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Teenage Mutant Ninja Turtles : Attention au Mutagène



Editeur
Activision
Développeur
WayForward
Genre
Action Plateformes
Statut
Disponible
Date de sortie
  31.10.2014
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
Prix de lancement
39,99 €
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Trente ans après leur première apparition, les Tortues Ninja sont toujours de la fête. Actuellement, c’est Nickelodeon qui détient les droits d’exploitation, et ce depuis 2009. Du côté des jeux vidéo, les tortues avaient connu en 2013 un échec cuisant avec le

Nickelodeon - Teenage Mutant Ninja Turtles

de Magic Pockets. Un an après cette catastrophe (il n’y a pas d’autres mots), Activision a fait appel à WayForward pour tenter d’adapter l’univers du show de Nickelodeon (d’assez bonne qualité soit dit en passant) sur nos consoles vieillissantes, dont la Xbox 360. Reste à voir si le studio, avec assurément de petits moyens, a réussi un exploit…

On ne fait pas dans la dentelle




Autant ne pas tourner autour du pot, il ne faut clairement s’attendre à rien en ce qui concerne le scénario de ce

Teenage Mutant Ninja Turtles : Attention au Mutagène

. En effet, à part l’écriture de la scène d’introduction (Michelangelo…) et celle de la scène de fin, l’histoire a été clairement mise de côté, se résumant à son simple synopsis ou presque, à savoir une course après une arme utilisant un mutagène qui ne doit surtout pas tomber entre de mauvaises mains… Ou du moins ne pas rester entre celles-ci. Même si cela était prévisible, il est clairement dommage de voir que le scénario n’a bénéficié d’aucun soin, surtout quand on voit que le show télévisé est plutôt travaillé à ce niveau. D’ailleurs, on retrouve bien certains personnages de la série animée, comme Splinter, April ou Casey pour ne citer qu’eux, mais leur intervention, des plus brèves, ne sert qu’à offrir une capacité supplémentaire (on y reviendra) à nos tortues et à les guider vers le chemin à suivre pour progresser. Du côté des ennemis, le constat n’est pas des plus glorieux non plus, ceux-ci se présentant simplement comme des boss à éliminer avec un échange de quelques mots à l’intérêt plus ou moins douteux. En revanche, les développeurs ont fait un effort sur l’adaptation de la licence puisque les personnages sont facilement reconnaissables et les environnements sont fidèles à ceux que l’on connaît, des égouts à la Dimension X, en passant par les rues et les intérieurs des bâtiments de New-York.

De même, les doublages français sont appréciables malgré la synchronisation labiale totalement à la rue. Le seul reproche à faire, artistiquement parlant, c’est le rendu assez terne de l’ensemble, alors que le show est bien plus coloré et chatoyant. Niveau technique par contre, les développeurs n’ont pas fait de miracles, loin de là. Même si c’est mieux réalisé que le précédent titre, il faut bien reconnaître que les textures sont assez sommaires, voire baveuses, et que l’ensemble a une bonne génération de retard (pour de la 360 bien entendu). On est très clairement loin de ce que la 360 est en mesure d’afficher. Le bon côté, c’est que le soft est majoritairement fluide (encore heureux) même si quelques légères chutes de frame rate se font sentir à deux ou trois reprises. Malheureusement, un certain aliasing est également de la partie, le tout trahissant un budget très certainement minimaliste. Preuves en sont les manques de finition, comme des bugs qui demandent de redémarrer le jeu (tortue bloquée au milieu d’une plateforme, coupure nette de la musique qui tente de se relancer par moment avec des bruits insupportables, ennemis qui traversent les murs sans problème, etc.). Vu que ce nouvel opus opte pour un aspect old-school en 2.5D sur une machine pourtant maîtrisé (et le studio nous l’a déjà prouvé), la déception n’en est que plus grande, surtout que le titre est vendu à 39,99 euros…

