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Sans réfléchir, je sortis de ma prison de pierre et découvris des souterrains sombres qui s’avançaient dans l’obscurité sans jamais se terminer. J’arrachai une torche à un mur et commençai ma progression dans ce labyrinthe en asseyant de suivre les bruits lointains des trois personnes qui me précédaient. Des rats curieusement imposants me couraient entre les jambes et des créatures étranges me suivaient dans l’obscurité. Je m’armai d’une vielle épée retrouvée sur un des nombreux squelettes qui parsemaient ces cavernes. Inquiétant. Le chemin osa enfin me révéler une sortie qui débouchait sur les égouts de la cité impériale. C’est ici que je retrouvai les deux gardes qui se battaient furieusement contre les mêmes créatures qui m’avaient poursuivis jusque là. Les deux guerriers avançaient d’un pas sur tout en libérant le passage à l’empereur qui restait légèrement en arrière. Je décidai donc de rester avec eux, entre la sécurité des lames et la sagesse de l’empereur. C’est un peu plus loin que l’on se retrouva bloqué et que les deux gardes me confièrent la protection de l’empereur le temps qu’ils débloquent le chemin. Un empereur qui était déjà résolu à mourir mais qui tenait à me confier une mission. Alors que les créatures nous entouraient, il me demanda de retrouver son fils caché. Ses trois fils avaient été tués et cet enfant était le dernier héritier du trône. Lui seul pouvait refermer les portes de l’enfer qui se déversaient aujourd’hui sur Cyrodill. Les portes du monde d’Oblivion. Les gardes encore absents, les créatures commencèrent à attaquer. De mon épée, je tranchai mes premières chairs. Des cris percèrent l’obscurité, du sang recouvrit mes mains à tout jamais. L’empereur se tenait immobile à côté de moi, déjà résolu à partir de ce monde. Une de ces créatures des profondeurs lui donna raison et le vieil homme s’écroula. L’empereur dans mes bras, je réfléchis à tout ce qui venait d’arriver. Je m’étais réveillé dans ce monde, à la fois terriblement beau et horriblement inquiétant. En quelques heures, je m’étais forgé ma personnalité par les questions de l’empereur et mes propres choix. J’avais déterminé ma véritable apparence, mon nouveau mode de vie et la façon dont je combattrai dès à présent. Les gardes revinrent à l’assaut des vermines qui m’entouraient. Pour eux, leur mission venait de se finir, la mienne venait à peine de commencer. Ils m’amenèrent à la sortie des égouts et me laissèrent partir en croyant aux espérances de leur ancien maître. La sortie était un long tunnel sombre où l’on pouvait découvrir au bout la lueur du jour, qui essayait sans réussite, de s’infiltrer jusqu’à nous. Je m’avançai et un soleil éblouissant m’accueillit. M’adaptant à cette nouvelle atmosphère, je découvris ce qui allait être mon nouveau territoire.
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Soudain j’entendis un bruit dans mon dos. Je me retourna brusquement et aperçu un loup chassant une biche apeurée. Un spectacle impressionnant mais rapidement oublié à la vue de l’édifice qui s’étendait devant mes yeux. Une immense tour perçait le ciel par sa hauteur vertigineuse et prenait pied à plusieurs kilomètres de moi. Intrigué, je m’avançai en gardant l’œil sur cette tour immense qui perçait les branchages de la forêt. Arrivant à l’orée de la forêt, j’aperçus au fond de la vallée, ce qui portait la tour. En face de moi, s’étendait la cité impériale, magnifique par ses courbes, sa grandeur et son architecture.
En parcourant la province, je découvris huit autres villes avec des architectures souvent très différentes mais toujours classiques. En les visitant, je découvris des civilisations se résumant généralement à une quarantaine d’habitants. Mais chacun d’eux m’avait paru parfaitement ordonné dans la gestion de leur emploi du temps. Il y a quelques mois, j’ai rencontré une personne dans une auberge sans l’y revoir les semaines qui suivirent. En me promenant dans les rues de Chorrol, j’ai pu découvrir à quel point les habitants menaient leur vie comme bon leur semblait. Je les ai vus discuter entre eux, partir travailler, se promener, aller à l’auberge ou tout simplement lire un livre. J’ai vu un monde qui m’attendait pour résoudre les problèmes de tous. Il m’offrait un nombre incroyable de quêtes qui auraient pus m’occuper des mois entiers. C’est ce même jour que, toujours en me promenant à Chorrol, je découvris sur la façade d’un grand bâtiment, le fanion de ce que j’appris plus tard, la guilde des guerriers.
