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Stranglehold



Editeur
Midway Games
Genre
Action
Statut
Disponible
Date de sortie
  09.2007
  08.2007
Nombre de joueurs
1 à 6
Online
- Jeu en ligne
- Classements
- Réseau local
Classification PEGI
Mémoire
300 Ko
Résolutions gérées
720p, 1080i, 1080p
Son
5.1
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Stranglehold est un jeu d’action peu ordinaire puisqu’il se veut être la suite de « A toute épreuve » (Hard Boiled en version originale), un film d’action réalisé par John Woo. Pour information, ce monument de l’histoire du cinéma a réalisé de nombreux films tels que The Killer, Les Larmes d’un Héros, Une Balle dans la Tête, Chasse à l’homme, Volte/Face, Mission Impossible 2 ou encore Broken Arrow pour ne citer qu’eux. Un palmarès impressionnant pour ce réalisateur, acteur, producteur, producteur exécutif, scénariste et monteur hongkongais que tout le monde respecte. Voilà qui explique pourquoi le titre de Midway était vraiment très attendu. L’heure du verdict est proche, encore quelques paragraphes et vous saurez si ce Stranglehold mérite un respect immuable ou si ce n’est qu’un pétard mouillé qui aura tout de même fait beaucoup de bruit médiatiquement parlant.

[XG TV] Test vidéo

64.41 Mo

L’honneur est sa devise




Avant même de commencer à parler du jeu en lui-même, il est nécessaire de signaler que la notice est tout ce qu’il y a de plus complète avec quelques lignes expliquant le scénario qui ressort du jeu mais aussi de grandes descriptions des personnages et des factions ennemies. Détail futile qui a tout de même son importance tant ça pourra aider le joueur occasionnel à véritablement comprendre les relations qu’entretiennent les personnages. Même si au départ Stranglehold était prévu pour n’être qu’un titre orienté solo, Midway a revu son cahier des charges au dernier moment pour finalement y intégrer un mode multijoueurs qui s’avère être vraiment correct. Ce dernier est même d’ailleurs des mieux pensés puisque les actions spéciales comme les ralentis sont suffisamment bien intégrées pour ne jamais s’ennuyer ou être désavantagé. Avec seulement deux modes de jeu, il ne proposera rien de bien révolutionnaire mais au moins il ne sera pas considéré comme un simple accessoire dont on aurait pu se passer. Au niveau des options aussi inutiles qu’indispensables, on constatera la possibilité de se rendre dans un magasin de déblocage tenu par Woo lui-même qui permettra d’acheter, grâce à des points cumulés lors de l’aventure solo, des personnages supplémentaires pour le jeu à plusieurs, des artworks de toute beauté et des vidéos présentant les animations faciales, les différents niveaux et bien d’autres surprises qui seront à découvrir par vous-même. Les bonus sont nombreux et plutôt intéressants. Mais il est maintenant l’heure de mettre ses lunettes noires, de revêtir son imperméable et d’armer ses pistolets, les choses sérieuses vont enfin commencer.

L’inspecteur Tequila incarné par Chow Yun-Fat est un policier prêt à tout pour sauver ceux qu’il aime. La trame scénaristique mêle divers sentiments tels que l’amour, la haine et la trahison pour finalement donner une véritable raison à ce carnage vidéoludique. Même si l’histoire n’est pas forcément très poussée, elle permet tout de même de rester intéressé tout en donnant un but au joueur. Que l’on aime ou pas, ce n’est pas forcément important puisqu’au final l’essentiel du jeu se résume en deux mots : action effrénée ! Durant six à sept heures de jeu on tient fermement la manette dans ses mains prêt à tirer sur tout ce qui passe à l’écran. Attention tout de même aux crampes d’index ou de majeurs tant on appuie frénétiquement sur les boutons pour décharger toutes nos munitions. C’est 100% action, 100% stylisé, 100% John Woo. La mise en scène est impeccable et on reconnaît rapidement tout le savoir faire du maître de l’action. Stranglehold est plus qu’un jeu, c’est un film interactif aux nombreuses possibilités.