Cela dit, plutôt que d’opter pour un beat them all traditionnel, les développeurs ont tenu à développer un jeu de plateformes non linéaire intégrant des systèmes d’amélioration et de l’exploration. Pour les connaisseurs, il ne s’agit ni plus, ni moins que d’un MetroidVania. Le bon côté, lié au genre, c’est que la progression n’est pas linéaire et que l’on est bien en mesure d’explorer les environnements de fond en comble, ce qui est fortement conseillé pour trouver tous les éléments cachés, certains étant essentiels pour la poursuite de l’aventure (comme les shurikens électriques et ceux qui sont explosifs pour ouvrir certaines portes verrouillées, les gantelets avec des griffes pour s’accrocher à certaines parois ou encore le dash pour passer au travers de certaines fenêtres ou pour allonger un saut). Ceux-ci étant assez variés, on éprouve un certain plaisir à les découvrir et à chercher les divers éléments, même s’il est plus rageant de devoir parfois perdre quelques bonnes minutes à simplement chercher son chemin parce qu’on a pas vu une ouverture qui débouchait sur la section du niveau qu’il est indispensable d’explorer. A ce sujet, à chaque porte/bouche d’égout franchie, on découvre une nouvelle section, avec des ennemis. Le souci, c’est que si on quitte une pièce et qu’on y retourne en suivant, tous sont déjà réapparus. Quand on fait de l’exploration, cela entraîne parfois à nettoyer plusieurs fois certaines zones, ce qui est répétitif mais également dangereux. En effet, l’I.A. ne brille pas vraiment mais les ennemis sont variés et chacun dispose d’une ou deux attaques, voire d’une défense, et ceux équipés de laser font rapidement mal.

Un savoir-faire qui sauve le tout…




Leur disposition et la caméra, souvent trop proche, font que certains passages sont un peu plus ardus qu’il n’y paraît, surtout quand un ennemi avec un bouclier et un pistolet envoyant des lasers campe sur une plateforme à laquelle on doit accéder, en occupant la quasi-totalité de sa surface… Les contacts étant assez mal gérés, on se retrouve des morts stupides. Il en va de même avec certains ennemis qui volent et qui se confondent avec le personnage, lui infligeant des dégâts sans que celui-ci en inflige malgré les coups normalement bien portés. Or, lorsqu’une tortue tombe durant un combat, elle est envoyée dans une salle de régénération (aléatoirement parmi celles éparpillées aux quatre coins de la map). Pour la récupérer dans son équipe, il faut impérativement aller la sauver, ce qui implique de se mettre en danger en traversant souvent les trois quarts de la map, devant défaire encore et toujours les mêmes ennemis. Pire, si les quatre tortues succombent aux assauts ennemis, on ne réincarne que la dernière, qui doit alors aller sauver les autres une à une. Imaginez donc que moins vous avez de tortues, plus la difficulté s’accroît, non pas à cause des ennemis, pas bien difficiles pris séparément (sauf un type d’ennemis de la dimension X plutôt retord et le dernier boss qui demande une certaine concentration pendant cinq minutes), mais bien à cause de certaines imprécisions ou de la caméra qui ne permet pas toujours de bien anticiper les tirs ennemis, quand il ne s’agit pas d’un bug de contact.

Au final, les petits malins comprendront vite qu’il vaut mieux charger une sauvegarde antérieure, quitte à refaire quelques minutes de jeu (les sauvegardes sont manuelles et ne s’exécutent que dans des salles de méditations plus ou moins éloignées), que de prendre le risque de perdre une autre tortue en voulant en sauver une. Cela dit, ce système n’a pas que des désavantages puisque, aussi exigeant soit-il, il ajoute une petite pointe de difficulté appréciable pour un adulte (même si le jeu n’est en rien insurmontable, ni même difficile dans l’ensemble). Par contre, les enfants, qui sont pourtant le public ciblé par le jeu, auront plus tendance à faire des crises de nerfs, entre les respawns incessants des ennemis et les imprécisions déjà pointés du doigt. Tous ces points sont vraiment regrettables parce que le système de jeu est loin d’être mauvais. En effet, le système de combat est assez simpliste mais non moins efficace. Chaque tortue partage quatre combinaisons de coups, chacune ayant tout de même ses propres mouvements associés en fonction de l’arme utilisée. Les combos sortent facilement et sont plutôt agréable à exécuter, bien qu’ils finissent par devenir répétitifs. Au cours de la progression, on gagne des points d’XP, ce qui remplit une jauge qui, une fois pleine, octroie des points de compétences. On peut alors améliorer chacun des quatre combos de chaque tortue. Rien de bien difficile, d’autant que l’on atteint le plein potentiel de chaque personnage aux deux tiers du jeu environ.

