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Spider-Man : Aux frontières du temps



Editeur
Activision
Développeur
Beenox Studio
Genre
Action
Statut
Disponible
Date de sortie
  14.10.2011
  04.10.2011
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
Thème
Super Héros
Résolutions gérées
720p
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Après avoir proposé un

Spider-Man : Shattered Dimensions

fort sympathique malgré plusieurs défauts de jeunesse, Beenox Studio a été invité par Activision à plancher sur une suite. Premier point remarquable, on passe de quatre univers (Amazing, 2099, Ultimate et Noir) à moitié moins, les deux derniers cités ayant tout simplement été évincés. On se demande alors si les développeurs ont tout de même réussi à nous concocter un jeu aux petits oignons, se servant de leur première expérience dans l’univers de l’homme-araignée pour s’améliorer, ou si leur

Spider-Man : Aux frontières du temps

n’est qu’un produit commercial terminé à la va-vite pour sortir avant la fin de l’année 2011…

Action, immersion et simplification




Certains hommes rêvent de conquérir le monde. Walker Sloan, le patron d’Alchemax, fait partie de cette catégorie et, avec la complicité du Docteur Octopus, il compte bien se servir d’un portail temporel pour revenir dans les années 70 et modifier le futur à son avantage. Dans toute cette histoire, Miguel O’Hara, qui incarne le Spider-Man de 2099, voit la mort prématurée de notre cher Peter Parker. Grâce à un échantillon d’ADN, il arrive à se mettre en contact avec ce dernier pour le prévenir du danger qu’il court, Anti-Venom n’étant pas bien loin. L’aventure commence donc sur ces bases et continue en jouant sur l’entraide entre les deux héros et sur les changements qu’apportent certaines actions temporelles. Contrairement au précédent volet, les développeurs ont évité d’intégrer le moindre temps mort. Fini donc le retour au menu pour choisir le niveau à faire, ici on participe à l’action d’un bout à l’autre. Toujours dans le bain, on profite de musiques qui jouent parfaitement leur office à défaut d’impressionner, de cinématiques fort jolies et d’une mise en scène de qualité. A ce sujet, les transitions entre les deux hommes-araignées se font d’une manière très fluide par le biais de cut-scenes qui apparaissent à l’écran dans une sorte de fenêtre, permettant par la même occasion de constater que les actions de l’un ont des répercussions sur l’autre.

L’idée est excellente en théorie et participe grandement à l’immersion, mais les développeurs n’ont pas cherché à creuser puisque le joueur n’a réellement aucune influence sur ces modifications, le tout étant scripté et inclus à la progression. Heureusement, pour l’immersion, on peut quand même compter sur des dialogues qui ne manquent pas d’humour (un peu différent de celui de Dimensions) et sur certains clins d’œil à l’univers Marvel. La version originale se montre de surcroît à la hauteur de nos espérances alors que la version française est plus mitigée. Autant on apprécie les doublages de Peter et de Miguel, autant les autres paraissent moins justes et moins impliqués. Toutefois, cela ne change rien à l’intérêt que l’on porte à l’aventure, l’envie d’en voir le bout étant bien présente, même si le scénario n’est pas assez fouillé et qu’il est sacrément tiré par les cheveux. Par contre, on en vient rapidement à grincer des dents lorsqu’on voit qu’il ne faut guère plus de six heures pour en venir à bout en mode normal, le tout en constatant que les personnages secondaires (Octopus et la Chatte Noire en tête) ont clairement été sous-exploités. Le mode difficile étant verrouillé, seuls les fans purs et durs, et encore, auront l’envie de le recommencer dans ledit niveau de difficulté. C’est vraiment court et la replay-value reste assez artificielle.

Régression quasi totale




Reste toujours la possibilité de repasser par la toile du destin pour retenter les défis loupés afin de débloquer divers éléments, à l’image de ce qu’il y avait dans le précédent. Le plus gros bonus, c’est assurément la collection de costumes que l’on peut revêtir. Au moins, le fan-service n’a pas été sacrifié. Au niveau de l’enrobage, on déplore la perte de la surcouche typée cel-shading qui faisait justement le charme de l’épisode précédent. On se retrouve donc avec un titre graphiquement des plus moyens, avec certains détails appréciables ci et là, des textures à revoir, des environnements froids et assez vides, notamment au fil de la progression, et un aspect 3D qui reste à peine correct. C’est d’autant plus dommage que cet opus nous confine dans des environnements extrêmement peu variés au level design bâclé. Plus dirigiste encore que le précédent et encore plus linéaire, il nous ôte toute liberté d’action ou presque. Malheureusement, il n’y a pas que sur ces points-là que le soft a régressé… Dans Shattered Dimensions, on appréciait le fait que les quatre univers apportaient tous un petit plus, notamment avec Noir qui offrait un aspect infiltration, certes basique, mais ô combien rafraîchissant. Avec

Spider-Man : Aux frontières du temps

, les développeurs sont allés au plus simple en n’en faisant qu’un beat them all ultra répétitif, aux combats brouillons et aux ennemis trop génériques et stupides pour convaincre.

