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Viking : Battle for Asgard



Editeur
Sega
Développeur
Creative Assembly
Genre
Action
Statut
Disponible
Date de sortie
  28.03.2008
  28.03.2008
Nombre de joueurs
1
Classification PEGI
Prix de lancement
69,00 €
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Annoncé il y a quelques mois seulement par Sega, Viking : Battle for Asgard aura été durant toute sa promotion venté comme un beat them all brutal prenant place dans l’univers particulièrement sauvage des vikings. Une bataille qui s’annonçait pour le moins épique que l’on attendait de pied ferme, et ce malgré nos nombreuses interrogations…

Le charme du grand Nord




Dans Viking, le joueur incarne Skarin, un jeune guerrier scandinave sur lequel repose l’avenir de son peuple. Asgard est en effet en grand danger puisque les forces démoniaques menacent de prendre le contrôle des terres de ses ancêtres. Bien décidé à venger son peuple et à aider les dieux, Skarin se lance dans une chasse aux démons, secondé par son peuple et les faveurs des dieux. Malheureusement, si le scénario s’annonçait plutôt prometteur sur le papier, il faut reconnaître qu’en pratique, il n’a que très peu d’intérêt, la faute à une mise en scène assez catastrophique et à un héros ne disposant ni de parole, ni de charisme… Difficile dans de telles conditions d’accrocher pleinement à l’histoire. Mais Viking n’en demeure pas moins un titre au charme fou. Il faut dire que la mythologie nordique n’a que trop rarement été abordée dans des beat them all et RPG… Raison pour laquelle le joueur se fera un vrai plaisir de parcourir les contrées glacées du grand Nord et de se battre dans un univers parfois très proche de celui du Seigneur des Anneaux.

Il faut dire qu’Asgard est composée de vastes étendues et propose des décors extrêmement variés. Dans Viking, le joueur débute l’aventure dans un petit village côtier alors que les ténèbres menacent d’assombrir la destinée de son peuple. Là où The Creative Assembly risque d’en surprendre plus d’un, c’est dans le fait que Viking est loin de se contenter de lorgner du côté du beat them all. En fait, il s’agit plus d’un mixe de genres. Le gameplay en lui-même ressemble beaucoup à celui d’un Conan ou d’un God of War, mais l’univers du jeu est ouvert, à la manière d’un Oblivion, avec des tas de missions principales et secondaires scénarisées, comme dans un Fable. Concrètement, il faut évoluer dans ce vaste univers et se rendre à différents lieux pour de nombreuses missions allant du sauvetage des guerriers vikings à la libération d’une fabrique, en passant par des embuscades et la découverte d’artefacts. Les missions secondaires sont nombreuses, variées et permettent de jouer tranquillement sans avoir trop de pression sur les épaules. Une fois un certain nombre de missions secondaires remportées, le joueur a accès à d’autres missions plus compliquées, comme le terrassement d’un chef orque ou encore des phases d’infiltration dans une ville peuplée de créatures sataniques. Enfin, une fois que tous les lieux de l’île sont libérés et que les missions sont terminées, on peut accéder à une bataille de grande ampleur mettant en scène plusieurs centaines de personnages.

La guerre à grande échelle




Avec une telle variété d’action et un gameplay aux petits oignons, difficile d’être déçu par le soft de Creative Assembly qui, en plus d’être varié, offre des sensations pour le moins rafraîchissantes. Il est d’ailleurs délicat de décrire le stress qui peut s’installer au moment de traverser un camp infesté d’orques, et ce sans se faire remarquer sur plusieurs centaines de mètres. Il est d’ailleurs relativement étonnant de remarquer que de telles phases de jeu sont à la fois prenantes et terrifiantes, surtout dans un titre censé privilégier l’action pure et dure. Lors de ces phases, le joueur devra donc tenter de trouver le chemin le plus approprié à travers la ville pour atteindre son objectif. Bien entendu, il n’est pas interdit de tuer silencieusement les ennemis ou de les égorger comme de vulgaires cochons. En revanche, il est fortement déconseillé de se faire remarquer, sans quoi on risque de se faire encercler par plusieurs centaines d’orques assoiffés de sang… Dans le cas où, par mégarde, l’infiltration échoue, il reste toujours la fuite, du moins si on y parvient… Sinon, il faut rapidement se précipiter sur les ennemis disposant de cors pour les empêcher d’appeler trop de renforts, après quoi il est nécessaire de lutter désespérément contre la vingtaine de créatures qui nous entoure. Quoi qu’il en soit, ce type de situation est monnaie courante et les habitués du genre risquent bien d’être désarçonnés face à de telles phases de jeu…

Heureusement, les phases beat them all demeurent extrêmement jouissives avec des combos nombreux et variés, des ennemis coriaces, des boss nécessitant des approches ciblées et impliquant souvent des Quick Time Events et un sacré lot de décapitations et démembrements en tous genres. Difficile dès lors de ne pas applaudir cette violence particulièrement barbare qui nous rappelle à quel point les scandinaves pouvaient être sanguinaires à l’époque.