La vengeance est son but




L’inspecteur Tequila avance seul dans des niveaux truffés de pièges. Les ennemis le guettent, l’attendent, ils préparent leurs armes quand il surgit. Avec une classe sans précédent, il pointe le bout de ses pistolets et commence à tirer. Les balles fusent et se croisent dans un véritable ballet que seul le bullet time (renommé pour l’occasion Tequila time), une fois activé, permet d’apprécier. Pour les éviter, on se déplace, on court, on se baisse, on essaie de se cacher mais ça ne suffit pas, il faut passer à l’action. C’est alors que de derrière un mur, un poteau, on surgit, on plonge sur un chariot ou simplement sur le sol afin d’activer le ralenti permettant d’éliminer efficacement des ennemis tout en évitant les balles. Mais ça ne suffit pas, ils sont nombreux, ils arrivent de partout et bien que souvent benêts, leur nombre fait leur force. On l’aperçoit, à quelques pas, à portée de main, elle est là, elle brille et nous attend.

Inconscient, courageux ou simplement fou on fait abstraction des balles et autres roquettes pour tenter de l’atteindre. Cette rambarde tant désirée nous transporte alors vers d’autres horizons. Le temps n’a plus d’importance, toutes les possibilités s’offrent à nous. Glisser, marcher ou encore sauter pour attraper un lampion, plus rien nous est impossible. Mais à ce compte là, imaginons même pouvoir courir le long de la colonne vertébrale d’un dragon ou d’un tyrannosaure.

On se sent transporté, voire même transcendé. C’est alors qu’avec l’une des huit armes disponibles on se prend pour un être surhumain capable de régénérer sa vie, de placer une balle de pistolet entre les deux yeux d’un ennemi à plus d’une trentaine de mètres de distance, de foncer à travers champ sans se soucier du nombre de munitions restant ou encore de faire le ménage d’une pièce en tirant sur tout ce qui bouge tout en tourbillonnant au beau milieu d’un lâcher de colombes porteur d’un certain message de paix. Plus rien n’a d’importance, on se sent invincible, l’adrénaline monte, l’extase est proche… Quel plaisir que de foncer tête baisser en éliminant tout ce qui entrave sa progression, ça en est vraiment jouissif. Pourtant tout aurait pu se passer différemment. Reprenons le même niveau mais cette fois-ci, jouons-la finement. On ne veut pas vraiment s’exposer, on connecte alors ses neurones, on regarde aux alentours et là, une lueur d’espoir apparaît… Un petit scintillement nous montre la voix, mieux il nous guide, nous obsède. La tentation est trop grande, on prend son arme à deux mains, on retient sa respiration et on tire. Le baril s’enflamme et explose, les pierres tombent et les statues et autres objets contendants écrasent littéralement tous les ennemis qui nous attendaient le poing serré. C’est moins palpitant mais tout aussi jouissif.

Son seul recours la violence




La mission s’achève bientôt, le menu frottin a compris que l’inspecteur Tequila n’était pas là pour rigoler, il cède donc sa place à un homme plus coriace mais aussi plus dangereux. On lui tire dessus, on lui colle des balles dans la tête mais rien n’y fait il est toujours debout. On sort l’une de nos bombes Tequila mais toujours rien, il avance maculé de sang. On se met alors à courir, à activer notre Tequila Time à tout bout de champ et ce n’est qu’à force de persévérance qu’on y arrive. Oui ça y’est, un genou, puis deux, il s’incline, notre victoire est certaine. On a beau la savourer allégrement, on se dit que ce fut court, très, voire même trop court. On n’a plus qu’une seule hâte, recommencer le jeu dans un mode difficulté supérieur pour flanquer une véritable correction à tous ces soldats qui désirent notre peau.

