajouté quelques petits éléments. Ainsi, lorsqu’on attaque, il faut appuyer sur un bouton (selon ce qui est imposé ou l’effet souhaité) au moment où l’arme émet une petite lumière. Cela n’est pas anodin, car ça joue sur le montant des dégâts infligés. Appuyez trop tôt ou trop tard et votre attaque fera autant de dégâts qu’un pet de mouche. Appuyez au bon moment et votre attaque pourra être dévastatrice, ou du moins elle profitera du potentiel maximum de l’attaque en question. Cela vaut également en défense, avec la possibilité de réduire les dégâts infligés par les attaques ennemies en appuyant sur A au bon moment, des fois plusieurs fois d’affilée. A cela, il faut ajouter les aptitudes spéciales (propres à chaque personnage et souvent très inspirées – La Cavalcade de la Licorne est entre autres une petite merveille) qui demandent de faire des actions particulières (un enchaînement de touches, tourner le stick le plus vite possible, réussir des QTE).

Et ce n’est pas tout puisque, comme dans tout RPG qui se respecte, les ennemis ont parfois des faiblesses que l’on peut cibler (et des forces, défense améliorée, riposte, etc.) et tous les personnages sont susceptibles de subir des altérations d’état. A la sauce South Park, cela se traduit par des saignements, un endormissement ou encore par des écoeurements entraînant de jolis vomis (avec multiplicateur quand on les inflige), sans parler de quelques soucis de sphincter. Que ce soit au niveau du scénario ou durant les combats, on n’en finit par de sourire, voire même de rire. Les développeurs ont continué à réviser leurs classiques puisqu’ils ont ajouté un système de loot (éléments à récupérer sur les adversaires vaincus, en plus des coffres à trouver), un système d’achat/vente/rachat avec le système monétaire qui va bien, ou encore un système d’XP (quinze niveaux à monter). En sus, il y a les aptitudes à débloquer que l’on peut améliorer en évoluant, les capacités spéciales à débloquer (en se faisant des amis en aidant/parlant aux divers personnages avec un système proche de Facebook) et les équipements qui ont une véritable influence sur les caractéristiques de notre personnage. Au joueur de choisir les bonnes armes (avec de réelles pépites), de changer sa coiffe, sa tenue ou encore ses gants pour augmenter les dégâts infligés, limiter certaines altérations ou augmenter sa défense.

De l’humour à revendre




Toutes les descriptions qui accompagnent l’équipement (ainsi que les objets et les persos de son groupe) ne manquent pas d’humour. On se retrouve donc avec un véritable RPG, à la fois simple à appréhender, et complexe à maîtriser, entre les divers éléments avec lesquels jongler et l’habileté dont on doit faire preuve durant les combats. Petite astuce extrêmement bien pensée d’ailleurs : vu que les ennemis sont visibles sur la carte, on peut parfois se servir des éléments du décor pour s’en défaire, grâce à ses terribles pouvoirs du pet (quatre pets différents à maîtriser – combinez un pet avec des flammes et vous aurez un résultat détonant –) ou à ses aptitudes disponibles à tout moment (le tir sur des objets, avec indicateur visuel, sans oublier l’aide de son pote – il faut gérer son groupe pour avoir le bon pote dans la bonne situation –, la poussière pour rétrécir ou la sonde pour se téléporter, le tout aidant à progresser). Le tir ou le fait de frapper l’ennemi le premier permet souvent d’entamer le combat avec l’initiative. Le gameplay est vraiment bien pensé et bien intégré, même si la roue de sélection lors des combats, plutôt intuitive et qui apparaît à son tour de jeu, souffre d’une légère imprécision à laquelle on s’habitue très rapidement, jusqu’à la gommer totalement. Pour permettre à tous les fans de South Park de profiter de l’aventure, même ceux qui ne sont pas fans des RPG, les développeurs ont eu la bonne idée d’intégrer trois niveaux de difficulté (Facile, Normal, Expert).

Du coup, le titre est vraiment très accessible et tout le monde pourra le parcourir d’un bout à l’autre sans prise de tête. Le seul hic, c’est que les habitués du genre le trouveront vraiment très facile, même en Expert… La faute à un truc tout bête : à la fin d’un combat, si un personnage est mort, il revient automatiquement à la vie, tous recouvrent la santé et les altérations d’état sont automatiquement supprimées. Du coup, on peut finir un combat avec 3PD (trois points de vie donc) et enchaîner directement derrière avec tout à fond, sans même utiliser les consommables adéquats avant le combat suivant. Autre point, les habitués auront tôt fait de comprendre que deux armes à distance sont extrêmement redoutables contre les ennemis (l’arc mongol et les tessons de bouteille), les mettant en feu (pour l’arc) ou multipliant les saignements (les tessons). Après quoi la bonne combinaison permettra d’utiliser une redoutable aptitude de notre personnage principal, tout en recouvrant des PP pour l’utiliser jusqu’à plus soif. Et au pire, on a le droit à chaque tour d’utiliser un consommable, pratique pour faire le plein de PP par exemple. Résultat des courses, les habitués n’éprouveront aucune difficulté, surtout dans la deuxième partie de l’aventure où l’on en vient même à oublier l’existence des consommables durant plusieurs combats.