Pour le reste, le schéma de progression demeure assez classique. Lors de nos missions, on récolte de l’or, on trouve des coffres secrets contenant aussi de l’or et d’autres joyeusetés. Tout cet argent sert par la suite à améliorer son arsenal, en achetant par exemple des armes de lancer, mais également à améliorer son héros, soit en lui apprenant de nouvelles techniques, soit en augmentant sa barre d’énergie. Le titre offre donc une vaste panoplie d’actions réalisables et se permet même d’introduire quelques éléments de style RPG. Couplez cela à un univers vaste et incroyablement stylé, des missions se comptant par dizaines, de l’action, du beat them all pur, de l’infiltration et vous obtenez un jeu d’action / aventure tout bonnement excellent qui ne souffre finalement que de peu de défauts. Malheureusement, on déplorera l'absence de quelques mouvements qui auraient clairement apporté un peu plus de réalisme au soft, comme la nage, qui fait cruellement défaut...

En fait, ceux qui risquent d’être les plus déçus seront sans nul doute ceux qui s’attendaient à un jeu dans la veine de Kingdom Under Fire. Car au final, Viking se rapproche plus d’un jeu d’aventure que d’un hack & slash. Certes, il y a des combats à grande échelle, mais le gameplay est loin d’être aussi réducteur, au contraire même. Enfin, pour ce qui est de la durée de vie, il faut savoir que Viking se termine en 7 à 14 heures selon sa vitesse et l’implication à l’univers, ce qui est bien plus que correct puisque les hack & slash s’expédient généralement en 5 à 6 heures. Quoi qu’il en soit, ce n’est ni extraordinaire ni médiocre, juste très correct. S’il est vrai que la première heure de jeu n’est pas nécessairement excellente, il faut reconnaître que le reste de l’aventure tient presque du prodige.

Une réalisation en demi teinte




Techniquement parlant, Viking : Battle for Asgard impressionne avec l’immensité de ses décors et les batailles épiques qui mettent en scène plusieurs centaines de combattants sans chargement ni ralentissement. S’il est clair que le titre ne tient pas la comparaison avec une démo technique, il n’en demeure pas moins largement au-dessus de la moyenne. Un spectacle particulièrement rafraîchissant pour le milieu du jeu vidéo qui s’offre là une véritable cure de jouvence ! Si l’immensité des décors joue un rôle clé, ce n’est encore rien comparé à la patte si particulière du Level Design qui nous embarque dans un véritable ouragan meurtrier au pays des ogres et autres joyeusetés. Un univers riche, beau, grand et incroyablement stylé duquel il est particulièrement difficile de décrocher avant la fin de l’aventure… En revanche, si la réalisation technique s’avère plus que réussie, on ne peut pas en dire autant de la bande sonore, composée de voix françaises assez bancales et de bruitages simplistes. Reste que cela a le mérite d’existe, contrairement à la voix du héros, ce dernier étant incapable de dire le moindre mot… Dommage que le charisme du héros et la bande sonore n’aient pas été plus travaillés, ils auraient évité de ressentir ce goût amer qui tient plus ou moins en bouche.

Point complet
A la surprise générale, Viking : Battle for Asgard s’impose comme un excellent jeu d’aventure. Beau, stylé, violent, relativement long et proposant un gameplay fun et varié, le titre de Sega parvient sans trop de difficulté à nous faire oublier nos dernières désillusions. On s’attendait à un beat them all pur et dur mais The Creative Assembly en a décidé autrement. Résultat on a un soft riche, complet et imposant qui cumule les qualités de différents types de soft (infiltration, beat them all, aventure) à tel point qu’il marquera sans doute la vie de nombreux joueurs. Malheureusement, Viking souffre d’une bande sonore assez catastrophique et de quelques petites erreurs de jeunesse qui l’empêchent d’atteindre le rang de hit… Un constat pour le moins décevant lorsque l’on pense qu’il était à deux doigts de devenir un indispensable, tout cela à cause de quelques défauts qui auraient pu être corrigés rapidement si les développeurs s’étaient accordés un mois ou deux de plus pour peaufiner leur bébé.

On a adoré :
+ Agréable à prendre en main
+ Fun et addictif
+ Des décors beaux et gigantesques
+ Un design sublime
+ Des batailles à grande échelle
+ Un gameplay varié
+ Des décapitations, de l’hémoglobine
+ L’univers viking
+ Une bonne durée de vie
On n'a pas aimé :
-Le héros, sans voix et sans charisme
-La bande sonore
-La première heure de jeu
-Le scénario
-Quelques mouvements absents (la nage)


Consulter les commentaires Article publié le 11-04-08 par Etienne F.


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