C’est d’ailleurs la grande force de ce titre, il a beau être court, si on a accroché à l’univers on en redemande toujours, surtout que même si le jeu est linéaire, les niveaux peuvent être refaits de différentes façon selon qu’on la joue plus ou moins subtilement. A chaque fois on redécouvre le jeu sous un autre jour et on prend toujours autant de plaisir. En plus, on n’est nullement rebuté par une répétitivité sans nom puisqu’il suffira d’utiliser les éléments du décor ou changer d’arme pour à chaque fois vivre une nouvelle expérience. Rajoutons en plus certaines phases de tension extrême instaurées par le Mexican Standoff (sorte de mini-jeu qui nous permet, un peu à la Matrix, d’éviter les balles qui sifflent près de nous tout en visant le plus juste possible l’ennemi) pour véritablement jouir d’une action non stop dont il est difficile de se lasser.

Bien que prenant beaucoup à Max Payne, le gameplay de Stranglehold se révèle quasiment sans faille. Seuls quelques placements et quelques angles de caméra pourront faire parler les plus mauvaises langues d’entre-nous. Par contre tout n’est pas aussi idyllique en ce qui concerne les graphismes. Les niveaux sont vraiment vastes et plutôt beaux mais la progression est linéaire et beaucoup de textures laissent à désirer. Seulement voilà, difficile de faire la fine bouche lorsqu’on sait que plus de 90% du décor est destructible. Cependant on pourra toujours se rattraper sur la modélisation des personnages qui est vraiment bonne. Il suffit de voir la qualité du grain de peau pour se rendre compte du travail des développeurs. En plus le moteur physique est vraiment excellent et les impacts de balles sont localisés. Il n’y a qu’à regarder les différents impacts possibles avec le tir de précision pour se rendre compte de la qualité de l’ensemble.

Ajoutez à cela des personnages charismatiques, un héros qui a une classe d’enfer et une bande sonore plus que correcte et vous obtenez une perle vidéoludique qui est tout de même loin d’être exempte de défauts. En effet, tous les niveaux ne se valent pas graphiquement et le doublage laisse souvent à désirer tant le décalage entre les lèvres du personnage et ce qui est dit est flagrant. Mais au final, ce ne sont que deux défauts mineurs qui n’entachent en rien l’univers du jeu.

Point complet

Stranglehold peut se targuer d’être la suite de l’excellent « A toute épreuve » de John Woo puisqu’il propose une aventure incomparable si l’on parvient au moins à accrocher à l’univers. Même si le scénario n’est pas très développé, il a le mérite d’exister et de proposer une sorte de fil conducteur servant de la meilleure manière possible le fait de tirer sur tout ce qui bouge. Le gameplay est quasiment irréprochable et les différentes actions surhumaines permettent de transcender Chow Yun-Fat qui se transforme alors en véritable machine à tuer. Cependant tout n’est pas parfait puisque le titre est vite terminé, l’expérience multijoueurs est correcte mais limitée et le doublage laisse souvent à désirer. Les joueurs prônant la liberté de mouvements se plaindront aussi d’une trop grande linéarité. Malgré tout, ces quelques défauts se révèlent assez minimes pour quiconque arrive à véritablement comprendre et exploiter tous les mécanismes du gameplay. Stranglehold est LE jeu d’action de nouvelle génération qui ne révolutionne pas forcément le genre mais lui apporte tous les éléments essentiels pour le faire évoluer. Décors presque entièrement destructibles, bullet time, action frénétique, balles à profusion, glissades, sauts et autres acrobaties en tous genres font de ce titre de Midway un incontournable à ne surtout pas rater. C’est 100% action, 100% stylisé, 100% jouissif et 100% John Woo !

On a adoré :
+ 100% action
+ Notices et bonus
+ Les Tequila Bomb
+ Environnement à 90% destructible
+ Faciès et charisme des personnages
+ Un multijoueurs des plus corrects
+ Gameplay quasi irréprochable
+ Le mode difficulté A toute Epreuve
+ Replay Value excellente
+ Du pur John Woo
On n'a pas aimé :
- Trop court
- Trop linéaire
- Scénario peu développé
- Doublage qui laisse à désirer
- Seulement deux modes multijoueurs


Consulter les commentaires Article publié le 24-09-07 par Vincent P.


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