Pire encore, les combos sont moins nombreux que par le passé, moins utiles aussi vu la configuration mise en place, et nos deux héros ont des comportements bien trop proches. Les quelques particularités les distinguant (Amazing peut devenir momentanément intouchable tandis que 2099 peut créer des doubles holographiques) sont trop légères pour permettre de varier les plaisirs, surtout que les mécaniques de jeu à base de zones à nettoyer, de phases de plates-formes, d’interrupteurs à actionner et autres portes à ouvrir, sont basiques à souhait. Ce qui le sauve du naufrage, ce sont les quelques bases reprises de l’an passé. Ainsi, on retrouve des mouvements appréciables, un système d’améliorations à débloquer qui fait bien son office et surtout des affrontements dynamiques. Du coup, durant les débuts de l’aventure, le jeu est fun. Mais cette sensation décroît au fur et à mesure que l’on progresse. Les soucis de caméra relevés dans l’épisode Shattered Dimensions n’ont pas été corrigés, la deuxième partie du jeu accuse un manque de finition flagrant avec quelques chutes de frame-rate alors que les détails sont moindres et les bugs de collisions sont nombreux. Les espaces confinés accentuent par ailleurs les imprécisions au niveau du gameplay, notamment lorsqu’il s’agit d’utiliser la toile avec la visée automatique. Il en va un peu de même lors des chutes de 2099, toujours aussi vertigineuses, mais bien moins agréables à jouer. Reste, pour finir sur une note positive, que l’on apprécie la création de paradoxes temporels permettant notamment de ralentir le temps et que l’on aime toujours autant les petites anecdotes qui compensent les quelques chargements.

Point complet
Après un Spider-Man : Shattered Dimensions très encourageant pour les fans de l’homme-araignée, Beenox Studio déçoit avec un Spider-Man : Aux frontières du temps qui régresse sur de nombreux points, sans vraiment corriger les défauts de son aîné. Non seulement les développeurs ont abandonné la surcouche typée cel-shading qui faisait le charme du précédent, mais en plus ils ont simplifié le système de jeu, devenu un simple beat them all bête et méchant. Pire, les environnements, peu variés, sont confinés, accentuant par la même occasion les soucis de caméra déjà soulignés dans le précédent volet et rajoutant des imprécisions au niveau de la visée. Les mécaniques de jeu sont basiques, des soucis techniques sont notables et, malgré une durée de vie faiblarde, le soft réussit à nous donner un sentiment de répétitivité, la faute à un énorme manque de variété. Ce qui le sauve du naufrage, c’est assurément l’enrobage et quelques acquis du passé. Une bonne ambiance, des doublages réussis en VO (VF décevante dans l’ensemble), une histoire que l’on a envie de suivre, une mise en scène de qualité avec des transitions réussies, des cinématiques superbes, de l’humour, du fan-service assuré et des combats malgré tout dynamiques, voilà les ingrédients qui séduiront les amateurs de comics. Enfin, cet opus semble simplement être un simple produit commercial qui a été bâclé pour sortir à temps pour les fêtes.

On a adoré :
+ Cinématiques très jolies
+ Transitions bien amenées
+ Bonne ambiance
+ Toujours de l’humour
+ Le côté fan-service
+ Action non-stop
+ Prise en main rapide
+ Améliorations à débloquer
+ Un délice en VO
+ Excellente mise en scène
+ Combats dynamiques
+ Histoire sympa à suivre…
On n'a pas aimé :
- Mais très tirée par les cheveux
- Court et assez facile
- Persos secondaires sous-exploités
- Beaucoup moins varié que SD
- Influences temporelles inévitables
- Environnements trop confinés
- Level design bâclé
- Une VF qui déçoit
- Les mêmes défauts de caméra
- Des soucis techniques
- Très vite répétitif
- Mécaniques de jeu basiques
- Sans le charme de Shattered Dimensions


Consulter les commentaires Article publié le 16/01/2012 par Vincent P.


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