Néanmoins, cela modifie agréables les combinaisons et procure un petit sentiment de puissance assez agréable. A cela, il faut ajouter une super attaque (qui consomme du chi), les shurikens, pour débloquer un passage ou toucher les ennemis (avec des effets supplémentaires pour les électriques et les explosifs), des bombes fumigènes qui permettent de se téléporter (utiles en plein combat, elles permettent surtout de passer les zones bloquées par des lasers) et les capacités que l’on obtient au fil de l’aventure (du double saut à la parade des tirs et armes de jet, en passant par la possibilité de temporairement disparaître ou celle d’effectuer une vraie attaque dans les airs qui protège également de certaines attaques – obtenue à la fin –). Le titre étant old-school dans tous ces aspects, la vie ne s’obtient qu’en récupérant des parts de pizza, voire des pizzas complètes pour une régénération supérieure, qui sont laissées par certains des ennemis lors de leur disparition (il en va de même pour les bombes et les shurikens). En fouillant bien, on peut d’ailleurs trouver une boîte à pizza qui permet de faire du stock et ainsi utiliser le surplus à un moment critique (en allant simplement dans le menu approprié). Bref, sans trop nous étendre sur le sujet, on doit bien reconnaître que le gameplay a fait l’objet d’une certaine réflexion et les idées intégrées sont plutôt bonnes. On regrette bien sûr la répétitivité de l’ensemble ou encore un certain manque de liant entre deux combos, mais pour un titre du genre, ça reste bon.

Par contre, que les joueurs ne s’attendent pas à trouver de la coopération dans le jeu, le style ne s’y prêtant pas vraiment, même si c’est un peu frustrant de devoir se contenter de switcher rapidement entre les quatre tortues pour progresser en solo. Le level design souffle quant à lui le chaud et le froid, avec certaines portions de niveau un peu plus travaillées que les autres, notamment pour pousser l’exploration, tandis que d’autres portions sont archi simplistes ou mal étudiées. Heureusement, les joueurs disposent d’une carte pour s’orienter quelque peu à tout moment, même si le zoom sur celle-ci est ridicule, qui colore en prime les parties déjà explorées histoire de s’y retrouver plus facilement et qui met en avant certains éléments, dont les salles de régénération hébergeant une tortue ligotée. Enfin, parce qu’il est tout de même question d’un jeu affiché à environ quarante euros, il est bon de parler de la durée de vie. Sans surprise, celle-ci sera variable selon le profil de chacun. Reste qu’on peut terminer le jeu en moins de quatre heures sur un premier run en trouvant un peu plus de trois-quarts des éléments cachés, tandis qu’on peut facilement descendre sous la barre des deux heures lors d’un second run en allant à l’essentiel. Un Succès demande même de terminer le titre en moins d’une heure, mais cela demande une bonne connaissance de la map et une certaine habileté. Dans tous les cas, cela reste assez court. Dans l’ensemble, le jeu est vendu trop cher, une sortie digitale à huit euros, dix euros max, aurait été clairement plus juste, sans compter qu’elle aurait permis d’excuser certains défauts.

Point complet
Sans un certain savoir-faire de WayForward, ce Teenage Mutant Ninja Turtles : Attention au Mutagène aurait pu être une catastrophe. Il est d’ailleurs bien facile de pointer les défauts déjà évoqués et de le saquer à cause d’un prix de vente bien trop élevé. Il est clair que ce MetroidVania ne vaut pas 40 euros. En revanche, à une huitaine d’euros, les amateurs du genre et de Tortues Ninja auraient pu se laisser tenter. En effet, dans cette mare de défauts, arrosée d’un manque de finition flagrant, on trouve tout de même quelques qualités non négligeables, dont le gameplay et l’évolution de nos tortues, en plus de l’aspect exploration pas trop mal foutu. Il est clair qu’il ne fait pas le poids face à certains titres des années 90, mais il est loin d’être la pire adaptation de l’univers des tortues en jeux vidéo, grâce notamment au gameplay, aussi simple qu’efficace. Avec un peu plus de travail, un prix de vente ajusté, une meilleure correction des bugs et une caméra un peu plus lointaine, on aurait pu avoir un divertissement correct. En l’état, force est de reconnaître que beaucoup passeront leur chemin, surtout qu’il n’est pas forcément adapté pour les plus jeunes et que les plus anciens préfèreront ressortir leur NES, voire leur GameBoy avec TMNT 3 Radical Rescue (plus dans le même style)…

On a adoré :
+ Un MetroidVania, l’exploration
+ Les combos des tortues…
+ Et leurs améliorations
+ Ennemis et décors variés
+ Les compétences à apprendre
+ Switcher entre les tortues en solo
+ Certains passages plus inspirés
+ Plutôt exigeant
+ Replay value pour les speedrunners
+ L’univers plutôt respecté…
On n'a pas aimé :
- Mais un aspect général assez terne
- Certains passages peu inspirés
- Histoire délaissée
- Pas vraiment pour les plus jeunes
- Visuellement daté
- Synchronisation labiale à la rue
- Nettoyer les mêmes zones en boucle
- Combats vite répétitifs
- Assez court pour un habitué
- Un manque total de finition
- Bien trop cher (40 euros)


Consulter les commentaires Article publié le 27/01/2015 par Vincent P.


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