Cela dit, si on est mal équipé, mal préparé ou que l’on se loupe sur une action, on peut très rapidement se retrouver avec un écran de Game Over. Certains ennemis/boss sont très redoutables, et ce que ce soit des animaux, des soldats, des aliens, des personnages connus ou autres adversaires pouvant être roux, nazis, zombies, voire les trois à la fois. Enfin, il est bon de souligner que l’aventure demande une dizaine d’heures pour être bouclée avec les quêtes annexes (plutôt plaisantes à faire au passage), tout en récoltant la moitié des objets à collectionner. Pour un RPG, c’est vraiment court, même si un petit effort a été fait sur le prix (environ 55 euros au lieu des 70 habituels). Certes, on est accroché d’un bout à l’autre et le plaisir se fait ressentir en toutes circonstances, mais la durée de vie, aussi correcte puisse-t-elle paraître pour certains, reste décevante pour le genre. Pour finir sur une note positive, notons également que le menu du jeu a été extrêmement bien travaillé, avec des accès rapides (via la croix directionnelle) bien implantés. On peut ainsi améliorer/personnaliser son personnage, profiter de la carte indiquant les objectifs, visualiser les capacités et aptitudes débloquées, voir les amis que l’on s’est fait et même se marrer franchement devant le « Mur » type Facebook qui affiche en permanence de nouveaux messages provenant de sa liste d’amis. Là encore, c’est bourré d’humour, allant du burlesque au cynisme.

Point complet
Si vous êtes un fan de l’univers de South Park, alors ce South Park - Le bâton de la vérité devrait apparaître comme un indispensable. En termes de réalisation et d’univers, c’est l’une des adaptations vidéoludiques les plus réussies que l’on ait pu voir par rapport à une licence issue du cinéma ou de la télé (en l’occurrence). On a l’impression de prendre le contrôle d’un épisode et de pouvoir y faire ce que l’on veut, tout en profitant d’absolument toutes les forces de la série, et ce sans temps mort. On passe d’ailleurs outre les divers petits chargements ou encore quelques baisses de frame-rate, même si ça reste majoritairement fluide la plupart du temps, pour profiter pleinement de l’aventure. En plus, le titre se présente comme un véritable RPG à l’ancienne, avec un gameplay complet et complexe, tout en restant accessible pour que tout le monde puisse y goûter sans prise de tête. En revanche, les habitués du genre regretteront la facilité du jeu en mode Expert (la faute à la régénération et à la guérison automatiques à la fin de chaque combat), ce qui n’empêche pas de profiter du reste. Gourmand, on en voudrait toujours plus et il faut bien avouer que la durée de vie (une dizaine d’heures avec les quêtes annexes) est vraiment faible pour un RPG, même si un petit effort a été consenti sur le prix de vente. Enfin, reste que les voix françaises sont absentes et que la censure a frappé sept courtes scènes (version console Europe, Moyen-Orient et Afrique), ce qui pourrait en rebuter certains, tandis que beaucoup arriveront à pondérer bien plus légèrement les quelques défauts pour simplement prendre du plaisir à parcourir de fond en comble ce South Park - Le bâton de la vérité.

On a adoré :
+ Extrêmement fidèle à la série
+ Rendu visuel bluffant
+ Bande sonore de qualité
+ Scénario et dialogues maîtrisés
+ Aventure sans temps mort
+ Addictif de bout en bout
+ South Park en accès libre
+ Des tonnes de références
+ Humour de toutes sortes
+ Les doublages originaux (vostfr)
+ Les éléments de personnalisation
+ Interagir avec le décor
+ Le Canada
+ Le menu et le Facebook-like
+ Un léger effort sur le prix
+ Les invocations et aptitudes
+ Gameplay RPG complet et complexe…
+ Tout en étant très accessible…
On n'a pas aimé :
- Mais très facile pour un habitué
- Les guérisons auto en Expert
- Pas mal de petits chargements
- Frame-rate parfois chancelant
- Très court pour un RPG
- 7 scènes censurées (V. console euro)
- Pas de doublages français


Consulter les commentaires Article publié le 04/03/2014 par Vincent P.


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