Intrigué par ces familles qui se créaient autour d’un même style de vie, j’appris qu’il existait deux guildes majeures : les guildes des guerriers et des mages. Deux autres s’étaient construites dans l’illégalité, regroupant d’un côté les voleurs et de l’autre les assassins. Les premiers jours de mon voyage, je découvris plusieurs personnes qui, en s’inscrivant à ces guildes, avaient grimpé les échelons jusqu’à prendre la direction de leur faction. Je ne m’étais pas encore décidé à rejoindre les rangs d’une de ces guildes car en arrivant pour la première fois à la cité impériale, j’avais découvert la passion des hommes pour les combats de gladiateurs. Tenté par l’expérience, je m’étais inscrit aux combats de l’arène. Aujourd’hui, j’ai détrôné le champion et pris son titre pour avoir la reconnaissance du peuple de Cyrodill. Par l’adrénaline des jeux, j’en avais presque oublié le devoir que m’avait confié l’empereur. J’ai entendu des rumeurs sur des portes magiques qui déverseraient des créatures démoniaques dans la province. J’ai un peu honte de ne pas m’être préoccupé du sort de la population immédiatement. Je m’en persuadais : tout ceci changera dès ce soir. Au soleil couchant, je me rendis aux portes de la ville où se trouvait l’écurie. Après de longues minutes de négociation et en échange de quelques milliers d’écus que j’avais gagnés à l’arène, on me céda une magnifique monture. Un cheval noir, qui par cette nuit claire, n’était plus qu’une ombre.
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L’intérieur était humide et les murs brillaient de façons très étranges, alimentés par des cristaux bleus. Malgré l’épaisseur apparente des murs, des cris lointains les perçaient. Il était évident que je n’étais pas seul, la lame du champion de l’arène allait à nouveau faire jaillir le sang. Par des escaliers, je m’enfonçais toujours plus profondément. Mon instinct prenait le dessus de ma propre peur. Les battements de mon cœur recouvraient maintenant les hurlements des créatures. Je n’entendis pas les pièges qui se refermaient sur moi. Ensemble, une nuée de flèches jaillit des murs, des rondins de bois s’écroulèrent sur moi et des pieux de fer tentèrent de m’empaler au sol. Par des raccourcis extrêmement efficaces, il ne me fallut pas longtemps pour enclencher un sort de protection. Le raffut des pièges qui s’écroulaient sur moi attira une horde de zombies affamés qui traînaient dans les parages. Je poussai les rondins dans la direction des morts, qui les entraînèrent dans leur chute. Au sol, ma lame leur donna une deuxième mort. Leur puanteur me donnait la nausée. Je m’éclipsais du carnage, laissant les derniers survivants s’entretuer par leur propre faim. Je descendis encore et encore, tranchant ce qui osait se mettre sur mon chemin. La route se finissait sur une salle immense, admirablement éclairée de cette même lueur bleue, mais encore plus intense ici. Un homme se tenait debout au centre de la salle et semblait me fixer des yeux. Rapidement, je bloquai ma garde. L’homme était revêtu d’une armure lourde qui le recouvrait entièrement sans laisser voir la moindre chair. De légers reflets rouges étaient visibles sur la noirceur absolue de l’acier. Sans raison, il commença à pousser de grands cris qui résonnèrent dans la salle vide. Sa voix était très grave, rauque à la limite artificielle et sûrement surnaturelle. Il se tût. A une vitesse incroyable, il arriva sur moi, écrasa le plat de sa lame sur mon épaule. Je crachais du sang. Le genou à terre, je le regardais dans les yeux et je compris. Il n’en avait pas, le néant remplissait son armure et j’étais seul face à une créature, une force brute qui était née pour tuer.
Point complet
On a adoré : + Un monde incroyablement riche + Une technique quasiment irréprochable + Une durée de vie sans précédent |
On n'a pas aimé : - Des chargements récurrents et en streaming pour les extérieurs (encore plus long pour ceux qui ne possèdent pas de disque dur). - Problème de cache qui rallonge les temps de chargement (possibilité de le rebooter en tenant A appuyer lors du démarrage du jeu). |
Consulter les commentaires | Article publié le 25-04-06 par Michael S. |